Professeur Logan [Terminé]

II - Description

Physique :
Beaucoup de personnes disent de moi que je suis agréable à regarder, d'autres vont même jusqu'à avouer que je suis très sexy. Pour certains je suis trop musclé, pour d'autres trop poilu ou encore trop rustre. Bref, les avis divergent souvent. Une de mes principales caractéristiques physiques est ma ride du lion. Celle-ci est de plus en plus marquée au fil des années car je passe mon temps à froncer les sourcils. Maintenant, même lorsque mon visage est détendu, cette petite ride reste marquée, bien que moins voyante. Je possède les cheveux chataîns foncés contrairement à mon enfance où j'étais blond. Quant à mes yeux, ces derniers varient entre le marron et le vert, tout dépend du temps qu'il fait dehors. Si le soleil m'éblouit, ils deviennent entièrement verts. Au niveau de mon corps, je suis quelqu'un de grand, je mesure 1m89 pour 90 kilogrammes. En somme, il faut éviter que je vous tombe sur le poil, ça pourrait faire mal. Je peux manger des colonies de poulets mais le plus impressionnant reste ma musculature. J'ai fait l'armée, et cela explique parfaitement bien pourquoi ma masse musculaire est aussi développée. Je n'en suis pas spécialement faire, je l'accepte, tout simplement. Ainsi, je peux facilement passer pour un grand baroudeur lorsque je m'habille d'un vieux T-Shirt et d'un jean usé. Néanmoins, j'aime porter des costards, des cravates, cela cache un peu ma taille imposante et me rend beaucoup plus classe et charmant. J'ai également une pilosité assez développée, ce qui me vaut assez souvent le surnom de "boule de poils", mais que voulez-vous? J'aime cet aspect de ma virilité et bien que cela puisse déplaire à certains, beaucoup d'autres adorent ce côté bestial qui me va comme un gant.

Caractère :
Logan est rustre, on ne peut pas le nier. Il vient d'un pays où la guerre civile a éclaté, et le plus étonnant, c'est qu'il perpétue l'image du cow-boy solitaire, qui n'aime pas la foule et surtout, qui n'est pas aimé par la foule. A lui seul, il représente tellement de défauts. Tout d'abord, il est quelqu'un de très arrogant. Non, nous n'irons pas jusqu'à dire qu'il se croit supérieur aux autres, mais il ne s'estime pas inférieur. Après tout, comme il le dit si bien, tout le monde va aux toilettes, non? Ainsi, il a tendance à faire un peu tout ce qu'il veut, quand il veut et où il veut. La personne en face de lui peut être un président, ou bien un simple commercial, Logan se comportera exactement de la même façon. Aux premiers abords, il paraît ne pas connaître les règles de politesse. Si, pourtant, il les sait. Il ne les applique pas dans tout les cas, tout simplement. La bagarre, il la connait depuis qu'il est jeune. Même étant gosse, alors qu'il ne mesurait qu'un mètre vingt de haut, il se servait déjà de ses poings pour régler des conflits. Après tout, les mots ne servent pas à chaque fois. Bien sûr, il n'ira jamais lever la main sur une femme. Logan est peut être bagarreur, mais il ne choisit que des personnes à sa taille, en mesure de se défendre. A côté de de cela, il est quelqu'un de très têtu. Au moins, il n'est pas influençable, ce qui quelque part, est une qualité. Ne tentez pas de le faire changer d'avis sur quelque chose. Et pourtant, Dieu sait qu'il a l'esprit ouvert ! De plus il est quelqu'un de trop sûr de lui. Il est conscient de l'effet qu'il fait aux gens, et use de sa prestance, de son caractère impressionnant, de son charisme et de son sens de l'humour pour obtenir tout ce qu'il souhaite. Casse-cou, Logan aime les sensations fortes, voila pourquoi il passe beaucoup de temps sur sa moto, au risque de se tuer. Il va de soit que s'il doit risquer sa vie, il ne met pas en péril celle des autres. De plus, il ne semble pas vraiment tenir à la vie. L'idée que la mort l'effleure souvent ne l'effraie pas, il prend cela comme une délivrance. Enfin, il est très sarcastique. Logan sans ses sarcasmes n'est plus Logan. On ne se passera jamais de ses répliques. Il est en quelque sorte le Docteur House version professeur. Non, Logan n'est pas qu'une accumulation de défauts, bien que ces derniers soient bien plus visibles que ses qualités. Sous toute cette masse se trouve un homme déterminé, qui aime finir et réussir ce qu'il entreprend. Doté d'un quotient intellectuel étonnant, reconnu comme surdoué, proportionnel à son sens de l'humour, on fait vite à l'apprécier. Sous ses airs d'ours mal léché se cache en fait un homme de trente-cinq ans digne de confiance, loyal, et protecteur. S'attachant vite aux gens, bien qu'il repousse le plus possible ce genre de relations, il ne peut pas ne pas aider quelqu'un dans le besoin. On peut compter sur lui pour n'importe quoi, il sera toujours présent. De plus, malgré son côté rustre et trop viril, Logan est quelqu'un de gentleman et de romantique. Ayant beaucoup de succès auprès des femmes, il ne manque jamais une occasion de se montrer doux comme un agneau et particulièrement respectueux. Enfin, Logan est talentueux, il a sû se sortir de beaucoup de situations de misère, a fait seul son chemin pour devenir quelqu'un de reconnu.

Histoire :


L'enfance, la période de l'innocence, de l'amusement. Ce moment de sa vie où sincèrement, on s'emmerde à l'école, où notre seule préoccupation et d'aller jouer avec les copains, et de faire plein de nouvelles expériences. Par cela, j'entends bien sûr : sauter d'un arbre pour voir si l'on peut voler, faire fumer une grenouille en espérant la voir exploser, faire l'école buissonnière, transformer sa chambre en zoo, échanger ses premiers coups de poings avec un idiot que l'on aime pas. Bref, tout, sauf faire ses devoirs. Enfant, j'avais beaucoup de possibilités à l'école, si seulement ça m'avait intéressé davantage. Je n'avais pas de devoirs, j'avais des punitions. Je n'étais jamais sur ma chaise, j'étais tout le temps au coin. A l'aube de mes huit ans, j'avais déjà fait beaucoup d'expériences et en faisais voir de toutes les couleurs à mes parents. Et oui, faut assumer quand on fait des gosses. Charmante petite tête blonde cachant un véritable petit diablotin. On a tous fait des concours de sauts de grenouille, on a tous couru après les filles pour leur donner un bisou sur la bouche, on a tous volé des magasines de lingerie pour voir à quoi ressemblait une femme sous ses vêtements, on a tous fumer une cigarette pour faire comme papa et maman. Je regrette cette époque, parce que sincèrement, je me suis bien marré !




L'adolescence. On se découvre tous. Une transition entre le monde de l'enfant et celui de l'adulte. Beaucoup de personnes ont souffert durant leur adolescence. Personnellement, je l'ai très bien vécu ! La musique, le Basket Ball, les filles, le théâtre. J'ai passé de merveilleux moments. J'étais toujours un réel cancre en cours. Néanmoins je faisais des efforts pour ne pas rendre des copies blanches durant les contrôles. Jamais je n'ai eu besoin de réviser, jamais je n'ai eu besoin d'apprendre, j'avais toujours de très bonnes notes. Ainsi, j'avais pas mal de temps à consacrer à mes passions. Mon père m'initiera au piano et au théâtre. Ainsi, je rejoignais un club assez rapidement. Le Basket Ball devint mon sport préféré et je passais la plupart de mes fins de journées à y jouer avec mes amis. J'enchaînais les fêtes, je perdais ma virginité à dix-huit ans, j'étais co-capitaine de l'équipe de Basket de mon lycée, j'obtenais mon diplôme de fin d'année avec mention très bien, et je me passionnais de plus en plus pour le théâtre, à tel point que je décidais d'en faire mon métier.




J'ai toujours été d'un naturel révolutionnaire. Je suis une de ses personnes qui n'est jamais entièrement d'accord avec la société. La théorie du passager clandestin n'a jamais été faite pour moi. Oui, vous connaissez cette théorie? Celle qui consiste à ne pas participer à la lutte pour changer les choses mais qui au final profite des bénéfices. Qui n'a pas eu une seule fois un professeur qui a dit "Je soutiens les grévistes, mais je fais cours !". Et bien moi, je suis tout le contraire. J'aime faire bouger les choses et n'hésite pas une seule seconde. 1987. L'Irlande du Nord, ma terre natale, était victime de grands troubles politiques. Trois attentats, quelques confrontations entre civiles et force de l'ordre. C'est à cet instant, à me battant, que j'ai ouvert mon casier judiciaire pour avoir gravement blessé un soldat britannique. Finalement, on jugea que ce n'était que de la légitime défense. Néanmoins, mes parents ne l'entendaient pas de cette oreille. S'en suivirent beaucoup de disputes, puis sur un coup de tête, je pliais bagages. J'avais assez d'économie -que j'avais récolté durant les étés- pour partir. Je réalisais mon rêve, partir en France, entrer dans une prestigieuse école des Arts de la Scène à Paris. C'est à ce moment que je remerciais mes parents de m'avoir apprit le français jusqu'à ce que je devienne bilingue.




Mes études supérieures, les plus belles années de ma vie. Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seule seconde. Le monde du spectable était fait pour moi, sans aucun doute. Beaucoup de monde disait que j'étais génétiquement conçu pour être sur les planches. Ainsi, je n'apprenais pas seulement le théâtre, mais le chant, la danse, la musique, l'art de faire un show. A partir de ce moment, je rêvais de faire partit d'une comédie musicale. Le Moulin Rouge, le bonheur parfait ! J'étais particulièrement à l'aise sur scène, devant des milliers de gens. Je me sentais dans mon élément. Des années qui passèrent malheureusement trop vite. J'y avais rencontré beaucoup d'amis, de nationalités différentes, des étudiants qui venaient des quatres coins du monde pour venir étudier ici. Je me suis pris d'amitié avec un japonais, avec qui j'entretiens encore une bonne relation aujourd'hui. C'est d'ailleurs dans cet établissement des Arts de la Scène que je suis tombé amoureux pour la première et pour la dernière fois. Sarah, c'est comme ça qu'elle s'appelait. Une jolie brune au teint pâle, au sourire d'ange, à l'humour dévastateur, au charme fou. Jamais je n'aurais crû pouvoir m'attacher autant à une personne. Nous étions fait l'un pour l'autre. Ainsi donc, nos études terminées, nous nous sommes mariés, à seulement vingt-trois ans.




J'ai goûté aux joies du mariage. Se marier, pour le bonheur et pour le pire. J'en comprenais tout le sens. Les premières années furent uniquement remplies de bonheur. Nous nous aimions plus que tout, nous nous disions tout, nous partageions tout. J'étais devenu comédien dans des quartiers huppés de Paris, elle, elle donnait des cours de théâtre. Pourtant, au bout de notre quatrième année de mariage, des spécialistes détectèrent chez elle une tumeur au cerveau. Le monde s'était effondré sous mes pieds. J'aurais pu prendre la fuite, mais l'amour était tellement fort que je m'obligeais à y faire face et à l'aider à surmonter cette maladie. Durant quelques années, je gardais espoir. Le cancer n'évoluait que lentement et il y avait pas mal de chances pour qu'il disparaisse. Pourtant, aucune amélioration ne vit le jour, bien au contraire. La maladie finit par se développer à une vitesse assez étonnante. Irréversible ils disaient, elle allait mourir. Je pleurais en silence, sans qu'elle ne puisse me voir, je me montrais fort devant elle et faisais de ses derniers mois, des mois de bonheur. J'avais appris à vivre avec cette maladie, à passer au dessus. Je l'aimais, je la désirais toujours et passais mon temps à le lui prouver. "Je promets de t'aimer, dans la santé comme dans la maladie". Je lui avais tenu la main jusqu'à la fin, je faisais d'elle la plus heureuse des femmes, jusqu'à sa mort. Et une fois partie, je prenais conscience de ma solitude pour commencer une longue descente aux Enfers, une dépression douloureuse, à seulement vingt-neuf ans. Et encore aujourd'hui, après six ans, sa mort me hante encore et me fait toujours autant souffrir.




J'étais incapable de m'en remettre. J'avais perdu tout goût pour la vie. J'avais abandonné mon métier de comédien pour m'enfermer dans ma souffrance dans mon appartement minable parisien. J'aurais pu mourir, sincèrement, ça ne me faisait pas peur. L'idée de me suicider m'a effleuré plusieurs fois l'esprit. Néanmoins, je n'étais pas capable de le faire tout bonnement parce qu'à mes yeux, le suicide était une forme de lâcheté. C'est ainsi que je m'engageais dans l'armée. Si je devais mourir, autant que ce soit pour la bonne cause. Et puis, une balle dans la tête, j'en rêvais presque. Au moins, on ne pourrait pas dire que c'est moi qui me suis mené seul à la mort. Ainsi donc je m'envolais pour l'Afrique, en compagnie de plusieurs autres soldats. Notre but? Apaiser les guerres civiles les plus meurtrières, en Afrique, comme au Moyen Orient. Si seulement j'avais sû à quel point l'armée pourrait me changer... Peu à peu, je prenais malgré moi goût à tout cela. Bien que certaines images me traumatisent encore la nuit, le fait de servir à quelque chose me rassurait, me changeait les idées. On me confiait des missions, on disait de moi être un des meilleurs soldats. Peu à peu, l'envie de mourir s'estompait. Je passais cinq années à l'armée, bien décidé à y rester encore longtemps, si seulement je ne m'étais pas prit cette fichue balle. Je fus rapatrié dans mon pays, la France, là où je dûs reprendre une vie "normale".




Aujourd'hui, j'ai trente-cinq ans. Cela fait quelques mois que je suis sorti de l'armée, cela fait quelques mois que je suis professeur de théâtre, comme l'a été ma femme. Comme je jugeais trop douloureux la vie en France, j'ai décidé il y a quelques mois, de déménager. Je me suis vu proposer un poste de professeur dans deux établissements prestigieux de Tokyo. Ils ont énormément insisté pour que je travaille pour eux et forme les étudiants qui souhaitaient continuer dans la voie artistique. Comme j'avais envie de partir quelque part, recommencer ma vie à zéro, j'acceptais, pliais bagages et m'envolais vers cette terre pas si inconnue avec pour seule connaissance : leur langue.