On se retrouve dans le métro ( Jiao Mei )

Aujourd’hui, il faisait beau et Yan n’avait pas cours, il décida de sortir. Il ne connaissait pas très bien Tokyo. Il n’était arrivé que depuis peu et avait passé la plupart de son temps en cours. Depuis son arrivée il ne l’avait pas vu, pourtant il l’avait cherché. Le jeune Taïwanais se retrouva au centre ville. Il erra un moment dans la rue avant de rentrer dans un magasin, il regarda les habits. La mode japonaise ne ressemblait vraiment pas à la mode Chinoise. Plus de style, plus d’excentricité. Il acheta quand même un nouveau bracelet. Le 51eme en tout. Certain le trouvait bizarre a faire ca et d’autre adorait. En regardant de plus près, on en voyait des vieux, fait par quelqu’un. Il en avait 5 qu’avait fait sa " sœur ".

Un moment plus tard il retourna au métro pour rentrer chez lui. Ses yeux se posèrent sur une fille. Qui était-elle　? Elle lui disait quelque chose. Ce visage, cette façon de s’habiller. Ca lui rappelait étrangement un souvenir. Lorsqu’il réalisa, elle était déjà entrée dans le wagon. Il rentra juste avant que les portes se ferment. Il la regarda encore, un moment avant d’oser s’avancer vers elle

La fille réagit, apparemment c’était elle. Les yeux du jeune asiatique devinrent d’un coup plus triste. Il se rappela alors qu’il avait envoyé une lettre où il déclarait entre ses lignes, son amour à sa " sœur ". Ses jours devinrent d’un coup beaucoup plus rosés que d’habitude. Comment lui parler　? Que lui dire　? 3 ans c’était écoulé depuis qu’elles n’étaient plus la. Mei Mei lui manquait atrocement, sa petite sœur adoré avec qui il était tellement gentille. Sa belle mère aussi lui manquait, il avait prit l’habitude de la voir, il l’aimait bien au final, elle au moins, elle l’aimait vraiment. Son père avait changeait juste après leur départ et il c’était retrouvé détruit, l’amour qui portait a la mère de Jiao Mei était tellement fort. L’enfant c’était donc retrouvait seul, comme un orphelin, a 16 ans. Il était grand certes mais il avait encore besoin de son père, encore un peu et il ne fut pas là quand son fils en avait eu besoin.

Il lui en voulait encore malgré les années, cette douleur dans sa poitrine, cette douleur si ancienne c’était ravivé d’un coup. Il ne laissa rien paraitre mais c’était bien présent. Cette blessure était donc toujours ouverte　? Même après son arrivé a Todai pour la retrouver　? Il la regarda de nouveau, elle avait vraiment changé quand même, mais elle avait gardé le même visage, celui d’une enfant. Elle avait l’air autant choqué que lui, mais ce qu’elle ne savait pas elle, c’était qu’il était venu pour elle, simplement pour la revoir. Simplement parce qu’il était amoureux d’elle

« _ Tu… Tu as changé depuis le temps… Murmura t-il

De quoi lui parler　? Que dire　? Que faire　? Les gestes si machinale du passé n’était plus la. Lui aussi avait changé, il n’était plus un gosse de riche capricieux, il était beaucoup plus gentil. Il la regarda encore dans les yeux, il avait tant de choses à lui demander, tant de chose à lui dire. D’un coté il était excité et de l’autre il avait peur. Elle aussi avait peut être changé intérieurement. Qui sait　? Il passa une main sur sa nuque et la frotta signe qu’il était plutôt mal a l’aise dans cette situation.

Cette phrase fut prononcée dans le plus parfait des Chinois. Il n’avait pas envie que le peuple dans le wagon assiste a ses drôles de retrouvaille. Yan l’enlaça, chose qu’il n’aurait jamais fait avant, mais elle lui avait tellement manqué. Il n’avait même pas pu lui dire au revoir, elle était partie dans la nuit comme une voleuse. Ne laissant que comme souvenir une poupée cassé au sol et quelques photos de " famille ".

Ses yeux se fermèrent doucement alors que le métro les faisait gigoter. Il se sentait tellement bien d’un coup, il l’avait enfin retrouvé, enfin, maintenant il la gardera toujours pres de lui pour ne plus qu’elle parte. Il se disait qu’il était presque capable de la menotter a lui, mais il avait un minimum de sagesse et ce disait que ce geste choquerait et surtout serait très mal vu. Il se résigna donc à la serrer doucement contre lui avant de la relâché. Il sourit faiblement et déposa un baisé sur sa joue. Il s’abaissa ensuite pour ramasser le bouquet de fleurs qui était sur le sol. Il attrapa sa main et lui mit dedans. Un geste toujours aussi doux que s’il touchait une poupée de porcelaine. Elle était si maigre qu’il avait peur de lui faire mal. Jiao Mei pleurait encore, il passa alors délicatement ses mains sous ses yeux pour essuyer ses larmes.

«　 _ Arrête de pleurer comme une enfant t’as plus 10 ans, aller　! Reprend toi　!

Il la regarda dans les yeux, il s’en voulait déjà de la brusquer comme il le faisait. Il lui sourit doucement, puis il l’entendit de nouveau parler. Il ne pu retenir un petit rire, mignon mais moqueur quand même sur les bords. Il n’avait vraiment pas pu s’en empêcher. Elle l’aimait encore malgré les années comment est ce possible　? Surtout qu’elle avait le même air d’idiote que le 1er jour ou elle lui avait dit. Comment oublié cette épisode de sa vie, c’était tellement mignon, 13 ans, des couettes, une robe rose. Il rigola en y pensant.

«　_ Je crois que je l’ais retenu cette fois ci…

Comment lui dire　? Il c’était quasiment bloqué dans sa phrase ne sachant pas quoi répondre d’autre. Ca lui faisait souvent, sa phrase se terminait par un blanc. Sun avait prit l’habitude de le forcé à dire ce qu’il voulait mais elle ne le savait pas alors cette phrase resterait en suspend. Il recommença a sourire et la tira hors du wagon pour qu’ils puissent être tranquille.

Il s’assit sur un banc avec elle et la regarda encore. Comment lui dire des choses sans la blesser　? Sa gorges était noué et plus aucun mot n’en sortait, il souriait encore, l’émotion le submergé et il avait du mal à garder son calme. En regardant bien, ses yeux étaient devenus un peu rouge signe qu’l allait pleurer, mais il se retenait sa fierté était trop importante. Il ferma les yeux et prit 2 minutes pour se calmer. Il serra doucement les poings sur son jean et rouvrit les yeux