Même pas peur.....enfin pas beaucoup [Akira K]

Tut ! Tut ! C’est la tautaumobile des Mayuko qui entre en scène ! Manants et gueux veillez vous écarter de son chemin, faites place à princesse Noriko ! Princesse qui avait emprunté voiture et chauffeur sans en parler à ses parents avec qui elle avait beaucoup de mal à s’entendre ces derniers temps. Crise d’adolescence ou simple esprit de contradiction ? Hum…..beaucoup opteraient pour la seconde solution. Mais là n’était pas le débat si débat il y avait.
La, beautiful et très peu écologique, voiture de la Mayuko’s family déposa la cadette devant un grand bâtiment contenant piscine, patinoire et autres trucs du même genre. Le mois de juin étant ce qu’il est, la logique aurait voulu que la jeune demoiselle enfile un maillot de bain et, hop !, saute dans le grand bain. Bah ouais, faut pas croire, malgré sa petite taille, elle savait nager la demoiselle. Mais comme dit précédemment, Noriko possédait un fort esprit de contradiction ou le « comment ne jamais faire comme tout le monde en trois leçons. » Et donc, de part ce raisonnement, on pouvait facilement en conclure que la miss préférait chausser des patins. Faut suivre hein !

Une patinoire en plein mois de juin ? Mais que d’argents gaspillés pour l’entretenir ! Bah ouais, c’est pourquoi l’entrée était quatre à cinq fois plus chère qu’en hiver. Mais quand on s’appelle Mayuko ce genre de problème n’en était pas un.
Donc, après avoir payé ce ridicule droit d’entrée et choisit une paire de patins à sa taille, la jeune demoiselle fila sur la glace illico, enveloppée dans un pull couleur rose bonbon avec gants assortis. Et dire qu’au dehors, les gens se baladaient en débardeur et tenus d’été. Cela pouvait être une situation assez comique si on y pensait…… Mais elle n’y pensait pas le moins du monde. Tout ce qui l’intéressait pour le moment était de s’amuser sur la glace et elle aimait particulièrement venir à la patinoire en été car il n’y avait pratiquement personne. En effet, mis à part un couple d’amoureux, une femme et sa fille, il n’y avait pas foule.

"Youhouuuuu !"

Qu’importe si on la regardait bizarrement, le regard des autres, elle s’en moquait royalement et heureusement d’ailleurs car pour se faire remarquer, elle n’était pas la dernière.
Et la voilà lancée, fonçant sur la piste à toute berzingue, manquant de se manger le rebord une bonne dizaine de fois. Mais qu’importe, la vitesse est grisante et elle oublie tout……ou presque, faisant tout de même attention à ne pas envoyer valdinguer les, rares, autres personnes présentes. Bah oui un peu folle sur les bords mais pas totalement cinglée la miss non plus.
Enfin on pouvait se poser la question en la voyant virevolter ainsi sur la glace. Pas qu’elle avait une formation de championne de patinage artistique derrière elle ! Non, non, simplement un excellent équilibre…..et une bonne dose de chance. Chance qui l’abandonna dans la seconde qui suivit.

En effet, alors qu’elle se préparait à tourner en bout de piste, elle dérapa –allez savoir pourquoi- et fut tellement surprise qu’elle ne pensa ni à rétablir son équilibre dans la seconde, ni à attraper les barrière en bois pour éviter la chute. Résultat, elle se retrouva sur les fesses en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « quidditch » et, entraînée par sa vitesse, elle glissa encore quelques mètres.

"Itai !! Mais ça fait mal ! Et puis c’était quoi cette chute ! N’importe quoi Noriko, t’as trop bu ou quoi ? "

Oui, elle se parlait à elle-même et à vois haute et alors ? De toute façon, y’avait personne pour l’entendre alors elle faisait ce qu’elle voulait d’abord.

Si quelqu’un avait vu Akira Kanzaki en ce moment, il aurait probablement été très confus. Simplement parce que notre Golden Boy pas sympathique débarquait de sa limousine pour se diriger vers la patinoire d’Ueno. Les réflexions qui l’avaient amené à vouloir y aller étaient trop simples. Il voulait avoir la paix donc c’était l’endroit parfait ? Mis à part la bande de riche qui fréquentait Sakurai Gakuen ou encore Todai, il n’y avait pas grand monde qui allait y aller en plein été. C’est simplement pour cela qu’il décida d’y aller. Avec de la chance il ne connaitrait personne et personne en l’aborderait pour l’énerver. Soupirant légèrement, il débarqua de la limousine en passant une main dans ses cheveux. Pour l’instant ça ne semblait pas trop pire. Il paya le modeste prix d’entrée et prit tout son temps pour traverser la porte. Le commis s’énervait un peu, mais puisqu’Aki était débarqué d’une limousine tout le monde se doutait bien qu’il n’était pas n’importe quel imbécile de la société des pauvres. Ça lui permit donc de froncer les sourcils en continuant son chemin. L’atmosphère était trop conviviale, quelque chose qu’il n’avait pas ressentit pendant un bon moment. Il trouva donc le moyen de râler à voix haute :

- Ils auraient pu rendre ça plus spacieux.

Et oui Akira trouvait une raison pour râler sur tout. Après tout n’était-il pas un jeune homme riche ? Comme si le fait qu’il était riche lui pardonnait son attitude défaitiste. De toute façon tout le monde avait le droit d’agir comme il le faisait. Soupirant pour la énième fois depuis son arrivée, il se dirigea tout simplement vers l’endroit où il pourrait louer des patins, en espérant que ce soit des trucs respectables et qu’il n’indiquerait pas une quelconque perte d’argent. Heureusement ceux qui lui furent remis semblaient potables. Peut-être que le vendeur lui avait refilé une paire acceptable. Mais puisque l’employé prit trop de temps aux yeux d’Aki, il ne se retint pas de faire remarquer :

- Ce n’est pas trop tôt.

On voit le beau côté agréable du jeune homme qui ressort. Il alla donc s’assoir sur un banc pour enfiler. Puisqu’il était en retrait, personne ne le voyait vraiment et c’est de cette façon qu’il aperçut une figure qui lui était étrangement familière. Il lui fallut un petit moment pour reconnaitre Noriko Mayuko la petite sœur de son ami Junpei. Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ? Peut-être que Junpei était avec elle. Un autre moment de réflexion lui permit de dénier cette théorie. Son ami ne serait pas du genre à aller là non ?

Peu de temps après, le Golden Boy se leva et se dirigea vers la patinoire pour commencer à patiner en espérant que la petite sœur de Junpei ne le reconnaitrait pas. S’il y avait une chose qu’Akira n’avait pas envie de subir c’était sans aucun doute ce genre de truc. Le destin semblait être contre lui puisque sans crier gare Noriko tomba sur la glace et commença à se parler à voix haute. Il arqua un sourcil et patina gracieusement jusqu’à elle. Le docteur en lui, ne pouvait pas s’empêcher de vouloir s’assurer qu’elle ne s’était pas fait mal. Malheureusement Akira n’allait tout de même pas être gentil simplement parce qu’elle venait de tomber. Il demanda en faisait remarquer :

- Ça va ? Avec la chute que tu viens de faire, tu pourrais très bien t’avoir blessé quelque chose.

Le tout dit sur un ton bourru et méprisant. Bien évidemment, il ne voulait que s’assurer qu’elle allait bien alors pas de raison d’agir gentiment avec la petite sœur d’une de ses amies.

Visualisons la scène : Miss Mayuko sur les fesses en plein milieu de la piste, parlant à vois haute, toute seule. Folle ? Naaaan…..enfin peut-être un peu sur les bords. Mais là n’était pas la question.
Alors que la jeune demoiselle tentait de se relever plus ou moins gracieusement, une voix se fit entendre près d’elle s’enquérant de sa santé. Surprise est un mot bien faible pour exprimer ce que ressentit Noriko en levant les yeux vers son interlocuteur. Là-devant elle se tenait l’horrible, le méchant, le sadique, le psychopathe Akira Kanzaki GB de son état et accessoirement l’un des plus proches amis de son cher frère. Noriko ouvrit la bouche et la referma tel un poisson hors de l’eau sans qu’aucun son n’en sorte. Les yeux écarquillés elle regardait droit devant elle priant de toutes ses forces pour qu’il ne soit qu’une hallucination, un cauchemar sortit de son esprit fatigué….
.
.
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Quelques secondes de flottement, on se frotte les yeux, zieutage rapide…il était toujours là. Ce n’était donc pas un mirage. Ah……..

"Aaaaaaaaaaah"

En un dixième de seconde, Noriko s’était totalement relevée et se réfugiait à l’autre bout de la patinoire. Eh oui, Sieur Kanzaki pouvait se vanter d’être l’une des seules personnes dans cet univers à faire flipper miss Mayuko. Ne voyez aucune exagération là-dedans.
En effet, la jeune demoiselle connue pour sa réputation de chipie hargneuse, têtue, casse-cou et insolente n’était pas très à l’aise que ce Golden Boy traînait dans les parages. Etrange non ? Car ses relations avec le reste de la bande à Junpei (comme elle les avait surnommé) était sinon amicale, tout du moins aimable. Mais avec Akira…ça passait pas. Son regard noir lui faisait froid dans le dos et quand sa silhouette apparaissait, elle fichait le camp. Enfin la plupart du temps….. Car l’un des défauts de Noriko était d’agir souvent sur un coup de tête. Résultat, une fois sa frayeur passée, elle s’amusait à tourner autour du garnd méchant Akira et à le pousser à bout. Suicidaire ? Possible.

Une fois la surprise, et la peur, passées –ou au moins légèrement-, Noriko patinait silencieusement vers le jeune homme qu’elle avait planté au milieu de la piste quelques minutes plus tôt. Elle se faisait l’effet d’être une petite souris s’approchant du grand lion qui pourrait l’envoyer valser d’un simple geste ou bien la manger tout cru.

"Ano……je crois que la seule chose blessée par la chute est mon amour-propre mais c’est gentil de t’en inquiéter."

Gentil lui ? Mouhahaha c’te blague ! Il voulait sûrement ne pas être accusé de non-assistance à personne en danger au cas où elle se serait sérieusement blessée. Mais ça, ce n’était pas elle qui allait lui dire en face non plus. Elle pouvait s’estimer heureuse de s’en être sortit qu’avec quelques écorchures et la promesse de ressembler à un hématome géant le lendemain, pas la peine de tenter le diable. Imaginer un instant qu’il perde son sang-froid (s’il en avait) et la frappe ? Bon d’accord, sûr que Junpei ne serait pas enchanté (son sauveur !) mais cela ne changerait rien au fait que si Akira levait la main sur elle, elle n’en s’en sortirait pas avec de simples hématomes. Décidemment, il lui faisait vraiment peur.

Mais comme dit précédemment, elle finit par se décider à l’asticoter. La chute lui avait-elle fait perdre les quelques neurones qui lui restaient jusqu’ici ? Fort possible.
Et la voilà donc patinant autour de ce lion, tel un moustique agaçant.

"Oh Akira-kun ! Quelle surprise de te voir ici ! Tout seul en plus ! Le reste de la troupe va venir ou tu les a abandonné ? Comment vas-tu ? Ca se passe bien tes études de médecine ? Il paraît que c’est une filière très difficile. J’aimerai aussi entrer dans ce domaine mais je crains que mes notes ne m’autorise même pas à prétendre à Todaï. "

Et blablabla et blablabla.

Akira avait beau avoir l’air d’un gentleman et avoir un joli visage, il n’était pas du tout une gentille personne prête à aider les autres. Enfin si dans un sens puisque c’était son devoir de médecin, mais en dehors de ça, pas vraiment. S’il était venu voir Noriko Mayuko, c’était pour deux petites raisons bien simple. Il n’avait pas envie que son frère lui reproche de ne pas avoir agi comme un médecin un truc du genre. Donc valait mieux s’assurer de sa bonne santé avant de filer à l’anglaise et se débarrasser de ce démon. En voyant sa réaction, il jugea qu’elle l’avait reconnu et que malheureusement elle allait bien. Kiki arqua un sourcil en la voyant agir comme un poisson, mais qu’est-ce qu’elle faisait ? C’était vraiment son but de faire mal à la réputation de son frère et par conséquent celle de sa famille ? Si c’était vraiment son idée, il se devait de l’en empêcher pour le bien de l’honneur de la famille Mayuko qui sans elle aurait été une bonne famille.

Bref n’importe qui sur la patinoire pouvait sentir l’amour passionné qui siégeait entre ces deux personnes. Manifestement, elle n’eut pas assez de faire le poisson et elle dut crier pour montrer qu’elle l’avait reconnu. Décidément, il plaignait Junpei de devoir l’endurer, mais bien sur il ne formulerait probablement jamais cette pensée. Au moins, en criant cette petite s’en alla plus loin ce qui permit à Aki de respirer plus tranquillement. Elle ne lui adresserait plus la parole… Du moins, c’était tout simplement ce qu’il tentait de se répéter pour se convaincre. Par contre, il avait été un peu sonné par l’attitude totalement impolie ce qui l’obligea un peu à froncer les sourcils et à recommencer lentement à patiner.

Un silence apaisant s’installa dans la pauvre petite bulle d’Akira Kanzaki. Ce dernier soupira pour la énième fois depuis son arrivée. Dans un sens ça la relaxait de soupirer. C’était comme un râlement, mais en plus subtile et surtout en plus silencieux. Le problème quand il râlait c’était que les gens ne l’écoutaient pas souvent et c’était très blessant ! À vrai dire pas vraiment, mais autant déconner dans sa tête quand ses amis n’étaient pas là. Une voix particulièrement énervante vint troubler son silence et sa paix. Ça ressemblait drôle à… Noriko ! Toujours en ayant les sourcils froncés il se tourna un peu pour lui répondre quelque chose, ce qu’il fit rapidement :

- La réputation de ta famille a également pris un coup vu le cri que tu viens de lâcher. Et la tu me fais sérieusement honte en me parlant alors fous-moi la paix.

Mais qu’est-ce que ça faisait du bien d’être méchant et froid avec quelqu’un. Un mince sourire s’étira sur ses lèvres alors qu’il écoutait tout ce qu’elle lui demandait. Eh merde ! Elle recommençait à l’asticoter tel un moustique particulièrement énerver. Il prit une grande respiration avec l’intention de se calmer, mais ça ne fonctionna pas vraiment. Akira préféra donc ne pas trop écouter ce qu’elle lui dit sauf la fin qui semblait être plus intéressante. Il dit tout d’abord :

- Tu ne peux pas poser une question à la fois ? Ça serait moins chiant

Encore une fois il avait utilisé le même ton. Il voulait la décourager au plus haut point. Bon d’accord ça ne semblait pas fonctionner, mais on peut toujours rêver. Puis Kiki se rappela de la dernière phrase de Noriko. Les notes pour entrer ? À sa place, ça n’aurait pas vraiment été un problème puisqu’il se doutait que Todai ne refuserait pas l’entrer à un membre de la puissante famille Mayuko. Il fit remarquer sur un ton narquois :

- Faut croire que tous les qualités de tes parents sont allées chez ton frère

Outch ! Méchant le Akira –bien que ce ne soit pas vraiment le scoop du siècle. Voilà qu’il venait de lui balancer sans la moindre émotion qu’elle avait donné un sacré à cette fameuse réputation qui entourait son nom de famille. Humpf ! Quel goujat ! Une moue boudeuse sur les lèvres, elle croisa les bras et détourna le regard. Imbécile ! Baka de première division ! Faux gentleman ! Bref, toutes sortes de compliments plus ou moins sentis sur la personne de sieur Kanzaki lui passait par la tête sans qu’elle ne les formule à hautes voix. Elle ne s’était pas encore totalement remise de sa chute pour pouvoir patiner à toute vitesse et échapper à la colère du grand lion. Et puis d’où elle lui faisait honte d’abord ? C’était quoi cette façon de parler ? Aucun respect les jeunes de nos jours.

"Pas sympa. J’t’ai rien fait moi. "

Oops…..voilà qui lui avait malencontreusement échappé. En même temps, ce n’était que son fond de pensée et depuis quand avait-elle peur de dire ce qu’elle pensait ? Hein ? ………depuis que son interlocuteur donnait l’impression qu’il allait la manger tout cru….. Rien que son sourire lui faisait froid dans le dos.
Là, toute personne normalement constituée et dotée d’un instinct de survie se serait enfuie en courant, ou plutôt en patinant, sans demander son reste. Eh bien pas Noriko, dont il avait été démontrée régulièrement que son instinct de survie avoisinait les 0%.
Et la voilà donc patinant autour de lui tout en continuant à babiller. Ah ! Une question à la fois ? Pas de problème, si cela pouvait l’intéresser….
Et paf ! Deuxième baffe de la journée avec ce leitmotiv infernal : ton frère fait mieux que toi.

"Hey ! Ca va hein ! J’y peux rien moi si toutes les capacités cérébrales de mes chers et tendres géniteurs sont allées à mon frère ! "

Bon, elle n’était pas totalement stupide non plus, voire même assez intelligente, le seul souci étant qu’elle avait décidé de ne pas en foutre une en cours, mettant toute ses forces dans la pratique de son sport favori, l’athlétisme.

"Comment mon frère peut-il te supporter ? Tu es si….désagréable !"

Waaaah qu’as-tu osé dire ? Cours Noriko, vite, sauve ta vie, sauve toi ! Quoi c’est pas la peine d’exagérer à ce point là ? Mais si, mais si.
Bon au lieu de prendre la porte comme il était recommandé de le faire dans des situations pareilles, miss Mayuko se contenta de glisser légèrement en arrière afin d’instaurer une certaine distance de sécurité tout en ne le quittant pas des yeux histoire de pouvoir observer son expression et voir si elle n’avait pas été trop loin et pouvoir se carapater en vitesse.
Une fois « à l’abris », elle continua sur sa lancée.

"Ta copine doit avoir un sacré caractère pour rester avec toi…..sauf que si ça se trouve, t’as encore trouvé personne qui te supporte ! Pauvre chou. "

Bon d’accord, ce n’était pas très sympa de sa part, mais c’est lui qu’avait commencé d’abord ! Si, si, en sous-entendant qu’elle était totalement stupide, que toute l’intelligence revenait à Junpei. Ce n’était que justice et simple revanche de sa part, na !

"Nous n’irons plus aux bois, Akira y es passé, la belle que voilà ne peut le supporter ! Entrez dans la danse, voyez comme on chante ! Courez !Fuyez ! Akira va vous manger ! "

Reformulant la comptine pour enfant à sa façon, Noriko se mit à patiner sur la piste en entonnant cette chanson à pleine voix, se moquant des deux trois personnes la regardant bizarrement et priant pour son âme si Akira lui mettait la main dessus…quoique….le nom Mayuko servait de talisman, ne ?

Avec de la chance personne ne saurait que cette fille était de la famille Mayuko. C’était la seule chose qu’espérait Hiroto non seulement pour le bien de son ami Junpei, mais aussi des parents de ce dernier qui devait bien souffrir à les avoir comme enfants… Sauf que cette chance ne s’appliquait pas pour lui puisqu’elle lui adressait la parole. Dans le meilleur des cas les quelques spectateurs penseraient qu’ils ne se connaissaient vaguement ou encore qu’il était tout simplement bien élevé et qu’il été la voir pour s’assurer qu’elle n’était pas blessée. Dans le pire des cas ils penseraient que les deux riches étaient amis ou ensembles ce qui serait vraiment horrible. C’était déjà impossible d’imaginer alors si quelqu’un le pensait… Pour la première fois depuis qu’il la connaissait, Aki fut content d’entendre la voix de Noriko qui le coupait dans ses pensées. Enfin, il fut content sauf quand il comprit le sens de ses mots. Parce qu’il lui avait fait quelque chose ? Employant son ton de râleur, il lui répondit :

- Je t’ai fait quelque chose ? Je t’ai dit la vérité alors arrête de te plaindre.

Comme s’il était en état de parler dans ce domaine. Akira n’était vraiment la notion de personne sympathique et agréable. En plus il râlait beaucoup alors pourquoi faisait-il des leçons à cette petite ? Simplement parce qu’il était meilleur qu’elle ^o^ ! Peut-être pas, mais si ça lui donnait une raison de la faire fuir… Au moins elle semblait avoir maintenant compris le principe d’une seule question à la fois. Ce qu’elle lui répondit le laissa de glace, comme beaucoup d’autre chose en fait, toutes allées chez son frère, mais c’était triplement évident. Kiki secoua la tête et comme si c’était évident :

- Tu n’y es peut-être pour rien, mais je ne vois pas pourquoi tu n’essaie pas d’être mieux. Tu serais presque agréable.

Serait-ce un compliment voilé ? Eh bien pas du tout, Akira était très sérieux dans ce qu’il disait. Un peu plus intelligente, Noriko serait presque agréable si elle était plus intelligente puisqu’elle serait sûrement partie sans lui parler. La petite peste continua dans sa lancée de débilité et lui dit qu’il était désagréable. Dit par quelqu’un d’autre, ça l’aurait probablement plus atteint, mais il fut tout de même blessé parce qu’elle lui dit. Bien sur, Aki resta insensible en apparence. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il traversait pour redevenir comme avant alors qu’elle ne le ramène pas. Il fronça les sourcils et lui rétorqua :

- Tu ferais bien de te regarder avant de parler.

C’est tout ? Probablement qu’il aurait répondre quelque chose de plus méchant, mais il n’en voyait pas l’intérêt. Chiante ou pas, cette fille restait la sœur d’un de ses meilleurs amis, un de ceux qui avaient toujours été la pour lui alors essayons de bien se tenir pour une fois. Un peu perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas qu’elle s’était reculée. De toute façon il n’était pas violent et ne la frapperait pas pour si peu. Cependant elle semblait le chercher puisqu’elle continua encore, cette fois-ci en touchant une corde un brin plus sensible. Toujours aucune réaction de la part de Kiki, mais il répondit :

- Sache que je ne cherche pas de copine alors ça tombe bien. Et encore une fois ne me méprends pas pour toi, tu n’as pas de copain toi non plus alors.

Retourner les insultes des gens était une attitude d’enfant de 7 ans, mais Akira le faisait trop bien pour que ça fasse bizarre. Continuant à avoir un comportement complètement débile, Noriko commença alors à chantonner une chanson complètement débile. Il fronça les sourcils encore plus et se rapprocha d’elle avec quelques coups de patins élégants. Une fois à sa hauteur le Golden Boy lui ordonna :

- Arrête un peu avec ta chanson complètement débile. Tu n’es plus une enfant alors agis comme tu es supposée le faire, c'est-à-dire ne tant que Noriko Mayuko.

Maiheuuuuu ! Il était vraiment, vraiment, VRAIMENT pas gentil avec elle ! Méchant bonhomme ! Affreux lutin va ! ……Moui enfin dans le genre lutin, c’était plutôt elle avec sa petite taille que l’autre grande perche là ! Sale gosse ! Horrible hobbit ! Snobinard ! Frimeur ! Etc, etc…..
Bref, un déluge de compliments fusaient dans la tête de Noriko alors qu’elle se contenta de lui faire une grimace et lui tirer, puérilement il faut bien l’accorder, la langue. Un peu plus et elle se mettait à trépigner, voire à croiser les bras et bouder……Quand j’vous disais qu’elle pouvais vraiment se comporter en véritable gamine. M’enfin, on l’acceptait comme ça ou on l’acceptait pas. Et dans le cas d’Akira, c’était plutôt la deuxième solution.

"Un minimum de gentillesse c’était pas compris dans le pack Akira Kanzaki ?"

Nan mais c’est vrai quoi, un sourire ou un mot, sinon sympa au moins neutre, n’avais jamais tué personne.

"Et puis d’abord je ne râle pas, je proteste énergiquement, nuance ! "

Euh….ouais ouais c’est ça, on va te croire tiens. Ca, c’était bien le genre de phrase propre à Noriko bien décidé à avoir le dernier mot ou tout du moins à rendre son interlocuteur dingue avant de lâcher l’affaire. Mais dans ce domaine, Kanzaki se débrouillait plutôt pas mal avec son air mystérieux, son aura austère, ses regards froids et tout le tralala digne des super-méchants.

Presque agréable….. Comment ça presque ? Ah non, non, non, ça n’allait pas se passer comme ça. En quelques coups de patin, elle le rejoignit et se planta devant lui, les mains sur les hanches.

"J’te permets pas. Je suis une personne très agréable en temps ordinaire. C’est marrant y’a qu’avec toi que ça passe pas. En même temps tu es si sarcastique et blessant que je me braque quand t’es dans les parages. "

Bon……c’était pas totalement vrai. Quand Akiyo Kisestu était là, on ne peut pas dire que la jeune demoiselle était un modèle d’amabilité. En fait, à chaque fois qu’elle croisait le première année, ça virait à la guerre sans merci. Mais ça, l’ancien GB n’était pas obligée de le savoir.

"Et je vois pas pourquoi je devrais changer. Je suis comme ça ! On aime ou on n’aime pas mais je ne changerai pour personne ! "

Nan maiho ! Et puis quoi encore. Comme si elle allait se transformer en adorable et nian-nian jeune fille de bonne famille pour les beaux yeux du premier venu. Pfff ! Elle avait l’impression d’entendre ses parents là.

Hop ! Exit le froncement de sourcil, laissons place à un sourire charmeur avec papillonnement de n’oeils à l’appui. Et la voilà qui franchit la distance de sécurité pour se retrouver à quelques centimètres à peine de lui, le regard énamouré, les mains jointes.

"Oh Akira chou ! Mais si je n’ai personne c’est que mon cœur ne bat que pour toi voyons !"

Et Noriko d’éclater de rire en reculant. Certes, elle non plus n’avait pas de petit ami mais c’est qu’elle n’avait encore trouvé personne qui la supporte dans ses délires et ses sautes d’humeur. Elle le savait. Mais ne l’avouerait en aucun cas, même sous la torture ou sous la menace de lui faire manger des épinards pendant un an ! C’était dire à quel point elle garderait son secret envers et contre tous.

Môsieur Kanzaki n’appréciait guère sa petite chansonnette ? Grand bien lui fasse mais pas d’bol, Noriko était du genre têtue. Et la revoilà parti de plus belle, entonnant le refrain avec entrain quand un phrase de son cher et tendre « ami » la coupa nette. Et là, elle vit rouge.
Ne tenant pas compte de la présence ou non d’autre personne, elle arrêta de patiner et s’écria d’une voix ou perçait nettement colère et abattement :

"Mais enfin ! Lâchez moi avec le Mayuko par-ci, Mayuko par-là ! J’ai pas demandé à avoir ce nom de famille moi ! Laissez moi vivre ma vie et j’ai pas besoin qu’un pote de mon frère vienne me rabattre les oreilles avec cette soi-disant tenue à adopter parce que je suis la cadette de cette famille ! "

Elle avait fini par crier, au bord des larmes. J’ai dis au bord des larmes. Hors de question de se laisser aller.

Inspiration, expiration.

Retour du sourire éclatant. Elle dépassa légèrement Akira pour se retourner vers lui, patinant en marche arrière les mains croisées derrière le dos.

"Et sinon, comment vas Haruto ? "

Si Akira était capable d’éprouver un sentiment quelconque qui n’était pas de l’indifférence envers quelqu’un, c’était généralement parce que ce qu’il ressentait envers elles, était plus dans le genre de « tu m’énerve »… Sinon les quelques personnes qu’il appréciait vraiment étaient rare, mais pas inexistantes. Cependant Noriko Mayuko faisait plutôt partie de la deuxième section donc les gens qui l’énervaient. Il était donc impossible pour Aki d’éprouver un quelconque besoin d’être sympathique avec cette peste. C’était difficile de voir comment Junpei faisait pour l’endurer à longueur d’année. Néanmoins, Kiki pouvait se douter qu’elle n’était pas si pire que ça avec quelqu’un d’autre. Sinon ça ferait longtemps que la famille Mayuko s’en serait occupée… Sans vraiment faire de détour il répondit :

- Je peux être gentil, mais je ne vois pas l’intérêt de l’être avec toi, tu es une peste.

Toujours aussi sympathique ce cher Akira. Non mais sérieusement, cette fille était une peste et quelqu’un comme lui, donc quelqu’un qui n’était pas particulièrement patient ne pouvait pas vraiment réussir à faire un effort. Disons que le plus rapidement il serait débarrassé d’elle le mieux ce serait pour tout le monde. En entendant ce que Miss Mayuko osa lui dire, il se mit à rire narquoisement. Elle ne lui… permettait pas ? Et alors… Depuis quand un Kanzaki attendait que quelqu’un lui permette de faire ce qui lui plaisait. En temps normal il respectait les règles habituelles, celles imposées par ses parents et par occasion exceptionnelle d’autres règles. Mais en aucun cas celles d’une petite peste de quoi… 17 ans ? Kiki répondit :

- Tu ne me permets pas ? Et alors, tu pense sérieusement que ça change quoi dans ma vie ?

La suite aurait pu le faire rire à nouveau, mais dans son attitude de type bien élevé, il ne fit qu’arquer un sourcil. Dans le fond elle était un peu comme le virus de la grippe. Une fois attrapé, c’était le coup de « ça passe ou ça casse » Cependant être comparé à un virus par le docteur Kanzaki n’était rien de très gentil quand on savait que sa passion pour la médecine dépassait beaucoup de chose. Akira dit :

- Au moins tu t’assume.

Là c’était bel et bien un compliment voilé. Même si Noriko l’énervait au plus haut point, elle s’assumait dans son attitude de peste. Comme quoi c’était déjà très bon… Soudain changement d’attitude chez la peste qui commença à cligner des yeux. À croire que le type le plus mignon de la Terre venait d’embarquer sur la patinoire en lui amenant des fleurs. Ce qu’elle lui dit le fit froncer les sourcils du genre extrêmement beaucoup. Il dit en donnant un coup de patin pour s’éloigner le plus possible :

- Arrête si tu continue je vais avoir mal au cœur.

Je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais vraiment sympathique le Akira ! Cependant son commentaire au sujet du mal de cœur ne pouvait pas atteindre Noriko plus que le commentaire sur le fait qu’elle était une Mayuko et donc qu’elle devait agir comme tel. Son cri perçant le fit tressaillir presque imperceptiblement. Décidemment c’était la corde à ne pas tirer. Aki resta cependant de glace devant ce beau petit cri du cœur qui supposément ferait pitié aux yeux de quelqu’un d’autre. Sans perdre son sang froid, il répondit :

- D’accord, d’accord tu n’as pas demandé ce nom. Pourtant maintenant que tu l’as-tu devrais le respecter ne serait-ce qu’un peu. De toute façon, rien qu’en te voyant on ne peut pas dire que tu es de la famille à Junpei.

Bon il poussait peut-être le bouchon trop loin, mais il était temps que cette fille apprenne à se tenir. Pendant un instant, il pensa à sa sœur ce qui donna un malaise. Manquant de tomber, il se releva automatique. Quand le mental fléchit, le corps suit. C’était une théorie de médecine qui expliquait le fait qu’on ne peut sauver un patient qu’il ne veut que mourir. Akira le savait très bien et savait également que ça avait un lien direct avec sa sœur, mais bon. En entendant la question, il arqua un sourcil et répondit :

- Il va très bien, pourquoi tu le demande ?

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