Parce qu'un Ténébreux et un Roux sont de sortie!

Vous êtes en droit de vous demander de quoi il retourne, mais si vous êtes observateur et que vous vous êtes donné la peine de bien analysé le contenu du présent titre au présent sujet, vous avez déjà compris que nous avons besoin de trois éléments essentiel aujourd’hui. Un ténébreux! Un roux! Et une sortie! Nous vous voyons déjà tendre l’œil vers la sortie de secours, mais détrompez-vous è.é Il ne s’agit pas de sortie de secours, mais bel et bien de sortie! Vous savez, ce genre de choses que notre duo de choc n’avait pas fait depuis des siècles pour x y et même z raisons?

Donc, oui, enfin!! Les deux hommes s’étaient galamment donnés rendez-vous pour une sortie comme seul le MaJun savait en faire! Ou plutôt Junpei s’était pointé à l’improviste à la résidence du maire de la capitale pour lui subtiliser son fils et le traîner de force jusque dans un centre commercial en expliquant de dépenser des yens et revenir à la maison avec de nouveaux vêtements et accessoires d’enfers serait l’équivalent de six mois de thérapie! Pourquoi une thérapie? Ou plutôt pourquoi remplacer une thérapie? Un cœur brisé a besoin de son meilleur ami et d’argent à dépenser voilà tout! Bon il a besoin de temps et de plein de choses, mais ça c’était le travail des psychologues que d’énumérer tout ça, pas le nôtre! Ni celui de Junpei

Junpei, il était simplement là pour agacer son rouquin, lui faire sentir qu’il était présent pour lui et, à la limite, le faire réagir peu importe la façon. Il ne fallait pas se laisser aller à la déprime et quoi de mieux qu’une sortie avec un magnifique ténébreux pour ça? (Nous ne disons pas que Junpei est magnifique, se sont ses propres termes pour sortir Masao de sa chambre!)

Enfin bref, tout ça pour dire qu’après le kidnapping et le trajet jusqu’au centre commercial le plus près, Jun traînait son rouquin parmi les boutiques depuis une bonne heure déjà et ne cessait de déblatérer sur la pluie, le beau temps, les ampoules écologiques, bref tout ce qu’une enseigne lui inspirait pour meubler la conversation. Bien sûr, personne n’a dit que ses sujets de conversations étaient intéressants ou même intelligents (une ampoule peut dériver sur tant de choses lorsqu’on s’appelle Mayuko Junpei!), mais on ne pouvait pas lui enlever de faire des efforts pour tirer quelque chose de notre roux national!

Comme là tout de suite, alors que la jolie carte de crédit passait et que Junpei venait de dépenser pour une magnifique chemise, il attendait tranquillement que la vendeuse termine son travail, son regard se promenant de ladite vendeuse à Masao puis inversement. Un petit sourire cruel, mais discret, se dessina sur les lèvres du ténébreux.

-Je crois que cette vendeuse te reluque mon vieux.

Chuchota-t-il en coin à son meilleur ami. Cruel et stupide, bien évidemment. On ne dit pas ça à un cœur brisé et surtout pas à un cœur brisé qui aime les hommes… Mais comme nous l’avons déjà dit, le but visé n’était qu’une réaction, peu importe laquelle!
Ajoutant à sa phrase un petit haussement de sourcils qui se voulait provocateur et totalement ridicule, Jun avait réellement décidé de jouer la carte de l’idiotie. Bien sûr, rien d’étonnent là-dans, que celui qui en doute se fasse expédier par Diego le videur de lecteurs stupides è.é
Parce que tout le monde sait qu’un Jun qui doit remonter le moral de son Ma-chan n’agira jamais de manière intelligente… Oui on se demande encore tous les jours comment ce type fait pour être aussi brillant et crétin tout à la fois >.>

Junpei tu n’étais qu’un imbécile!
Peut-être, mais il fallait croire que c’était exactement ce qu’il fallait au rouquin, parce que voyez un peu la réaction! Pas de gros yeux noirs, pas de langage télépathique pour dire « t’es qu’un crétin », rien! Il semblait même plutôt amusé par la remarque du ténébreux vu ce qu’il lui répondait.
Eh bien on aura tout vu!
Oh que oui!

-Tu n’es qu’un égoïste! Priver les femmes de ce monde d’un futur politicien avec des vêtements trop classes, c’est dur!

Pourquoi Jun avait jugé pouvoir arrêter de chuchoter pour le dire suffisamment fort dans l’idée que toute la boutique l’entende? Allez savoir, personne n’a dit que tout ce qui sortait de cette bouche était censé… Et pourquoi souligner le style vestimentaire? Parce que c’était lui le styliste, là franchement vous nous décevez un peu de ne pas avoir trouvé la réponse tout seul =.=

Prenant son sac contenant cette nouvelle chemise, le ténébreux attendit que la vendeuse procède à la même chose avec le rouquin. L’air de la pauvre femme avait totalement changé après le petit haussement de ton de Junpei, on se demande pourquoi, ne! Mais aux yeux du ténébreux, ceci restait inacceptable, il fallait offrir un bon service en tout temps, même quand le beau jeune homme n’était pas disponible, oi! è.é

Quittant la boutique avec son roux lorsque ce dernier eut payé ses achats, le ténébreux se fit mission personnelle que de retenir cette boutique et cette vendeuse pour éventuellement en reparler plus tard avec un des supérieurs de la miss. Dur le Junpei? Hey, la qualité avant tout dans les centres commerciaux de la chaîne Mayuko è.é
Et maintenant? Disons que décrire limite avec obsession le fait qu’ils déambulaient sans but précis dans l’établissement en regardant ce qui pourrait bien les intéresser n’est pas une chose que nous ferons. Vous êtes intelligents, servez-vous de votre imagination pour cette partie!

Sachez seulement que ce qui attira l’attention de Junpei fut brillant! S’arrêtant devant une bijouterie d’un air songeur, le ténébreux avait les yeux un peu dans le vague, impossible de dire avec certitude ce qu’il regardait ainsi. De quoi attirer l’attention de son compagnon roux, puisque, généralement, lorsque Junpei avait à faire quelque part ça ressemblait plus à : « on rentre ici!! » en tirant le bras du rouquin…

Mais pas cette fois-ci où il restait juste là, devant la vitrine, la mine songeuse. À quoi pouvait-il bien penser comme ça? Vous brûlez d’impatience que de le savoir? Eh bien, vous n’en saurez rien! D’abord, c’est privé, ensuite… Nous ne sommes pas là pour détruire les surprises!
Impossible donc de dire ce qui se passait derrière ces yeux sombres et ce fut le visage empreint à la fois de détermination et d’incertitude que le ténébreux pénétra dans la bijouterie sans même faire attention à savoir si Masao le suivait où si celui-ci n’avait même pas remarqué qu’il s’était arrêté et qu’il continuait son chemin à causer tout seul! (Remarquez, ça, ça serait très drôle!)

Bref, pénétrant dans la bijouterie, Junpei se fit tout de suite magnifiquement accueillir. Qui ne savait pas, parmi les travailleurs de ce centre commercial, que ce garçon était l’héritier du grand patron? Et puis, même si cette vendeuse derrière son comptoir l’avait ignoré, il fallait dire que Jun respirait le charisme de la fortune, tout comme ses meilleurs amis!

Arquant un sourcil, feignant l’ignorance, Jun ne trouva qu’une chose à répondre :

-Bha quoi?

Eh oui, bha quoi? Il n’avait pas tatoué sur le front du roux qu’il était homosexuel et quitte à l’être, aussi bien s’assumer, non mais hey! S’il y avait une chose à ne pas lésiner avec Peipei, c’était bien la fierté! Bon il y avait aussi la classe naturelle et le bon goût, mais la fierté en premier lieu!

Mais bon, tout ceci n’était qu’une frasque de plus de Mayuko Junpei, rien de nouveau sous le soleil. Ce qui était nouveau par contre, c’était de s’arrêter devant une boutique en oubliant le roux qui poursuivait sa route sans se rendre compte qu’il parlait à présent dans le vide.

Songeur, entrant plutôt dans la bijouterie, Junpei laissa ses yeux courir sur les présentoirs, semblant être en réflexion intense. Réflexion qui fut coupée brusquement par des cris. Un vol? Une prise d’otage? Un suicide? Un incendie? Un ouragan? Non, rien de tout ceci n’expliquait ce qui venait de faire légèrement sursauter le ténébreux. Il s’agissait plutôt d’un certain roux qu’il est inutile de nommer ou de présenter. Pauvre Ma-chan. Il perdait son Peipei de vue pendant trois secondes qu’il réclamait déjà la garde nationale pour le retrouver!

Soupirant un peu, pas très content d’avoir été coupé dans le fil de ses pensées, le ténébreux sortit le nez de la bijouterie tandis que le rouquin réclamait son apparition dans les cinq secondes.

-Eh bha moi je vais te faire faire le voyage sur le capot du bus! Et pour la chambre, tu oublies un détail! Un énorme détail d’un mètre cinquante et un…

Roulant les yeux dans leur orbite, Jun retourna à ses observations sans plus ajouter. Jun était certain que la pire chambre ne serait pas pour lui, vu la nature exquise de Miho lorsque cette dernière n’était pas contente de ce qu’elle obtenait. Et puis de toute façon, il s’agissait quand même d’un chalet loué par les bons soins du duo de choc, ce n’était pas comme si la pire des chambres serait réellement terrible…

Ses yeux s’arrêtant sur une catégorie d’items en particulier, le ténébreux était en proie au doute, ce pourquoi, lorsqu’il sentit le roux s’arrêter à sa hauteur, il lui dit sans la moindre forme de préambule ou d’explication :

-Tu crois que je devrais?

Restant fixé sur l’étalage étincelant encore quelques secondes, Jun tourna finalement son regard sur son rouquin d’ami. S’il y avait une personne au monde qui était digne de le conseiller de la meilleure des façons, c’était Masao.
Jun savait que ça finirait par arriver, mais était-il simplement trop tôt?

Inutile de prononcer le moindre mot, il savait que son Kokoro saurait exactement le fond de sa pensée ainsi que le sens de cette question qui ne voulait rien dire prise hors de son contexte actuel.

Miho, ne pas faire sa petite chef? S’il y avait bien une personne sur cette planète qui imposerait ses lois même aux Golden Boys, c’était bien Nakamaru Miho! Certains pourraient dire que c’était simplement parce qu’elle se savait intouchable vu sa relation avec Junpei, mais il ne faut pas croire tout ce qu’on dit. Miho s’imposait partout où elle allait, il n’y avait qu’à remonter quinze ans en arrière pour le comprendre alors qu’elle s’imposait comme bourreau à vie de ce cher Junpei.

Mais bon, toute cette argumentation ne menait nulle part puisque, de toute façon, Masao n’oserait jamais faire une telle chose à son complice de toujours. Non pas lui assigner la pire chambre, mais bien de le laisser se débrouiller avec une Miho pas contente de la chambre obtenue! Le roux ne pouvait pas être si cruel avec son ténébreux préféré x_x

Et même s’il osait l’être, ces vacances à la neige allaient être géniales! Rien qu’eux, tous ensembles pour les fêtes, ça allait être du bon temps bien mérité et Junpei trépignait déjà d’impatience d’y être.

D’ailleurs, vu l’idée qui venait de lui traverser l’esprit en passant devant cette boutique, le ténébreux était encore plus impatient. Ne restait plus qu’à savoir si c’était une envie subite ou si c’était bel et bien fondé, que le moment était venu comme on dit. Mais comment le savoir, là, maintenant? Facile, il suffisait de se concerter avec son meilleur ami! Si Masao jugeait que c’était le bon moment, alors c’était que Jun était vraiment rendu à ce stade.

Réponse qu’il chercha à avoir en posant sa question à demi mot. En dire plus était totalement inutile, Junpei savait que son ami comprendrait tout de suite ce qu’il cherchait à savoir. Dès que Ma-chan lui sourit en passant un bras autour de ses épaules, Jun sut que la réponse était affirmative.
Le jeune homme observa attentivement le bijou pointé par son Kokoro avant de se pencher sur quelques autres modèles d’un œil attentif et sérieux. Ce n’était pas quelque chose à choisir à la légère.

Il lui prit donc plusieurs longues minutes de cogitation avant de finalement faire son choix. Vu l’énergumène perfectionniste au possible qu’était Junpei, il n’était pas surprenant de le voir choisir avec autant de zelle et de réflexion.

Finalement, il se décida sur un modèle en particulier, un sourire convaincu traînant sur son visage rêveur. Jun pointa ce choix avec cette même expression, ne quittant pas la pièce des yeux.

-Celle-là.

Son regard brillant d’un petit éclat nouveau, Junpei avait le cœur qui battait fort contre sa poitrine. Rien que de pointer cet objet le faisait à la fois frissonner d’excitation et d’incertitude. C’était toute une décision qu’il venait de faire, un geste qu’il savait pertinemment qu’il poserait un jour, mais le fait d’y être, là, maintenant et tout de suite, le rendait nerveux d’une certaine manière, mais pas en mal. C’était plutôt une frénésie enthousiaste qu’il ne pouvait contrôler ou apaiser.

L’air dans le vague, Junpei aussi se demandait comment cette diablesse qui faisait battre son cœur à la fois plus vite et plus lentement allait réagir face à ce qui venait de germer dans la tête du ténébreux. Ce n’était pas une mince affaire. Jun était peut-être majeur et bien que des fiançailles soient un événement commun dans leur haute hiérarchie sociale dès la majorité, il ne savait pas vraiment si Miho était prête à un tel pas. Elle était encore au lycée et le ténébreux ne l’oubliait pas. Pourtant, bien que cette demoiselle pouvait faire preuve de la pire immaturité jamais vue dans l’histoire, il savait qu’elle pouvait être très mature même sans le montrer. Après tout, n’avait-elle pas déjà dit qu’elle voulait passer sa vie avec lui?

Cependant, savoir ça ne lui disait pas comment elle allait réagir. Comme le songeait Masao au même instant, Miho était une naine bien imprévisible! Pourtant, c’était bien ce qui plaisait le plus au ténébreux. Le fait de ne jamais savoir à l’avance ce qui lui passerait en tête, ce qu’elle irait inventer juste pour attirer son attention, ses réactions à toutes ces choses qui pouvaient se dire ou arriver entre eux en une journée. Jun était dans un entre deux. À la fois il pouvait savoir parce qu’il la connaissait par cœur, à la fois il ne pouvait savoir parce qu’elle ne réagissait jamais tout à fait comme il se l’imaginait.

Mais ça n’avait aucune importance. Jun le voulait, maintenant. Après cette petite crise étrange d’une jalousie commune, il se disait que c’était le meilleur moyen de fonder encore plus leurs sentiments.
Souriant de toutes ses dents à la première question de son rouquin d’ami, Junpei attendit d’avoir la bague entre les mains pour l’observer sous toutes les coutures, limite avec l’œil d’un joaillier connaisseur. Il fallait tout de même avouer ici que ce n’était pas comme si nos deux joyeux lurons n’avaient jamais vu de bijoux de très grande valeur, ils avaient un certain œil pour reconnaître les pièces de choix.

Chose que justement le vendeur était en train de confirmer avec son baratin de scientifique sur les pierres qui ornaient cette bague ainsi que sa composition. Si le commun des mortels pouvait trouver ce charabia incompréhensible, Jun, lui, comprenait avec une simple oreille distraite, fait qui ne devrait étonner personne. Ce ténébreux étant une encyclopédie sur pattes, il était normal qu’il ait même des connaissances dans le domaine!

Il se contenta plutôt de lever les yeux sur Masao à ses questions suivante, semblant réfléchir quelques secondes face à ces dernières. Il hocha de la tête par l’affirmative sans hésiter à la première question, soit la taille de doigt de Miho. Jun connaissait deux personnes absolument par cœur, l’une était avec lui en ce moment même et l’autre était justement le sujet principal de cette conversation. Pour la seconde question, il s’arrêta un peu plus longtemps. Il n’avait pas vraiment réfléchit au comment exact, mais oui, au chalet, il se disait que ce serait une jolie surprise et un moment qu’il voulait partager, non seulement avec Miho, mais également avec ses plus proches amis. Normalement, cela aurait dû se faire dans une belle cérémonie mondaine où tout serait calculé à la minute près. Pas très émoustillant, ni très à l’image de ce couple assez particulier. Alors le ténébreux y réfléchit encore quelques secondes avant d’hocher de la tête de nouveau.

-Ouais, ça sera plus personnel comme ça.

Il était certain qu’une cérémonie allait suivre à leur retour, que leurs parents seraient un peu revêches face à Junpei qui n’avait pas suivit le « protocole », mais bon, de ce côté, il savait qu’il finirait par trouver le moyen de se faire pardonner cette faute.

-J’espère juste qu’elle ne se plaigne pas du manque d’originalité de son cadeau…

Et à ça nous ne pouvons dire qu’une chose, qui vivra verra! Avec Miho, nous ne sommes jamais sûr de rien. Elle pourrait très bien décider de se plaindre soit pour cacher son émotivité, soit uniquement pour titiller Jun comme elle savait si bien le faire depuis des années.