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 [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.

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MessageSujet: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptyDim 17 Mai - 21:23

La rencontre avec le père de Ichiro ? Comme il aurai fallu s’en douter, tendue. Il y a maintenant un mois, Sayako venait vivre chez les Fukada, accompagnant Ichiro à sa chambre d’étudiant durant la semaine, malgré la suggestion d’Ichiro qui préférait pour sa petite amie qu’elle ai le confort d’un grand lit douillet, une salle de bain à elle et tout le tralala. Impossible de la convaincre de profiter de son nouveau chez elle, il avait finit par abandonner, de toute façon il n’est pas né celui qui s’imposera sur ce petit bout de femme, et loin d’Ichiro l’envie de la commander. Ainsi donc, le soir de ce fameux repas, ils s’étaient présentés ensemble à table, repas qui au départ avait plutôt bien commencé, ce que Ichiro avait pressentit comme un calme avant une tempête à venir. Fin du repas ? Les deux étudiants n’avaient même pas terminé qu’ils quittaient déjà la tablée, Ichiro entrainant Sakiko avec lui, sous les menaces de son père trop remonté pour comprendre quoi que ce soit. Rien d’inhabituel, avait expliqué Ichiro à la demoiselle, il ne s’était même pas énervé après son géniteur, il savait que ça lui ferait trop plaisir, même si l’irritation avait été à son comble pour l’étudiant.

« Todaï va entendre parler de moi », « Ta fin d’année va arriver bien vite » et tout un tas d’autres menaces à l’intention d’Ichiro, le plus étrange toutefois, fut qu’il ne fit même pas une seule remarque à Sayako, non, il l’ignorait carrément, sans le moindre scrupule. Quel homme bien éduqué, même pas fichu de se montrer poli devant une invitée, et petite amie de son fils, encore mieux. Les deux étudiants n’avaient parlé de ce repas que le soir même, Ichiro rassurant Sayako sur le fait qu’elle n’avait pas à s’en faire, qu’il était toujours comme ça, peu importe la personne face à lui, et ils avaient finis par s’endormir dans les bras l’un de l’autre.

Nouvelle semaine qui commençait, la banalité même, mais en mieux. Depuis qu’il avait avoué à Saya’ ce qu’il ressentait, Ichiro se montrait plus calme, plus doux, même ses camarades le charriaient, étant donné que la rumeur avait fait vite le tour : le ténébreux est casé ! Youpi, bientôt à la une du journal local, tant qu’on y est. Bien sur, à trop taquiné le nippon, il y en a un qui avait finit par s’en prendre une, comme quoi, on ne change pas aussi vite la personnalité de quelqu’un, il n’est pas venu le temps où le jeune Fukada se montrera doux comme un agneau face à ceux qui se paient sa tête.

Le samedi arriva bien vite, et avec lui, l’entrainement de fin de semaine, plus apprécié que les autres, du moins, savouré de manière différente. En effet, en semaine, tout se passe entre élèves de Todaï, mais le samedi, ça se passe sur un terrain de la ville, où jeunes de différents lycées viennent se détendre, des matchs amicaux entre « amis », pas de spectateurs, que de l’amusement, mais sérieux par-dessus tout. Sayako avait été prévenue qu’il rentrerait après son après midi sportive, comme chaque samedi. Il avait prévu de l’emmener au ciné, puis d’aller marcher après jusqu’à ce que l’envie de rentrer se fasse ressentir, petite soirée en amoureux, comme on dit.

Sauf que tout ne se passa pas comme Ichiro l’avait prévu. Le match avait pourtant bien commencé, mais la douleur aux côtes de l’étudiant avait suivit. Tentant d’en faire fît, y étant habitué depuis l’histoire de la boite, ça n’empêcha pas Ichiro de jouer et de se donner à fond, comme à chaque fois, mais alors qu’il sautait pour pousser le ballon dans le panier, un joueur de l’équipe adversaire sauta en même temps, quoi de plus normal pour contrer un adversaire, Ichiro eu tout juste le temps de jeter le ballon qu’il s’étala au sol, n’ayant pas eu la force de se rattraper tant la douleur s’était intensifié au niveau de son torse. Point positif : Point accordé, le ballon était entrer dans le panier.

« Ichiro-kun, qu’est ce qui t’arrives ? Je t’ai à peine frôlé, excuse »
« C’est bon, c’est bon »
« Fukada, t’as mal au bide ? »
« Non ce n’est rien »

Qu’il était convainquant, en grimaçant, toujours accroupi au sol. Un coéquipier s’approcha alors, afin de l’aider à se relever, mais pour Ichiro, s’était très clair : La douleur ne lui permettait pas de se redresser, là, tout de suite. Il n’y eut pas longtemps avant que l’ambulance n’arrive, appelée par un des joueurs de l’équipe d’Ichiro. Civière pour le jeune homme qui ne pensait à rien d’autre qu’à la douleur, impossible de se focaliser sur autre chose. Lorsqu’il arriva à l’hopital, son père s’y trouvait déjà, et le meilleur truc à faire pour Ichiro fut de fermer ses yeux, simulant l’évanouissement ou on ne sait quoi d’autre pour ne pas à avoir à affronter son paternel, pas tout de suite du moins. Radio, diagnostic, tout s’enchaina, et les paroles du docteur furent sans détour :

« Il va falloir arrêter toute activité sportive, même courir est à proscrire pour l’instant »
« Et… je pourrai reprendre ça dans combien de temps ? »
« Courir ? D’ici quelques mois, si tout va bien »
« Le sport ? »
« A ce niveau là, et au vu de l’état de vos côtes, je pense qu’il faudrait vous réorienter vers quelque chose de moins physique Fukada-kun »

Une phrase qui laissa à Ichiro cette sensation que tout s’abat autour de vous. Plus de basket, la bonne blague, qui pouvait croire ça ? Probablement le père d’Ichiro, qui pourtant ne souriait pas, tient, serait-il conscient de ce que tout ça signifierai pour son gamin ?

« Revenez dans quinze jour pour voir où ca en est, au revoir »

C’est sur ces paroles que les deux Fukada quittèrent l’hôpital, vers vingt heures, et après une longue journée d’examens. C’était sérieux, bien trop, et l’humeur d’Ichiro en avait prit un sacré coup, si bien que lorsqu’il entra dans la résidence, il manqua de bousculer le major d’homme qui attendait pour prendre son sac de sport, et fila tout droit dans sa chambre, claquant la porte assez violemment pour que le reste des personnes présentent dans la demeure l’entende. Sayako devait se trouver là d’ailleurs, et il espérait qu’elle ne se présenterait pas à lui de suite, il se connaissait suffisamment pour savoir qu’il risquait de déborder, de dire des choses qu’il regretterait forcément.


Dernière édition par Ichiro Fukada le Mar 9 Juin - 13:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptySam 23 Mai - 1:59

Un mois. Un mois s’était déjà écoulé depuis l’incident à l’aéroport. Cela faisait un mois que Sayako faisait les aller retour entre la résidence et la chambre universitaire d’Ichiro. Cela faisait un mois que le premier repas/rencontre avec le père d’Ichiro avait eu lieu. Repas bien particulier d’ailleurs, où la jeune femme avait été ignoré jusqu’à ce que son petit-ami l’entraîne finalement jusqu’à sa chambre, échappant ainsi aux remontrances plutôt déplacées de son père. Qu’il était dur avec son fils… Sayako pouvait comprendre qu’il se fasse du soucis pour l’avenir de son enfant, mais qu’il avait été désagréable durant ce dîner. La jeune Yada s’était attendue à s’en prendre plein la figure, à recevoir toute sorte de remarques, mais à la limite, ce qui c’était passé était encore pire. Fukada-san ne lui avait même pas adressé un « bonsoir », il l’avait complètement ignoré durant tout le repas, faisant fi de toutes les règles de politesse, et des regards appuyés de sa femme pour qu’il fasse un effort . La mère d’Ichiro semblait être quelqu’un d’assez différent, elle avait tout le caractère de son fils, mais elle n’était pas aussi désagréable que son mari, elle ne parlait pas de l’avenir d’Ichiro, elle avait la décence de rester calme et polie en présence de la jeune invitée et petite-amie de son fils.

Enfin… Ils n’en avaient, effectivement, parlé que ce soir là, puis plus par la suite. Saya avait bien vu l’irritation dissimulée sous le calme de son ami, hors de question qu’ils en reparlent sans cesse, mettre une fois pour toute les choses à plat était absolument nécessaire. La jeune femme avait été rassuré par Ichiro, mais ce n’était pas réellement cela le plus important. Ichiro n’en parlait jamais, mais cette situation était dure à vivre, n’est-ce pas? Enfin, ce n’était que des suppositions puisqu’Ichiro ne s’étendait pas réellement là dessus lorsqu’ils abordaient parfois le sujet. En un mois la jeune femme avait eu le temps d’apprendre à connaître un peu plus celui qu’elle fréquentait en tant qu’ami depuis un peu plus d’un an pourtant. Elle aimait bien l’écouter jouer, le week end, lorsqu’il s’installait prés de la fenêtre de sa chambre, son violon sous le menton. Mais dans la semaine, il était évident que la jeune femme n’allait pas forcément rester à la résidence alors qu’Ichiro n’y était pas . Il avait pourtant tenté de la convaincre de rester dans ce grand lit confortable, de profiter de la grande salle de bain et de tous les avantages de la demeure. Mais voila, sa réponse avait été des plus simples. « Mais tu n’y es pas ». C’était ça qui l’avait poussé à venir squatter la chambre d’Ichiro. Elle était avec lui maintenant, c’était peut-être possessif et égoïste, mais elle aurait pu dormir par terre pour être avec lui.

Et puis depuis cet incident à Narita, Sayako devait avouer qu’elle envisageait les choses d’une manière différente. Elle ne craignait plus franchement la réaction de ses parents, qui ne lui avaient pas donné de nouvelles durant ces dernières semaines. Elle évitait toujours d’y penser parce que c’était une drôle attitude tout de même, c’était même absolument immonde mais elle le savait, elle s’en rendait compte. Elle n’évoquait pas cela devant Ichiro, Sayako n’était pas stupide , elle n’avait pas envie de dégrader l’ambiance détendue et si agréable qui s’était installée entre eux. Certes tout n’était pas parfait quand le père d’Ichiro était là, mais ils savaient oublier, mettre ça de côté pour passer de bons moments, à chaque instant. Ils sortaient, ils restaient tranquillement dans le jardin, dans la chambre… Sayako n’en demandait pas plus, elle n’était pas particulièrement exigeante lorsqu’elle était attachée à quelqu’un, enfin, elle ne demandait que fidélité et sincérité, le reste, elle était capable de passer sur beaucoup de choses. L’apprentie photographe avait expérimenté pas mal de choses en seulement un mois en habitant avec Ichiro, avec lui et grâce ou à cause de lui, elle pouvait passer du calme le plus complet à une série d’émotions bien plus vives et piquantes. On savait déjà que le grand brun avait pris énormément de place dans le cœur de la jeune femme, mais ce n’était rien comparé à ce dont elle s’était rendue compte quelques semaines auparavant. Ses sentiments avaient bien évolué en un an…

Mais tout n’était pas destiné à se passer aussi bien, et Sayako ne se doutait absolument pas que l’entraînement de celui qu’elle aimait tournerait aussi mal. Bien évidemment, Fukada-san ne prit pas la peine d’appeler qui que ce soit. Ni Sayako, ni la mère d’Ichiro, qui risquait de prévenir la jeune femme. Peut-être n’y avait-il tout simplement pas pensé, peut-être que cela ne lui paraissait absolument pas nécessaire. Si elle avait su… A vrai dire, si elle avait su, Sayako serait déjà à l’hôpital en train d’attendre qu’Ichiro sorte de sa consultation avec le médecin qui l’avait pris en charge. L’étudiante n’était pas du genre à attendre sagement qu’on la tienne au courant, elle était plutôt du style à agir. Et si elle avait su, elle aurait tellement aimé pouvoir passer cette soirée en amoureux, tranquillement installés au cinéma, avant d’aller marcher… Cela aurait tellement été plus simple, plus calme, plus eux… Mais non, définitivement non . Sayako venait tout juste de quitter le piano, la mère d’Ichiro avait voulu lui montrer une partition et lui demander de la jouer. Les deux femmes avaient des relations très simples, un peu protocolaires et polies, mais la mère d’Ichiro semblait apprécier l’étudiante, et cette dernière le lui rendait bien et avec sincérité. Grimpant à sa chambre et s’installant sur son lit, un livre entre les mains, la jeune femme attendit sagement qu’Ichiro rentre de son match amical en ville. Elle y avait assisté une fois, et elle pouvait avouer que c’était plaisant de le voir prendre autant de plaisir à jouer avec ces quelques garçons.

Mais un bruit la fit brusquement sursauter. Celui de la porte claquant violemment, la porte juste à côté, celle de la chambre d’Ichiro. Il n’y avait pas d’autres bruits dans la maison, il ne s’agissait pas d’une dispute, sinon on aurait pu entendre des cris résonner dans la maison… Sayako soupira légèrement, elle savait qu’en allant le voir, cela pourrait provoquer une dispute si quelque chose n’allait pas avec Ichiro… Mais elle ne pouvait pas non plus le laisser comme ça, elle n’en avait pas le cœur… Se levant finalement, elle garda son livre à la main, un policier anglais, avant de venir taper à la porte proche de la sienne, hésitante, mais tout de même là.

 « Ichiro? »

Après sa réponse, ou sa non réponse justement, la jeune femme poussa légèrement la porte pour poser les yeux sur cette chambre qu’elle connaissait par cœur à force d’y passer des heures et des heures. Où était le brun? Ah, là… Mais que se passait-il? Il avait beau porter toujours ce masque froid, calme, ce masque d’indifférence, il y avait quelque chose de cassé, quelque chose qui n’allait pas .

 « Ichiro? Il s’est passé quelque chose en ville…? »

Son ton était un peu hésitant, sa main toujours sur la poignée de la porte, elle n’osait pas faire un pas de plus en avant, comme elle ne pouvait pas retourner en arrière. Maintenant elle était là, et elle sentait vraiment que les choses n’allaient pas bien se passer.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptyJeu 28 Mai - 21:38

Il savait très bien que Sayako l’entendrait rentrer, comme il savait qu’elle ne tarderait pas à le rejoindre, curieuse de comprendre le pourquoi de cette porte claquée, lui qui d’ordinaire ne supporte justement pas un tel geste. Le père de Ichiro n’avait en effet pas avertit qui que ce soit, voulant être le premier sur les lieux, le premier avertis et surtout, le seul à tout savoir, et il se ferait bien trop plaisir en révélant lui-même que son fils unique devrait cesser le sport, surtout en sachant que l’héritier des Fukada préférerait taire cette « nouvelle ». Ainsi, le retour jusqu’à la résidence fut silencieux, après tout, Fukada-san n’avait rien contre son cher filston, si ce n’est qu’il ne supportait pas de le voir choisir un autre chemin que celui qu’il dans lequel il s’était investit pour que son fils unique le suive.

Allongé sur son lit, le regard fixé sur le plafond blanc, les poings d’Ichiro étaient serrés, l’énervement se lisant aisément sur cette silhouette sportive. En cet instant, il pourrait s’en prendre à n’importe qui, un mot de trop, une question gênante, et il ne se retiendrait pas de tout envoyer promener. Seule elle, pourrait bénéficier d’un peu de sa gentillesse, parce que jusqu’à ce jour, jamais Ichiro ne s’en était prit à Sayako, il lui était tout simplement inconcevable de passer ses nerfs sur celle qui à ses yeux, compte plus que tout. Pourtant, il ne put s’empêcher un soupir lorsqu’elle frappa à la porte, avant de l’ouvrir sous la non réponse du jeune homme. Il était évident qu’elle le questionnerait une fois dans la pièce, et l’envie d’y répondre ne se faisait pas ressentir, du moins, il aurai préféré un « non, tout va bien » mais il s’était déjà résigner à lui mentir.

« Ca ne te regarde pas, laisse moi s’il te plait »

Tentant de garder un ton calme, il ne lui adressa pourtant pas un regard, elle comprendrait trop vite que ça n’allait pas du tout. Resté poli, il avait en effet ajouté la marque de politesse pour qu’elle ne se vexe pas déjà, il savait que si elle le prenait mal et osait une réflexion, lui ne se tairait pas et viderai son sac sur sa petite amie.

« Et évite d’aller voir mon père »

Parce qu’il n’était tout bonnement pas question que ce soit le géniteur qui lui révèle tout, il y prendrait bien trop de plaisir, surtout en s’adressant à elle. Déjà qu’il devait être en train de le dire à sa femme et que celle-ci ne tarderait pas à rejoindre son fils pour une discussion « familiale », le genre de truc bien irritant qui vous casse un moral.

Si elle partirait ? Si elle accepterait de rester dans l’ignorance ? Ca, Ichiro n’en savait rien, même s’il la connait suffisamment pour savoir qu’elle n’abandonne jamais comme ça. Pourtant, tout risquait de dériver si un mot de trop sortait de sa bouche innocente. Le nippon étira ses bras, peut-être un peu trop, parce que par réflexe, il grimaça, une petite douleur s’étant fait ressentir tandis ce qu’il posa sa main sur ses côtes, la retirant tout aussi vite.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptyJeu 4 Juin - 1:12

Eh, bien sûr que Sayako allait s’inquiéter. Ce n’était pas du tout du genre d’Ichiro de claquer ainsi la porte, en réalité il n’aimait pas cela. Alors pourquoi le faire aujourd’hui? Sa journée aurait du bien se passer, il ne semblait pas avoir beaucoup de travail, et il aimait bien la journée du samedi, étant donné qu’il pouvait aller en ville pour son match amicale… Quelque chose avait mal tourné cet après midi? Une bagarre, ou une dispute avec son père en rentrant? Enfin, cela, elle l’aurait entendu , non? La résidence était grande, mais elle avait déjà pu assister à cela, on l’entendait au moins à cet étage… Ainsi la jeune femme restait dans le flou, elle savait qu’il ne fallait pas trop s’approcher d’Ichiro lorsqu’il était énervé, ce n’était pas qu’elle avait elle-même assistait à cela, ou subit cela, mais elle en avait eu certains échos tout de même. Ichiro ne faisait pas partie des jeunes hommes qui passaient inaperçus à Todaï, c’était plutôt le contraire. Il était beau, il sortait de Sakurai, était issu d’une grande famille, sportif intelligent… Oui, décidément, les filles de Todaï l’avaient remarqué depuis longtemps, c’était certain, et même que Sayako était au courant de l’altercation entre Ichiro et quelqu’un qui l’avait charrié sur le fait qu’il n’était plus célibataire. Bon, d’accord, elle ne pouvait pas nier que cela l’avait fait beaucoup rire, tant pis pour celui qui avait été frappé, il ne fallait pas chercher le grand Ichiro >____<

C’est de cette manière que la jeune femme s’était retrouvée devant la porte de la chambre d’Ichiro, la porte à côté de la sienne . Toquant d’abord, elle n’eut évidemment pas de réponses, elle s’y attendait. Abaissant la poignée, elle finit par pousser le battant . Son homme était allongé sur le lit, les poings serrés. Tout en lui irradiait de colère et d’irritation, si bien que toute autre personne aurait certainement fait demi tour et aurait laissé le jeune homme tranquille . A la réponse à sa première question, la jeune femme ne put s’empêcher de se crisper. « Ca ne te regarde pas ». Mais bien sûr que si, si tu ne vas pas bien, ça me regarde, espèce d’imbécile. Mais ça, elle ne l’ajouta pas, du moins pas tout de suite, parce que sinon le jeune homme risquait de sortir de ses gonds tout de suite. Elle se contenta donc de soupirer, après tout, Ichiro avait été poli non, elle n’avait pas de raison de se vexer pour le moment, en apparence… Son petit-ami ne prit même pas la peine de détourner le regard pour poser ses yeux sur elle. Il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas, lui qui avait une attitude très franche normalement, là il évitait clairement de croiser son regard… Nee? Son père?

 « Pourquoi j’irais voir… ton père? »

Ah oui, surtout elle, elle ne risquait pas d’aller le voir… Elle ne savait pas qu’Ichiro était rentré avec son père, qu’il était passé le prendre et qu’ils étaient allés à l’hôpital… C’est pour ça que pour le coup elle ne comprenait pas du tout de quoi il voulait parler.

Sayako aurait pu faire demi tour après cela, mais voila que les gestes d’Ichiro attirèrent son attention, elle ne voulait pas faire demi tour et le laissait comme ça , dans cet état… A la limite, elle aurait préféré qu’il s’énerve franchement plutôt que de jouer les beautés froides. Oui, bien sûr, elle savait qu’il était de ces faux calmes, qu’il avait ce masque, mais comprenez là, c’est dur tout de même de voir que quelque chose ne va pas, ou plutôt que rien ne va pour la personne que vous aimez, et qu’il ne vous laisse pas savoir ou l’aider…

Ichiro fut rapide. Il s’étira, une grimace éclair de douleur passant sur ses traits, alors qu’il posait une main sur ses côtes, la retirant toute aussi vite. La jeune femme fronça les sourcils, il n’avait pas été assez rapide pour qu’elle ne se rende compte de rien, si bien qu’elle posa le livre qu’elle avait en main sur la petite table à côté de la porte, faisant un peu de plus dans la pièce.

 « Tu t’es fais mal? C’est tes côtes? »

Bah oui, vu où il venait de poser sa main…

Et puis si c’était ça, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de culpabiliser par avance. Parce qu’au fond, c’était de sa faute si parfois il avait des pics de douleur à ce niveau là, c’était elle qui lui avait demandé de l’accompagner dans cette boîte de nuit pour qu’ils passent une soirée tous les deux… Oui, cela faisait à peu prés un an ou un peu plus, mais la jeune femme n’oubliait absolument rien de cette soirée qui s’était terminée à l’hôpital…
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptyDim 7 Juin - 23:53

Qu’il reste poli et calme, surtout calme. Ichiro savait bien qu’elle n’était pour rien dans cette histoire, dans ses problèmes, pourtant, c’était déjà trop tard, dans la mesure où l’énervement était déjà bien ancré en lui, il avait les nerfs et bien qu’il tentait de garder son calme apparent, une question, un mot de trop, et il craquerai en passant ses nerfs sur la première personne venue, pourquoi fallait-il que ça tombe sur Sayako ? Qu’il fasse un effort, un infime effort pour lui demander une dernière fois de quitter la chambre et d’oublier cette scène, malheureusement, ce n’est pas un pas en arrière qu’elle fit, mais bien un en avant, cherchant à en savoir d’avantage après qu’il lui ai demandé de ne rien demander à son père. Quel idiot aussi, comme si elle allait se pointer devant son vieux et lui demander tout sourire quel était le problème.

La situation était très claire, l’impassibilité d’Ichiro ne serai pas de mise ce soir. Pourtant, il tenait bon, il n’avait pas haussé le ton, et ne s’était pas montrer trop froid, si ce n’est qu’il ne voulait pas croiser le regard de sa belle, se doutant qu’il craquerait directement, elle était l’une des seules, si ce n’est la seule fille qui avait le pouvoir de le changer, elle n’en était peut-être pas encore consciente, mais de lui, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait, il se donnerait corps et âme pour celle qui lui avait prit son cœur.

« Laisse tomber »

Fut tout ce qu’il ponctua lorsqu’elle le questionna a propos de son père. Qu’il aurai aimé être sans gêne et partir en la laissant là, se convainquant intérieurement que c’était pour elle, pour qu’elle ne le voit pas s’emporter, parce qu’elle n’est pas ignorante et à su entendre les rumeurs sur son petit ami, depuis Sakurai, il est bien connu pour être l’impulsif de service, celui qui frappe sans réfléchir, mais de ses yeux vus, elle n’avait jamais assisté à un accès de colère d’Ichiro, enfin, peut-être une fois ou deux, mais jamais ça n’avait été un Ichiro dans tous ses états qu’elle avait vu, et surtout, surtout ça n’avait jamais été contre elle.

Maudites côtes. Voilà qu’elles avaient décidé de se manifester lorsqu’il s’étira, et qu’il ne fut pas assez rapide pour que ça échappe à Saya’. Il aurai espérer intérieurement qu’elle ne voit rien et qu’elle ne dise rien, trop tard, œil de linx cette fille. Cette fois ci, il cessa l’indifférence et daigna poser un regard sur sa petite amie. Regard froid ? Ou au contraire affectueux ? Aucun des deux, il la fixait juste, comme s’il cherchait ses mots mais il n’eut pas à réfléchir longtemps, la phrase s’échappa de ses lèvres sans qu’il n’ai laissé une minute s’écouler après ce regard.

« Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi »

Cette fois ci, le ton était plus élevé, plus froid, alors qu’il se leva du lit en soupirant, tout en se dirigeant vers sa penderie d’où il sortit une veste légère qu’il se garda de mettre, préférant se diriger vers la porte afin de quitter la pièce.

« Vous m’énervez tous à la fin. Je sors, ne me suis pas »

Toujours aussi sèchement, il passa à côté d’elle, marchant avec son style habituel, l’air pourtant plus hautain que d’ordinaire, attitude typique d’un Ichiro enervé qui préfère faire comprendre les choses par sa prestance, en effet, à le voir comme ça, rares sont les personnes qui tentent d’en rajouter, assez impressionné et sceptique quand à une nouvelle réaction impulsive de l’étudiant. Sans rien ajouter, Ichiro traversa le couloir, bien décidé à quitter la demeure le temps d’une soirée, de toute façon, le mal était fait, il avait mal réagit à l’égard de Sayako, il le regrettait déjà d’ailleurs, mais madame fierté était présente et il n’était pas question qu’il fasse demi-tour et s’excuse… Crétin. Continue de marcher, tu auras tout le temps de te faire pardonner, elle comprendra, oui, elle comprendra…
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptyLun 8 Juin - 1:26

Pour rien, pour rien… Si jamais elle avait été au courant du pourquoi du comment de cette humeur massacrante, elle n’aurait certainement pas dit qu’elle y était pour rien, mais plutôt que c’était entièrement de sa faute. Enfin, on savait déjà qu’Ichiro n’aurait certainement rien fait pour la faire culpabiliser, cela lui venait-il au moins à l’esprit que la jeune femme pensait encore à cette fichue soirée? Il n’était pas du genre à oublier , elle le savait, et puis il fallait bien avouer que la suite de la soirée avait pris une tournure toute particulière, l’année précédente. Non, il ne devait certainement pas avoir pu oublier ça, ses côtes encore douloureuses en étant le rappel un peu trop vif au goût de la jeune femme. Son père? Mais qu’est-ce qu’il avait à voir là dedans bon sang! C’était si grave que ça qu’il ne veuille pas lui en parler? Sayako, n’avance pas, sois raisonnable, fais demi tour… Mais non, définitivement non. Ce n’était pas réellement de l’obstination gratuite, il s’agissait d’inquiétude. Bien sûr que non, elle n’aurait pas pu faire autrement, en le voyant ainsi… Sayako ne pouvait ignorer l’état d’extrême tension, de colère, dans lequel se trouvait son homme. C’était presque plus douloureux de le voir ainsi que de ne pas savoir ce qu’il se passait, de savoir qu’il allait encore se taire, ne rien dire pour ne pas s’énerver, pour ne pas la brusquer, la choquer, ou l’effrayer… Mais lui, n’avait-il pas tout fait pour qu’elle craque, pour qu’elle s’en prenne à quelqu’un quand elle n’allait pas bien?

« Laisse tomber ». Un « non mais tu me prends pour qui? » faillit passer ses lèvres, mais elle savait que s’emporter, se laisser aller à ses côtés impulsifs ne serait absolument pas une bonne chose. Du moins, si elle voulait savoir ce qui le mettait dans un tel état, elle devait peut-être la jouer un peu plus subtilement. Elle savait qu’Ichiro était une sorte de bombe à retardement, et que c’était bien plus dangereux qu’une explosion vive et immédiate. Elle ne l’avait vu que rarement en colère, et c’était toujours impressionnant, même s’il n’était pas dans l’état dans lequel il était à présent. Mais il agissait de la même manière lorsqu’il se disputait avec son père, et plusieurs fois il était parti marcher sans rien dire, sans laisser qui que ce soit l’accompagner, ne réapparaissant qu’une ou deux heures après, si ce n’était plus… Voila qu’un nouvel indice vint tomber entre les mains de la jeune femme. Œil de lynx oui, comment ne pas voir ça quand on fait attention à celui qu’on aime hein? Il avait mal, elle l’avait bien remarqué. Alors elle lui posa la question, celle qu’il ne fallait pas poser, car le regard d’Ichiro la mit mal à l’aise, et c’était visible. Elle ne savait pas quoi y lire, il était trop froid et distante pour qu’elle puisse le décrypter totalement .

Le ton était froid, la voix plus forte, claire et nette . Sayako ne bougea donc pas, incapable de le faire pour le moment tant l’attitude d’Ichiro la glaçait à l’instant, c’était compréhensible, non? La photographe ne put s’empêcher de baisser le nez lorsque son petit-ami passa à côté d’elle pour sortir. Deux options se présentait à elle : le rattraper et risquer de se prendre la vague de colère d’Ichiro, ou alors le laisser partir et attendre sagement qu’il revienne une fois qu’il serait calmé… Etrangement, cette option là ne lui plaisait pas du tout, elle aurait eu l’impression de l’abandonner littéralement alors qu’elle pouvait peut-être lui permettre de se soulager un tant soit peu, même si c’était à ses dépends. Non, non, et non. Sayako reprit un peu de poil de la bête, se retournant finalement pour se lancer à son tour dans le couloir. Ichiro était au bout, prêt à descendre l’escalier, alors que la jeune femme lançait d’une voix un peu froide, elle n’avait pas bien pris ses remarques mais elle n’allait pas lui faire des reproches maintenant… Elle allait juste le pousser un tout petit peu dans ses retranchements…

 « Si, je m’y mets tu vois! Pourquoi tu me fuis moi aussi Ichiro? Tu ne crois pas que tu peux tout me dire? Non, tu préfères partir et me planter là comme une imbécile… »

Il n’y avait pas de colère dans sa voix, mais elle savait qu’en parlant ainsi, un peu trop froidement, un peu trop durement, elle pourrait peut-être faire en sorte qu’il laisse enfin tomber ses barrières avec elle, qu’il se découvre enfin, qu’il lui fasse peut-être assez confiance pour craquer complètement… Elle ne voulait pas prendre le risque de le voir souffrir encore plus longtemps parce qu’il gardait ses airs de faux calme, parce qu’il n’extériorisait que trop tardivement, malgré son caractère impulsif… Sayako savait bien qu’Ichiro avait déjà eu des histoires de bagarres, à Sakurai ou à Todaï, parce qu’on l’avait un peu trop cherché, parce qu’il s’était énervé…

Avec un soupire, elle haussa les épaules, en faux signe d’abandon.

 « Et puis, je dois laisser tomber c’est ça? »

Cela avait été ajouté plus bas, peut-être un peu moins froidement, parce que ce n’était pas une partie de son petit jeune de comédienne. Evidemment, Ichiro devait savoir pourquoi elle agissait comme ça, il lui arrivait rarement de s’énerver, à elle… Mais pourvu que ça soit efficace, qu’il ne parte pas…
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptyLun 8 Juin - 23:35

Lui était prêt à écourter tout ça, à faire que la situation ne dérape pas d’avantage, bien que ce soit déjà très mal partit, mais de l’autre côté, du côté Sayako, l’optique semblait être différente, comme si elle voulait le pousser à bout pour qu’il ne lui cache rien, elle devait pourtant le savoir, qu’il ne fallait jamais le pousser à bout, chercher à lui faire dire ce qu’il s’était décider à garder pour lui, il aurai aimé qu’elle se taise et qu’elle se contente de cette déception d’un soir, mais alors que le nippon quittait la pièce en faisant bien comprendre qu’il ne voulait pas que la discussion continue, qu’il souhaitait être seul et surtout, qu’on le laisse tranquille, il avait fallut que Sayako le suive et en rajoute, cette fois ci, elle avait dit les mots de trop. Ichiro s’était arrêté net dans la descente du grand escalier, s’agrippant à la rambarde qu’il serra suffisamment fort pour en sentir les infimes imperfections du bois.

L’obstination de sa petite amie le surprenait à vrai dire, il la savait têtue, mais à ce point là, c’était pour lui une première, il aimait tant ce trait de caractère que s’il n’avait pas été si énervé, il aurait apprécié l’admirer, mais ce soir, ça ne se passerait pas aussi bien, et il fallait se rendre à l’évidence, une dispute allait éclater.

« Ne parles pas de fuir, surtout quand tu ne sais pas de quoi il retourne »

Tout en parlant, il était revenu sur ses pas, s’approchant d’avantage de Sayako, alors qu’il semblait prêt à bondir sur une proie. Il aurait préféré que la proie soit tout autre à vrai dire, mais il était dans un tel état d’irritation qu’il faisait abstraction de la différence de la jeune femme face à lui. Calme toi, lui indiqua son subconscient, paroles dans le vent, il n’écoutait plus rien.

« Tu veux me comprendre ? Alors lâche moi et occupes toi de toi pour une fois, ce n’est pas en jouant la vexée que tu arriveras à quelque chose »

Le nippon savait d’hors et déjà qu’il regretterait ses paroles une fois sortit de la résidence. Non. Il les regrettait déjà. Tournant la tête pour se calmer, façon à lui de faire abstraction des personnes l’entourant, il reporta son regard sur Sayako, impassible, alors qu’elle reprit la parole, ne cherchant visiblement pas à apaiser la tension, bien au contraire.

« C’est ce que j’ai dis, c’est assez explicite non ? »

Il ne faisait pas vraiment d’effort non plus, sachant pertinemment que ses paroles pouvaient blesser. En effet, Ichiro est un garçon subtile qui trouve toujours à redire, qui sait toucher là où ça fait mal, cependant, il n’alla pas si loin avec Sayako, il la respectait bien trop pour oser l’attaquer sur un sujet sensible, même s’il était conscient que lui cacher quelque chose la blessait tout autant, après tout, ça fonctionnait en sens inverse, il serait buté si elle venait à lui cacher quoi que ce soit… Un dernier soupire avant de tourner les talons, il fallait qu’il parte, sinon il serait trop méchant, ce qu’il ne cherchait pas à être avec elle. Manquerait plus qu’il croise son paternel en chemin, et la foudre tomberait sec chez les Fukada.

S’il s’écoutait là, tout de suite, il aurait fait un nouveau demi-tour et l’aurait serré contre lui. Il n’aurai eu qu’à lui dire qu’il souffrait, que tous ses rêves s’en étaient allés cet après midi, mais il n’en avait même pas la force, lui, le grand Ichiro, pas capable d’afficher une faiblesse. Surplus de fierté, ou simplement peur de voir la vérité en face ? Et dire qu’elle pourrait le réconforter, à sa façon. Décidé, l’étudiant descendit les marches, avant d’arriver sur le pas de la porte pour finalement quitter la résidence.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako.   [Terminé] La fin d'un rêve # Sayako. EmptyMar 9 Juin - 0:10

Non, ce n’était définitivement pas la frustration de ne pas savoir ou la simple colère qui la poussait à agir ainsi. Bien sûr, elle savait qu’il souffrait. Instinctivement, elle le savait, même si elle ne pouvait pas comprendre pourquoi. Arrête de me cacher ce qui est si important pour toi… Elle aurait pu lui dire, elle aurait pu prononcer cela, mais non, non, il serait simplement parti en restant de glace, n’est-ce pas? Et puis bon, elle pouvait l’avouer , qu’elle était un peu énervée… Qu’il refuse de lui confier quelque chose d’aussi grave, qu’il la force à l’abandonner comme ça… La jeune femme soupçonnait quelque chose vis-à-vis des côtes de son homme, mais de là à en être sûre…

Pourtant ses paroles firent mouches, elle le savait, et appréhendait déjà ce qui allait suivre. Ichiro était impressionnant lorsqu’il était calme, de par sa stature, son charisme, sa beauté. Mais alors lorsqu’il était énervé… C’était encore pire. Et aujourd’hui, c’était au-delà de ce à quoi la jeune femme avait déjà assisté auparavant. Son petit-ami se stoppa net dans les escaliers, commençant à revenir sur ses pas tout en parlant. La jeune photographe croisa les bras sur sa poitrine, plantant ses yeux dans les siens, ne cillant pas un instant malgré le mal à l’aise qui l’habitait. Si elle s’était écoutée, elle aurait fait un pas en arrière, ou serait carrément retournée dans sa chambre en le plantant là, mais comprenait qu’une femme comme elle a aussi sa fierté, et son caractère de cochon, il faut l’avouer. Donc non, elle ne bougerait pas, ses yeux bruns ne quittant pas ceux froids et blessants d’Ichiro.

 « On se demande pourquoi je ne sais pas de quoi il s’agit… »

Toucher la fierté de son chéri, elle savait que ce n’était certainement pas une bonne chose, mais tant pis. Surtout qu’elle sentait l’énervement, l’appréhension, l’angoisse même, grimper d’un cran dans son petit corps tendu. « Lâche moi » . Ces mots étaient douloureux, mais elle ne montrait rien, si ce n’est cet air qu’elle ne pouvait retenir et qu’il savait lire, même s’il était bien trop énervé pour le moment. Leur première réelle dispute… La jeune femme ne put s’empêcher de penser à cela. Avec l’incident de l’aéroport, peut-être, mais ce n’était pas vraiment une dispute, puisqu’elle avait crié toute seule …

 « Je ne joue pas. »

Ou plutôt, elle ne jouait plus. Elle avait beau vouloir son bien, et seulement ça, il ne fallait pas trop lui en demander non plus dans ces situations, à chaud, elle était vexée, c’était certainement. Blessée plutôt, cela conviendrait mieux à cet instant. Sayako ne quitta pas son beau visage des yeux, suivant attentivement ses mouvements, espérant voir ce masque impassible tomber, ne serait-ce qu’un instant. Mais non, rien, et ce nouveau regard la fit frémir de manière tout à fait désagréable. Oui , Ichiro était impressionnant, mais elle préférait tellement voir des yeux plus tendres se posaient sur elle… Mais elle ne risquait pas d’obtenir cela pour le moment, elle n’était pas si naïve… Resserrant un peu son étreinte sur son propre corps, elle ne répondit pas, se contentant de le fixer, sachant déjà qu’il allait partir, cette fois. D’ailleurs, elle déglutit en le voyant se détourner pour descendre l’escalier et se diriger vers l’entrée. Baissant la tête, elle laissa retomber ses bras d’un geste désespéré, attendant de longue minute dans le couloir. Peut-être espérait-elle que justement il allait faire demi tour, qu’il allait revenir et lui parler, qu’ils allaient pouvoir régler les choses à deux… C’était ce que l’on faisait dans un couple non?

C’était parfait terrible d’aimer à ce point, de souffrir de ce que l’autre ne nous dit pas, et de savoir que lui-même ne va pas bien. Des larmes menacèrent de quitter les yeux foncés de la jeune femme, mais elle les chassa d’un geste de main rageur avant de retourner vers la chambre d’Ichiro pour y récupérer son livre. Cela fait, elle ferma la porte sans un bruit, dans un calme déconcertant, et retourna à sa propre chambre. Laissant le livre dans un coin, sans y faire réellement attention, Sayako s’installa sur un des fauteuils proche de la grande vitre pour observer l’extérieur. Une sorte de chape de plomb, une tristesse dure comme fer venait de s’abattre sur elle, couplée à une angoisse sourde et saisissante.

 « Ichiro… »

Reviens, s’il te plait…

La photographe tira de sa poche son cellulaire, le regardant avec une lueur d’espoir qui s’éteint bien vite. Il avait besoin d’être seul, elle risquait d’attendre un moment comme ça. Pourtant, elle posa le petit appareil électronique devant elle, sur la table ronde, si Ichiro appelait ou envoyait un message, le vibreur aurait tôt fait de la tirer de ses pensées… Qui étaient entièrement tournées vers lui, uniquement. Définitivement, elle l’aimait beaucoup plus qu’on ne pouvait l’imaginer, l’homme qui avait quitté cette résidence était devenu, peu à peu, la personne la plus importante dans sa vie, dans son monde… Et elle voulait sincèrement le voir revenir.
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