Souvenirs et deuil...[ Yoko ]

Lorsqu'il était petit et qu'à l'orphelinat Yi Jung voyait les grandes salles de concerts pour les violonistes, il trouvait ça vraiment extraordinaire. Il se disait que les personne qui jouaient dedans étaient vraiment très importante, et que ce n'était vraiment pas donné à tout le monde de jouer dans un si bel et vaste établissement. Mais tout ceci était à l'époque où le jeune homme ne savait pas encore à quel point certaines familles pouvaient être riches, et que ces établissements n'étaient pas constamment loués et pouvaient être réservés par des particuliers qui n'utiliseraient même pas un dixième de la capacité de la salle. C'était aussi l'époque où le petit garçon commençait à peine à jouer du violon, et faisait sans arrêt des fausses notes, cassait ses cordes et perdait patience lorsqu'au bout de dur labeur il n'y parvenait pas.

Pourtant aujourd'hui, il fallait voir où il en était. Les salles du lycée étaient ouvertes le week-end pour permettre aux étudiants de s'entraîner pour divers choses, pour avoir du soutien et autre. L'amphithéâtre était très peu occupé le week end au soir, comme les jeunes musiciens du lycée avaient souvent autre chose de prévu comme des sorties en boîte ou des soirées karaoké...Mais Yi Jung n'était pas de ceux-là. Tout ce qui menait au gens était tout simplement incompatible avec lui. Ainsi dans le grand et riche amphithéâtre de Sakurai Gakuen, il n'y avait qu'un seul étudiant qui à 18h occupait la salle, et c'était notre violoniste, qui au milieu de la scène, jouait un air mélancolique et triste, les yeux presque larmoyants tellement le contexte y était. Il était sûr cette estrade comme il y avait été chaque année depuis son arrivée, à cette heure précise, ce jour précis du 2 Juin. Pour savoir pourquoi, remontons un peu dans le temps...

FLASH BACK

Yi Jung Huo a dans cette partie seize ans. Nous sommes le 2 juin de l'année, et sa première année au lycée commence tout juste. Il est un jeune virtuose du violon et donne un concert pour sa défunte mère. Son père est l'invité d'honneur de la cérémonie et ne devrait d'ailleurs pas tarder à arriver. Enfin, c'est ce que le jeune homme se dit depuis dix minutes déjà, son père est vraiment en retard, cela ne lui ressemble pas. S'excusant platement devant le public qui commence à s'impatienter, il s'absente quelque seconde de la scène sûr laquelle il attendait debout et va chercher son portable dans la petite loge aménagée par la compagnie Huo pour l'occasion. Son père aimait faire les chose en grand et avait à l'époque loué une luxueuse salle de spectacle dans le centre ville de Tokyo. Lorsqu'il alluma son portable, il vit que neuf appels avaient été manqués. Paniqué, il rappela chez lui, mais ce ne fût pas son père qui décrocha mais le médecin. On lui annonça que son père venait de rendre l'âme dans son lit, et qu'ils avaient assistés à ses derniers mots qui avaient été pour son fils. Le père, aussi jaloux soit-il, avait demandé que son fils finisse son concert en l'honneur de ses deux parents défunts juste avant de décéder. Comme tels étaient les dernières volontés de son père, il ne pouvait que s'y plier. C'est ainsi qu'il remonta sûr scène et commença à jouer, pour le plus grand plaisir des spectateur, alors que lui pleurait en silence sûr scène, le bruit de ses sanglots dissimulés par le son de l'instrument, et ses larmes prisent pour de la sueur à cause des projecteurs droits fixés sûr lui. Lui seul savait quelle peine le hantais, et les autres n'y voyaient que du feu.

RETOUR A AUJOURD'HUI

En début d'après-midi, Yi Jung avait été se recueillir sûr la tombe de ses parents, dans le vaste cimetière Huo. Bien qu'il ne savait plus ce que le mot pleurer signifiait, son cœur lui faisait terriblement mal. A l'aide de matériel, il avait récuré la tombe familiale dans les moindre coins, c'était la seule tâche ménagère qu'il faisait sans l'aide de personne. Il y passa deux bonnes heures avant de déposer deux bouquets qu'il avaient apporter : un bouquet de onze roses, qui signifiait l'amour pour toujours, pour sa mère qui adorait les roses; et un bouquet de fraîches orchidées pour son père qui préférait quand à lui ces fleurs là. Lorsque 17h3O arriva, Yi Jung quitta le cimetière avec son violon et se dirigea vers l'amphithéâtre du lycée pour respecter sa tradition : Jouer la même chanson que cette année là pour ses deux parents défunt à dix huit heure précise. Ainsi peut-être se sentait-il mieux ainsi, purgeant sa peine en rendant hommage à ses parents. Même si personne ne le savait, la peine en lu lorsqu'il jouait ce morceau était immense, mais comme il pensait être seul à chaque fois, cela ne le gênait pas, mais cette fois fût différente. Lorsqu'il eût finit de jouer et qu'il rouvrit les yeux, il s'aperçût qu'une place était occupé au premier rang. IL déposa son instrument sûr son socle et descendit de scène, désorienté, et dit d'une voix faible et calme.

Yi Jung - « Yoko-chan ? »

Ce qu'il jouait : Clique!

Le moins qu'on puisse dire, c'est que effectivement, cette musique était chargée de souvenirs. Cette musique, il l'avait composée la nuit de la mort de sa mère. Alors qu'elle était alitée et mourante, il était resté toute la nuit à ses côtés, avec son violon, composant cette musique triste et mélancolique rien que pour elle. Sa mère jouait du piano, et c'est elle aussi qui lui avait appris à en jouer. C'est dans l'espoir que sa mère joue un jour avec lui cette musique qu'il y avait inséré une partie au piano. Malheureusement, il n'avait jamais eu le plaisir d'entendre cette mélodie jouée au piano accompagnant son violon, puisque sa mère décéda, et qu'il ne rencontra personne en capacité de lire sa partition et de l'accompagner. Sinon les grands pianiste du monde, mais pour cette mélodie, il ne voulait pas un inconnu, mais un de ses proches, qui certes, étaient peu nombreux.

Se laissant emporter dans sa douce mélancolie, il ne remarqua même pas l'entrée de la jeune fille, qui de l'extérieur avait dût entendre la mélodie. Imperturbable dans son élément, divin dans son environnement, il continuait son requiem. Toujours angélique, son visage était marqué de souffrance et de regrets. Il souhaitait que sa mère le regarde, de là-haut. Il souhaitait que son père soit fière de lui, au paradis. Même s'il n'étaient plus à ses côtés, ses parents étaient toujours là, dans son coeur, et il croyait dur comme fer qu'ils le regardait et veillaient sûr lui chaque jours. C'est aussi pour cela qu'il voulait les rendre fiers de lui, il ne voulait pas qu'ils l'ai adopté pour rien, il voulait tout faire pour qu'il n'ai aucun regrets sûr leur choix d'adoption.

Yiyi s'arrêta dans sa rédemption lorsqu'il aperçût son amie Yoko. Elle devait être là depuis un moment puisqu'elle était installée et qu'elle le regardait. Visiblement, comme à chaque fois qu'il jouait du violon devant elle, elle semblait transportée dans son monde. C'est une des raisons pour laquelle Yi Jung aimait beaucoup Yoko : elle était celle qui le comprenait, et qui pouvait se projeter dans son monde. Il ne lui suffisait que d'une mélodie de violon, et il avait l'impression d'être seule avec elle, et il avait l'impression qu'il pourrait tout lui dire, qu'elle comprendrait. Pourtant.

Pourtant, lorsqu'il se retrouvait face à elle, les mots se bloquaient dans sa gorge, et il n'arrivait plus à rien lui dire. Il la regardait dans le blanc des yeux, voulant pourtant lui dire ce qu'il ressentait, mais n'y arrivait pas. Ce n'était même plus une question de confiance, mais une question de capacité. Pour une raison inconnue, il était tout simplement incapable de parler de ses sentiments à quiconque. C'est encore ce qui se passa cette fois-ci, lorsqu'il s'avança vers elle. Il vînt s'asseoir sûr le siège à côté du siens et regardant la scène il déclara.

Yi Jung - « Se retrouver sûr une scène pour un artiste, c'est quelque chose de vraiment apaisant. Pouvoir transmettre mes émotions aux autres, comme je ne suis pas capable de m'exprimer correctement est quelque chose que je ne peux négliger. »

Comment ça, cela ne répondait pas à la réponse de la jeune fille ? En même temps, vu le ton qu'elle avait emprunté, il était évident qu'elle n'attendait pas de réponse, et elle savait sûrement que Yi Jung n'était pas du genre à déballer sa vie.

Yi Jung - « Cette mélodie, je devait la jouer en mémoire de ma mère...Le jour où on m'a annoncé que mon père était décédé. C'était le 2 juin, il y a deux ans. »

Dit-il simplement en guise d'explication. C'était juste son histoire, et pas ce qu'il ressentait. De toute façon, il était certain que Yoko comprenait parfaitement son était d'esprit. Comme il voyait le visage triste de la jeune femme à cause de sa musique, il lui passa une mèche derrière l'oreille, et avec ses mains, il lui étira avec délicatesse le bord de ses lèvres pour former un sourire.

Yi Jung - « Yoko-chan est bien plus belle avec le sourire. »

Dit-il le regard doux. Puis quelque chose lui vînt à l'esprit, et avec un regard plein d'étoiles et d'espoir, il demanda.

Yi Jung - « Tu sais jouer du piano ? »