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 Instant de trouble [Terminé]

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MessageSujet: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptySam 9 Mai - 22:33

Sayako savait qu’Ichiro ne craignait pas particulièrement le chauffeur de sa mère, mais elle se souvenait bien de la dernière fois où Ichiro avait voulu protéger, enfin, la dernière fois où cela avait très mal tournée. Il s’était retrouvé à l’hôpital avec plusieurs côtes cassées, et n’avait pas pu jouer au basketball pendant un bon moment. Sayako s’en était franchement voulue , elle n’aimait pas que l’aimant à ennuis qu’elle était l’empêcher de jouer… Mais bon, elle ne semblait pas avoir énormément d’emprise sur lui, elle savait que si jamais il décidait de se battre avec ce gros homme, elle ne pourrait pas faire grand-chose pour l’en empêcher, tout du moins physiquement, elle ne faisait absolument pas le poids face à Ichiro ou au chauffeur. Mais elle s’était tout de même imposée entre les deux hommes, elle savait qu’il ne désobéirait pas aux ordres de sa mère, et qu’elle ne comptait pas faire un esclandre en plein aéroport. Elle tenait bien trop à sa réputation et aux apparences, hors de question de s’en prendre à un jeune homme de bonne famille. Oh parce qu’elle savait qu’Ichiro ne devait pas être n’importe quoi, cette femme pensait certainement qu’en dehors des élèves de Sakurai, sa fille n’avait pas beaucoup de relations. Et à Sakurai, les élèves n’étaient que rarement de pauvres gamins. Effectivement, elle n’avait pas tort sur ce dernier point. Ichiro était bel et bien l’héritier d’une grande famille, mais Sayako n’en avait que faire, après tout ce n’était pas ça qui l’avait attiré chez Ichiro.

Finalement, les choses furent plus simples, d’une certaine manière, que prévu. Sa mère lui interdit tout simplement de retourner chez eux. Puis ils partirent comme si de rien n’était, plantant la jeune femme et son ami en plein milieu du hall de l’aéroport. Alors vraiment, les choses se terminaient ainsi? Enfin non, c’était certainement loin d’être terminé, mais tout cela était trop brusque, trop dur pour le moment. Sayako avait de vrais problèmes avec ses parents, mais de là à se retrouver au pied du mur, à ne plus pouvoir rentrer chez elle, c’était une autre affaire, elle n’avait jamais vraiment envisagé cela. Était-ce sa faute? Son pilier de confiance déjà fébrile, celui qu’elle était en train de reconstruire petit à petit, était ébranlé, et sévèrement. Là, immobile au milieu du hall, la jeune femme finit tout de même par se ressaisir un instant. Prenant sa valise en main, elle vint finalement vers Ichiro qui ne réagit pas tout de suite . Une fois à l’extérieur de l’aéroport, elle s’appuya une nouvelle fois contre sa valise en le regardant. Il passait un coup de téléphone, et même si elle avait tenté de percevoir ce qu’il disait, la jeune femme n’en aurait certainement pas été capable à cet instant. Sa concentration était au niveau zéro, elle ne pouvait pas se focaliser sur quelque chose plus de quelques secondes. Pourtant, lorsque la main fut tendue vers elle, Sayako leva les yeux sur le visage d’Ichiro et finit par hocher la tête après avoir déglutit difficilement . Glissant sa main dans la sienne, tenant sa valise de l’autre, ils partirent à pieds pour rejoindre finalement la résidence d’Ichiro.

Ils arrivèrent au bout d’un petit moment, et Sayako n’avait pas ouvert la bouche une seule fois durant le trajet. Elle n’avait pas envie de parler, parce qu’en réalité elle ne savait pas quoi dire. Les parents d’Ichiro n’était pas là, et le majordome débarrassa la jeune femme de sa valise. Il était certainement parti la déposer dans une des chambres d’amis, mais Sayako n’y fit pas vraiment attention, le remerciant juste, comme elle l’aurait fait avec n’importe qui d’autre. Avant qu’elle n’ait pu se rendre vraiment compte de quoi que ce soit, étant un peu déconnectée de la réalité, Sayako se retrouva dans la grande chambre d’Ichiro. C’était un endroit calme , lumineux, blanc et beige. La décoration ne l’étonnait pas réellement, elle correspondait bien au personnage. Il y avait un grand lit de bois noir comme l’ébène, aux draps blancs. La grande véranda permettait à une lumière à la fois douce et vive d’entrer dans la pièce. Sayako s’approcha d’un pas léger, un air absent sur le visage, de cette véranda qui donnait sur un balcon .

 « Tu as une vue magnifique. »

Le jardin de la résidence était certainement tout aussi impressionnant que celui des Yada, une véritable merveille pour une jeune fille comme Sayako qui adorait les plantes, les fleurs, la nature en général. Mais cette remarque, somme toute banale, était prononcée d’un air distant et absente. Elle ne faisait franchement pas exprès, elle était dans une sorte d’état second, le calme avant la tempête si l’on peut dire. Lorsque ses yeux se portèrent à nouveau dans la pièce, ils tombèrent sur un violon. La jeune femme s’approcha sans toucher le bois, trop respectueuse de l’instrument pour se le permettre.

 « Je ne savais pas que tu jouais. »

Il faut dire qu’il y avait certainement encore des choses qu’ils ne savaient pas l’un sur l’autre, et c’était normal après tout, et certainement mieux, d’une certaine manière. Finalement, la jeune japonaise se redressa, dans un froissement de tissus léger. Gardant un instant la tête baissée, elle finit par se tourner vers Ichiro pour le regarder, insondable.

 « Merci de m’accueillir chez toi. Je suis désolée de t’imposer tout ça. »

Et c’était sincère. Elle avait appelé le jeune homme parce qu’il était la première personne à lui être venue à l’esprit, comme souvent. Mais maintenant, elle se rendait vraiment compte de ce qu’elle lui imposait, il y allait avoir des conséquences, et il allait payer pour ses erreurs à elle. Pour éviter que ses petits poings fins ne se serrent, la jeune femme enfonça ses mains dans les poches de son jean, détournant finalement les yeux.


Dernière édition par Sayako Yada le Dim 17 Mai - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptySam 9 Mai - 23:13

La question ne s’était même pas posée, d’où irait Sayako, c’est dans une logique imparable qu’il avait pensé à la faire venir chez lui, après tout, il y était un peu pour quelque chose, dans cette situation plus qu’imprévue. Si Ichiro n’était pas venu la chercher à l’aéroport, il n’aurai pas assister à cet espèce de reniement de la mère de Sayako, qui avait sous ses yeux dit à sa fille qu’elle n’avait plus rien à faire avec eux. Quelle belle preuve d’amour, de quoi en irrité un qui avait du prendre sur lui pour ne pas vider le fond de sa pensée sur cette femme qu’il ne connaissait même pas. & s’il n’avait rien dit, ce n’était que pour Saya’, aucune autre raison ne s’y ajoutait.

Dans les minutes qui suivirent, il entraina la demoiselle à l’extérieur, avant de passer un coup de fil, avant de partir avec elle, en direction de la résidence des Fukada, qui en toute logique, devrait être vide jusqu’au soir au moins. Un chemin silencieux, l’un comme l’autre n’avait pas dit un seul mot, à quoi bon après tout ? Pour dire quoi ? C’était suffisamment délicat, pas la peine de se lancer dans une conversation innocente qui ne ferait que masquer la réalité des choses, et c’est après de longues minutes de marches qu’ils arrivèrent à destination, le major d’homme s’occupant déjà de prendre les affaires de Sayako. Ichiro quand à lui, garda toutes ses affaires, comme d’habitude. Bref visite du salon, avant de prendre directement la direction de la chambre du nippon.

Déposant sa veste sur son porte manteaux, Ichiro alla s’asseoir sur le rebord de son lit, ne quittant pas une Sayako absente des yeux. Il pouvait facilement deviner ce à quoi elle pensait, ce qu’elle devait se dire, mais lui, que pouvait-il dire pour la rassurer, parce qu’en cet instant, c’est ce que n’importe quel « ami » aurai fait, non ? Oui mais voilà, c’est Ichiro Fukada, là, auprès d’elle, pas « n’importe qui » et comme s’il le savait d’avance, quoi qu’il dise, elle craquerai, parce que forte en apparence, il la savait suffisamment fragile pour ne pas trop en supporter, et d’une manière ou d’une autre, il fallait que ça sorte, lui était là en tout cas pour encaisser. Lorsqu’elle prit la parole, il se contenta de sourire à moitié.

« Ca fait dix ans que j’en joue »

C’est évident que l’un de l’autre, ils ne savaient pas tout, et heureusement d’ailleurs. Le violon, pour Ichiro, s’était une sorte d’échappatoire, il aimait bien en jouer devant la fenêtre, ce qu’il ressentait en ces instants étaient particuliers, c’était son petit truc à lui.

« Ne t’en fais pas, tout va s’arranger, fais moi confiance »

Parce qu’il n’avait rien à dire sur le fait qu’elle le remercie, pour la simple et bonne raison qu’à ses yeux, elle ne lui imposait rien du tout. C’est lui qui avait proposé, et même si elle avait refusé, il l’aurai forcé, d’une manière ou d’une autre, à le suivre, et croyez le, Ichiro sait se montrer convainquant quand il le faut.

« Je te ferai visiter plus tard, reposes toi un peu »

Après ça, il se leva et se dirigea vers son armoire, y fouillant pour chercher on ne sait quoi, laissant par la même occasion Sayako se « familiariser » avec la chambre, et surtout, la laisser faire ce dont elle avait envie. Parler, qui sait.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyDim 10 Mai - 0:12

 « Ami ». « N’importe qui ». Il était certain qu’Ichiro n’était en aucun cas n’importe quel autre garçon, n’importe quel autre ami, que ce soit objectivement ou aux yeux de Sayako. Ichiro n’avait rien de banal et elle l’avait remarqué dès leur première rencontre. Et leur relation n’était pas n’importe quelle relation, la jeune femme n’avait pas eu à attendre l’épisode du baiser pour le comprendre. Elle s’était très vite attachée au grand brun, qui à l’époque était un peu plus roux, un peu plus jeune, tout comme elle. Sayako pouvait être pleinement naturel avec le jeune sportif, elle lui faisait assez confiance pour tout lui dire, ou du moins presque, parce qu’il y avait encore quelques petites choses qu’il ne pouvait pas savoir, comme l’élément précis qui avait déclenché sa longue dépression et sa plongée dans les affres de l’anorexie. Mais ce n’était certainement pas le moment de lui dire. Le connaissant, il ne devait pas avoir une belle image de sa mère à cet instant, alors expliquait qu’elle lui avait proposé une opération de chirurgie esthétique pour son anniversaire n’arrangerait certainement rien à cette affaire. A dire vrai, Sayako n’y pensait pas vraiment à l’instant où ils quittait l’aéroport. Devant sa mère, tous les éléments qui formaient cette situation si tendue lui étaient repassés dans la tête, de manière naturelle et rapide, et douloureuse aussi, c’était normal, non? Alors sans un mot, ni de l’un ni de l’autre, ils étaient rentrés. Enfin, « rentrés », Sayako n’était pas vraiment chez elle, mais elle avait vraiment l’impression d’être plus chez elle auprès de lui qu’ailleurs, surtout en cet instant…

Le majordome avait pris sa valise, Ichiro avait montré le salon à sa jeune invitée, avant de l’emmener dans sa chambre. Le violon avait très vite attiré l’attention de Sayako. Elle avait reçu des cours de piano, comme beaucoup d’enfants de son milieu, et se débrouillait plutôt bien, mais elle aurait aimé connaître d’autres instruments, elle aurait aimé avoir pris des cours de chant. Le violon. C’était un instrument très noble, et cela n’aurait certainement pas du l’étonner au fond de voir cet instrument entre les mains d’Ichiro. Dix ans? Dix ans qu’il en jouait? La jeune femme le regarda un moment avant d’ajouter, sans vraiment pouvoir s’en empêcher.

 « Tu me montreras? »

Comment tu joues, comment tu le manies? Comment tu fais courir l’archet sur les cordes? Comment tu en tires des notes si fines? Elle pensait peut-être à cela pour se changer les idées, mais elle souhaitait vraiment entendre son ami jouer, cela lui tenait à cœur. Pas tout de suite, certes, ce n’était pas un caprice, mais cela lui ferait tellement plaisir, et à la fois tellement de bien, sans savoir pourquoi.

La remarque d’Ichiro ne fit pas tout de suite tilt dans l’esprit de la jeune femme, elle n’était pas tout à fait présente et lucide, si bien que le trop plein d’émotions ne déborda pas tout de suite. Ichiro se retourna vers l’armoire pour y chercher elle ne savait quoi. Visiter? Se reposer? Sayako n’avait pas envie de se reposer. Elle n’avait pas envie de rester sans rien faire, elle avait besoin de s’occuper l’esprit, de le tourner vers quelque chose d’autre que sa mère, indigne sans qu’elle ne s’en rende totalement compte. Elle ne voulait pas continuer à penser à cet aéroport, qu’elle détestait définitivement, à ce qu’il se serait passé si Ichiro n’était pas venu la chercher pour la ramener chez lui… La jeune femme fit quelques pas dans la chambre, ne se familiarisant pas réellement, l’endroit lui semblait déjà connu. Pourtant ses yeux courraient le long des murs, jusqu’à ce qu’elle place à nouveau devant la véranda, en pleine lumière. Un instant, ses yeux se fermèrent.

 « Tout va s’arranger? Tu y crois vraiment? »

Ce n’est pas qu’elle ne lui faisait pas confiance, c’était plutôt le contraire, mais à cet instant il ne fallait pas lui demander de réfléchir de manière logique. Toutes les pensées étaient en train de se bousculer dans sa tête, la tempête arrivait. Elle savait qu’elle n’avait pas à s’en prendre à Ichiro, il n’avait rien fait après tout, enfin rien de mal, c’était tout le contraire.

 « Comment veux-tu que je me repose? Ma mère m’interdit de remettre les pieds chez moi et tu me dis que tout va s’arranger? Je devrais rester là sans rien faire à attendre que, gentiment, mes parents se décident à bien vouloir m’accepter? »

Le ton était monté, doucement mais sûrement. Sayako n’en pouvait plus, et elle s’était finalement retournée vers Ichiro, toujours prés de l’armoire. Elle aurait du sentir que les choses allaient déraper, mais elle n’avait pas pu prévenir la monter de larmes qui commençaient à inonder ses yeux, brouillant sa vision. Sa voix sûre en apparence continua donc :

 « Et puis comment tu peux savoir ça? Comment tu peux savoir que tout va s’arranger? Rien ne s’arrangera, et tu le sais, alors ne dis pas ça! Je ne veux pas entendre ça! Ca ne sert à rien alors ne me dis plus ça! »

Sa voix se perdait entre la force et le désespoir, elle n’était pas brisée, pas encore, et ce n’était pas franchement des cris. Ses mains tremblantes se refermèrent en deux petits poings alors qu’elle continuait d’avancer vers Ichiro, d’un pas rapide. Un de ses poings s’abattit sans réellement trop de force sur le torse du brun. C’était plus de la tristesse qu’une réelle violence, elle n’avait pas envie de lui faire mal, pourtant elle s’acharnait, les coups redoublaient, mais tout ce qu’il pourrait peut-être avoir seraient quelques bleus ici et là.

 « Tu es venu me chercher pour me dire ça?! Ca ne sert à rien, ce n’est pas vrai, ne me mens pas! Pourquoi tu es venu me chercher bon sang! »

Cette fois, sa voix s’était brisée, littéralement, et ses joues étaient couvertes de larmes chaudes qui lui brûlaient les yeux. Ses poings tambourinaient de manière saccadée sur le haut du jeune homme, de son ami, de manière injuste, elle en avait conscience, mais elle ne pouvait pas se retenir, elle en avait… besoin même. Elle risquait de s’en vouloir, terriblement, mais il n’y avait qu’une question dans sa tête. « Pourquoi? ». S’il n’était pas venu la chercher, les choses seraient-elle mieux? Pourquoi était-il venu pour lui dire ça ?Elle voulait bien lui faire confiance, mais les choses ne s’arrangeraient pas, elle en était persuadée.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyDim 10 Mai - 17:52

De toujours, les phrases toutes faites n’avaient jamais fonctionné sur Ichiro, alors les dires dans un moment pareil, à quoi cela rimait ? A plein de choses en faite, mais un seul objectif était visé : celui de faire en sorte que Sayako laisse ses émotions prendre le dessus, il ne fallait pas qu’elle fasse comme si tout allait bien, alors qu’elle devait aller très mal en cet instant. Personne n’est suffisamment fort pour encaisser dans rien dire, Ichiro en était la preuve vivante, impulsif comme personne, il était très bien placer pour savoir qu’à un moment ou à un autre, on craque, et qu’il est préférable de ne pas trop en encaisser pour que ce moment ne soit pas trop douloureux.

Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure, que la Sayako face à lui n’était pas la même que d’habitude, Ichiro quand à lui, restait le même, indifférent en apparence, qui préférait dire que la situation allait s’arranger. Un hochement de tête après qu’elle lui ai demandé de jouer un jour devant lui, il s’occupa ailleurs, attendant que ses paroles aient un impact sur la jeune femme, ce qui ne tarda pas d’arriver, alors que déjà elle s’approcha de lui, faisant se retourner le nippon, d’ores et déjà près à subir ce qui suivrait. Les poings de l’Asiatique s’abattirent sur le torse d’Ichiro, qui la laissa faire, laissant ses bras aller le long de son corps. Immobile, il l’écouta, et posa son regard sur les mains d’une Sayako à présent démonstrative quand à ce qu’elle éprouvait vis-à-vis de la situation. Qu’elle continue, ça ne pouvait que lui faire du bien. Une légère douleur se faisait ressentir sur le torse de l’étudiant qui inspira un peu plus profondément, il n’était pas insensible, loin de là et ressentait très bien ce qu’elle exprimait en cet instant.

Silencieux, encore. Pas question qu’il la coupe, il fallait qu’elle continue, encore un peu, elle n’avait pas encore tout dit, et la phrase que le nippon n’avait pas vraiment voulue entendre arriva bien vite. « Pourquoi tu es venu me chercher bon sang ». Bien sur, il le savait, du moins, il avait surtout agit par impulsion, comme bien souvent, mais il n’aurait pas fait la même chose pour quelqu’un d’autre, il s’agissait de Sayako, et quand il avait reçut cet appel téléphonique, il n’avait même pas réfléchit, il ne voulait pas la voir partir.

Sans prévenir de son mouvement, Ichiro passa ses bras autour de Sayako, une emprise assez forte, mais un geste plus tendre que jamais. Il la serra, fort, enfouissant son visage dans les cheveux de la jeune femme. Immobile, il prit un instant, il voulait en profiter, cette étreinte était très significative pour lui.

« Je ne voulais pas te perdre »

Voilà pourquoi il l’avait retenu à l’aéroport.

« Je ne veux pas que tu t’éloignes de moi, Sayako »

Desserrant son étreinte, il recula un peu, posant son regard sur elle alors qu’il emprisonna son visage entre ses mains délicates. Il n’y que quelques secondes avant que l’étudiant avance son visage et pose ses lèvres contre celle humide de Sayako, dans un baiser relativement doux. De toujours, Ichiro est ce garçon qui n’a pas besoin de parler pour se faire comprendre, c’est ce qu’il prouva encore en cet instant particulier, ce n’était pas un baiser donner juste comme ça, et elle devait le ressentir sans mal.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyDim 10 Mai - 18:48

Ichiro était certainement un des meilleurs amis que l’on pouvait avoir. Sayako en connaissait beaucoup qui n’aurait certainement pas cherché à aller plus loin, qui l’aurait laissé cuver sa peine et accumuler les sentiments. Mais il la connaissait trop bien pour se laisser duper par son air absent, distant, par ce babillage sans intérêt qui lui permettait de se changer les idées. Il savait qu’à l’intérieur, plus rien n’allait. Sayako le connaissait impulsif, elle avait déjà vu ce que cela pouvait donner lorsqu’il craquait et perdait son calme lui aussi. Mais lui ne l’avait certainement jamais vu dans cet état, elle n’avait jamais vraiment eu à subir quelque chose d’aussi complexe depuis qu’elle connaissait Ichiro. Tout s’était passé avant, lui avait connu une personne plus déterminée, elle voulait s’en sortir et lâchait rarement le morceau, hors de question d’abandonner et de replonger comme avant. Et la présence quotidienne d’Ichiro lui permettait de ne pas perdre de vue son objectif. Il l’avait soutenu quand elle avait enfin avoué vouloir devenir photographe, quand elle s’était lancée dans ce cursus de littérature et d’arts… En fait, elle ne se souvenait guère de moments où il n’avait pas été là, le jeune homme faisait partie intégrante de sa vie. Et peut-être était-ce pour cela qu’elle l’avait appelé lui en premier, comment ferait-elle à Paris sans lui? Comment ferait-elle si elle ne pouvait plus l’appeler avant de passer le voir à sa chambre universitaire? Et ces moments, comme celui du ponton de Ginza, il n’y en aurait plus? Penser à cela ne faisait qu’ajouter à son trouble.

Et à sa panique. A sa détresse, son désespoir. Sayako prenait pleinement conscience de ce qui avait manqué de se passer, elle avait failli disparaître à nouveau, comme la dernière fois. Elle avait failli quitter ses amis, et Ichiro. La jeune femme avait tellement peur de refaire les mêmes erreurs, d’abandonner Keiji, Shota, Masao à nouveau, et surtout lui… Et puis sa mère qui en avait rajouté une couche en la reniant presque, en lui interdisant de revenir chez eux, dans la demeure Yada, où elle avait toute son intimité, tout ce à quoi elle tenait. C’était en drôle de paradoxe, la situation entre ses parents et avec elle était très tendue, rien ne se passait comme il le fallait, pourtant telle ne s’était pas attendue à cela… Et dans cette chambre si claire et calme ,avec un Ichiro qui lui sortait des phrases toutes faites qui ne lui ressemblaient absolument pas… Elle ne put que craquer. Il fallait que tout sorte, que sa colère se déverse d’une manière ou d’une autre, sa colère, sa tristesse, sa peur, tout ce qui s’accumulait depuis le début de la journée, depuis le moment où son père était venu lui dire qu’il allait la mettre dans un avion pour Paris. Et depuis plus longtemps encore. Malheureusement, Ichiro était le seul présent ici, et il fut l’objet de la colère de la japonaise, alors qu’elle se rapprochait de lui, qu’elle s’en prenait à lui sans véritables raisons. Ses larmes coulaient en cascade sur ses joues, elle ne voyait pas clair, mais elle sentait le torse du brun sous ses poings. Pauvre Ichiro, lui n’avait pas mérité cela, c’était certain, mais au fond, cela faisait du bien à l’asiatique qui ne s’attendait pas réellement à ce qui allait suivre.

Alors qu’elle lui posait la question fatidique, qu’elle lui demandait pourquoi il était venu la chercher, les bras puissants du basketteurs se refermèrent sur elle. Elle se débattit, dans un instant de fureur, avant de s’abandonner complètement contre lui en sentant son souffle dans ses cheveux, son visage contre son crâne. Il la serrait, fort, et cette étreinte lui fit reprendre pied. Elle avait cessé de bouger contre lui, ses mains s’accrochant de manière instinctive au débardeur gris d’Ichiro. « Je ne voulais pas te perdre ». Sans le vouloir, ses larmes redoublèrent devant cette éventualité. Pourquoi fallait-il que ce soit dans une situation critique qu’elle prenne enfin la mesure de ses sentiments pour Ichiro ? De l’importance de sa présence ? Mieux valait tard que jamais, disait-on. Il se recula, et elle releva la tête, plus calme, sentant ses mains chaudes sur ses joues humides de larmes. Et il l’embrassa. Crispant un instant les yeux, Sayako n’hésita pas une seconde, pas comme à l’hôpital. Elle répondit à son baiser, ses mains glissant sur les épaules d’Ichiro. Il était venu la chercher. Il était là, et elle n’était pas partie.

Après un moment à profiter de cette proximité comme elle ne l’avait certainement jamais fait, la jeune femme rompit doucement le baiser pour glisser ses bras autour du cou d’Ichiro, se hissant pour être à nouveau contre lui, tout contre lui. De ça aussi elle en avait besoin.

 « Je ne veux pas… partir….Je ne veux pas Ichiro, je ne veux pas te quitter… »

Les larmes s’étaient taries , mais les sanglots avaient encore du mal à disparaître dans sa voix. Elle inspira profondément pour se calmer, pour reprendre un minimum contenance, pour être lucide et pour ne pas s’en prendre à lui sans raison. Elle se recula un peu, déglutissant, un peu plus sereine alors qu’elle essuyait ses yeux et ses joues avant de le regarder à nouveau.

 « Pardon… Excuse moi, tu n’y es pour rien dans tout ça… Excuse moi… »

Sayako se mordit un instant la lèvre inférieure, baissant les yeux avant de revenir l’embrasser, de sa propre initiative. Ses mains ne voulaient pas quitter les joues d’Ichiro, pas tout de suite, pas maintenant.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyDim 10 Mai - 21:57

Ne surtout pas la relâcher, il n’en était pas question, voilà pourquoi cette étreinte était si particulière. Elle ne s’en irait pas en cet instant, il en était bien conscient, mais Ichiro voulait la sentir tout contre lui, pour la première fois, il la tenait dans ses bras en étant bien plus qu’un simple ami, Sayako, Sa Sayako, voilà qui il était en train d’enlacer, et pour rien au monde il la laisserai s’éloigner. Le baiser qui suivit n’était pas donner à la légère, quiconque connait Ichiro ne sait que trop bien qu’il n’est pas du genre à se laisser aller avec n’importe quelle fille. Avant Sayako, il n’y en avait eu qu’une qui pouvait affirmer avoir touché le nippon, histoire ancienne pourtant, aujourd’hui, il n’y en avait plus qu’une qui comptait à ce point à ses yeux et il était en train de la tenir dans ses bras.

Lorsque la nippone se recula, il posa ce même regard tendre sur elle, buvant ses paroles si appréciables, qu’il était bon d’entendre cela, de savoir qu’il ne s’était pas trompé. Ce qu’il éprouvait était partagé, il n’en demandait pas plus en cet instant. Sans sourire, l’air toujours aussi sérieux, Ichiro écouta encore Sayako s’excuser, ah qu’il n’aimait pas ça, qu’elle se fonde en excuses pour une chose dont le nippon ne tenait pas du tout rigueur, comment lui en vouloir d’ailleurs ? Au contraire, il avait fait en sorte qu’elle s’en prenne à lui de cette manière, qu’elle laisse aller ses sentiments, qu’elle ouvre son cœur afin de laisser s’échapper la douleur, il le savait, que ça ne pourrait lui faire que du bien, que demandez de plus à quelqu’un qui ne veut que le bonheur de la fille qu’il aime ? Aimer, oui, ce n’était pas un mot dit comme ça, Ichiro n’éprouvait pas qu’une simple amitié à l’égard de Sayako, il en avait prit conscience assez tôt, mais n’en avait jamais tenu rigueur plus que ça. Face de sa personnalité bien connue, que celle de tout garder pour lui, même si certain l’avait probablement remarqué, toutes ces petites attentions pour la jeune femme, rien n’avait jamais été fait au hasard.

« Ce n’est rien, ne t’en fais pas »

Paroles douces alors que d’elle-même, Sayako provoqua un nouveau baiser avec l’étudiant, qui ferma les yeux, partageant ce moment avec elle en le prolongeant. Délicatement, il fit en sorte de l’accompagner jusqu’à son lit, la faisant asseoir dessus alors que ses mains passèrent autour du cou de la jeune femme. Laissez ainsi s’exprimer tout ce que lui ressentait, rare dans les habitudes d’un Ichiro trop complexe. Au travers de ce baiser, de la tendresse, de l’amour plus exactement, il le lui offrait, elle était la seule qui en bénéficierait, qu’elle en soit consciente. Une main passa dans les cheveux de Sayako, venant caresser sa joue si douce. Interrompant le baiser, Ichiro prit la main de la demoiselle dans la sienne, posant à nouveau ce regard profond sur elle.

« Je ne te laisserai pas, je suis là, n’oublis pas ça »

En d’autres termes, il était là pour elle, pour cette période qu’elle traversait. La séparation avec ses parents, il l’accompagnerait, elle pouvait compter sur lui, elle n’avait qu’à lui faire confiance. Un sourire, avant de passer une nouvelle fois sa main dans les cheveux de Sayako, puis il se leva, s’approchant du violon qu’il prit délicatement dans ses mains. Le portant au niveau de son épaule, posant son menton sur l’instrument, il prépara les accords, avant de jouer, pour elle... Le morceau
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyDim 10 Mai - 23:45

Non, elle ne s’en irait pas, à vrai dire, cela ne lui passait même pas par la tête, c’était hors de question. Trop de fois elle avait du partir, trop de fois elle avait abandonné des gens qui lui étaient chers, alors lui, Ichiro, elle ne le laisserait pas, jamais. Qu’il la serre fort lui faisait énormément de bien, elle pouvait sentir sa tension s’échapper peu à peu, sa colère retombait, et elle se laissait même aller à croire que tout s’arrangerait. Parce qu’il était là. Au fond, cet instant s’inscrivait dans une lignée d’évènements, une évolution de sentiments que ni l’un ni l’autre n’avait pu franchement ignorer. Au début de leur relation, il y avait eu ce baiser, à l’hôpital. Puis ils étaient devenus de plus en plus proches, en venant à se voir tous les jours, Sayako passant voir Ichiro dès qu’elle avait un instant de libre. Il lui manquait dès qu’il s’éloignait un peu trop, mais elle avait pris cela pour un simple attachement un peu trop fort, un peu trop prochain, un peu trop différent des autres . Peut-être était-ce mieux qu’ils aient ainsi pris leur temps, le temps de se connaître et de s’apprivoiser, de se faire confiance et de montrer à l’autre qu’ils seraient toujours présent. A vrai dire, cet instant était beaucoup plus fort que ce que l’on peut décrire, que ce que l’on peut dire ou imaginer. A l’instant même, c’est en son ami que la jeune femme puisait sa force, elle se permettait de s’appuyer sur lui et lui faisait confiance comme elle ne le ferait certainement jamais envers qui que ce soit d’autre.

Sayako s’excusa finalement, après le baiser qu’Ichiro lui avait offert, un baiser doux, comme lui. Elle savait qu’il n’aimait pas ça, quand elle s’excusait pour de telles choses, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle lui avait crié dessus, puis l’avait même frappé, il était forcé qu’elle allait s’en vouloir . Terriblement mal. Sayako savait qu’elle n’avait pas énormément de force, qu’elle pouvait tout au plus lui faire un petit bleu, mais c’était beaucoup trop. Imaginez, une fille plutôt douce comme elle qui en venait à taper sur le jeune homme qu’elle aimait, c’était plutôt difficile à avaler pour elle. Pourtant, elle n’ajouta rien lorsqu’il lui dit que ce n’était rien, elle n’avait pas envie de le contrarier, ou qu’ils se disputent à nouveau. Enfin, ils ne s’étaient pas vraiment disputés, elle avait crié, il l’avait calmé. Alors pour la première fois depuis le début de la journée, la jeune nippone sourit, tendrement. Ce n’était pas son habituel grand sourire mais c’était tout de même un bon début non? La journée avait si mal tournée… Mais là, malgré l’état actuel des choses, la jeune femme ne voulait pas vraiment y penser, elle ne voulait pas à nouveau se prendre la tête à cause des ses parents alors qu’elle pouvait pleinement profiter d’Ichiro qui était là, prés d’elle, tout prés d’elle, même. Contre elle.

Ce n’était pas que leur précédent baiser n’avait pas satisfait la jeune femme, mais c’était une sorte de pulsion, un instinct, une envie. Elle avait trop pensé à ces lèvres là, seulement celles là, depuis cette fameuse nuit à l’hôpital, et elle les redécouvrait avec plaisir. Sa peau, douce, avait un goût plutôt salée, sans que cela soit agressif, ou désagréable, et elle qui aimait tant les fruits et leurs goûts sucrés, se surprenait à apprécier cette saveur qu’elle n’avait pas réellement oublié. Ichiro la fit légèrement reculé, et elle ne pensa même pas à protester, se retrouvant ,quelques secondes après, assise sur le grand lit blanc, les mains chaudes de l’étudiant se posant dans son cou. Ces contacts étaient électrisant, totalement. Sayako se surprenait à se laisser complètement aller, à tout oublier pour ses lèvres, pour son baiser, pour la douceur de ses mains, pour lui. Mais le baiser prit fin , et sentant la main d’Ichiro sur la sienne, Sayako la serra instinctivement, sans détourner son regard un seul instant. Délicatement elle hocha la tête.

 « Je sais. J’ai confiance en toi, Ichiro. »

Cela avait été ajouté plus bas , alors qu’elle le laissait s’éloigner. Le grand brun prit le violon, le magnifique instrument brillant légèrement sous la lumière diffuse. Il y avait tant de douceur et de délicatesse dans ses mouvements… Sayako se laissa transporter. En d’autres temps, elle aurait fermé les yeux, peut-être, mais elle ne voulait perdre aucune image de l’homme qui se tenait devant elle. La musique s’éleva dans la pièce, et la photographe senti des frissons parcourir ses bras, son dos, la secouant de part en part, si bien qu’elle resta quelques instants immobiles, à le fixer, absolument émerveillée, et même admirative. Finalement elle se leva, se rapprochant d’Ichiro, prenant doucement ses mains dans les siennes, les regardant quelques instants, liées, avant de lever à nouveau le nez vers lui.

 « Tu es un merveilleux musicien. C’était très beau. »

Sayako n’était pas flatteuse, ce qu’il venait de lui jour était absolument magnifique. Un sourire mutin vint finalement prendre place sur ses lèvres, chassant un peu l’image du visage couvert de larmes, quelques instants auparavant. Lâchant une main seulement, elle garda l’autre pour l’attirer sans brusquerie vers la véranda. Se permettant de l’ouvrir, elle fit quelques pas dehors, sur le grand balcon, en plein soleil. Le visage tournait vers le soleil, quelques instants, elle en revient à Ichiro, calme, plus sereine qu’elle ne l’avait été aujourd’hui, grâce à lui.

 « Tu sais, la situation risque de durer, ma mère est très obstinée, c’est ridicule… »

On aurait pu penser que la jeune femme serait à nouveau triste, mais une fois de plus, elle ne voulait pas se laisser abattre, et Ichiro lui permettait de garder ce sourire qui lui allait si bien. Sourire qui se fit amusé à nouveau alors qu’elle s’appuyait contre la rambarde, et attirait le jeune homme à elle, maline, mutine, amusée et légère.

 « Tu penses que tu pourras me supporter ? »
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyLun 11 Mai - 1:00

Morceau de violon terminé, Ichiro fut rejoins par Sayako, qui le complimenta sur ce qu’il venait de jouer. Un petit hochement de tête en guise de remerciement, il la suivit jusqu’à sur le balcon, où le soleil semblait être au rendez vous, un léger vent tiède caressant le visage des deux étudiants. Qu’il était bon d’être ici, avec elle, ça lui changeait de la solitude lorsqu’il venait prendre l’air sur son balcon bien trop grand pour une seule personne. Le nippon lui relâcha la main, la laissant s’avancer un peu, tandis ce qu’il s’appuyait au rebords, ne la quittant pas des yeux. Lorsqu’elle s’adressa à lui, c’est un air sérieux qu’il afficha, il le savait, que la situation n’allait pas s’arranger aussi vite que ça, mais il voyait surtout, en cet instant, que Sayako avait retrouvé ce visage serein, la tristesse s’étant totalement effacée. Il se laissa attiré par elle, lui offrant un sourire des plus sincère & amusé à la fois.

« Je vais essayer, mais je pense en être capable, j’ai connu pire »

De la bouche d’un autre, une telle phrase aurai pu paraitre banale et un peu trop moqueuse pour ce genre de situation, mais venant d’Ichiro, elle avait surtout un côté sérieux, évidemment qu’il la supporterait, et plus encore, il ne la quitterai pas d’une semelle. Dès à présent, il se devait de veiller sur elle, d’ailleurs…

« Je te l’avais dis, que je veillerai toujours sur toi »

Il l’avait dit, en effet, juste après l’accident, la première rencontre. Il lui avait prouvé à plusieurs reprises qu’il veillait, mais aujourd’hui, c’était probablement la meilleur preuve qu’il puisse lui offrir, et il comptait bien tenir sa parole, comme toujours. Cette fois ci, c’est Ichiro qui l’attira contre lui, se plaçant derrière elle, il passa ses bras autour de sa taille et reprit les mains de la jeune femme dans les siennes, sa tête se trouvant dès lors juste contre la sienne, afin qu’ils regardent dans la même direction.

« Tu penses avoir la force d’entamer une visite de la maison ? »

Voix douce et basse, il la relâcha et lui prit la main, l’entrainant à nouveau dans la chambre, alors qu’au même moment, la porte s’ouvrit, laissant apparaitre une femme, d’apparence relativement gracieuse, qui ne relâcha pas la poignée de la porte, le regard rivé sur les deux jeunes.

« Okasan »

Le visage aussi impassible que son fils, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait là de sa mère. Silencieuse un instant, c’est à Ichiro qu’elle s’adressa, bien que ses yeux étaient fixés sur Sayako.

« C’est de cette jeune fille que tu m’as parlé ? Fukada Haruka, bienvenue chez nous »

Sans sourire, mais poli toutefois, La mère d’Ichiro attendit un instant avant de laisser à nouveau les deux jeunes ensembles.

« Et là, elle est de bonne humeur » Plaisanta le nippon, entrainant à nouveau Sayako près de la porte.

« Je vais te montrer ta chambre »

Et le voilà qui ouvrit la porte, sans avoir à marcher bien loin, puisque la chambre se trouvait au même étage, porte à côté de celle d’Ichiro. L’ouvrant, il laissa Sayako entrer la première. Grande pièce, lit à baldaquin, elle ressemblait assez à celle de l’étudiant, en plus coloré, et avec la véranda et le balcon en moins. Restant près de la porte, il laissa la jeune femme découvrir ce qui devenait sa chambre.

« Tu veux que je te laisses seule un moment ? »

L’intimité, elle pouvait en avoir besoin aussi, qu’en savait-il =’)
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyLun 11 Mai - 10:35

C’était agréable d’être là, sur ce balcon, au soleil, avec lui. Sayako n’avait plus envie de se poser de question. Elle savait que, très vite, toute allait lui revenir en pleine figure et qu’elle ne pourrait plus oublier, ou mettre de côté pour ne penser qu’à Ichiro, mais les choses seraient moins dures maintenant, du moins elle voulait y croire. A la fin du morceau, qui était absolument magnifique, la jeune femme se leva pour s’approcher d’Ichiro, prenant ses mains entre les siennes, bien plus petites, et le complimentant. Lui cachait-il d’autres choses de ce genre? Parce qu’en voila des surprises agréables, Sayako était heureuse de découvrir d’autres facettes de lui? Elle savait qu’Ichiro n’était pas du genre à facilement montrer ses sentiments, il n’était pas particulièrement démonstratif, elle avait appris à connaître cette partie de lui. Mais ces baisers, le premier comme le second… Elle pouvait y percevoir tant de choses que les informations s’emmêlaient dans son cerveau, c’était plus intense encore que ce qui avait pu se passer à l’hôpital, et c’était tellement agréable… Qu’elle en l’avait embrassé d’elle-même, qu’elle s’était accaparée ses lèvres quelques instants encore. Sur le balcon, Ichiro se laissa attirer par la jeune femme qui avait passer ses bras autour de sa taille pour le regarder avec un sourire amusé. Sa réponse était sérieuse, et elle aurait pu se vexer, mais non, parce que justement, il était sérieux et il n’y avait aucune moquerie dans son ton. La jeune femme se retint de rire, et cela se voyait sur son visage. Oui, elle était plus sereine, apaisée maintenant que la crise était passée. Finalement, Ichiro ajouta une chose qui lui fit panser à bon nombre de situations…

« Je te l’avais dis, que je veillerais toujours sur toi ». Il y avait eu l’accident de voiture évité de peu, il y avait eu les retrouvailles à l’infirmerie, il y avait eu cette soirée, et puis d’autres. La jeune femme ne put s’empêcher de sourire à nouveau, mais cette fois avec une douceur infinie imprimé sur ses traits.

 « C’est vrai , tu l’as toujours fait… »

Elle avait dit cela assez bas, en le regardant . Sayako aurait pu aussi ajouter qu’elle avait promis d’être son ange gardien, qu’elle ferait tout pour qu’il ne soit plus blessé comme la première fois qu’ils s’étaient rencontrés, mais elle ne dit rien, il devait s’en souvenir, et elle le protégerait autant qu’elle le pourrait, même s’il était tout de plus à même de se protéger que la jeune femme. Mais c’était instinctif, elle avait toujours voulu le préserver des mauvaises choses, des coups comme des autres malheurs, même si elle ne pouvait pas tout prévenir et tout soigner…

Ichiro changea de position, et la jeune femme se laissa volontiers attirer contre son torse, se laissant aller contre lui alors qu’elle appuyait délicatement sa tête contre celle d’Ichiro. Ses mains étaient étroitement liées aux siennes, elle ne voulait pas le lâcher, elle était tellement bien contre lui. A vrai dire, c’était une sorte de cocon de sécurité, de douceur, et d’amour, une demeure agréable où elle aurait définitivement et toujours envie de revenir. Finalement elle hocha la tête avec un sourire, tournant légèrement celle-ci pour déposer un baiser au coin des lèvres de l’étudiant avant de prendre sa main et de le suivre. Petit imprévu : la mère d’Ichiro venait d’entrer, et fixait les deux jeunes gens. Elle ressemblait énormément à son fils, le même air impassible, mais les mêmes traits aussi, pourtant aucune hostilité, aucune agressivité, un accueil normal. La jeune femme s’inclina, de manière tout à fait polie devant cette dame qui lui paraissait tellement différente de sa mère.

 « Enchantée, Madame. Je vous remercie de m’accueillir chez vous. »

Se redressant, elle observa la dame s’incliner à son tour avant de disparaître. Sayako adressa un sourire amusé à son ami, alors qu’elle ne disait rien, le suivant jusqu’à la chambre qui finalement était juste à côté de celle d’Ichiro. S’avançant dans la jolie chambre qui ressemblait un peu, dans les couleurs, à la sienne, elle se tourna un peu vivement vers Ichiro lorsque celui-ci proposa de la laisser seule. Un air étrange passa sur le visage de la jeune femme, une sorte de panique sans en être vraiment. Elle n’avait pas envie d’être seule pour le moment, enfin, elle n’avait pas envie d’être sans lui. S’il te plait, pas maintenant, je suis égoïste mais pas tout de suite…

 « Non! Enfin… Tu peux rester un peu, s’il te plait? »

Le second morceau de phrase avait été un peu plus hésitante. Finalement, la jeune femme passa légèrement les bras autour d’elle, levant à nouveau les yeux vers lui pour l’observer, à la fois sereine et fragile. Elle se savait égoïste à le retenir ainsi, il voulait peut-être faire autre chose mais tout était encore bien plus présent même si elle ne voulait pas l’avouer, même s’il y avait eu cette crise.

  « J’ai besoin de toi… »

Cela avait été dit bas, juste assez fort pour qu’Ichiro puisse l’entendre, avant de baisser les yeux nouveau avec un soupire bas. Oui, j’ai besoin de toi , tu sais.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyLun 11 Mai - 21:30

L’interruption de la mère d’Ichiro n’avait rien perturbé du tout, en effet, ce n’est pas cette présence là qui aurai inquiéter le nippon, celle de son père aurait eu un effet bien moins désirez, croyez le. Ainsi, comme il s’en serait douté, sa mère ne s’attarda pas, saluant de sa manière polie à elle l’invitée, laissant à nouveau les deux jeunes ensemble. A priori, Sayako plaisait à Mme Fukada, Ichiro en tout cas savait parfaitement interpréter le moindre petit signe de sa mère, et le mince sourire qu’elle avait présenté, que seul son fils avait du percevoir, voulait tout dire.

Après cela, Ichiro alla montrer sa chambre à Sayako, chambre juste à côté de la sienne, choix pas fait au hasard non plus quand on sait qu’il y a trois chambres d’amis dans la résidence, les deux autres se trouvant à l’étage inférieur. Chaque choix d’Ichiro est fait de manière précise, on comprendra donc que la proximité avec la chambre de la demoiselle avait pour but de pouvoir rester près d’elle constamment. Par politesse, il lui proposa de rester seule, se remettre de ses émotions, ou encore se changer, il n’en savait rien mais il pouvait comprendre qu’elle ai besoin de se retrouver, même un court instant. Sauf que Sayako ne vit pas la chose de la même manière, interrompant un Ichiro surpris, mais souriant. Elle pouvait bien être égoïste si elle en avait envie, de toute façon, lui aussi l’était sur ce coup là, il ne se serait pas éloigné longtemps non plus.

« Bien sur »

Visage tendre après qu’elle ai ajouté qu’elle avait besoin de lui. Mh, il espérait vraiment retrouver la Sayako plus joyeuse, même si elle semblait plus apaisée, elle semblait encore dérangée par tout ça, et il était évident qu’il n’allait pas la laisser. S’approchant d’elle, il lui prit la main et l’entraina sur le lit, s’y allongeant tout en plaçant la jeune femme contre lui, allongée aussi. Ainsi, elle pourrait se reposer sur lui, si elle en avait envie, les émotions de la journée devaient l’avoir crevée, et il ne serait pas contre le fait qu’elle s’endorme contre lui, lui ne fermerait pas l’œil, juste pour la regarder, en profiter.

« Reposes toi un peu avant le diner, je pense que la rencontre avec mon père sera toute aussi mouvementée »

Puisqu’en toute logique, Fukada-san devait rentrer ce soir, c’était souvent le cas quand Mme Fukada rentrait, pour le peu de temps qu’ils se voyaient ces deux là, autant dire qu’ils en profitaient pour se retrouver à la résidence. Passant sa main dans les cheveux de sa petite amie (*o*), il fixa le plafond un instant, le silence de la pièce apaisant toute l’atmosphère déjà si agréable, vraiment, il ne demandait pas plus.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyMar 12 Mai - 0:47

Sayako était bien incapable de dire qu’elle impression elle avait fait à la mère d’Ichiro, mais cette femme l’intriguait, et l’impressionnait. Elle avait une sorte de droiture et de noblesse qu’elle était incapable de percevoir chez sa mère, et pour que Sayako voit les gens de cette manière, c’est qu’il devait y avoir quelque chose. D’un côté, elle voyait Ichiro de la même manière, il y avait quelque chose de tellement noble, quelque chose qui lui avait terriblement plu dés le début, et qui lui plaisait toujours. Et puis, Sayako n’était jamais vraiment sûre de la première impression qu’elle pouvait faire aux gens, et c’était d’autant plus impressionnant qu’elle rencontrait la mère de son petit-ami (sugooooi *o*). De plus, même s’ils se connaissaient depuis un déjà, voir un petit peu plus, ils n’étaient en couple que depuis… aujourd’hui. C’était étrange cette sensation, elle avait l’impression que cela faisait beaucoup plus longtemps qu’ils étaient ensemble pourtant non, cela était bien plus que récent, tout cela s’était fait dans l’heure. Mais elle ne voulait pas penser, elle voulait arrêter de se poser des questions pour simplement profiter d’Ichiro, de sa douceur, de sa présence.

C’est ainsi qu’après le départ de sa mère, il lui proposa d’aller voir sa chambre. La jeune femme s’avança donc dans la pièce, appréciant, elle aimait ce style et puis c’était très apaisant, elle ne pouvait pas le nier. Mais Ichiro proposa de la laisser seule et la réaction de Sayako ne se fit pas attendre. Elle n’avait pas envie qu’il s’en aille maintenant, en fait elle n’avait pas envie qu’il s’en aille tout court. Elle se savait égoïste à lui demander cela, mais au fond, elle savait qu’il ne lui en voudrait pas pour cela, et que peut-être rester un peu plus longtemps ne l’ennuierait pas autant qu’elle le pensait. Ah la la, apprenez lui à avoir confiance en elle, et à avoir un peu d’estime pour sa personne, ça serait franchement bien. Et Ichiro, avec ce sourire toujours aussi tendre, accepta. Ce que rajouta la jeune femme n’était en aucun dit à la légère, elle avait réellement besoin de lui, et pas que maintenant, pas juste dans cette situation difficile, et elle espérait qu’il le comprenait. Il lui était nécessaire.

Sayako hocha la tête, avec un sourire de remerciement, elle savait que si elle le remerciait de vive voix, il dirait que ce n’était rien, ou que c’était normal, même si c’était instinctif pour la jeune femme de le remercier de tout ce qu’il faisait pour elle. Se laissant entraîner sur le lit, elle y grimpa après avoir retiré ses ballerines pour pouvoir s’installer contre lui . Sur le flanc, la jeune femme reposait en partie sur le corps d’Ichiro, un bras contre elle et l’autre sur le torse du jeune homme, elle laissa sa main dans son cou, le regardant, avant de sourire à nouveau à sa phrase. Cette fois, elle risquait fortement d’accepter et de se reposer contre lui, parfaitement en sécurité, elle le savait.

 « C’est vrai que je vais rencontrer ton père… »

On pouvait sentir dans sa voix un peu d’appréhension, la jeune femme ne savait pas ce que cette rencontre allait donner, et c’était un peu stressant à vrai dire. Elle avait une idée de l’homme qui n’était pas franchement brillante, mais elle savait mettre cela de côté. L’attitude du père d’Ichiro, même s’il pensait agir pour le bien de son fils, lui donnait vraiment trop l’impression d’avoir affaire à ses propres parents, elle ne voulait pas que quelqu’un entrave Ichiro dans sa rêve. Pourtant, Sayako secoua légèrement la tête, ne se permettant aucun commentaire, respectueuse, comme toujours. Elle redressa un peu son visage pour appuyer son menton sur l’épaule d’Ichi et le regarder, souriante.

 « Me laisse pas dormir trop longtemps hein… »

Nouveau baiser, tendre et léger, avant de reposer sa tête sur son épaule. A vrai dire, elle était exténuée, même si cela ne se voyait pas, son corps n’était pas forcément très résistant depuis ses mésaventures en institut. La main du brun dans ses cheveux noirs finit par l’apaiser totalement, et Sayako se laissa porter par le sommeil réparateur, sa respiration calme s’élevant contre la peau de son petit-ami, doucement, régulièrement. Allez savoir combien de temps passa, mais au bout d’un moment, quelqu’un frappa à la porte de la chambre. Le majordome, qui marqua une pause franchement étonnée en voyant Sayako nichée contre son jeune maître qui semblait étonnement serein. La sachant endormie, il parla à voix plutôt basse, ne souhaitant pas la réveiller.

 « Hmm… Monsieur, Monsieur votre père est rentré, vous êtes attendus, vous et votre amie, dans le salon. »

S’inclinant, refermant la porte sans un seul bruit, le majordome quitta la chambre pour redescendre et répondre aux désirs de Fukada-san . Hmm, a soirée s’annonçait plutôt mouvementée, pourtant Sayako ne s’était toujours pas réveillée, au contraire. L’intervention du majordome n’avait pas perturbé son sommeil , mais elle s’était un peu plus nichée contre Ichiro, sa main légèrement crispée sur son gilet pour ne pas le sentir s’en aller.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyJeu 14 Mai - 0:58

Son père, oui. Mais qu’elle ne s’inquiête pas, Ichiro saurai réagir si la situation prenait une tournure peu recommandable, il ne laisserai pas son géniteur gâcher la rencontre, parce qu’il le connaissait, déjà, il la questionnerai, ensuite, il chercherait à mettre sur le tapis l’avenir de son fils, ses fréquentations qui font qu’il se laisse distraire, mettrait Sayako en faute, bref, le genre de truc typique d’un père qui n’apprécie pas de voir son gamin suivre un autre chemin que celui qu’il veut le voir prendre. Ca n’arriverait pas de toute façon, du moins, pas en présence de la mère d’Ichiro, qui saurait faire taire son époux le temps du repas.

« Je te réveil dans dix petites minutes »

Mh, on y croit Ichiro. Et ce sourire tendre ne rendait pas la phrase plus convainquante, bon, un peu quand même. Passant sa main dans les cheveux de Saya’, il ne lui fallait pas longtemps pour s’endormir contre lui. Souriant, il ne la quittait pas des yeux, l’observer dormir avait ce petit quelque chose d’apaisant, dans cette position, il se sentait vraiment protecteur, veiller sur elle pendant son sommeil, combien de fois s’était-il imaginer le faire ? Il y a encore deux jours de ça, il ne pouvait que l’imaginer en train de dormir, voir tout bêtement, se demander ce qu’elle était en train de faire, quand lui venait de terminer une partition au violon. Des questions simples qui pourtant avec cette importance primordiale aux yeux du nippon. En fait, il s’était bien trop vite attaché à elle, bien plus qu’il ne s’en serait cru capable, lui, éternel solitaire appréciateur des moments calmes.

Lorsqu’on frappa à la porte, le brun leva la tête, il n’avait pas dériver ses yeux d’elle pendant les longues minutes qui étaient passées. Attendus dans le salon, déjà ? Mh, en effet, l’heure indiquait déjà dix neufs heures quarante cinq, le repas chez les Fukada commençant à vingt heures précise, il était temps de rejoindre les ainés au salon. Non pas qu’il aurai préféré sauter le repas, quoi que, si, s’il avait pu, il serait resté là, à veiller Sayako, mais contrarier ses parents ce soir n’était pas à envisager, ils acceptaient déjà la présence de la demoiselle, pas la peine de rendre tout ça plus compliqué.

« Mh… ano… Saya-chan..Saya.. »

Hésitant, l’air gêné, Ichiro se sentait particulièrement bête en ce instant, à ne pas savoir comment la réveiller, à ne pas oser la déranger pendant son sommeil. Baka, pas la peine de te crisper comme ça pour lui demander d’ouvrir les yeux. Un Ichiro attendrit, c’est rare, profitez-en, il n’y aura qu’en présence de Sayako que ça risque d’arriver…

« Les dix minutes sont passées, réveilles toi »


Dix minutes… une heure serait plus juste. Secouant tout délicatement sa petite amie, il dégagea son bras, pris sous le corps de la jeune femme.
*Aie, mon bras…*
Engourdis, évidemment. Comment une telle sensation de fourmillement dans le bras pouvait le rendre heureux à ce point ? Allez comprendre, il se surprenait lui-même à sourire bêtement. Baka bis.
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MessageSujet: Re: Instant de trouble [Terminé]   Instant de trouble [Terminé] EmptyDim 17 Mai - 16:55

Evidemment que la jeune femme appréhendait la rencontre avec le père d’Ichiro, qui ne l’aurait pas fait? Déjà que rencontrer les parents de son petit-ami n’est pas toujours une expérience facile, là, vu la nature des relations entre le père et le fils, et la prise de position de Sayako… Si pour x raison Fukada-san était au courant des problèmes de la famille Yada… N’allez pas croire qu’il s’agit de paranoïa, seulement dans les hautes sphères de la société japonaise, toutes les informations circulaient et même très rapidement, il s’agissait d’un véritable microcosme, où tous les potins parvenaient à des oreilles plus ou moins tolérantes. A vrai dire, comme souvent, elle avait encore peur de lui attirer de nouveaux ennuis, son père risquait de ne pas trop apprécier la jeune femme, contrairement à la mère d’Ichiro, puisqu’elle était tout ce qu’il tentait de repousser chez son fils, de faire disparaître pour qu’il puisse se réorienter vers du droit, vers quelque chose de plus sérieux selon lui… Qu’elle avait bonne mine avec son désir d’être photographe…

Pourtant, ce n’est pas cela qui empêcha la jeune femme de s’endormir finalement, serrée et reposant contre son petit-ami. Tout ce qui s’était passé lui pesait un peu sur la conscience, et toutes ces émotions l’avaient franchement épuisée. D’un côté, ce n’était pas étonnant, elle était passée de l’incompréhension à l’appréhension, sans oublier la peur, la tristesse, la joie, l’inquiétude, et là, avec Ichiro… C’était encore autre chose, puisqu’elle était tout simplement amoureuse. Enfin, si l’on pouvait dire qu’il s’agissait d’une chose simple, car ça ne l’est jamais vraiment, surtout pour une jeune femme comme Sayako qui a tendance à trop penser ou à se poser trop de questions. Mais pour une fois, elle n’avait pas d’interrogations a propos de cette relation, elle n’avait pas d’hésitations, elle n’avait pas peur, elle n’appréhendait rien… Et Sayako s’était endormie comme un ange, absolument en confiance et apaisée, elle n’avait pas besoin de plus que les bras d’Ichiro pour se calmer et oublier un moment. Dix minutes? Elle ne répondit que par un « Hmm » déjà légèrement évasif et un sourire, ses doigts glissant avec légèreté sur la peau du cou de son homme, jusqu’à s’immobiliser lorsque le sommeil l’emporta. La jeune femme remua à peine, pour une fois.

Mais même l’entrée du majordome ne la réveille pas, comme quoi, elle devait vraiment être plus fatiguée qu’elle ne le pensait . Pourtant, la simple mention du repas pouvait faire renaître son appréhension, mais elle se contenta seulement de se serrer un peu plus contre Ichiro, fronçant légèrement le nez dans je ne sais quel songe avant de soupirer une fois que la porte fut à nouveau fermée. Elle serait restée là avec plaisir, pendant un peu plus longtemps, mais il ne valait mieux pas faire attendre Fukada-san, comme l’avait pensé Ichiro, ils acceptaient déjà la présence de la jeune femme entre leurs murs, alors hors de question de mettre le chef de famille plus en colère qu’il ne l’était contre son fils depuis un moment…

La jeune femme cacha un instant son visage contre son ami lorsqu’il tenta de la réveillée puis finalement ,le bras glissant sous elle la tira de son sommeil, inspirant calmement avant d’ouvrir les yeux, toujours contre lui. L’air endormi, elle observa un moment son sourire avant de le lui rendre, finissant par se redresser, à genoux sur le lit, tentant de remettre ses cheveux en ordre d’une main. Instinctivement, ses yeux se posèrent sur sa montre et elle adressa un sourire mutin mais attendrie à Ichiro en voyant qu’une heure était passée…

 « Dix minutes hein… »

Nouveau sourire, avant qu’elle ne se penche pour l’embrasser délicatement. La jeune femme passa légèrement ses mains sur son visage pour se réveiller définitivement avant de lui sourire. Effleurant sa main avant de descendre du lit, elle tourna les yeux vers Ichiro.

 « Ton père est en bas… C’est ça? »

Vu l’heure , ils allaient certainement passer à table, donc, le père de son petit-ami serait là… Reprenant un peu contenance avec ce même sourire doux, agréable, désireux d’oublier ce qui s’était passé ce matin, Sayako serra un instant la main d’Ichiro dont elle venait de s’emparer, comme pour se donner un peu plus de courage. Ce simple geste lui permettaient de relativiser un tant soit peu à propos de tout ce qui pouvait leur arriver, et il y en avait des choses…

 « On y va? »

La soirée s’annonçant un peu mouvementée…
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