Bubble Bobble [Ayu] - Terminé -

Ayu voulait aller se coucher, oui. A moins que Tomoya lui en empêche... Mais s'il lui disait quoi que ce soit, qu'allait-il se passer ? C'est idiot. Ils n'auraient rien à faire...
Après avoir dit à son colocataire qu'elle allait pioncer, la cosplayeuse serra très fort son portable, qu'elle tenait encore en main. On pouvait entendre le petit grelot de son strap sonner. Elle était nerveuse et craignait la réaction du garçon.

"Non… reste… un peu…"

Voilà, elle craignait CETTE réaction.
Maintenant, elle ne savait plus du tout quoi faire... Qu'allaient-ils bien pouvoir faire ?... Bouarf, tant pis. « Autant accepter » se dit-elle. De tout manière, elle n'allait pas dormir de la nuit, alors pourquoi ne pas veiller encore un peu... Même si c'était... Avec lui.

"Mh !" Répondant par un simple « oui » de la tête, Shikishima alla s'assoir à côté de Tomoya.

Hum. On ressentait la tension. Et malgré son petit sourire, on remarquait bien qu'elle ne savait pas du tout quoi faire. Et le geek n'en savait sûrement pas plus qu'elle non plus... Enfin, soudainement, ce n'est plus ce qu'elle ce disait...

*Eh ? Mais maintenant que j'y pense... Je me suis tout de suite dit que ce type était un asocial profond... Mais si ça se trouve, il a fait exprès d'embrasser comme une quiche ? Et en réalité, c'est un sale playboy qui veut juste me rajouter à sa collection O_o* Oui, Ayu était fatiguée. Elle se met toujours à délirer quand c'est le cas... Et même quand ça ne l'est pas.

A ce moment là, elle se mit à s'imaginer des choses assez atroces. Comme Tomoya torse nu en train de se faire encerclé par des filles l'appelant « maître », Tomoya en train de regarder son numéro et dire en ricanant « alors, a qui le tour, maintenant ? » et pleins de trucs du genre. C'était frustrant pour Ayu de se dire ça... Mais ce n'était pas la pire des idées qui pouvaient lui passer par la tête...

*Ou alors... Qui me dit qu'il n'est pas un psychopathe ? Peut-être qu'il est effectivement asocial... Mais qu'il garde une multitude de corps de jeunes filles empaillées. Et il veut que je fasse partie des leurs...! Mon dieu !*

L'otaku se retourna brusquement vers le garçon. Elle le regarda fixement quelques minutes, ce dernier ne devait pas comprendre grand chose mais bon... Elle lui posa finalement une question perturbante:

"Dis-moi... Tu veux faire de moi l'une de tes victimes, c'est ça ? è_é"

Après ces quelques mots, gros silence.

*Mh... Peut-être pas.*

Pendant ce moment de silence, Shikishima se sentait très mal à l'aise... Puis, petit à petit elle se mit à se rapprocher de son colocataire... Se disant que finalement, elle n'avait peut-être rien à perdre en devenant plus proche de lui...
Une fois son bras complètement collé a celui du geek, elle se tourna légèrement. Touchant maintenant son bras avec sa poitrine, Ayu se racla la gorge. Elle sentait une certaine angoisse monter... Le garçon était visiblement choqué. Il ne réagissait pas des masses. Mais elle espérait qu'il l'aide un peu...

Finalement, afin de détendre l'atmosphère, la cosplayeuse sourit et regarda Tomoya.

"Héhé... En fait, peut-être que je ne..." *VrrRRRrrRrrRRrRRR*

Evidemment, son portable devait se mettre à vibrer à ce moment là.
Après un petit sursaut, la lycéenne rit et ouvrit son portable. « Un nouveau message ». C'était sûrement Yuuichi. Après s'être installée dans sa chambre, elle lui avait envoyer un texto pour lui dire les nouvelles du jour et il ne lui répondait que maintenant. Soit parce qu'il devait encore aider ses parents, soit parce qu'il n'arrivait pas à s'habituer à ce portable qu'Ayu lui a recommander d'acheter afin qu'ils se contactent plus facilement... Et si c'est pour ça... Il en a mit du temps à trouver comment ça marchait... Bref. Ce qu'il avait répondu était sûrement quelque chose que Tomoya n'allait pas apprécier. En plus, l'idiote lu le message, juste à côté de ce dernier. Elle savait qu'il pouvait lire ce qui était écrit, mais l'idée que Yuuichi envoie quelque chose de méchant ne lui vint guère à l'esprit...

« Yoh ! Désolé de répondre aussi tard... Quoi?! Ton coloc' c'est ce taré ?!! Il ne t'a pas fait de mal j'espère ! S'il te fait pleurer, je vais devenir fou ! è_é Tu veux que je viennes ? A moins que tu dorme déjà... »
[Ouais, Yuuichi écrit bien. Même par texto].

En lisant ça, Shikishima ne su quoi faire. Elle se retourna au ralenti vers Tomoya qui, probablement, avait lu, lui aussi (Vu l'expression sur son visage)...

La jeune fille ne savait plus quoi faire. Elle resta un moment figée, attendant une réaction de la part du geek. Elle angoissait de plus en plus... Mais cette fois-ci, pas pour la même raison...

Long silence, la nuit allait prendre un tournant insoupçonné.

Il espérait qu’Ayu accepte sa proposition, dire cela lui avait coûte énormément d’énergie – même si ce n’est que quatre mots. Il n’avait aucun droit sur elle toutefois, peut-être qu’elle avait fait ça sur un coup de tête sans réfléchir. Ce à quoi Tomoya allait mal le prendre, mais que pouvait-il faire d’autre ?

Victi… What ?...

Ca brisait un peu l’ambiance… toutefois, Ayu s’était rassise… aux côtés de Tomoya. Même si elle avait eu l’air d’hésiter quelque peu, petit à petit, Ayu se colla à Tomoya. Moui, pourquoi pas. Peut-être qu’il allait se passer quelque chose. Il se sentait extrêmement nerveux, comme sur le point d’exploser ou d’imploser. Un sentiment confus, qui voulait dire deux choses à la fois. Charlie et Chaos n’étaient plus tellement présents, il n’y avait que Tomoya. Perdu. Troublé. Bien que la jeune Shikishima le fixait, il ne bougeait pas, se laissant aller dans le silence, comme s’il n’avait pas encore compris sa situation. Il allait très rapidement déchanter.

"Héhé... En fait, peut-être que je ne..." *VrrRRRrrRrrRRrRRR*

Son téléphone portable. Encore. Ce sera la deuxième fois en un laps de temps assez court. Ca commençait un peu à agacer Tomoya. Autant la première fois, il s’agit d’un incident acceptable, autant la deuxième relevait d’un manque flagrant d’intérêt. Un peu comme si on te disait « Tu m’intéresses mais je préfère lire les sms que je viens de recevoir. ’K ? ». Ok. Elle ouvrit le message à côté de lui ; Yuuichi. Son… Son copain. Bien que cela ne se fasse pas, Tomoya lu l’intégralité du message, probablement avant même qu’Ayu n’aille fini.

Ha.

Haha.

It was so obvious. Il resta un peu crispé de l’œil, serra les dents. Ayu avait beau le fixer, ça n’allait pas changer la situation. D’un seul coup, il se leva et se tourna du côté sa chambre et marcha droit vers elle. Il s’arrêta au moment où il ouvrit sa porte, fit un bref regard à Ayu mais tourna très vite la tête. Il ajouta cependant, sur un ton neutre qui ne donnait aucune indication sur son émotion du moment.

« Si tu voulais juste t’amuser… » Il s’arrêta. Reprit son souffle et rectifia sa phrase. « Tu es misérable. » Puis ferma la porte et un large « Putain » se fit entendre. Ainsi que des bruits de plastiques qui se cognait contre le sol, des coups de pieds donné dans le mur et quelques semblants de cri. Et oui, ce soir c’est Disco Party chez Tomoya’s Room. Finalement le silence. Tomoya était affalé sur son lit, des cartouches Armstrad autour de lui, écrasant une cartouche Nintendo 64 avec son ventre, bien que l’angle de la cartouche lui faisait mal, il ne bougeait pas. Fixant le mur d’un air neutre. Pourquoi ? À quoi bon ? Mais pourquoi ? Si elle avait un copain, à quoi ça lui a servi de faire ça ? Elle avait l’air de bien le supporter l’autre jour. C’était si stupide.

« J’avais raison. » Lança Charlie finalement.
« Il semblerait que j’avais tort… » Acquiesça Chaos. « J’y ai cru pourtant. »
« Croire. Voici la principale différence entre toi et moi. »
« Hum. »

Charlie avait raison, si c’était pour se faire si grossièrement piéger. À quoi bon ? Ce n’était qu’une garce, qu’une écervelée, il avait été trompé par le nom d’Ayu mais il ne s’agissait que d’une simple gamine comme toutes les autres, avec sa logique fallacieuse et ses comportements ridicules. Il voulut la haïr, la mépriser, la détester.

Mais il n’y arrivait pas. Stupide Chaos qui semblait s’acharner.

Qu’est-ce qu’il allait faire ? Sortir et demander pardon ? Pardon de quoi ? C’était à elle de s’excuser. Il ne bougerait pas d’un pouce. Il voulut sombrer dans le sommeil, toutefois, la cartouche N64 lui rappelait la vérité, comme une brique du mur de la réalité. Finalement, il se leva, et rangea tout ce qu’il avait balancé et bousillé. Puis il se posa sur son lit, fixant le plafond. Comment avait-il pu passer d’un extrême à l’autre aussi facilement ? Il ne voulait pas que cette journée/soirée s’achève sur un si mauvais point, mais il n’allait certainement pas quémander la sympathie d’Ayu. Il chercha du regard son vieux PC-98, l’alluma et inséra une disquette quelconque pour jouer à n’importe quel jeu.

Un visual novel. Pour changer. On y jouait une fille, son pseudo ? Ayu.

Il débrancha le micro-ordinateur et se laissa tomber en arrière. À quoi pouvait bien penser la vraie Ayu ? Avait-elle quelques remords ou regrets ? Se contentait-elle de dire « Hihi, je me suis bien amusé avec lui. Au suivant. » ? Stupide.

Ayu ne savait pas quoi faire. Elle vit Tomoya se lever sans dire un mot. Elle comprit rapidement qu'il était en colère, ce qui n'était pas étonnant. Elle hésita longuement à lui dire quelque chose. A lui expliquer que c'était la réponse à un texto qu'elle avait envoyé alors qu'elle était énervée... L'otaku ne comprenait pas pourquoi son colocataire réagissait aussi mal... C'était normal qu'il soit faché, puisqu'il se faisait insulter dans le message... Mais de là à réagir ainsi... C'était tout de même excessif. Le geek se dirigea vers sa chambre. La cosplayeuse le regardait attentivement, affichant un air inquiet sur son joli visage. Puis, juste avant d'entrer dans sa chambre, le garçon se retourna vers sa colocataire.

"Si tu voulais juste t’amuser..." S'amuser ? Shikishima ne comprenait pas. Avec quoi voulait-elle s'amuser selon lui ? Elle continua à la regarder, serrant fort son portable entre ses mains. "Tu es misérable."

"Tu es misérable..." Pourquoi disait-il cela ? Ces mots étaient si blessants... Et pourtant, la lycéenne ne comprenait même pas pourquoi elle avait droit à les entendre...

*Serait-il possible... Qu'il croit que...* Qu'il croit qu'Yuuichi était le petit ami d'Ayu. Oui. C'était sûrement cela... Ce qui expliquerait sa réaction.
La cosplayeuse se leva brusquement, laissant tomber son portable au sol. Elle voulait retenir Tomoya. Mais malheureusement, ce dernier ferma sa porte derrière lui. Laissant Ayu en plan... Immobile... Un juron raisonna dans la chambre de Tomoya. En entendant cela, la lycéenne se senti encore plus mal.

Ce n'était rien de très grave... On ne pouvait pas dire que la jeune fille aimait le geek. Mais... Elle ressentait quand même cette impression de vide... Ce sentiment que tout s'écroule autour de nous... Comme quand on veut faire quelque chose qu'on est incapable de faire... Elle voulait aller frapper à la porte du jeune homme et lui dire que c'était un malentendu. Elle voulait qu'il comprenne... Mais... Cela lui était impossible... Elle osait à peine avancer vers la porte de la chambre de son colocataire. Le fait de se sentir aussi mal à l'aise et incapable lui donnait envie de pleurer... Oui, elle pleure facilement Ayu. Cela prouvait bien que derrière toutes les méchancetés qu'elle pouvait dire, elle était humaine...

Sa sonnerie se fit entendre à nouveau. C'était un appel d'Yuuichi. L'otaku ramassa aussitôt son portable. Puis, après un long soupire elle décrocha. Se forçant pour ne pas pleurer.

- Allo ? Ayu-chan ? Est-ce que je te réveille ?
- Mh... Non, je n'étais pas encore couchée...
- Ah. Tant mieux. Est-ce que ça va ? Tu as lu mon texto ?
- Oui... J'allais te répondre...
- Ah ok. Parce que je m'inquiétais... Il ne t'a rien fait, dis ?
- …
Un long silence se fit entendre. La cosplayeuse se mit la main devant la bouche et se retint de pleurer.
- Ayu-chan ? Est-ce que ça va ? T'es toujours là ? Allo ?
Elle regarda la porte de Tomoya. Elle se demandait ce qu'il faisait... Pourquoi il ne sortait pas de sa chambre... Elle s'inquiétait... En plus, la voix d'Yuuichi qui lui demandait si elle allait bien lui donnait encore plus envie de pleurer. La jeune fille ne réussit plus à se retenir. Elle laissa sortir ses larmes.
- Eh ?! Tu pleure ?!! Qu'est-ce qui s'est passé ? Ayu-chan ! Dis-moi ce qui s'est passé ! Est-ce qu'il t'a fait du mal ?! Il va me le payer !
- Non... *snif* … Il n'a rien fait... *snif*
- Tu es sûre ? Tu ne veux pas que je vienne ? Tu sais, je me fais vraiment du soucis pour toi... Et je ne suis pas loin, si tu veux je viens au moins pour te réconforter...
- Ugu... *snif* Ce n'est pas la peine... *snif*... Je crois juste que... Ma maison me manque *snif*... En disant cela, l'otaku laissa échapper un petit sourire, sûrement forcé, mais Yuuichi ne pouvait pas le savoir, ça.
- Ah... Alors j'espère que ça ira... Je t'appelle demain, d'accord ?
- Ok... Ne t'inquiète pas snif … Je pense que ça ira.
- Bonne nuit. Repose toi, hein.
- D'accord... Bonne nuit.
*Bip*

Après avoir raccrocher, Shikishima se laissa tomber. S'écroulant complètement sur le sol afin de se retrouver à genoux. Elle se mit à pleurer comme une enfant, au milieux du salon. Tomoya pouvait probablement l'entendre, tout comme il avait pu entendre sa conversation avec Yuuichi. Mais la jeune fille s'en fichait. Tout ce qu'elle voulait c'était se lever et frapper à la porte de son colocataire. Mais elle n'en avait pas la force. Elle n'en avait même pas le courage. Elle craignait qu'il se montre méchant avec elle et qu'il l'insulte avant même qu'elle ne lui aie dit pardon.

*Tu sais, tu as vraiment l'air ridicule, ma pauvre...* Lui dit Ichi, ricanant comme à son habitude.
*Je sais...* Lui répondit Ayu. *Je pleure à cause de quelqu'un que je ne connais même pas...*
*C'est pitoyable... Surtout que ce n'est sûrement qu'une attirance physique. Rien de plus.*
*Oui...*
*Allez, lève toi... Et va vers sa porte...*
*Je ne peux pas...*
*Bien sûr que tu le peux! Fais un petit effort, sale gamine !*

Ayu se leva. A moins que ce soit Ichi qui se soit lever à sa place... Ses larmes coulaient toujours. Mais elle osa enfin aller jusqu'à la porte de la chambre de son colocataire. Ses jambes tremblaient. Elle était presque certaine qu'il allait se montrer grossier. Mais malgré ça, elle lui parla à travers la porte.

"Ugu... Tomoya-kun... Je dois te parler... S'il te plaît... Ouvre la porte..."

Aucune réponse...

"Si tu ne l'ouvre pas, je l'ouvrirais moi-même ! ><"
Est-ce qu'elle aurait du dire cette phrase ? Bon, quoi qu'il en soit, elle était pas prête à lui parler, qu'il le veuille ou non. Elle ne voulait pas finir cette soirée dans une ambiance pareil... Elle voulait qu'il sache la vérité !

Des voix. Tomoya entendait la voix d’Ayu à travers les murs. Elle parlait à quelqu’un… mais ce n’était pas à lui. … Son copain ? Elle allait encore lui faire croire que c’était de la faute du jeune Murakami. Il la sentait très mal venir à vrai dire. Il n’entendait pas très bien mais on aurait cru comprendre qu’elle pleurait.

…

Alors là. Elle faisait semblant de pleurer auprès de son Yuuichi chéri pour accabler encore plus le jeune geek qui n’avait rien demandé ? Il avait limite envie de sortir pour jeter le portable par la fenêtre et… faire quelque chose à Ayu. La frapper ou l’insulter, whatever. Mais il n’y arrivait pas, et s’il le faisait, ça n’allait pas arranger les choses avec Yuuichi. C’était pourtant elle qui avait commencé. Ca ressemblait un peu au début de Digital Devil Story ; une fille qui tente de se taper un mec, vu qu’il refuse, elle envoie son « chien » lui casser sa gueule en passant pour la victime.

Après, le protagoniste invoquait des démons avec son ordinateur et il tua les deux cons (et provoqua un cataclysme monstre mais shut up). Il se releva, fixa quelque peu son ordinateur avec un début de sourire puis se coucha sur son lit pour s’enfoncer la tête dans l’oreiller. Ayu avait l’air d’avoir fini sa conversation téléphonique et on entendit un bruit, comme si elle venait de tomber, puis des pleurs.

Qu’elle crève.

Il fallait qu’il pense à autre chose, qu’il allume un jeu, qu’il lise un livre, qu’il regarde la télé parce qu’il en avait sacrément marre. Et vas-y qu’elle chiale comme une gamine de 3 ans.

« Et si elle était sincère ? »

… Merci Chaos, vraiment. Maintenant le doute s’installait dans l’esprit de Tomoya, après tout, connaissait-il tous les dessous de l’affaire ? Sa relation exacte avec Yuuichi ? La raison de ses pleurs ? Non. Pas vraiment. Devait-il lui laisser le temps de s’expliquer ?... Ca se trouve, ce n’était qu’un plan ingénieux pour lui faire souffrir davantage ? Façon Higurashi ou Umineko. Ce serait subtil mais pas très agréable.

Hm. Qui ne tente rien n’a rien… Mais il avait vraiment pas envie de se faire mener en bateau une seconde fois. Yuuichi devait vraiment être son copain, après tout, qui lui enverrait un sms au milieu de la nuit ? Lui disant qu’il la protégerait… ? Hmpf.

Ayu se leva… et s’approcha de la porte de Tomoya puis dit quelques mots. Tomoya ne bougeait pas mais il était assez surpris, l’intonation, les mots.

Les mots… Ugu. Elle avait prononcé un Ugu. C’était sa manière de faire « HEY J’AI DIT UGU, SOUMETS-TOI DEVANT MON KAWAISME NOW BITCH » ? Ou elle disait vraaaiiimmmeeeennntt Ugu sans le vouloir ? Hm ? Elle ouvrirait la porte elle-même ? Tomoya pensait l’avoir fermer mais bon.

Finalement, il laissa un peu de temps s’écouler, et se leva du lit. Il ouvrit la porte et vit Ayu, debout, derrière cette même porte.

« … Qu’est-ce tu veux me dire ? » Lança-t-il en regardant ailleurs, sans aucune intonation.

« Je suis pas –trop- d’humeur. »

Ayu attendit que son colocataire ouvre la porte. Une fois cela fait, ce dernier ne posa même pas son regard sur elle.

"Qu’est-ce tu veux me dire ? Je suis pas –trop- d’humeur."

Ayu essayait de se calmer. Quelques larmes coulaient encore sur son visage fin et ses joues devenaient de plus en plus roses. Il ne manquait plus que des petites bulles shojo au tour pour que ce soit parfait.

"Je... Je ne... Je ne comprends pas pourquoi... Tu as agis ainsi..."

La lycéenne essuya avec délicatesse ses larmes.
"Est-ce que... Le message de Yuuichi y est pour quelque chose... ?"

En disant cela, l'otaku regarda tomoya fixement de ses gros yeux étoilés. Puis, sans même le laisser répondre quoi que ce soit, elle le bouscula afin de pénétré dans la chambre qui, en fait, était complètement en bordel. Elle se dirigea vers le lit. Après quelques secondes d'hésitation, elle s'installa par terre, pour éviter de s'assoir sur le lit du jeune homme. Elle ne voulait pas avoir l'air trop familière.

"Je ne sais pas ce que tu as cru, mais Yuuichi est un bon ami ! Et il répondait à un message que je lui avais envoyé juste après qu'on se soit engueulé."

Elle enchaîna ses phrases, sans même laisser le temps à son colocataire de répondre. Puis, elle se tut . Attendant une réaction de la part du garçon...

*Pourquoi... Est-ce que je tiens absolument à me justifier ? C'est idiot, non... ?* Se dit elle intérieurement. Elle-même ne comprenait pas son comportement.
*Oui c'est idiot.*
*Toi, sors de ma tête ! è_é*
*Roh~!*

"Nee... Est-ce que... Tu crois qu'on pourrait..." Qu'on pourrait... ? Qu'on pourrait quoi ? Voilà que la lycéenne se mettait à parler sans réfléchir (Même si ça ne change pas d'habitude...), elle ne savait même pas ce qu'elle voulait réellement dire. "Mh... Est-ce qu'on pourrait... Bien s'entendre... Tout les deux ?"

Bon, ce n'était pas la meilleure façon de formuler sa phrase, mais ça pouvait suffire. Elle évita de rajouter quoi que ce soit, ayant l'impression d'avoir assez parlé pour le moment. Shikishima regarda fixement le garçon. Les yeux encore brillants. Elle attendait impatiemment qu'il lui réponde quoi que ce soit... Mais... Quoi que ce soit de... Gentil... De préférence.

[Mais quel post de ***** XD]

- Attention, je vais tenter de faire un post avec du STYLE LITTERAIRE, ça va être expérimental et ptet foireux. MAIS ON Y CROIT. OUAIS. ON Y CROIT. C'est aussi incroyablement niais. Mais fermez-vos gueules. –

Finalement, c’est avec un demi-sourire que Tomoya enlaça Ayu et lui déroba un second baiser. Peut-être pas fameux, peut-être même franchement foireux mais sincère.
Oui, dit comme ça, ça paraît un peu étrange, c’est pourquoi il faut remonter un peuplus tôt.

Ayu se trouvait là, dans la chambre de Tomoya, pleurant de toutes les larmes de son corps, après l’avoir accablé de paroles. Elle le fixait depuis, avec ses yeux remplis de lueurs, fraichement séché, on voyait un contour rouge autour, et quelques traces de larmes le long de ses joues. Le geek, qui était toujours près de la porte, la regardait de haut, un rictus sur le coin de la bouche, prêt à exploser d’une seconde à l’autre, de l’insulter et de la rouer de coup de pied jusqu’à ce que mort s’en suive. Comment était-il possible d’avoir une telle capacité d’hypocrisie ?

Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas dans les agissements de Tomoya ? Elle s’était simplement foutu de sa gueule, profitant d’accentuer le côté dating sim pour atteindre le jeune Murakami plus facilement, elle avait obtenu ce qu’elle désirait. Elle avait troublé plus de dix ans de règne total de Charlie sur l’ensemble de son être. En une soirée, Tomoya avait montré plus de sympathie que durant le reste de sa vie. Cet être stupide au combien énervant avait tout détruit. Ses habitudes, ses mœurs, ses agissements. D’un point de vue extérieur, ce n’était rien, d’un point de vue de Tomoya. Elle venait d’activer le réacteur n°4 de son système cérébral !

Cet être odieux devait périr. Déjà qu’elle usurpait le nom de sa tendre Ayu dans Kanon. Si en plus elle foutait sa merde !

« Oui. Prononça-t-il doucement. Nous pouvons bien nous entendre. »

Le message de Yuuichi ? Un bon ami ? Tu veux dire. SON COPAIN. Qu’elle trompait. Et Tomoya ne devait probablement pas être le seul. Nymphe- Courtisane ! Qui sait ce qu’elle faisait en dehors, quand elle ne voyait pas Yuu… Ok, ce n’était peut-être pas son copain. Toutefois, lire qu’un potentiel abruti pourrait frapper Tomoya juste par simple désir d’Ayu, cela relevait de la servilité pure et dure. Yuuichi devait probablement élever Ayu au rang de princesse, la nommant Ohime-Sama et acquiesçant tous ses dires ! Haha. Bientôt, il n’aura plus qu’à jouer un Requiem pour la princesse morte ! De plus, elle avait ouvert son message juste à côté de Tomoya, comme pour laisser sous-entendre quelque chose. Pitoyable. Terriblement pitoyable ! Elle n’avait fait qu’espérer Tomoya pour mieux l’assassiner.

Cet être odieux devait périr. Elle aura beau hurler son « Uguu », elle allait connaître le sens du mot désespoir.

« Nous pouvons même faire… plus que bien nous… » Il déglutit. Marquant une courte pause. Le sang afflua vers ses joue, puis, en détournant la tête, il ajouta « Nous pouvons même faire plus que simplement bien nous entendre ». Il s’arrêta.

Un message qu’elle avait écrit juste après qu’ils se soient engueulés ? Il ne répondrait que maintenant ? Ce ne serait pas plutôt LUI le coup de téléphone d’avant ? Après tout, le laps de temps entre le téléphone et le second sms était bien plus logique. Elle avait du dire « Oh non, mon colloc est ce con et il m’harcèle ». Misérable. Tomoya la haïssait, il haïssait également cet abruti de Yuuichi, ce misérable chien. Tomoya aurait du appeler son père, Tomoya aurait du tout faire pour forcer Ayu à déménager et retourner vers ses parents qui l’aimaient mais qui n’avaient pas d’argent. Sa vie était pathétique aussi. Ca dégoulinait de bons sentiments. Tomoya n’avait nul besoin de cela, quitte à subir les chants de Noël chaque année. Il resterait seul, avec ses jeux vidéo mais au moins, il ne se ferait pas trahir.

Cet être odieux devait périr. Elle qui ment comme elle respire.

« Du moins… si tu le veux… » Ajouta-il fébrilement, la fin de la phrase mourut un peu, du coup, Ayu n’a peut-être pas entendu distinctement chaque mot.

Tomoya ferma la porte et s’approcha d’Ayu, la regardant avec l’air le plus sournois et méprisant qui soit. Il décala légèrement son pied droit et s’apprêta à l’envoyer contre le visage d’Ayu. Pauvre gamine.

Final Destination, hein ? Pourquoi avoir choisi ce film ? Il n’avait pas trop compris ce long-métrage, il s’agissait juste de cinq ploucs ou plus qui essayaient de fuir leur mort. Leur… destinée ?

« Le destin, pfeh ? » Lâcha-t-il, plus à lui-même que pour Ayu. Le Destin était une merde, pour peu que le destin existe, une entité supérieure qui dirigerait chaque action de chaque personne ? À quoi bon vivre alors ? Puisque tout est prévu, puisque tout n’est qu’une partie d’échecs dans lequel nous serions que des pions. Tout ne serait qu’une large partie, jouée sous le chant de la Lune. Tomoya allait la frapper et ce ne serait que la faute du Destin. À quoi serviraient la Justice ou l’Egalité sous tout est sous le joug du Destin ? À rien. À rien. Tout comme Ayu.

Cet être odieux devait périr. Tel est la volonté du Destin.

Tomoya se leva du lit, un peu nerveux, d’un pas mal assuré, il fit un pas mais marcha sur une cartouche de jeux vidéo qu’il avait lancé plus tôt, glissant lourdement, il se rétama la gueule sur le sol.

À l’intérieur de Tomoya, c’était la panique totale. Chaos criait l’ordre, Charlie ordonnait la vengeance, la combat était quelque peu épique et ne voulait surtout rien dire. Frapper Ayu révelerait de la faiblesse et de la lacheté. Cela n’allait apporter que des problèmes bien plus graves. « Si on ne peut la frapper ! On peut l’étrangler à coup de cable de manette ! » Hurlait Charlie. Finalement, par un habile coup de pute, Chaos prit l’avantage. Il fallait raisonner Tomoya ! Il fallait tout faire pour l’empêcher de frapper la petite Shikishima ! Charlie revint à la charge, dôtée d’une épée (allez savoir comment), il défia Chaos de faire le moindre mouvement. Sortant lui également son épée (allez savoir comment), les deux se livrèrent à un duel étrange. Entre coup d’estoc, assauts et parades, le combat se perdait dans les airs de la conscience du Murakami. Le résultat était une sorte de Danse Macabre auquel on ne saura pas exactement pour qui donner raison. Tradition ou Emotions ? Chaos semblait bel et bien prendre le dessus, plongeant Charlie dans ses derniers retranchements, il semblait que Tomoya aille une quelconque réticence à frapper Ayu.

Est-ce la naissance d’un nouveau sentiment ?

Cet être odieux devait-elle périr ? Qu’est-ce qui justifiait cela ?

Se relevant avec peine, il sourit un peu bêtement en regardant Ayu et sortit de la chambre pendant quelque instant. Qu’allait-il faire maintenant ?

Tomoya reposa le pied par terre et se retourna. Qu’est-ce ? Tomoya aurait… une sorte de… De… Comment le geek, bercé dans un monde de données et de pixels, allait traiter un « sentiment » ? Un obstacle ? Un Ayu Shikishima ? Une quête ? Difficile à dire. Il sentait quelque chose mais il ne savait pas quoi. Toujours est-il qu’il n’allait pas réussir à frapper Ayu par une sorte de… mur invisible entre lui et elle. Il ne pouvait pas donner un nom à cette chose mais il pouvait en définir les symptômes et avoir une vague de ce que c’était. Voyons.

…

Tomoya pivota sur lui-même et fixa Ayu, plus surpris qu’en colère. Se pourrait-il qu’il… elle… Que… ??! (ok, elle était pas très bien intégrée celle-là).

Cet être… devait-elle périr ? N’allait-elle pas creuser un vide ?

Tomoya ne revenait pas dans la salle, laissant Ayu seule quelque instant qui devait ptet se demander ce qui se passait ?

Tomoya considérait Ayu. Plus il la voyait, plus elle lui semblait prendre de l’importance, être de plus en plus imposante. Avant, il la voyait comme une intruse mais maintenant qu’elle se trouve entre des dizaines et des dizaines de consoles et de jeux vidéo. Elle semblait… se confondre dans le décor. Comme si elle avait toujours été là. Comme si c’était totalement naturel de la voir ici. Tomoya ressentait une émotion particulière. Une Ayu en face d’un écran d’ordinateur. Last Regrets. Ses derniers regrets… s’envoleraient ?

Quels regrets ? Regrets de quoi ? Il semblait que des larmes venaient aux yeux de Tomoya. Mais pourquoi ? Qu’est-ce. Qu’est-ce qu’il ! Qu’est-ce qu’il se passait donc !

« Tu l’as finalement trouvée. Cette Ayu que tu désirais » Retentit une voix dans sa tête. Chaos ?

Cet être… Il devait la chérir ! N’était-ce pas là ce que Tomoya avait toujours cherché ?

Ne contrôlant plus ses mouvements, il s’approcha d’Ayu, mit un genou à terre et prit sa main. Puis il la fit s’asseoir sur le lit. Il venait de comprendre. Il avait tout compris.

Finalement, c’est avec un demi-sourire que Tomoya enlaça Ayu et lui déroba un second baiser. Peut-être pas fameux, peut-être même franchement foireux mais sincère.

« Oui. Prononça-t-il doucement. Nous pouvons bien nous entendre. Nous pouvons même faire… plus que bien nous… » Il déglutit. Marquant une courte pause. Le sang afflua vers ses joue, puis, en détournant la tête, il ajouta « Nous pouvons même faire plus que simplement bien nous entendre ». Il s’arrêta.

« Du moins… si tu le veux… » Ajouta-il fébrilement, la fin de la phrase mourut un peu, du coup, Ayu n’a peut-être pas entendu distinctement chaque mot.

Tomoya se leva du lit, un peu nerveux, d’un pas mal assuré, il fit un pas mais marcha sur une cartouche de jeux vidéo qu’il avait lancé plus tôt, glissant lourdement, il se rétama la gueule sur le sol. Se relevant avec peine, il sourit un peu bêtement en regardant Ayu et sortit de la chambre pendant quelque instant. Qu’allait-il faire maintenant ? Tomoya ne revenait pas dans la salle, laissant Ayu seule quelque instant qui devait ptet se demander ce qui se passait ?

Le jeune geek était allé dans le salon, il ouvrit la grande fenêtre et respira un bon coup. C’était subtil, c’était discret. Toutefois, c’était bien là. Depuis le début, Tomoya avait fui le monde réel pour retrouver l’Ayu qu’il avait connu quand il était petit. Ce qu’il cherchait, c’était une personne qui lui ferait sentir cette même sensation de tendresse. Elle s’appelait Ayu qui plus est. Ce fut étrange, ce fut rapide, mais ce fut clair et net. Chaos pouvait se reposer dans sa chambre de velours, il avait effectué son travail à la perfection. Charlie n’avait que de la poussière à manger.

L’air frais de la ville frappait Tomoya en plein fouet. S’il restait comme ça, il allait prendre froid à coup sûr mais qu’importe, une potion ou un élixir le guérirait bien. Après tout ;

It’s a wonderful world.

Fermant la fenêtre, il retourna vers sa chambre où Ayu devait l’attendre… Non ?

Un long silence se fit entendre après qu'Ayu soit entrée dans la chambre. Tomoya ferma la porte derrière lui. Le bruit de la porte, fut le seul à retentir. Après ça, il n'y avait plus rien... La jeune fille resta assise par terre... On pouvait voir tout le mépris qu'éprouvait le geek envers elle dans ses yeux... C'était effrayant. La lycéenne restait immobile. Elle baissa simplement la tête afin de ne plus voir ce regard effrayait qu'était celui de Tomoya. Ses bras reposant sur ses genoux, la tête entre ses deux bras, la jeune fille voyait désormais le noir complet. Ce fut dans ce noir qu'Ichi revint lui parler.

*Qu'est-ce que tu as l'intention de faire maintenant ? Tu sais, à sa place, je te frapperais.*
*Mais... Pourquoi ?*
*Et bien, c'est assez compréhensible, il est colère, ça se voit. Ce message a du le faire souffrir... Ou alors, c'est juste sa fierté qui s'est prit un gros coup. Espérons que ton image de fille « moe » suffira pour qu'il te pardonne.*
*Mon image de fille « moe » ? Je ne fais pas semblant, Ichi...*
*… Est-ce que... Tu l'aime ?*
*… Je ne pense pas...*
*Ah~ ! <3*
*… Pas encore...*
*Quoi ?! Mais tu es folle ! Tu ne peux pas aimer quelqu'un pareil ! Il ne prendra pas soin de toi, lui ! Il ne correspond pas au profil que tu recherche. Tu m'as toujours dis que tu cherchais un prince, non ? Un garçon qui te cajolerais et qui te traiterais comme une princesse... Tu as vu son regard ?! Il est sûrement du genre violent !*
*Je ne sais pas...*
*Comment ça tu ne sais pas ?! Moi je le sais ! Considère-le comme ton colocataire et c'est tout ! Ne tombe pas amoureuse de quelqu'un que tu ne connais pas. Sors lui « l'attirance physique » comme excuse. Comme n'importe quel garçon, c'est aussi ça qu'il doit ressentir. Je ne vois pas une autre explication.*
*Oui c'est juste physique...*
*Voilà !*
*Mais... Ca peut évoluer...*
*Non, j'empêcherais ça ! Il va te faire souffrir, lui ! Pense à ce beau Kaname, ou encore au garçon de l'autre jour, avec un style farfelu ! Tu vas aussi me dire que t'es en train de tomber amoureuse d'eux ? C'est complètement dingue !*
*Mh...*
*Même si, personnellement, j'aurais préféré que tu t'amouraches de l'un d'eux. Et pas de ce type. Ne te fie pas à son apparence. Ok, il s'appelle Tomoya. Ok, il est gentil. MAIS EST-CE QUE T'AS VU SON REGARD ?!! Il allait te frapper, j'en suis certaine !*
*Mais il ne l'a pas fait...*
*Et alors ? Il le fera bien un jour !*
*Ichi... Merci de t'inquiéter mais...*
*Ayu-chan, je ne dis pas seulement ça parce que j'en ai envie... Mais je sens vraiment quelque chose de mauvais... J'ai comme un mauvais pressentiment qui s'installe quand tu t'approche de lui...*
*Un mauvais pressentiment ?*
*Oui. Alors, s'il te plaît. Prends tes distances avec lui les premiers jours. S'il essaye quoi que ce soit, n'accepte pas. Essayes de le connaître...*
*D'accord... Mais...*

Ayu senti quelqu'un la toucher. Elle leva la tête rapidement et vit Tomoya, à quelques centimètres de son visage. Il était en train de la soulever. Elle ne comprenait pas pourquoi. Puis, le geek la déposa sur le lit, délicatement.
*EEEEEEEEEH ?!!!*
La petite otaku ne savait pas quoi faire. Ichi ne parlait plus. Trop cool. Elle resta donc figée. Se poser sur le lit d'un garçon voulait dire beaucoup de choses. Oui. Mais qu'est-ce que ça voulait dire quand c'était LE garçon qui la posait sur son lit ?! Tomoya montra un semblant de sourire. C'était un peu plus rassurant... Mais...
Mais... Mais... MAIS ! Il venait... De l'embrasser ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Shikishima ne comprenait plus rien. Comment obéir à Ichi après ça ?! Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir dire à Tomoya ? Elle était perdue.

"Oui. Nous pouvons bien nous entendre. Nous pouvons même faire… plus que bien nous…
Nous pouvons même faire plus que simplement bien nous entendre. Du moins… si tu le veux…"

Les joues de l'otaku devinrent de plus en plus rouges. Elle baissa la tête et sourit. Ce fut la seule réaction qu'elle pu avoir sans prendre le risque de désobéir à Ichi. Elle se sentait mal à l'aise. Elle voulait s'en aller dans sa chambre. Mais ce serait mal poli... Alors elle attendit.

Heureusement, le garçon détendit l'atmosphère quelques secondes plus tard en faisant une chute très amusante. Ayu sourit. Elle avait envie d'éclater de rire, d'ailleurs, c'est ce que fit Ichi. Mais elle se retint afin de ne pas paraître mal polie. Puis, son colocataire sorti de la pièce. Où allait-il comme ça ? M'enfin, c'était une bonne chose, d'un coté. La lycéenne n'aurait pas à lui dire quoi que ce soit... Mais... Quand il reviendrait dans sa chambre ? Que devait-elle faire ? En y pensant, elle se mit à angoisser. Elle serra les points. Ses mains étaient moites. Ses doigts tremblaient légèrement. Tomoya espérait une bonne réaction de la part d'Ayu. Et il devait sûrement être déçu du silence de celle-ci... Tout aurait été si simple si Ichi ne s'en serait pas mêlée...

*Ca sent les emmerdes.*
*Mh ?*
*Tu as bien entendu ce qu'il t'as dit ?*
*Oui...*
*Il veut que tu sois sienne <3.*
*Ne dis pas ça comme ça ! ><*
*Désolée. Mais dis lui que tu dois aller dans ta chambre, sinon, ça ne va jamais se finir...*

Quelques minutes s'écoulèrent. Ayu était restée immobile durant tout ce temps. Discutant avec Ichi. Puis, elle se leva enfin. Un regard confiant sur le visage, les poings fermés. Elle s'apprêtait à s'en aller. Mais il y avait cette cartouche. Cette fameuse CARTOUCHE DE JEUX VIDEO. Tomoya ne l'avait pas retirée visiblement. Et Ayu avait oublié qu'elle se trouvait là, c'est pour cela qu'elle s'éclata contre le sol, comme une crêpe. Elle tomba aussi rapidement et aussi fortement qu'un piège à souris qui vient de se faire déclencher. Malheureusement pour elle, heureusement pour les yeux du garçon, sûrement, ce fut à ce moment là que Tomoya ouvrit la porte de sa chambre. Shikishima ne remarqua pas tout de suite la présence du geek, elle avait le visage contre le sol. Mais une fois la tête relevée, elle vit son colocataire, qui se tenait debout devant elle. Elle devait être contente, cette sale cartouche. Elle avait eu deux victimes dans la même soirée. Salope. Heureusement, elle se trouvait maintenant sous le lit, puisque le pied d'ailleurs l'envoyant avec beaucoup d'élan là-bas. L'otaku resta figée pendant quelques secondes, ne sachant trop quoi faire. Puis, elle remarqua sa tenue... Mouais, c'est pas très pratique d'avoir juste une chemise quand on tombe. Voilà que sa chemise était remontée jusqu'à son dos. On pouvait ainsi voir sa petite culotte. En remarquant cela, la lycéenne, qui était encore à plat ventre, se releva en toute vitesse, et baissa sa chemise. Le visage rouge, elle sourit bêtement vers son colocataire avant de faire une courbette.

"Merci ! M-Mais... J-J-J-Je dois aller d-d-d-dans ma chambre !"

Et sans même laisser le temps au geek de répondre, Ayu se redressa et couru dans sa chambre. Est-ce que Tomoya... Allait... Mal le prendre ?

HJ- SHAME POST OF CONCLUSION -HJ

Tomoya était revenu dans la chambre pour que.... Ayu soie à ses pieds ? Charmant. On pouvait voir sa culotte et son dos. Charmant aussi. Visiblement la cartouche masquée avait encore frappé. Après quelques gesticulades, Ayu se releva et s'excusa puis s'en alla.

Elle... s'était barré ? Mais... Pourquoi ?... Bon remarque. Tomoya mourrait de fatigue, il n'avait qu'une envie, c'était de plonger dans les bras de morphée et dormir dix huit heures d'affilées.

À vrai dire, il voulait aller voir Ayu -sans passer pour un gros lourd- mais ses bras et ses jambes refusaient de lui obéir. De plus, elle devait être un peu gênée que Tomoya l'aille vu dans cette position. Bah. Elle n'avait fait pas un refus catégorique... donc c'est que ça n'allait pas si mal que ça. Il prendra le temps de mieux réflechir à la situation demain. Parce que là, il était complètement vanné.

Il se leva une dernière fois pour fermer la porte, éteindre la lumière et se coucher sur son lit. Il mit du temps avant de s'endormir malgré sa fatigue, trop occupé à se repasser la journée en tête.

Il avait eménagé dans son nouvel appart', rencontré sa colocataire qui n'était autre que la peste de la salle d'arcade, avait mangé puis vu un film avec elle et avait fini la soirée en l'embrassant après un pétage de cable et un post 4long4ever4epic4niais. Si la vie réelle était comme ça... Ca se saurait.

Dans l'inconscient de Tomoya, Charlie avait malheureusement perdu la bataille et sortait déjà le plateau d'échec. Au moins, à ce jeu, il serait sûr de battre Chaos. Ces deux là pensaient déjà que Tomoya allait vivre de drôles d'aventures avec la petite Shikishima mais que ça allait sûrement péter un jour ou un autre et subir des ennuis par sa faute.

Ils y étaient presque... mais le truc c'est les obstacles allaient venir de l'intérieur des Murakami. Huhuhuh.

Oui, c'était un TEASING DE L'EXTREME.

Finalement, Tomoya s'endormit, se disant que la journée suivante allait être choubidouwap.

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