Fin de cours { Pv Erika }

S'étant réveillée du mauvais pied, Erika n'était pas en summum de sa forme, s'il n'y avait aucune forme de fatigue sur son visage, son comportement la trahissait. Elle essayait d'imiter les regards attentifs de ses camarades, surtout celui de Tatsuya qui était complètement plongé dans la leçon et arrêtait pas d'écrire sur sa feuille, elle descendit son regard sur son cahier. Blanc. Rien de mieux pour vous déprimée. Elle préféra donc observer le professeur l'air complètement hagard. Elle ne comprenait pas un mot de ce qu'elle disait, elle avait l'impression de s'être retrouvé là, où elle n'avait pas la place. Parlait-elles vraiment la même langue? Probablement pas. « Blabla blabla ». Elle hochait la tête quelques fois, faisant semblant de suivre, alors qu'en vérité, elle ne pensait qu'à trouver un moyen pour sortir de cet enfer le plus rapidement possible. Quand enfin la sonnerie se fit entendre, elle était complètement morte, tous ces mots, lettres, phrases, visages, lui avait donné une migraine insoutenable. Si elle était rentrée dans cette salle complètement épuisée, elle était bien pire à ce moment-là. Elle n'arrivait même pas à se lever, ni à attraper ce maudit stylo, d'ailleurs qu'est ce qu'il faisait par terre ? Alors qu'elle était plongée dans ses songes, une phrase la fit sortir de ses rêvasseries. Madame la professeur parlant une langue étrange redevint Madame la prof de math et Tatsuya était..restait son éternel rival. Elle suivît des yeux, les deux personnes se parler.

Pour quelle raison, l'avait-elle appelé ? Cela avait beau ne pas la concerner, elle allait rester demander ce qui s'était passé. Et si par malheur, il avait l'audace de lui dire de se mêler de ses affaires, elle irait..le narguer parce qu'elle avait eu une meilleure note au dernier contrôle. Elle avait eu énormément de chance, ses parents avaient prévu le coup et avaient fait appel à un de ses nombreux précepteurs pour lui concocter des exercices d'enfer, à ce moment-là, elle maudissait ses géniteurs pour lui gâcher sa soirée. Elle aurait été encore plus heureuse si elle n'avait pas su que lui ne pouvait pas se le permettre, c'est pourquoi, elle avait essayé de rester impartial quand elle lui avait demandé sa note, pas question d'être prétentieuse, du moins elle avait modéré la dose. Quand il revint enfin, il affichait un visage dépité. A tel point, qu'Erika ne pu s'empêcher de montrer son hébétude . Il y avait de quoi être surprise, lui qui est si souriant d'habitude ! Elle aurait voulu se lever et lui ébouriffer les cheveux, pour le réconforter, seulement son corps ne répondait pas. Sous le choc. Il se dirigeât vers sa table et s'assit avec lassitude. Elle restât là, à l'observer attendant une réaction. Il n'avait probablement pas envie de lui parler, mais ça, elle s'en fichait. Depuis quand, elle devait demander la permission pour faire quoi que ce soit. Il devait certainement penser à des choses assez tristes, enfin c'est ce qu'elle supposait, vu l'air qu'il affichait, il y avait de tout sauf de l'allégresse.

Pourquoi avait-il fallut qu'elle soit fascinée par cet adolescent pubère ? Question idiote. Elle avait tout de suite été séduite par le milieu où il vivait ainsi que son acharnement à rester à Sakurai, en dépit des jugements des autres. Il lui rappelait sans doute la petite fille qu'elle était. Cruellement fragile. Il avait le courage de revenir chaque jour dans ce monde oisif. Bref, il était peut-être temps qu'elle réagisse. Elle ne devait pas faire pitié à rester penaude devant cette scène. Elle se redressât et se raclât la gorge, en espérant ainsi voir partir l'air amorphe de son rival. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour parler, un bruit étrange l'interrompit. Qui avait osé la déranger è.é ? Elle n'eut même pas le temps de se plaindre, que Tatsuya visiblement en colère, assenât sa table. Elle serrât ses lèvres, montrant ainsi sa soumission. Ce soir, elle prendra des cours de Karaté, s'il croit qu'il va l'impressionner il se met le doigt dans l'oeil.

- Kuso ! Pourquoi je suis pauvre ?

Habituellement, elle lui aurait répondu que ce n'était pas vraiment ses affaires, après tout, généralement ce sont les parents qui se préoccupent de ces choses. De plus on ne devient pas riche, en un claquement de doigt, il faut travailler extrêmement dur pour en arriver là et c'est sûrement pour cette raison que les familles fortunés arrangeaient des mariages, pour la simple raison, qu'elles considèrent que leurs progénitures ne pouvaient pas épouser quelqu'un qui n'avait rien dans le compte en banque parce que ses parents n'avaient maniesfestement pas travaillé assez à l'école. Ledit progéniture devrait donc partager sa fortune avec sa future famille, ceux qui n'avancerait à rien pour la compagnie de ses parents. Il était donc important que l'enfant devenant adulte épouse quelqu'un qui serait apte à l'aider ou à prendre les commandes. Elle avait apprit la leçon par coeur, elle-même devait se résigner à passer par là un jour. Néanmoins, elle garda cela pour elle, elle ne voulait pas finir en achis parmentier. Cela lui rappelât cet idiot qui l'appelait patate en public, l'an passé. Bref, elle se tut. Il se levât, prenant la peine de poser son sac sur une table voisine pour ramasser ce qu'il venait de faire « tomber ». Quand son regard se posât sur la jeune adolescente, celle-ci frémit, elle eut l'impression de voir sa dernière heure arrivée.

- Nande ?

Son ton était menaçant. Elle poussât un soupir venant du plus profond de son corps et se dirigeât vers un tas de livres pour l'aider. Elle ne lui demandât rien, se contentant de sourire. Alors qu'elle continuait à rassembler les livres, elle ne pu se taire plus longtemps.

-Tu es encore si impulsif, c'est mignon, avouât-elle avant de se rendre compte de son absurdité et piquer un fard, Euh c'est pas ce je voulais dire, en fait c'était parce que tu avais l'air d'être un enfant et que...Enfin, hum. Qu'est ce qui t'arrives Yojira ?

Erika et l'art de dire des conneries, elle venait de faire fort. Pas qu'elle soit timide, seulement elle avait oublié à qui elle s'adressait, si elle disait tout haut ce qu'elle pensait aux autres garçons, elle devait se taire en sa présence, pareillement elle osait appeler les autres par leurs prénoms dès qu'elle sympatisait et préférait pourtant utiliser son nom de famille que son prénom.

Alors qu'elle était complètement épuisée quelques minutes plus tôt, elle était maintenant en pleine forme. A croire que parler avec lui, lui avait rechargé ses batteries. Il avait l'air plus détendu, tant mieux, de cette manière elle pourra avoir avantage si jamais leur conversation tournait mal et que l'un des deux idiots- en l'occurrence lui, voudrait défier l'autre. Quand il était en colère, comme il l'était plus tôt, elle ne savait pas comment réagir. Elle avait la net impression, qu'il ne la considérait pas une comme femmeà part entière. Il serait probablement capable de lui donner une tarte. Et elle ne tenait pas vraiment à sortir les joues rouges à force de s'être fait gifler. Quoi que... Tatsuya n'était pas aussi effronté et puis si jamais il avait le cran de faire cela, elle ne se gênerait pas non plus. Bon, elle n'avait pas de quoi effrayer quelqu'un, c'était certain, elle avait beau être plus grande que la normal, étant une danseuse, elle devait faire le poids d'une plume. Rien que d'y penser suffis à la déprimer. C'est promis ! Si jamais elle devenait un sumo, elle l'écraserait en premier. Haha, il fera moins le malin à ce moment-là ! Etant complètement plongée dans son délire, elle sursauta quand il se rapprocha d'elle, la saisissant par les épaules et plongeant son regard dans le siens. Cherchait-il à l'hypnotiser ? Probablement pas. Oh ! Il voulait l'intimider du regard dans le genre « Si tu me regardes, je te tue ». Elle maintînt son sois disant langage codé. Devrait-on se réjouir que ce n'était pas ce qu'elle pensait ou qu'elle soit assez courageuse de résister à cela, en pensant que c'est un combat. Quelle idiote ...

- Ouah, alors tu arrives à rester plusieurs minutes sans rien dire ?! J'aurais pas crut. Mais c'était vachement flippant. Recommence plus jamais ça je me suis habituée au son de ta voix grinçante.

Tout cela, accompagné d'un sourire. Serait-il en train d'insinuer qu'elle était une vraie pipelette et qu'elle passait sa vie à causer ? N'importe quoi ! Evidement, elle était plus bavarde que la normale, mais il ne fallait pas exagérer. Et puis de quoi il se mêle ? Pourquoi devrait-elle modérer ses paroles ? De plus, sa voix n'était pas si désagréable, elle aurait une voix de crécelle elle comprendrait, mais ca n'est pas le cas. Quel idiot, celui-là ! Elle poussa un soupire, elle qui est si imperturbable, il n'y avait que lui qui arrivait à la faire réagir en excluant ses amis. Etant si calme d'habitude, voir muette, elle était vachement sur la défensive en sa compagnie. Ce qui n'était pas désagréable, au contraire. Il se dirigea vers l'estrade pour les profs et lui fit signe de le rejoindre. Que voulait-il ? Malgré des plaintes silencieuses, elle le suivît et s'installât à côté de lui, mettant tout de même une distance de sécurité entre eux.

- Pourquoi tu me traites toujours de gamin ? Je suis plus âgé que toi et j'ai sans doute plus de maturité que toi. C'est toi en fait la gamine, toujours en train de chercher la bagarre. T'as pas un petit copain que tu pourrais embêter à temps plein ?!

- Si tu es plus âgé, je suis tout de même bien plus mûre que toi. Et dans tous les cas, je ne suis pas la seule qui cherche la bagarre !

Pourquoi l'appelait-elle toujours ainsi ? A vrai dire, il n'y avait pas de raison particulière, essentiellement pour l'embêter, ce qui avait l'air de marcher. Autrement, c'était pour appuyer le fait qu'elle est sois disant plus mûre que lui – ce qui n'est pas totalement faux =P . Il était plus âgé qu'elle ? Elle ne le savait pas. Elle se tournât vers lui, pour lui faire face. S'il disait qu'il était plus vieux, c'est qu'il savait quand elle était née. Elle le dévisageant, pour déceler son secret. Comment avait-il su ? Haussant les épaules, elle laissa tombé, elle n'avait pas envie d'avoir un cerveau en compote. Si elle l'avait regardé étrangement, il faisait de même. A quoi pouvait-il bien pensé ? Certainement, qu'elle était magnifique de plus près *-*. Très d'ironie, elle voulait savoir ce qui se passait dans sa boîte crânienne pour être dévisager ainsi. ZUT ! Elle avait totalement été absorbée par son âge et n'avait pas fait attention à la suite de sa phrase. Un petit copain ? Elle n'avait ni l'envie, ni le temps. De plus, les garçons devenaient de plus en plus romantique et elle l'inverse. Elle était totalement effrayée. Il était hors de question qu'elle est une relation seine et sérieuse avec qui que ce soit. Si elle avait vraiment des idées indécentes, elle sortait avec Miyuki pour se changer les idées, et elle rentrait généralement bourrée en compagnie d'un mec, dans un hôtel. Elle était donc assez volage. Mais pourquoi, lui avait-il demandé cela ? Rah, elle réfléchissait trop, c'était juste une question anodine. Il avait vraisemblablement l'envie de lui faire peur, puisqu'il se rapprocha encore une fois, moins proche cependant que la fois précédente. Elle se demandait ce qui l'empêchait de lui coller sa main dans la figure. De plus, son regard était vachement sérieux, ce qui n'arrangeait pas l'état d'Erika.

- Comment ça se fait que tu sois encore là ? J'ai trouvé. Si tu me suis partout comme ça c'est parce que t'es tombée amoureuse du mec intello mais cool !

Et bien, il est vrai qu'elle n'avait rien à faire en sa compagnie et encore moins dans la salle de cours, mais si elle rentrait, rien ne l'attendait, alors autant se distraire. T..Tombé amoureuse ? Il devait certainement avoir des envies suicidaires pour osé dire des choses pareilles.

- Je n'ai personne à qui je tiens particulièrement, les relations amoureuses sont cruellement ennuyeuse et sans intérêt, dit-elle étrangement sereine, Hm qui sait ? Ajoutât-elle pour le mettre mal à l'aise.

Elle avait décidé de rester insensible à ses piques aujourd'hui. Déjà parce qu'elle était beaucoup trop fatiguée pour réagir, elle n'avait donc pas le courage de lui courir après et tout simplement parce qu'il jubilerait trop à la vue d'une plainte. Elle se retint donc de contredire quoi que ce soit, ce contentant d'écouter, ce qu'elle aurait fait avec n'importe qui. « Il n'y a pas pire sourd, que celui qui ne veut pas entendre ». La scène était assez marante à observer, les deux protagonistes se tenaient tellement éloignés, tout en se regardant quelques fois, évitant le regard quand ils se croisaient, qu'on aurait dit deux gamins punis, cherchant à mettre la faute sur l'autre. Elle se retenait de tirer la langue, mais cela ne ferait qu'appuyer l'accusation de Tatsuya. Elle était tout sauf puérile ! Soudainement, elle se demandait ce qu'elle faisait encore ici ? Ne lui avait-il pas posé la même question quelques minutes plus tôt, elle avait trouvé une réponse, mais là rien ne lui venait pour se convaincre elle-même. Dieu, elle aimait être en sa compagnie, qu'on la châtie ! De toute façon, rien ne le retenait lui, il pouvait s'en aller aussi ! Si jamais il posait à nouveau la question, elle retournerait la situation avec succès.

Et dire que ce vaurien pensait qu'elle jugeait les gens selon la classe sociale de leurs familles, baliverne. Elle n'aimait juste pas les stéréotypes que se faisaient les gens au sujet des personnes fortunés. De toute façon, qui irait demandé à naître dans une famille pauvre ? Personne, bien entendu. Elle avait eu une chance énorme de faire partir de cette famille, elle s'en rend compte. Cela forgeât son caractère défensif. Elle aimerait bien qu'il se mette à sa place, s'il avait été riche, dirait-il ce genre de choses, ne jetterait-il pas l'argent par la fenêtre puisqu'il en avait largement les moyens ? Elle ne pouvait rien prouver, alors autant se résigner. C'est décidé, elle n'allait plus réagir à ses remarques débiles, ni à ses meilleures notes, ni quand elle le voyait tout court. Plus jamais ! A partir d'aujourd'hui, précisément dix-sept heures et des poussières, elle deviendra une autre femme. Elle le jure sur son ... prochain bulletin ! Moi mademoiselle Setsuko, je ne ..

- Comment tu fais pour te prendre au sérieux des fois ? En tout cas tu me fais bien marrer ! C'est cool de passer du temps avec toi au moins on s'ennuie pas.

-Haha ! Tu l'admets enfin, tu ne peux plus te passer de moi ! Je te comprends, à ta place, je serais probablement pareil ! Dit-elle avec un sourire ironique.

Bon, elle n'avait pas terminé son serment de toute façon, donc ca ne compte pas ! Elle ne pouvait vraisemblablement pas se retenir. Bien qu'il l'avait dit dans un contexte cynique. Elle était contente qu'il ressente la même chose. A première vue, il a l'air d'être un intello qui ne sait pas rire et qui ne fait que collectionner les bonnes notes, mais ce n'est pas du tout ca ! Sous sa carapace d'étiquette « Je suis un boss » se trouve encore un pauvre enfant borné, idiot, coriace, moqueur. Mais c'est qui faisait, qu'elle s'était lancée dans ce pari. Elle savait qu'elle n'allait pas s'ennuyer et pour l'instant, elle ne s'est pas trompée, au contraire. Elle s'éclatait à chaque fois qu'elle était en sa compagnie, bien que ce soit rare, vu qu'elle était assez accaparée entre ses cours de piano, de violoncelle ainsi que de danses, entre ses virés shopping ou ses soirées beuveries, ses précepteurs et ses obligations familiales, bref à part au lycée, elle ne le fréquentait pas. D'ailleurs, c'est la première fois qu'elle lui parlait en dehors des cours -bien qu'elle soit encore dans l'enceinte de l'établissement en ce moment même. Quand elle prétendit l'aimer, il avait l'air complètement gêné et dégoûté, ainsi il pensait la même chose, « ami » serait peut-être possible, mais rien de plus. En fait, elle ne le voyait pas comme un homme. Juste comme ... son rival. C'est assez pauvre d'esprit de s'arrêter là, mais elle n'y pouvait rien, ça serait un autre, elle aurait sûrement cherché à le séduire pour le jeter après, mais elle savait que ça ne servait à rien, il ne réagirait pas, lui. Et ça lui plaisait. Après cette mine écoeuré, il passa ses bras autour de ses épaules. Plus lunatique, tu meurs.

- Tu dis ça uniquement parce que les mecs te voient pour ton argent et ils finissent par céder quand ils voient ton sale caractère ! Mais t'en fais pas, il y a des mecs un peu cons qui accepteront de sortir avec toi.

Hein ? Il ne la connaissait pas vraiment, cela s'en ressentait. S'il l'avait connu une année plus tôt, il aurait été étonné. Si jamais il apprenait qu'elle avait la phobie des hommes, il ferait un infarctus. Tient, pourquoi ne pas lui dire, cela serait marrant à voir. Il n'y croirait sûrement pas, elle-même n'avait pas fait attention à son changement, il faut croire qu'avoir pour compagnie la golden girl volage, changeait les gens. Elle qui ne pouvait pas approcher un garçon sans vouloir vomir ou le fuir, elle s'amusait dorénavant à les draguer pour se distraire. Elle était méconnaissable. Elle vit pour la deuxième fois ce sourire et ne pu s'empêcher de rougir, surtout quand il commença sa mission décoiffage. Il était bien familier ces temps-ci. Il s'en rendit compte puisqu'il reprit la place où il l'était. Assez loin. Elle n'avait pas l'intention de le brutaliser. Du moins physiquement. Elle inclinât légèrement sa tête sur le côté en regardant son visage, puis sourit. Son plus beau sourire, celle qu'elle réservait seulement à ses proches. Le genre d'expression qu'on ne voit que sur les visages d'actrices. Elle s'approchât de lui, en le fixant dans les yeux pour y déceler de la gêne. Plus près, au point de sentir son souffle, elle hésita à se positionner haut dessus de lui, puis abandonna son idée, elle ne voulait pas se retrouver avec un cadavre.

-Je n'ai pas besoin de ça dit-elle, son ton était froid contredisant son sourire, tu es encore trop jeune pour comprendre =p ajoutât-elle amusé.

Elle se redressa, cette fois-ci c'est lui qui allait lui donner une baffe. Elle s'appuyât sur ses mains, regardant le plafond. Elle n'avait pas l'intention de fuir. Inconscience - courage ?

Elle avait été légèrement narcissique sur le coup, il faut l'admettre, néanmoins cela ne méritait pas ce sermon digne d'un adulte. Il venait de marquer un point, mais il ne semblait pas se rendre compte de la force de son adversaire, physiquement elle ne valait rien, cependant sa ruse était sa meilleure arme. De plus son soupire à en fendre l'âme était vraiment exagérée ! S'il cherchait à l'intimider en prenant cet air sérieux, c'était presque raté. Elle se retenait d'éclater de rire. Elle le voyait comme un abrutit intello. Alors, le voir aussi froid était vraiment hilarant. Mais cela, elle le garda pour elle, hors de question de tomber encore une fois dans son vil piège. Elle hésitait à s'allonger sur l'estrade, cela serait vraiment indécent, surtout si elle persistait à dire qu'elle était une jeune fille bien élevée, ce qu'elle était considérablement, il ne l'avait juste pas remarqué.

- Ne ! Redescends sur Terre ! J'ai dis du temps pas toutes mes journées. Si je passais plus de temps avec toi je résisterait pas à l'envie de me pendre. T'es gentille mais à petite dose.

De quoi, il se plaignait il avait la merveille chance de passer son temps en sa compagnie et il osait sortir ce genre d'ânerie. Certaines personnes tueraient rien que pour un regard, cela prouvait belle et bien sa thèse, les garçons - ou celui là - sont complètement idiots et ne servent à rien. Elle prit un air blasée ce qui correspondait exactement à son émotion présente. Elle se mit debout et s'étirât, prenant ses aises, puis fit semblant de bailler afin d'accentué l'indifférence que ces mots lui avaient portés. Gamine, elle ? Elle a beau dire le contraire elle l'était encore, c'est indéniable. Si elle était indifférente, pourquoi le feindre pour qu'il comprenne ? Simplement parce qu'elle est le genre de personne à répondre, quand on la ramenait trop. Et puis rien que de penser qu'il jouirait de ses piques, la rendait encore plus déterminée à ne pas réagir. Sa fatigue reprit le déçut pour de bon, autant s'asseoir même si elle n'était pas loin de ce type. Alors qu'elle faisait semblant de bailler, cette fois-ci c'était un vrai. Ca l'apprendra à s'entraîner la nuit ou à sortir en cachette pour aller en boîte. Bref, revenons à la scène qui se déroulait. Tatsuya semblait comprendre qu'elle savait jouer la comédie, ce qui signifie surtout qu'elle pouvait très bien le manipuler, il était probablement sur ses gardes, ce qui ne l'empêchait pas de continuer, elle s'en amusait au contraire. N'hésitant pas à le titiller. Il la craignait ! Il a vraiment cru qu'elle allait l'embrasser. Il est tellement mignon, pour qui il la prenait. Elle ne ferait jamais ça, même dans ses pires cauchemar. Détournant le regard, elle se retenait de lui donner une tape sur la tête en criant « Baka ! », il avait mis une distance entre eux. Il est vraiment trop prévisible. Alors qu'elle pensait à autre chose, un monstre surgit de nulle part.

Elle sentit quelque chose de dur ses lèvres, rien de très agréable. S'était-elle endormie et avait-elle heurté le sol sans s'en rendre compte ? Après avoir remis ses idées en place, elle le dévisagea choquer. Elle était écoeurée et se retenait de ne pas vomir son déjeuner. Ce connard ! Il allait lui payer, elle se demandait ce qui l'empêchait de l'attraper et lui arracher sa figure de minable, sûrement parce qu'elle était trop concentrée à oublier ce qui venait de se passer. Il avait créé un vrai champ de bataille en elle, bien que son corps n'en trahissait rien. Comment pouvait-elle encore jouée l'insensible après cela ? La détermination, tout simplement. Ce qui était sur, c'est qu'il ne savait vraiment pas s'y prendre. Ca ne ressemblait en rien à un baiser, elle aurait pu appuyer ses lèvres contre une vitre, cela aurait donné la même chose. Mais le pire, c'est qu'il jubilait elle en était sur. Et en plus de lui avoir infligé pareille humiliation, il s'était éloigné, qu'elle trouillard, incapable d'assumer ce qu'il a fait. En même temps, il a bien fait, elle n'aurait pas pu se retenir de le tuer, s'il avait été proche d'elle. Là, au moins elle pouvait reprendre les esprits avant d'agir. Elle passa le dos de sa main sur ses lèvres en appuyant le plus fort possible, comme pour effacer toute trace de ce truc. Elle se promit, d'attraper un garçon plus tard, pour lui faire goûter ce qu'était vraiment un baiser et oublier par la même occasion. En attendant, elle devait trouver quelque chose à dire. Elle n'allait plus le provoquer de si tôt, si c'était pour vivre ce genre d'épreuve, elle préférerait encore la mort. Elle soupirât en se levant et s'appuyât contre une table puis elle le regarda, un sourire narquois sur le visage. Jouer la comédie à fond, c'est ce qu'elle fait de mieux, depuis son plus jeune âge.

-Ah ! C'était assez fade, ça sent le débutant. Me dit pas que c'était ton premier ? Mais là n'est pas la question... Tu viens d'approuver ce que je disais : tu es plus puéril que moi. Je ne réagirais pas aussi impulsivement.

Elle n'avait malheureusement pas trouvé mieux, elle avait choisit encore une fois de s'attaquer à cela. D'un côté, elle avait raison, il avait agit comme un goujat. Même s'ils sont rivales, c'était bien le seul «domaine » qu'il n'avait pas le droit de dépasser. Il y a des choses qui ne se font pas !

Il préférait vraisemblablement rester à l'écart, l'instinct de survis sûrement. Elle avait l'envie de rentrer chez elle, pour se jeter dans les bras de Miyuki et s'endormir devant la télévision. Enfin non,ce n'était pas totalement exacte, elle pouvait aller n'importe où, du moment qu'elle pouvait fuir cet endroit. L'ambiance était vraiment pesante, la pièce avait beau être imposant, elle avait l'impression que les murs se rapprochaient, une vague sensation d'étouffer. Depuis ces quelques minutes, l'air devint comme vicié, tellement épais que cela en devenait lourd à respirer. Heureusement, qu'elle n'était pas cardiaque, cet événement lui aurait été fatal ! Elle entendait étrangement ses battements de coeurs, un vacarme irréguliers et difformes. En bref, l'atmosphère était tout simplement morbide. Elle était restée là où elle était, mais se tournant de dos à lui cette fois. Il est certain, que ça avait changé, quelques choses, elle ne le verrait plus comme d'habitude .. Quel idiot ! Pourquoi avait-il réagit comme un enfant capricieux ! Il n'aurait pas pu protester comme, il le fait d'habitude. Enfin, mieux ne vaut pas essayer de parler de cela, la migraine commençait à faire son effet. Il n'avait même pas riposter, à croire qu'il était devenu muet. Elle avait la désagréable sensation qu'elle parlait à un mur. Elle se dirigea vers la fenêtre, n'ayant rien à faire.

Concentré sur les rares personnes qui traversaient la cour, elle ne faisait pas presque plus attention à l'autre personne qui se trouvait dans la pièce. Des souvenirs lui revint, datant de quelques mois seulement, elle se revoit encore en train de fuir n'importe qui de sexe masculin, quand elle comparait, elle eut un choc. Comment avait-elle fait pour devenir ainsi ? La situation s'était amélioré d'un côté, elle pouvait regarder un homme plus de dix secondes sans avoir la nausée, mais elle était beaucoup trop ouverte avec eux. La première fois qu'elle l'avait fait, elle s'en rappelle plus. Au final, elle était encore pire qu'une fille volage banale. Elle s'était réveillée seule, sentant une odeur d'alcool planée autour d'elle, ses vêtements ne se trouvaient pas loin du lit, rien d'autre. Une façon de perdre sa virginité, plus qu'écoeurante, elle ne se souvient même pas de la personne avec qui elle l'avait fait. Elle posa son front sur la vitre, elle était blasée. Alors qu'elle descendait dans le gouffre menant à la tristesse, un étrange bruit fit irruption et interrompit son mélodrame. Elle se tourna vers lui, sidérée. On aurait dit un tremblement de terre, elle le fixa un moment avant de sourire. Elle remercia dieu de ne pas être pauvre. En attendant, elle devrait peut-être faire quelque chose pour lui, c'est sûrement pour cette raison qu'il avait fait une crise d'hystérie tout à l'heure.

Intelligente ? Avait-elle bien entendu ? Il venait bien de dire qu'elle avait un QI élevée ? Encore une fois, elle le regarda ébahis, la faim l'avait probablement rendu fou, il n'y avait aucun doute. Hm, elle devait se ressaisir, elle ne devait pas montrer ses émotions, elle se redressa et lui fit face, cherchant une réponse. Il y avait plusieurs façons de gagner sa vie quand on est mineur, il pouvait enchaîner les petits travails, mais ça serait beaucoup trop dur, surtout pour un lycéen. Une idée lui vint, mais elle l'imaginait mal travailler dans ce domaine-là. Et puis ça serait vraiment bizarre de le voir là-dedans. Mais bon, puisqu'elle n'avait rien d'autre en réserve, autant balancer ses idioties.

Hm, tu pourrais toujours commencer une carrière dans le mannequinât, mais je t'imagine mal là-dedans, enfin tu peux toujours tenter ta chance, ca paie vachement bien, surtout si tu es populaire, néanmoins le métier reste très difficile...

Elle avait travaillé pendant quelques temps dans ce domaine, en même temps, ce n'était pas si étonnant, sa mère était mannequin et son père avait une société pour les jeunes talents, alors elle avait grandi dans cet environnement, mais elle se souvient que la pression était vraiment insoutenable. Elle ne savait pas si c'était plus difficile de travailler dans un restaurant ou un truc dans le genre. La difficulté était complètement différente. Bref, c'était à prendre ou à laisser, de toute façon, elle ne lui devait rien.