Alerte roux / Takeshi

Masao venait de sortir de chez Aki et il était plutôt chamboulé : Ils venaient de rompre ! Enfin non, ce n’était pas vraiment cela, ils avaient mis leur couple sur pause. Sur pause… Ce n’était qu’un terme politiquement correct pour dire que la relation était foutue oui !
Pourtant, l’Italien lui avait dit qu’il lui pardonnait sa faute, mais il semblerait que finalement, ce ne soit pas le cas. Le rouquin pouvait aisément le comprendre, après tout, il l’avait trompé ce qui était loin d’être agréable, surtout pour un sanguin comme le journaliste. Néanmoins, il ne pensait pas qu’ils casseraient… Ok ça va, il avait juste dit sur pause, on a compris ! Mais vous n’aviez pas vu le visage, l’intonation de la voix d’Aki… Ce salaud avait osé lui faire l’amour avant de lui balancer cela dans la figure ! Il avait encore son odeur sur lui… Putain, il avait si mal… Il vit le rampe de l’escalier et y fracassa ses poignets, plusieurs fois de suite, les rendant rouge, bleu… Hématomes, à la limite du déchirement…

Voilà que le fils du maire se mit à courir, ayant le besoin quasiment physique de s’éloigner le plus vite possible… Avant, il aurait tout fait pour rester dans ses bras, mais aujourd’hui, il voulait s’enfuir. Il courrait beaucoup trop rapidement pour son corps qui n’en avait pas l’habitude, mais non, il ne ralentirait pas, que les gens devant lui s’écartent, parce qu’il ne s’arrêterait pas ! Il ne regardait aucunement où sa course folle le conduisait, n’en sachant rien et s’en foutant totalement. Il avait la tête assaillie d’images de lui et de son, désormais ex, leur rencontre, leurs chamailleries, leurs moments de tendresses, d’amour, les billets jetaient sur Masao quand le journaliste avait su pour sa tromperie, la dispute et la réconciliation qui avait suivi et maintenant cette discussion ! Tout se mélangeait dans son cerveau…
Il avait l’impression qu’il allait mourir de l’intérieur, foutu Cantarella !

Il bouscula quelqu’un et tomba sur le sol, c’était prévisible vu comment il courrait comme un dératé ! Il réalisa alors qu’il était dans un couloir de Todai. Il connaissait la personne en face de lui, c’était un gars dans la même section que Takeshi-Senpai.

- Ah Tanaka-kun, ça va ? Tu veux que j’aille chercher quelqu’un pour toi, t’as l’air dans un sale état ! Mais qu’est-ce que tu as aux poignets ??

Il voulu l’aider à se lever mais le fils du maire dégagea son bras :

- Je vais bien, tout va super bien et fiche-moi la paix !

Le voilà qui recommença à courir, alors qu’il était déjà hors de souffle, se précipitant sur le toit, où il n’y avait personne, fort heureusement pour lui. Il s’assit sur le sol, se mettant contre le mur pour tenter de reprendre sa respiration, l’ayant complètement en vrac. Il éclata en sanglot avant d’arracher le collier qu’il avait autour du cou que le rital lui avait offert.
Il voulu le jeter, mais finalement il le garda et ouvrit les yeux pour voir le petit journal en argent qui était le pendentif…

- Crétin d'Italien...

Pendant ce temps, le fameux élève, qu’on nommera Kazuki pour plus de facilité, couru tout aussi rapidement que Masao, dans la salle où se trouvait Takeshi. Il ne savait pas qui d’autres avertir, enfin si les G-boys, mais où les trouver, sans que tout Todai ne sache que le fils du maire avait un gros problème ? Il fallait faire au plus vite, aussi il pensa immédiatement à son ami, sachant que lui et le rouquin se parlaient régulièrement. Il savait également que malgré leurs incessantes chamailleries, ils s’appréciaient dans le fond. Il arriva un brin essoufflé et posa sa main sur l’épaule de Koizumi, étant un peu essoufflé :

- Il faut que je te parle, c’est très important, alors suis-moi, s’il te plait.

Son ton était très sérieux et grave, après ce qu’il avait vu, on pouvait aisément le comprendre. Une fois dans un coin plus isolé, à l’abri des oreilles indiscrètes :

- C’est à propos de Tanaka-kun. Il va très, très mal. Il m’a percuté dans le couloir, il avait le souffle ultra court parce qu’il courrait et il était sur le point d’éclater en sanglot et… Putain il... Il avait les poignets dans un sale état...

Il chercha ses mots, parlant rapidement avant d’ajouter :

- On aurait dit qu’on lui a serré les poignets super fort. Je te jure, ils sont tout violacés et puis quand j’ai voulu l’aidé, il m’a repoussé carrément, avant de partir en courant en prenant la direction du toit. Franchement, je ne suis pas pote avec lui, mais toi, oui non ? Enfin vous vous entendez quoi ! Il est vraiment dans un sale état, tu ne pourrais pas faire quelque chose ? Si j’alerte l’infirmerie, tout le monde sera au courant de ce qui se passe et je ne pense pas qu’il le souhaite. Va le rejoindre, je la sens très mal cette histoire, surtout s'il est monté sur le toit, si tu vois ce que je veux dire !

Avec cela, si Kazuki n'avait pas fait peur à Koizumi et que ce dernier restait de marbre, on pouvait facilement dire que ce n'était qu'un beau salaud è-é Néanmoins... Alors Takeshi ? Qu'allait-il faire ? Aller vite chercher un G-boy, qui serait plus approprié que lui à parler au rouquin, ou bien irait-il le voir lui-même, au vu, d'après ce que lui disait son ami, de la gravité immédiate de la situation ?

Quelle semaine de fou. Assis en tailleur sur une chaise, les coudes appuyés sur son bureau, il faisait rebondir son crayon sur son cahier. Les notes qui s'étalaient sur son livre de chant ne l'inspiraient pas aujourd'hui. Il pensait à Masao. Masao en général, mais plus particulièrement à ce qui s'était produit la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Pourtant, il ne s'était pas passé grand choses, c'était même plutôt anodin. Bon anodin, peut-être pas, mais pas extraordinaire non plus. Il repensait à ce frisson qu'il avait eu lorsqu'il avait sentit les lèvres de son kohai se déposer sur les siennes. C'était quoi ce frisson? Il voulait dire quoi? Et pourquoi il avait frissonner en premier lieu merde? C'était frustrant! Un mec, un mec! Ça ne donne pas de frissons un mec? Alors pourquoi il était incapable de se convaincre que c'était simplement un frisson de dégout? Et pourquoi il y pensait autant? Il était persuadé que Masao, lui, avait complètement passé à autre chose et cette optique l'énervait encore davantage. Et pourquoi , lui, Takeshi, était-il aller aussi loin dans sa provocation? Par désir de gagner, pour savoir jusqu'où il serait capable d'oser, pour se prouver quelques chose ou parce qu'il en avait envi? Autant de questions qui resteraient sûrement sans réponses pour le moment....ce qui frustrait aussi Takeshi. Non, ce n'était pas un jour particulièrement glorieux pour le musicien. Il semblait étrangement silencieux et les étudiants autour n'osaient pas l'approcher. Normal, on n'avait jamais vu un Takeshi songeur, il y avait de quoi avoir peur.

Il remuait tout cela dans ses pensées confuses qui ne semblaient ne pas vouloir suivre aucun fil logique lorsqu'il sentit une main se poser sur au épaule. Dérangé, il se tourna, peu avenant, vers la provenance de la main. Kazuki. Il n'y avait bien que lui pour venir le déranger lors d'une journée où il était aussi peu parlabe.

- Il faut que je te parle, c’est très important, alors suis-moi, s’il te plait.

Takeshi leva un sourcil. Il fallait bien lui donner, ça semblait assez sérieux pour venir le déranger. Dans un soupir indiquant clairement son mécontentement, Take' déplia ses jambes et sauta sur ses pieds dans un bond gracieux ( un bond de danseur) pour suivre le jeune homme. Dans le corridor, en écoutant le garçon lui parler de Masao, le musicien sentit son cœur se compresser dans sa poitrine. Masao...Qu'est-ce qui avait bien pu se passer? Et ses poignets? C'était quoi cette histoire? Depuis quand son Masao, souriant, aimable, riant, manquait de civilité avec les gens et se mettait à se massacrer les poignets? Les traits du visage de Takeshi montraient une inquiétude croissante au fil des paroles de Kazuki. S'il était l'ami de Masao? Constater que lui-même l'ignorait le blessa. Il était quoi pour Masao? Quand Take' allait le voir, souriant, pour venir lui parler, qu'est-ce qu'il pensait-lui? Qu'est-ce qui se passait dans son esprit? S'il courrait le rejoindre maintenant, est-ce qu'il serait soulagé de le voir, ou déçu de ne pas apercevoir Junpei ou un autre G-Boy, ou son copain même? Est-ce que son inquiétude à lui, Takeshi, était suffisante pour lui faire comprendre qu'il était apprécié, même si cette appréciation ne venait pas nécessairement de la personne qu'il désirait?

Toutes ces questions s'effacèrent de son esprit pour laisser place à un vide total lorsqu'il entendit l'homme qui se trouvait devant ( et dont il avait complètement oublié l'identité) lui faire part du fait que le fils du maire se trouvait présentement sur le toit. Takeshi ,qui fixait un point sur le plancher depuis le début de la conversation, leva brusquement la tête. Mais quel con ce Kazuki! Le lui annoncer avant ne lui avait pas traversé l'esprit? Le cœur ,qui avait cesser de battre dans la poitrine du musicien ,s'était mis à accélérer. Il ne savait plus pourquoi, ni comment, mais l'idée de perdre Masao lui était carrément insupportable, plus qu'il ne l'aurait pensé. Non, Takeshi n'était pas un salaud, Kazuki l'avait effrayé. Pas question d'aller chercher un G-Boy, plutôt chercher une aiguille dans une meule de foin. Sans répondre au jeune étudiant qui se trouvait devant lui, Take' le poussa brusquement de son chemin pour se mettre à courir.

En comparaison à son cadet, le musicien courraient autrement plus vite et possédait un cardio beaucoup plus développé que le rouquin. Il arriva sur le toit au moins trois fois plus rapidement que Masao l'avait fait avant lui, adrénaline aidant. Il arriva essoufflé, le cœur battant, ne sachant pas trop si c'était l'effet de sa course ou du stress causé par le possible suicide de son kohai.

Toutefois, Masao était là, bien vivant, assis sur le sol, le dos contre le mur. Soulagé, frustré, Takeshiressentait une tonnes d'émotions contradictoire qui se bousculaient sans pitié dans sa tête. Pris de soubresauts, il était clair que Masao était en larmes. Tout comme Takeshi qui arriva devant lui ignorant s'il avait envi de le frapper pour lui avoir causé une si grande peur ou de l'enlacer pour le consoler, il finit par lancer cette petite phrase dans un souffle.

-Merde Masao...

Et il s'écrasa à ses côtés, adossant , lui aussi, son dos contre le mur. Il n'ajouta rien. Il n'avait rien à ajouter. Il ne savait pas ce qui torturait Masao. Il jeta un coup d'oeil aux poignets de son cadet. Il en eut presqu'un haut le coeur. Il avait seulement envi de dire " Pourquoi" mais il n'était pas certain de vouloir entendre la réponse qui devait se trouver dans le collier qu'il tenait à la main. Les mots dans des situations comme celle-là lui semblaient superflus. Les mots, il les utilisait pour exprimer sa joie, sa colère, son plaisir, mais pas la peine. Les gestes lui semblaient plus sincères et plus vrais.

Il se contenta d'être là et de pencher la tête pour planter son regard dans celui embrouillé de Masao. Le sien aussi devait l'être d'ailleurs. Toutefois, il ne put le retenir plus longtemps.

" Pourquoi?"

Il n’était pas en état de réfléchir à la situation pour poser les choses en prenant un peu de recul. Par contre, il avait pu penser à ce qui s’était produit avec son aîné, dans l’amphithéâtre. Il se souvenait parfaitement de son torse tout contre le sien et ses lèvres sur les siennes ainsi que son petit mordillage. Fallait être anormalement constitué pour ne pas avoir apprécié un corps si parfait contre soi ! Cependant, le fils du maire n’avait pas cherché plus loin que cela, s’y étant plutôt refuser de penser encore à un autre homme que celui à qui il appartenait toujours. Le suçon sur son cou était encore présent pour le prouver.
D’un côté… Il faudrait qu’il regarde la réalité en face, s’il avait trompé son rital et n’avait ressenti aucune gêne à kissé Takeshi, tout comme il n’en avait pas eu en recevant le smack d’Yan, c’était bien que quelque chose n’allait pas rond dans son couple ! Mais pour cela, il fallait sûrement ouvrir les yeux et ce n’était pas totalement d’actualité pour le rouquin… Après tout, c’était sa plus longue histoire d’amour, elle avait durée plus d’un an… C’est beaucoup pour un jeune de 19 ans.

Donc revenons à nos moutons : Non, c’était parfaitement impossible pour lui de réfléchir étant donné ce qui venait de se passer. Il détestait, c’était faux, Aki d’avoir agit comme ça avec lui, il se détestait d’avoir tout foutu en l’air, la preuve en était qu’il n’avait pas réussi à gérer la pression et s’était fracassé les poignets sur la rampe… Les voilà rouge, violet, de nouveau sur sa peau, pour cet homme, il y avait des hématomes…
Leur relation avait commencée ainsi, elle se terminait ainsi. Parce qu’une pause, comme le lui avait sorti l’italien, sonnait tellement comme une rupture aux creux de ses oreilles. Surtout avec le fait qu’il lui avait fait l’amour, telle une sorte d’adieu… C’était dégueulasse ! N’aurait-il pas dû lui parler sans cet acte ? Cela avait réellement blessé Masao…

Il se mit à courir, sans regarder où ses pieds l’emmenaient, se moquant éperdument que ses poumons soient en feu lui faisant ainsi mal. Il s’en fichait totalement et ce qui devait arriver, arriva, il percuta quelqu’un. Sans prendre le temps de s’excuser ou quoi que ce soit, dès que Kazuki vit ses poignets, il le rejeta et se remit à courir, allant sur le toit.

Une fois sur place, il s’affala contre le mur, plus qu’il ne s’y appuya, étant complètement hors d’haleine. Il arracha son collier, celui que lui avait offert son koibito et qu’il portait constamment autour de son cou depuis. Il ne pu retenir ses larmes qui coulèrent à flot. Il voulu le jeter mais n’y parvint pas, aussi, il ouvrit les yeux pour le regarder, restant ainsi jusqu’à qu’il entende la porte du toit s’ouvrir. Qui osait venir troubler sa peine ? Qu’il le renvoit expressément en bas, en usant du fait qu’il était un G-boy, s’il le fallait.
En voyant Takeshi, il tourna la tête et essuya ses larmes avec la manche de son pull, non, il ne voulait pas être vu si faible par lui. C’était bien la dernière personne devant qui il voulait être en mauvaise état. Sa fierté en prenait un coup dans l’aile d’être ainsi vu par lui. Putain ! En plus, il avait beau essuyer ses yeux, l’eau salée chargée de sentiment continuait sans relâche de couler le long de ses joues rougies par la course folle qu’il avait effectué.

Timidement, il tourna la tête vers son aîné qui venait de s’asseoir à ses côtés. Pourquoi il ne partait pas ? Ce n’était vraiment pas le moment de se moquer de lui, si l’envie lui en prenait. Son regard dans le sien, il lui posa la question où le rouquin n’avait pas envie de répondre… Que lui dire ?
La vérité, c’était le plus simple et cela le soulagerait, mais à nouveau, il n’osait parler, ne voulant pas faire du souci à Koizumi. Il eu alors un sourire amer en pensant à cela. Ne venait-il pas de l’inquiéter ? Ah mais, pourquoi était-il là ? Oh, le gars de tout à l’heure, devait l’avoir prévenu, c’était sûrement cela. Il remarqua alors ses poignets et passa ses manches dessus pour les cacher, même s’il se doutait fortement que Takeshi avait eu tout le loisir de les voir depuis qu’il était arrivé sur le toit.

- Pourquoi ? Parce que je ne suis qu’un idiot.

Il soupira fortement pour reprendre une respiration un peu plus normale, même si ce n’était pas tout à fait ça. Il regarda à nouveau le pendentif dans sa main…

- Avec mon mec, c’est fini et… C’est ma faute… Le gars avec qui tu m’as vu la dernière fois, ce n’était pas du tout mon koibito, j’ai fait le con et Aki l’a appris.

Aki… Pour aider Takeshi à savoir de qui il s’agissait, c’était Kurosawa Aki, un étudiant en Journalisme qui travaillait également, comme stagiaire, dans un journal très en vogue au Japon. C’était un jeune homme proche de la musculature de Takeshi, même s’il était de la même taille que Masao. Ce dernier était souvent avec lui lors des repas ou aux heures de pause. Cela l’aider à voir de qui il s’agissait ?

Le G-boy essuya de nouveau les larmes qui coulèrent sur ses joues, avant d’ajouter :

- Mais… Il avait dit qu’il me pardonnait, j’étais prêt à faire beaucoup d’effort pour que tout redevienne comme avant, mais ce salaud m’a largué avec un langage politiquement correct, il y a 10 minutes. Ce qui me rend dingue, c’est qu’il a attendu qu’on est fait l’amour pour me sortir ça !

Et c’était reparti, il éclata de nouveau en sanglot, mais cette fois, il posa sa tête contre l’épaule du musicien. Il avait besoin de soutient, même s’il ne l’assumait pas complètement. Il attrapa le haut du jeune majeur dans sa main, avant d’y serrer ses doigts, comme si, par ce geste, il gardait Koizumi près de lui, l’empêchant ainsi de partir s’il en avait l’envie…

- S’il te plait… Juste un peu…

Une demande faîte à voix basse, prononcée sur le ton habituel du secret, une chose qu'il ne fallait nullement dire à voix haute, que personne n'entende...

Après lui avoir demandé la raison de son comportement, pourquoi les poignets meurtries, les larmes et cette frustration, il ne s'attendait pas à recevoir une réponse aussi rapidement. À chaque fois qu'il tentait de soutirer quelque chose de la part du rouquin il n'obtenait jamais rien, que des réponses évasives qui ne voulaient totalement rien dire.

Comme cette ambiance pouvait lui peser! Depuis quand c'était devenu aussi sérieux avec Masao? Il lui semblait que leur relation était plus simple que ça au départ. Des vannes, des " T'es chiant Tanaka", des répliques mordantes, c'était pas ça eux-deux? Même s'il n'aimait pas le penser, surtout qu'il avait promis à Masao que cela na changerait rien à leur relation, tout cela c'était mis à bouger au moment où Take' avait appris l'orientation du rouquin. Pourtant il n'avait pas eut l'impression d'avoir changer d'attitude envers lui. Toutefois, lorsqu'il entendit Masao commencer à lui parler de ce qu'il lui arrivait, il comprit que ce n'était pas lui qui avait changer de comportement, mais bien le comédien. Il était devenu distant, secret et triste, d'une certaine manière, mais le problème, c'est que là, il n'actait pas. Les larmes qui coulaient le long de ses joues étaient réelles. Et la raison de ce changement n'était pas dû à une certaine gêne face au fait que Take' avait découvert son secret, mais bien à des problèmes plus personnels provoquant un bouleversement que Takeshi aurait décelé même s'il avait ignorer l'homosexualité de Masao.


Aki...oui , il en avait entendu parler. Il se souvenait aussi l'avoir vu traîner souvent avec le comédien. Il avait cru que c'était peut-être par intérêt. Un jeune journaliste souhaitant se créer des contacts avec des personnes influentes. Quoi de mieux que le fils du maire? Jamais il n'aurait cru que...bah enfin...que c'était...Wow. C'était lui le propriétaire du suçon. L'air grave qu'on lisait sur les traits de Take' depuis qu'il avait parlé avec Kazuki se transformèrent en une mimique de surprise légèrement comique. Du style la bouche entrouverte, les yeux arrondis et les sourcils levés. Comme lorsqu'on vient d'apprendre un scoop terrible. Mettre un visage sur le mystérieux suçon le mettait mal à l'aise et il ignorait pourquoi. On dirait que ça l'obligeait à penser que Masao avait des sentiments plus profonds que le simple agacement. Qu'il devenait comme "officiellement " un être humain à part entière,avec ses peines, ses amours, ses faiblesses, une sexualité, ses frustrations, ses problèmes...Tout ça venait apporter une autre dimension à leur relation. C'était...sérieux. Trop sérieux, ça lui faisait peur.

Il jeta un regard à Masao qui était toujours en larme, lui racontant comment il avait rompu avec son copain. Le cœur de Takeshi se resserra dans sa poitrine. Masao faisait peine à voir...Takumi...ouais. Malgré lui, Take' était content d'apprendre que Takumi était l'erreur et non pas la solution. On ne peut pas dire qu'il avait vraiment pu apprécier leur rencontre -_-

Puis vint la phrase fatale où Masao lui apprit que le Aki lui avait fait l'amour avant de le larguer. Le rouquin éclata en sanglots. Take' n'avait toujours rien dit. Il était estomaqué. Même lui n'avait jamais été aussi chiant avec une fille... Il sentit la tête de Masao tomber sur son épaule et sa main glisser sur son torse pour attraper son chandail. Le contact surpris Takeshi. " S'il te plaît , juste un peu..."...... Take' croyait que sa tête et son cœur allaient exploser. Il ne savait pas comment agir devant un Masao détruit...

- "un peu"...je crois pas que t'aies reçu assez. En tout cas, pas ces derniers temps, mais je suis là moi, Masao. Je partirai pas.

......Il regarda la main qui retenait son chandail.

-Et tu crois que je t'ai pas vu cacher tes poignets?

Sa voix avait monter d'un cran. Il pris le bras que Masao n'utilisait pas, celui qui ne retenait pas son chandail et le montra à son propriétaire comme si celui-ci ne l'avait jamais vu.

- C'est quoi? C'est supposé être intelligent? C'est supposé être soulageant? J'ai des nouvelles pour toi, c'est con, inutile et débile. Oui, j'ai de la peine pour toi, j'aurais envi de pleurer avec toi, car je déteste te voir en larmes...

Sa voix se brisa

- Mais, je sais pas c'est quoi l'amour Masao, j'ai jamais sentit ça, je sais pas ce que ça fais et encore moins ce qu'on ressent quand on le perd. Je sais pas quoi te dire...comment te redonner de l'espoir, de l'amour, du soutient ou peu importe ce que tu as besoin en ce moment. Je te dirai pas de cesser de pleurer, ou de ne pas crier, mais je t'en prie , pas ça ok? Plus ça.

Il se tut. Il appuya sa tête sur celle de Masao, comme si elle était devenue trop lourde pour rester sur ses épaules, les cheveux roux s'emmêlaient aux siens. Il soupira. Il tira légèrement la manche du rouquin et passa son pousse sur la blessure. Il racla sa gorge pour retrouver un voix plus calme et plus normal.

- C'est même pas beau....c'est tout bleu dégueulasse. À quoi tu pensais?T'aurais pas pu extérioriser ta douleur d'une manière plus esthétique?C'est pas parce que t'as plus ton Aki qu'aucun mec ne peut te regarder....

La conversation était devenu trop intense pour Take'....c'était comme si lancer une phrase légère l'aidait à contrer la peur de voir Masao dépérir.

Masao avait choisi de se libérer, de parler, il savait très bien qu’en gardant tout en lui, il allait certainement exploser et recommencer ses conneries. Une fois, avant qu’il n’avoue à Aki qu’il l’aimait, il avait tellement détruit ses poignets qu’il n’avait pas pu soulever une simple théière ! Son cousin, Shô, qui était présent, l’avait sermonné comme il le fallait avant de comprendre, sans accepter pour autant, la raison pour laquelle son souffre douleur préféré se blesser.

Le rouquin savait que son Senpai ne dirait rien et bien qu’il n’était sûrement pas la bonne personne à qui il aurait dû se confier, Junpei ou un autre G-boy, pourquoi pas même son cousin Chris et à la rigueur Yan. Takeshi était étranger au monde du fils du maire. Il ne se trouvait qu’à la limite de son espace et pourtant… Pourtant ce gars savait deux choses très importantes sur lui ! Qu’il avait un frère et qu’il était gay ! Comment est-ce qu’une personne, qu’il ne considérait pas comme une amie, pouvait savoir cela sur lui ? C’était hallucinant quand même, non ?
D’ailleurs, cette relation spéciale qu’ils avaient tout les deux, les piques qui s’envoyaient, les remarques, les vents, le respect que l’un avait vers l’autre et inversement, tout cela, n’était-il pas en train de changer ? Si, depuis le jour où Koizumi avait appris l’orientation sexuel de son cadet, elle évoluait… Parce qu’on ne vienne pas dire qu’avant, le musicien aurait osé coller Masao comme il l’avait fait, sans parler de ce qu’ils s’étaient dit !

Il lui raconta alors qu’entre lui et son petit ami, c’était terminé. Le fils du maire en était la cause, puisqu’il avait trompé son koibito avec Takumi. Le fameux garçon avec qui flirtait le Sucre de canne quand le jeune majeur l’avait vu en boîte… Aki l’avait appris et après une bonne dispute, des explications, des regrets, il lui avait pardonné, soit disant… Mais aujourd’hui, le journaliste l’avait largué d’une façon plus que disgracieuse. Il n’en fallut pas plus pour que le comédien éclate de nouveau en sanglot.
Sans prendre la peine de réfléchir à ce qu’il faisait, il posa sa tête contre l’épaule de son aîné, agrippant son haut, comme si par ce geste, il voulait le retenir. Tout bas, il formula la requête qu’il voulait rester un peu comme ça. En entendant la réponse, il redressa la tête pour le regarder quand il lui dit qu’il ne partirait pas et qu’il était là… Devait-il comprendre quelque chose en particulier ?

Mais il n’eu pas le temps d’approfondir d’avantage sa réflexion parce que le membre de la Fraternité, lui rétorqua, en montant sa voix, qu’il avait vu ses poignets… Ca, le mineur s’en doutait malheureusement, cependant, il avait quand même espéré que ce n’était pas le cas. Il se saisit de son bras libre et lui montra ce qu’il venait de se faire. Masao détourna le regard en faisant une légère grimace. Non, ce n’était pas intelligent, il le savait, soulageant par contre… Sur le moment, mais après, c’était des douleurs inutiles et il devait avoir la précaution de les cacher pour que personne ne puisse voir ses horreurs. Malheureusement, se ne fut pas le cas cette fois ci, parce qu’il avait beaucoup trop mal.
Il reporta ses yeux sur son Senpai, relativement étonné d’entendre qu’il détestait le voir pleurer. La voix de Takeshi changea, pour avoir une intonation particulière en tentent d’expliquer qu’il ne savait pas ce qu’était l’amour et que donc, il ne savait comment aider le G-boy à aller mieux. Ne sachant pas s’il avait d’espoir, d’amour, de soutient ou autre encore… Il ne l’empêcherait pas de pleurer, mais il ne voulait plus qu’il se détruise les poignets.

- Hai…

Quel faible « oui » que voilà… Il sonnait tellement faux, surtout de la bouche d’un comédien si talentueux, comme l’était l’étudiant en Sciences Politique !

Il se mordit la lèvre et ferma les yeux en sentant la tête de son Senpai sur la sienne. Il les rouvrit quand sa manche se leva et fit une nouvelle petite grimace quand il passa son pousse sur l’hématome.
A nouveau, le musicien repris la parole pour dire qu’il aurait pu trouver autre chose de plus esthétique pour extérioriser sa douleur, parce que là, c’était dégueulasse. Et puis, ce n’était pas parce qu’il n’était pas avec son petit ami, que plus aucun homme n’allait le regarder…

- Je voulais avoir une souffrance plus intense que celle que je ressentais pour l’anesthésier, mais cela n’a pas marché… Pour les mecs, je n’ai pas franchement la tête à ça…

Il se bouina un peu plus contre Takeshi et lâcha son chandail pour remettre la manche de son haut sur son poignet, mais ses doigts revinrent se refermer rapidement sur son chandail :

- Je sais que c’est complètement débile, mais je n’ai rien trouvé de mieux à ce moment là… Je sais aussi que ce n’est pas une excuse, mais au moins, j’espérais que cela m’apaiserai un temps soit peu.

Il ouvrit sa main et regarda le pendentif dans sa paume et eu de nouveau des larmes aux yeux. A croire que la source d’eau salée qu’il avait en lui, n’était pas encore à sec, malgré le flot qui avait déjà roulé sur ses joues. Il referma ses doigts dessus, avec force, tandis qu’il détourna la tête, l’enfouissant un peu plus contre Koizumi.
D’un seul coup, le rouquin était extrêmement calme, ou plutôt fatigué, vidé, après tout, lui qui n’était pas habitué à courir longtemps, il n’était doué, en vitesse, que sur les courtes distances, après, il callait. Alors, le mineur épuisé, autant par la course folle qu’il avait eu, le poids de la tristesse et de l’amertume qu’il ressentait de s’être ainsi fait traiter, la chute des larmes, tout cela l’avait écrasé… Il n’était pas amorphe, quoi que, juste fatigué, brisé. Il n’avait plus envie de rien, si peut-être de rester contre son Senpai encore un peu. Il était grand, musclé, puissant sans être brusque et présent. Il avait besoin d’un soutient ou plutôt, de se sentir en sécurité, juste un instant, mais il avait trop parlé, il trouvait en avoir trop demandé déjà à Takeshi, pour réclamé qu’il le tienne dans ses bras un instant.

- Désolé… Et merci de m’avoir écouté… Je ne voulais pas te déranger avec ça, tu dois me prendre pour un débile d’avoir agit de la sorte

Il lâcha le chandail qu’il tenait toujours dans sa main, la faisant glisser quelque peu sur le torse de son Senpai avant de la retirer complètement. Il sorti également sa tête de sur son épaule, si le jeune majeur le laisser faire. Lui, il n’avait pas eu du tout l’envie de quitter tout contact avec le corps de son aîne, mais encore une fois, ne voulant déranger, il s’exécuta. Il pensait avoir été assez égoïste en restant contre lui, aussi, ne voulait-il pas abuser de la gentillesse du musicien d’avantage qu’il ne l’avait fait. Pourtant… Non, il aurait vraiment aimé rester encore contre lui… Takeshi était si rassurant…

Hai....Hai! Il s'en foutait de son oui, il voulait une promesse. Mais il savait que c'était peine perdue....Comment peut-on raisonner quelqu'un de malheureux au point de vouloir " anesthésier" sa douleur, par un autre encore pire ( physiquement). Il lâcha un soupir. Il ne savait plus quoi dire à Masao. En fait, il pouvait dire plein de chose, mais il ne savait plus QUOI dire...

Surtout quand Masao lui dit que ce geste semblait être capable de l'apaiser un peu. Take' ne comprenait pas. En quoi se massacré les poignets pouvait être apaisant? Comme une autre douleur pouvait-elle apaiser la première? Dans les deux cas on souffrait non? Mais qu'est-ce qu'il en savait? Il n'avait jamais vraiment été malheureux. Il avait vécu des évènements difficiles, quelques tristesses ou quelques douleurs, mais rien qu'on pouvait qualifié de "souffrant".

- Bon, tu vois, ça te fais pas du bien te faire mal au poignet, alors change de truc...Je sais pas, perd toi dans tes études, ou trouve toi un autre mec , je sais pas moi...

Sa phrase mourra...un autre mec. Pourquoi il avait dis ça? Ce qu'il pouvait être con! Tout le monde savait qu'on ne disait pas ça à quelqu'un qui venait de rompre. Évidemment, il fallait qu'il fasse le contraire. Jamais être comme les autres...sa lui apprendra -_-

Il releva légèrement la tête et regarda Masao fermer les yeux. Il devait se sentir épuisé ( on l'était à moins). La respiration du rouquin devenait de plus en plus régulière, ce qui rassura légèrement Takeshi. Pendant un moment, il crut même que son cadet était sous le point de s'endormir, s'endormir pour rejoindre un monde sûrement un peu moins cruel, à moins que toute cette situation lui donne des cauchemars...mais non. Il ré-ouvrit les yeux.

Il remarqua aussi le geste subtil de Masao, mais bien présent. Ses doigts qui se refermaient autour de la chaîne qu'il tenait à la main depuis le début de la conversation. Sûrement un présent d'Aki. Un livre. On pouvait dire que c'était concept...mais aussi très dur pour Masao. Il fixait la main de son cadet quand il l'entendit s'excuser. Takeshi ne put s'empêcher de rire doucement.

- Quoi? Pourquoi tu t'excuses? T'as rien fait. T'as rien à te reprocher, non? Bon peut-être d'avoir tromper ton mec, mais pas d'avoir été cruel comme lui l'a été.

Il sentit la main de Masao glisser sur son torse et il ne put réprimer un frisson. Il espérait que le rouquin n'avait pas remarquer. Mais il n'eut pas le loisir de s'inquiéter plus longtemps. Il sentit le poids de Masao se déplacer plus loin de lui et leva la tête.

- Qu'est-ce que tu fais?

Sans ménagement , il tira l'épaule de son kohai et le ramena près de lui. Il s'expliqua avec un sourire mi-mesquin, mi-amusé.

- Je le sais bien que tu aimes que trop ça te coller contre moi! Je vais pas te priver de ce plaisir.

Il refoula le rire qui montait dans sa gorge, ce n'était pas vraiment le temps. Takeshi laissa tomber sa tête sur le mur contre lequel il était adossé et tourna la vers Masao, qu'il avait ramener contre son torse. Lui aussi sentait besoin de le sentir contre lui. Nooop, pas pour les raisons que vous pensez, parce qu'il faisait froid et que en se précipitant vers le toit, il n'avait pas pris le temps d'apporter son manteau. La chaleur du comédien lui faisait du bien. Il eut un moment de silence que Takeshi rompit avec une question.

- C'est lui qui t'as offert ce collier?

Pour sa promesse, il faudrait qu’il attende que Masao ne soit plus dans cet état pour cela. Il ne pouvait donner sa parole alors qu’il était en train de pleurer, il fallait être rationnel quand même. Cet acte était apaisant pour lui, c’était réel. Quand une douleur plus forte que celle que l’on ressentait à la base arrive, la première douleur est vraiment anesthésier. Mais dans son cas maintenant, cela ne lui avait pas empêché de souffrir, preuve que son mal interne était beaucoup trop fort que celui qu’il s’était infligé sur ses poignets.
Takeshi ne sembla pas satisfait et rajouta qu’il voyait bien que cela ne le soulageait pas, alors qu’il le change, pourquoi pas en se perdant dans ses études ou en trouvant un autre mec ? Depuis le début qu’il était sur le toit, le rouquin eu un léger sourire qu’il laissa entendre

- Tu as tant envie que cela que je me case à nouveau ou quoi ? A t'entendre, on dirait bien que oui, tu sais.

Au moins, même si en effet ce n’était pas trop une chose à dire, vu que la personne qui venait de se faire larguer ne pensait qu’à son, désormais, ex, cela avait eu le mérite de le faire sourire ! Et n’était-ce pas le plus important ?

Il regarda alors le pendentif qu’il serrait toujours dans sa main. Il avait bien voulu le jeter, mais il n’y était pas arrivé. Peut-être parce que c’était trop « frai » pour qu’il ne le fasse ou qu’il refusait que sa relation se termine ? Il ne savait pas… Par contre, il était certain qu’il ne le remettrait jamais autour de son cou, même s’il se remettait avec Aki. Il n’en voulait plus, ce bijou représentait leur rupture à ses yeux désormais et non plus leur lien.
Quelques larmes coulèrent encore sur ses joues, alors il referma ses doigts, avec force, sur le collier avant d’enfouir sa tête contre son aîné.

C’est là, qu’il ressenti une grande fatigue soudainement, surement le contrecoup de sa course folle, du flot de larmes et, on peut quand même employer ce terme, du choc émotionnel qu’il venait d’avoir. Il se sentait vidé et ne voulait rien d’autre que de rester contre son Senpai dont la carrure et la présence le rassurer. Cependant, il trouvait qu’il lui avait déjà demandé beaucoup, de l’écouter, le consoler, le laisser être dans ses bras. Il ne voulait pas faire un caprice qui pourrait alourdir le musicien en réclamant qu’il voulait continuer d’être dans son giron.

Masao s’excusa de l’avoir déranger et le remercia de l’avoir écouté, même si, à partir de maintenant, il devait le trouver débile d’avoir agit comme il l’avait fait. Un petit rire se fit entendre comme réponse avant que Koizumi ne rajoute qu’il n’avait pas à demander pardon et n’avait rien à se reprocher. Après tout, ok, il avait trompé son Italien, mais il n’avait pas été aussi cruel que lui…
Ce n’était pas faux. Le fils du maire avait reconnu son erreur, parce qu’il avait été découvert, et s’en était largement excusé et accepté la jalousie possessive d’Aki qui était encore plus intense qu’avant. Néanmoins, il ne pouvait s’empêcher de penser que s’il n’avait pas fait le con, en ce moment, il serait encore dans les bras de son Adoré au lieu de ceux de son Senpai.
Le G-boy n’avait pas assez de recul pour analyser froidement la situation et remarquer quelque chose de très important, il faudrait attendre un peu pour cela… Que l’entaille sur son cœur se referme au moins un tout petit peu.

Malgré son envie de rester contre lui, le rouquin retira sa main en la laissant légèrement glisser sur le torse de Take, remarquant, évidemment le frisson. Il n’y prêta pas trop d’attention, retirant sa tête de son épaule, coupant ainsi tout contact corporel entre eux.
La question que son aîné posa alors, le surpris, mais il ne pas le temps d’y réfléchir ou d’y répondre qu’il se retrouva projeter à nouveau contre ce dernier, avant d’avoir une explication tout à fait dans le genre du jeune majeur. Néanmoins, il avait raison, c’était plaisant d’être coller à lui et cette fois-ci, c’était également rassurant.

- Baka-kun, mais, je dois reconnaître que t’as raison.

Petit sourire en lui disant cela. Le suffixe qu’il avait rajouté, montrait bien qu’il disait cela avec plaisanterie.
Il posa sa main, sur son chandail, au niveau du torse avant de la faire monter jusqu’à son épaule libre, puisque sur l’autre, il y avait sa tête et y attrapa légèrement le tissu entre ses doigts. Il se bouina un peu plus contre lui, fermant les yeux, content que le musicien l’ait ramené à lui.

Ah… Il risquait de s’endormir comme cela, au creux de ses bras, tout en sécurité. Il avait l’impression qu’ici, il se sentait totalement protégé, comme à l’intérieur d’une chrysalide où rien ne pouvait l’atteindre. C’était étrange comme sensation, non ?
Il n’en ressortirait plus de lui-même en tout cas, c’était clair et net, il s’y sentait trop bien pour s’en extirper à nouveau.

Takeshi brisa le silence, non pesant, qui s’était installé en posant une question, en rapport avec le collier qu’il tenait toujours bien serré dans sa main. Il rouvrit les yeux et tourna la tête vers sa main, l’ouvrant pour voir le petit journal en argent :

- Hai, c’est de lui.

Il se rappela le jour où il lui avait offert. Aki venait d’être pris comme stagiaire à Nippon news, depuis un mois. Il avait travaillé très dur pour son mois d’essai pour être gardé et en effet, il l’avait été \o/ Il avait appelé Masao pour lui dire et le Sucre de canne avait aussitôt accouru chez lui, laissant tomber tout ce qu’il était en train de faire pour fêter cela avec lui. Quoi de plus normal ?
En arrivant, après un moment de liesse, l’Italien lui fit fermer les yeux, lui retira le collier qu’il avait à son cou pour lui en mettre un autre. Avec son premier salaire, la première chose qu’il a fait avec, c’était d’acheter cela pour son Trésor… C’était mignon, non ?

L’héritier des Tanaka en eu un sourire nostalgique :

- A-chan n’est pas comme nous, sa famille est aisée sans pour autant rouler sur l’or et ce n’est pas le genre de type à offrir des cadeaux ou encore moins, à être romantique. Mais, quand il m’a dit que dés qu’il avait touché son premier salaire, il avait acquis ce collier pour moi… J’avais trouvé cela vraiment adorable. J’avais décidé de toujours le porter. Une peu comme une sorte de lien, entre nous deux.

Il toucha du pouce le journal en argent avant de continuer :

- Mais je ne le mettrai plus jamais. C’est fini maintenant… J’ai voulu le jeter, mais je n’y suis pas arrivé. Il ira dans une boîte, ce n’est pas très grave…

Il tourna le journal et regarda l’inscription « Ti amo, il mio tesoro », ce qui en italien voulait dire « Je t’aime, mon trésor ». Non, il ne l’aimait plus, c’est terminé… Il remit le pendentif à l’endroit et referma sa main dessus, en un soupire.

- Il faudra que je me trouve un autre collier pour le remplacer =/ Je n'aime pas avoir le cou vide

Sentant sa cuisse s'ankyloser à cause d'une mauvaise circulation sanguine, certainement dû à sa position, il décida d’en changer. En plus, cela lui permit de se mettre plus confortablement contre Takeshi, ramenant ainsi ses jambes vers les siennes, il garda l’équilibre en posant sa main, tenant le collier, sur celle de son Senpai. Il ressenti immédiatement qu’elle était froide :

- Eh ? Mais tu es gelé o_o

Il réalisa alors, qu’il ne faisait pas très chaud, on était en plein Novembre, sur le toit de Todai, donc à une certaine altitude quand même, avec un léger vent frais qui venait caresser leurs corps. Le G-boy, contrairement à son aîné, était loin d’être frileux, aussi, n’avait-il pas pensé que Koizumi puisse avoir froid. Cependant, il se rappela qu’il n’aimait pas le froid, étant plus le genre de type à se mettre près du radiateur que de la fenêtre, en hivers =p

Il lâcha sa main pour mettre la sienne sur sa joue et en effet, il était glacé. Ah… Ce n’était pas bon ça… Et s’il avait trop froid, le jeune majeur rentrerait, ce que Masao ne voulait absolument pas, pour les raisons citées plus haut dans ce poste.
Un caprice ? Bah ouais, il en faisait un, ouais, et alors ? è-é Il avait bien le droit de temps en temps, après tout, non ? Au pire, il prenait le gauche, na =p

Il glissa sa main qui tenait son chandail dans son dos, plus exactement entre ses omoplates, rattrapant le tissu entre ses doigts, tandis que sa tête vint s’enfouir dans son cou, rapprochant ainsi bien plus son corps du sien, puisque leur torse se touchaient, à nouveau. Il hésitait à passer une de ses jambes entre celles de son aîné, alors qu’ainsi, il aurait eu une posture bien plus à l’aise et qui aurait procuré d'avantage de chaleur à Takeshi.
D’ailleurs, il allait réagir comment ce dernier face à cette nouvelle position, assez tendancieuse, que venait de prendre son kohai ?

Qu'il se case à nouveau? Non, il n'en avait définitivement pas l'envie. Pas si c'était pour qu'il rompt encore et qu'il recommence à s'infliger ses blessures inutiles. Il trouvait cela stupide, pour lui l'amour ne pouvait pas faire aussi mal. Évidemment, il ignorait qu'Aki était particulièrement important pour son cadet. Il ignorait aussi tout de leur relation, de sa durer et de sa profondeur, en fait, il ne savait pas grand chose, même si c'était déjà beaucoup comparativement à d'autres. Il n'y pouvait rien si Masao, avec tous ses secrets, était aussi fermé qu'une huître , mais bon, niveau contenu , au nombre de choses que le rouquin cachait, on pouvait dire qu'une fois ouverte c'était une bonne huître bien consistante ...

Se qui n'échappa pas au regard de Take' par contre, c'était le petit sourire qui se glissa sur le visage de Masao. Ah! Voilà! Il avait réussit à le faire sourire, c'était déjà un début. Reste plus qu'à le faire rire maintenant. Bon, ça risquait d'être plus compliqué, mais le musicien n'était pas du genre à abandonner.

Malheureusement pour l'aîné, le moment ne dura que quelques secondes. Aussi tôt que le regard de Masao se reporta sur le collier qu'il tenait à la main, les larmes recommencèrent à couler le long de ses joues.

* Stupide collier -_-*



Son kohai ensuite eut la merveilleuse idées de s'éloigner en s'excusant . Du même coup, la chaleur s'éloigna. En plus, il voyait bien que Masao allait encore mal, enfin, qu'il avait encore "besoin" de lui. Il lui demanda ce qu'il faisait de manière complétement formel, avant de le ramener vers lui avec sa délicatesse légendaire :P

- Bien sûr que j'ai raison! Depuis que tu as commencer à me parler, est-ce que j'ai déjà eu tord une seule fois?

Il leva un sourcil et planta ses yeux dans les siens, lui lançant un regard de défi. Il répondit à sa place ce qui lui semblait évident.

-Non, je crois pas

Il sourit puis replaça sa tête contre le mur en fermant les yeux, avant d'ajouter pour la forme:

- Et j'suis pas con baka-kun toi-même

Alors, Masao se lova contre lui de façon plus confortable, déposant sa tête sur une épaule et plaçant une main sur l'autre. C'est à peine s'il ne ronronnait pas, ce qui fit rire Takeshi.

- Mais regardez-le...T'es bien là!

Il eut ensuite une moment de silence. Pas désagréable, ni oppressant, juste un moment de silence où personne ne parle parce qu'il n'y a rien à dire... Mais, c'était déjà trop long pour Take' et il fallut qu'il le brise par une question. D'où venait le collier? Et il eut une réponse ; de Aki, évidemment, ça il s'en doutait -_- Ce qu'il voulait savoir c'était qu'elle était l'importance du bijou. Il écouta donc docilement Masao lui raconter, sans le couper par des commentaires ou des questions. Il se contentait d'hocher la tête.

- Il ira dans une boîte, ce n'est pas très grave...

....Takeshi tourna la tête vers son cadet.

-Pas très grave? Moi je trouve ça grave...triste surtout.

Il eut un petit moment de silence qu'aucun ne rompit. Masao lui dit ensuite qu'il devrait se trouver un autre collier. Take' réfléchit un moment

- Tu n'en trouveras jamais un aussi représentatif que celui-là...

Il regarda ensuite son kohai changer de position. Il avait sûrement ressentit les effets d'une crampe. La main de Masao pris appuie sur la sienne,ce qui eut pour résultats de faire réaliser au rouquin à quel point sont senpai était gelé. Takeshi se sentait mal, il ne voulait que le rouquin se mette à paniquer parce qu'il avait froid.... et avec raison

- Eh ? Mais tu es gelé o_o


- Mais non, mais non! Je te dis que ça va.

Ouais bon... on repassera -_- Masao se déplaça de telle sorte que Takeshi ne put s'empêcher de ressentir quelques frissons et une certaine gêne. Masao était près, très près. Si bien, que les muscles de Takeshi se raidirent. Il ne savait pas comment réagir, qu'est-ce qu'il était supposer ressentir? Se retrouver à une pareille distance, seuls, dans un amphithéâtre, pas de problème! Mais ici et maintenant, non, là on était gêné. Il ne se comprenait plus lui-même. Il faut dire que la situation n'était pas semblable. Aucun des deux hommes n'était en train de déconner.

Malgré tout, il se laissa docilement faire, sachant lui-aussi apprécier la présence de Masao contre lui. Il offrit un sourire amusé à son kohai.

- Aki, Aki! Pfff...Ouais...on peut quand même dire que tu perds pas de temps

Il approcha son visage de celui de Masao

- Mais bon, c'est vrai, que c'est dur de me résister

Quoi? C'est pas comme si Takeshi était reconnue pour sa facilité à maintenir un sujet sérieux longtemps.

Et puis ce n’était nullement dans les projets immédiats du fils du maire de se remettre avec quelqu’un. On verra peut être un peu plus tard, hein.
Aki était très important pour lui, étant donné que c’était sa première fois, de ce côté et l’homme qui lui avait fait découvert qu’il préférait les mecs. De plus, c’était sa plus longue histoire d’amour et celle qui avait chamboulée le plus de chose dans sa vie comme en lui. Il avait tellement évolué en un an… Mais peut-être que cela n’était dû qu’à l’âge ? On grandit vite, non ? =p

Vi, un petit sourire, c’était déjà pas mal, même s’il ne resta pas longtemps parce que la vue du collier refit apparaitre des larmes sur les joues du G-boy. Comme quoi, il ne fallait pas trop se réjouir de l’accalmie.
Masao décida de rompre contact avec le corps de son aîné, mais ce dernier ne sembla pas du tout du même avis, puisqu’il le ramena contre lui, avec sa douceur de phacochère. Espèce de sauvage è-é Tien encore ce terme, comme quoi, il le suivait =p

Et oui, il était bien contre lui, où il y avait mal à ça ? Il trouvait rassurant d’être contre lui, alors pourquoi ne pas l’avouer ? Ce qu’il fit et se reçu une réponse tout à fait dans le style du jeune majeur, comme quoi il n’avait jamais eu tord depuis qu’ils se connaissaient. Le roux eu une expression qui laissait largement transparaitre qu’il n’était absolument pas du même avis. Il eu un nouveau sourire en l’entendant dire qu’il n’était pas con :

- Bah… Si tu le dis… Faut pas contrarier les personnes âgées =p

Ho ! Mais le Sucre de canne reprenait du poil de la bête ! Fallait avouer que Koizumi lui avait tendu une si belle perche, ne pas la prendre aurait été un tel gâchis…
Après cela, il se bouina un peu plus contre son ainé, glissant sa main jusqu’à son autre épaule. Il était vraiment bien là, en sécurité et n’avait plus franchement l’envie de bouger. Aussi, quand il écouta son Senpai rigoler, il lui rétorqua :

- Tais-toi un peu…

Un moment de silence s’en suivit, il n’était nullement lourd, juste qu’il n’y avait rien à dire. Ainsi, le mineur pouvait s’endormir, mais Koizumi ne lui en laissa pas le loisir en lui demandant d’où venait le collier qu’il avait dans la main…
Masao rouvrit alors les yeux et regarda le pendentif avant de répondre qu’effectivement c’est d’Aki. Il lui raconta l’histoire de ce collier avant d’ajouter qu’il ira dans une boîte, ce n’était pas très grave… Bien sûr que cela était triste, mais qu’est-ce qu’il y pouvait ? Jamais plus il ne voulait le remettre autour de son cou. Ce collier appartenait au passé pour lui, il représentait désormais sa rupture avec son Italien… Même s’il se remettait avec lui, il ne le porterait pas.

Il faudrait qu’il trouve une nouvelle parure, parce qu’il n’aimait pas avoir le cou vide. La réplique qu’il reçu de son aîné le rendit triste. En effet, il n’en retrouverait jamais un qui avait une telle symbolique, c’était certain… Ce qu’il ressentait pour le journaliste était beaucoup trop fort pour qu’il perçoive à nouveau un sentiment pareil qu’il pourrait matérialiser dans un bijou. Aussi, resta-t-il sans mot dire, après tout, que répondre à cela ? Rien… Alors autant se taire…
Et puis, il en voulait simplement un pour donner de l’éclat à son cou, c’était tout =/

Sa cuisse étant en train de s’ankyloser, il changea de position, prenant appui de sa main, sur celle de son aîné, sentant de suite qu’il avait froid. Il posa en suite sa mimine sur sa joue, elle était gelée o_o

- Arrête de mentir, t’es mauvais comédien.

Il réalisa que si Takeshi avait froid, il voudrait certainement rentrer et donc, lui ne pourrait plus être contre lui. Vu qu’il n’avait pas la moindre envie que cela n’arrive, il changea encore une fois de position, se rapprochant encore plus de lui, collant son torse contre le sien.

Il roula des yeux, comme il savait si bien le faire, en l’entendant raconter une nouvelle bakanerie : Il ne perdait pas de temps… Pff, tout ce qu’il voulait, c’était se blottir contre lui encore un peu. Un caprice qu’il faisait, se fichant qu’il en ait le droit ou non. Après tout, c’était Koizumi qui l’avait ramené à lui, alors qu’il assume maintenant =p
Ce dernier tourna la tête vers son kohai, wow ce qu’il était près tout d’un coup celui là et continua sur sa lancée de bêtise qui fit à nouveau rouler des yeux à l’héritier des Tanaka.

- T’as pas bientôt fini ? Je sais très bien qui de nous deux est le moins capable de résister à l’autre...

En parlant d’endurance… Avoir les lèvres du pianiste si près des siennes, ce n’était pas une bonne idée. Pourquoi avait-il tourné la tête vers lui ? Il suffisait qu’il expire un peu plus fort qu’à accoutumer pour que son souffle ne vienne mourir contre lui. C’était loin d’être désagréable, mais ça lui rappeler la dernière fois, dans l’Amphithéâtre…
De plus, Masao avait encore l’odeur d’Aki en lui, sur lui, sur son cou où trônait fièrement un suçon fraichement refait et sur sa bouche… Il n’avait aucunement l’envie que le soleil ne se couche, avec le goût de cet homme sur ses lèvres.

Sans vraiment réaliser ce qu’il faisait, n’en prenant pas totalement conscience, il humidifia ses lèvres naturellement rosées, ayant besoin d’aucun artifice pour les avoir ainsi, bien que des mauvaises langues pensaient le contraire. Il franchi les quelques centimètres qu’il y avait encore entre eux.
Pour la deuxième fois, leurs lèvres se rencontrèrent, quelques instants, juste comme cela, un baiser volé, à nouveau…

La différence était que cette fois, ils n’étaient nullement en train de se chercher tel que ça avait été le cas dans l’Amphithéâtre. Le mineur n’avait pas d’excuse sous laquelle il aurait pu expliquer son geste. Aussi, quand il se rendit compte de ce qu’il faisait, il se recula, rapidement, comme s’il avait fait une bêtise, baissant les yeux :

- Ano je…

Comment allait-il se sortir de là, sans trop de casse ? Son cerveau marchait à toute vitesse, faisant des connections entre ses neurones pour trouver une solution rapidement.

- Excuse-moi, je n’aurai pas dû faire ça…

Ah putain mais quel idiot ! Pourquoi avait-il fallu qu’il fasse cela, hein, pourquoi ? Il était si bien dans ses bras tout en sécurité. A croire qu’en ce moment, il avait décidé de tout foutre en l’air, pour une raison qui lui échappait encore !
Il releva les yeux sur le jeune homme, redoutant une réaction de sa part…

Phacochère -_- on pouvait dire que Masao a du vocabulaire. Bon d'accord, peut-être que Takeshi n'était pas l'homme le plus délicat, mais bon, on ne peut pas trop lui en demander. Déjà qu'il s'occupait de son Masao au coeur brisé du mieux qu'il le pouvait...

Mais bon, Take' avait de nombreux talents( eh oui :P) dont celui de faire sourire n'importe qui , n'importe quand. Bon, comme dans le cas de Masao, le sourire pouvait sembler éphémère et subtil, mais au moins il était là. C'était mieux que des larmes non? Évidement, on ne reconnaissait pas toujours sa gentillesse légendaire :P alors après avoir informer Masao du fait que son aîné n'avait jamais tord, il reçu une réplique cinglante comme quoi on ne pouvait pas contrarier les vieux...

- Bon, bah, je suis heureux de te l'entendre dire. Enfin tu reconnais la sagesse de tes aînées :P

Takeshi était heureux, il préférait de loin se faire insulter par le rouquin que de le voir pleurer. Il laissa donc Masao se placer comme bon lui semblait, la distance l'importait peu, tant que son cadet se sentait bien. Et bon, à voir le visage de Masao on voyait que c'était le cas, se qui fit rire le pianiste.

- Tais-toi un peu...

C'était beaucoup lui en demander XD La phrase du rouquin eut simplement pour effet de faire rire Takeshi davantage. Il essaya tout de même de se retenir, réprimant le son en pinçant ses lèvres. Il finit donc par rire la bouche fermée, mais malgré qu'il ait placer sa main devant, on l'entendait tout de même s'esclaffer en sourdine......ce qui lui donna un fou rire encore plus intense, faisant soulever son torse de manière compulsive. Ce qui n'aidait pas, c'est qu'à chaque fois qu'il semblait se calmer, son rire repartait de plus belle. Si bien qu'à la fin il ne savait plus pourquoi il riait.

Il se calma pour de bon et se tourna vers Masao. Il avait les larmes aux yeux.

- J'm'excuse... XD

Il se cala à nouveau contre le mur pour reprendre sa position initiale. Toujours un sourire aux lèvres. Il essuya la goutte d'eau qui perlait sur le bord de son œil. Il reprit totalement son sérieux après quelques minutes où aucun des deux hommes ne parla. Il posa son regard sur le collier de Masao. Il reçu aussi une explication sur sa provenance. Après que Takeshi lui dit qu'il n'en trouverait jamais un aussi significatifs, Masao resta silencieux. Take' se sentait un peu mal de lui avoir mis cette réalité en évidence de façon aussi abrupte, mais le comédien ne sembla pas trop s'en faire. Il y eut un nouveau silence avant que Take' ne reprenne la parole.

- En tout cas, j'en ai plein alors si tu sais pas où en trouver...

Bon c'est sûr que ce ne serait pas pareille, mais bon, il aurait autre chose autour du cou qu'un suçon... C'est alors, qu'en changeant de position, Masao remarqua à quel point Takeshi était glacé.

- Arrête de mentir, t’es mauvais comédien.

-_- Bah quoi! C'est vrai qu'il se portait bien, c'est pas parce qu'on a froid qu'on est sur le point de crever. Mais Masao ne semblait pas du même avis. Il porta sa main à la joue de son aîné avant de s'installer de manière à le réchauffer. Ils étaient devenue très près l'un de l'autre et il ne put s'empêcher de cacher son malaise derrière des petits commentaires arrogants. Faut dire que c'était sa spécialité :P Ce qu'il ignorait c'est l'effet qu'allait avoir leur proximité.

Son regard croisa celui de Masao et s'en qu'il sache pourquoi ni comment, il sentit les lèvres de Masao se déposer sur les siennes. Son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine. Attendez là, c'est quoi ça? Qu'est-ce qui se passe? C'était la deuxième fois que le comédien lui faisait le coup. Sauf que cette fois-ci, il ne déconnait pas et Take' n'en fut pas traumatisé. Au contraire, quand il sentit les lèvres de son kohai se posé sur les siennes, il ne sentit plus rien, seulement ce sentiments étrange qu'on ressent lorsqu'on sens la peau d'une femme contre la sienne. Ce frisson de plaisir qui nous parcours l'échine. Mais là Masao n'était pas une femme....Quand il recula en prononçant ses excuses, Take' leva les yeux sur lui. Il ne répondit pas, il essayait de comprendre pourquoi il était convaincu que son frisson n'en était pas un de dégouts. Cette fois-ci il l'avait reconnu, il n'y avait pas de doute...Il fixa Masao de la tête au pied, comme s'il le voyait pour la première fois. Sa carrure délicate, mais quand même masculine, ses cheveux flamboyants, ils avaient l'air doux, et sa bouche qu'il venait tout juste de sentir contre la sienne.

- Excuse-moi, je n’aurai pas dû faire ça…

Au lieu de simplement lui répondre que ce n'était pas grave, ou voir, lui reprocher son geste ou de lui dire " Ouais bah on dirait que c'est toi celui le moins capables de résister à l'autre " il glissa sa main sur la nuque de Masao et approcha ses lèvres des siennes. Il se leva légèrement sur les genoux, surplombant Masao . Il l'embrassa doucement. Autour d'eux on entendait que le silence et leurs respirations. Un baiser lent, indéniablement le plus affirmé des trois. Il s'éloigna après quelques secondes, sûrement encore plus sonné que Tanaka par son initiative.

Takeshi voulait bien croire que Masao était ébranlé par sa rupture, qu'il avait tellement été réconforté par son aîné qu'il s'était abandonné à son genre de " soulagement" mais lui, c'était quoi ses raisons? Pourquoi il en avait rajouter? Il s'éloigna doucement de Masao, mettant encore plus de distance entre eux, même s'ils étaient encore très proches. Il parla d'une voix grave.

-Okay, wow... Désolé...euh..je sais pas ce qui m'a pris.

Oui, phacochère au vu de sa douceur si tendre =-= Fallait avouer qu’il l’avait ramené contre lui avec force, quand même. Alors qu’il ne vienne pas râler sur le fait qu’on le comparait à un phacochère, espèce de rustre =p

Effectivement, Takeshi avait des talents, dont un que le rouquin avait très envie de découvrir : Le piano. Cela faisait un petit moment qu’il y pensait et il espérait qu’il puisse le voir jouer bientôt. Il lui demanderait une autre fois, là, ce n’était pas trop le moment de parler de ce genre de chose. En plus, dès qu’il commençait à parler musique, le fils du maire savait très bien qu’il serait très difficile de l’arrêter. Une fois lancé, il ne l’était pas à moitié !

Puisque son aîné pensait ne jamais avoir tord, le Sucre de canne ne pu s’empêcher de lui envoyé un pique dans la figure en disant qu’il le laissait croire qu’il avait tout le temps raison, le comparant à une personne âgée qu’il ne fallait jamais contrarier.

- Je ne parlais pas de sagesse… T’es surtout aussi têtu qu’une bourrique oui =p

Et hop il se lova contre lui comme un bienheureux, ce qui n’échappa nullement au musicien qui lui en fit la remarque. Voulant un peu de calme, juste profiter de l’instant, le G-boy lui demanda de se taire ce qui eu pour effet de faire rire le jeune majeur. Ce dernier tenta du mieux que possible de se retenir, mais c’était peine perdu, ce qui fit sourire l’héritier des Tanaka dans ses bras. Non mais c’était un véritable cas ce mec. Faudrait l’envoyer dans un laboratoire pour que les scientifiques l’étudient, ils auraient du boulot pour des années avec lui ! Remède contre la crise dans cette branche dis donc 8D
Beuh quoi que… Son Senpai enfermait derrière une vitre avec des électrodes tout partout, ce n’était pas très classe =/ Nan finalement, il était bien mieux en liberté et si possible, pas très loin de lui ^-^ Comme il l’était en ce moment quoi \o/

- Ne t’excuses pas, t’es comme cela, t’y peux rien.

En effet, concernant l’affaire du collier, non pas celui de Marie-Antoinette mais de Masao, Takeshi avait été assez rude dans sa manière de dire qu’il n’en retrouverait jamais qui avait une telle signification à ses yeux. Le rouquin savait pertinemment qu’il s’agissait de la vérité, mais ce n’était pas une raison pour lui sortir de cette façon… Aussi, préféra-t-il garder le silence, de toutes les façons, il n’y avait rien à dire là-dessus…
Il le regarda en l’entendant dire que s’il n’en trouvait pas, il pourrait lui en filer. Enfin, c’était implicitement dit mais c’était ce qu’il voulait faire comprendre en tout cas :

- T’as qu’à les amener, je choisirai dans le tas =p

Bien sûr, il n’était absolument pas sérieux. Pour lui, un collier c’était important, un peu comme une bague en fait, aussi, il ne pensait pas qu’il prendrait un de ceux de son aîné. En parlant de ça, il regarda s’il en avait un autour du cou. (Alors, la joueuse, il en a un ton perso, ou pas ? =p)

Masao changea de position, commençant à ressentir sa cuisse s’engourdir. En faisant cela, il remarqua que son Senpai avait froid, aussi il vint se mettre plus contre lui après lui avoir demandé de ne plus mentir parce qu’il était mauvais comédien. Quand on avait froid, pas non, on n’était pas bien, na è-é

Celui qui était le moins résistants des deux, il y avait fort à parier que c’était en réalité celui qui venait de balancer cette phrase… Depuis que Koizumi avait tourné la tête pour lui parler, il sentait son souffle par intermittence sur ses lèvres et c’était très déstabilisant… C’était également loin d’être désagréable, au contraire même. Il se souvenait très bien de la première fois où il l’avait smacké, il n’y a pas très longtemps de cela d’ailleurs… L’envie de recommencer le prit et sans penser à autre chose, il le fit, capturant ses lèvres qu’il désirait à nouveau, sans réfléchir aux conséquences que cela aurait par la suite.
Cependant, sa Raison lui envoya un signal fort et le G-boy, se rendant compte de la situation et surtout du geste qu’il venait de faire, se recula hâtivement, en faisant marcher tous ses neurones pour tenter de trouver une excuse… Il n’en eu pas qui lui venait à l’esprit, aussi se contenta-t-il de s’excuser, se traitant mentalement d’idiot. Il avait tout gâché alors qu’il était si bien avec lui et voilà qu’il foutait tout en l’air.

Ayant baissé les yeux au moment où il s’était écarté, il n’eu pas le plaisir de voir le musicien le regarder comme s’il le découvrait, disons plutôt qu’il s’agissait d’une redécouverte dans son cas, non ? Néanmoins, n’entendant pas de réponse à son pardon, il leva ses mirettes vers lui.
Takeshi glissa une de ses mains sur la nuque du plus jeune, procurant un frisson chez ce dernier, avant d’y exercer une pression, ramenant leurs lèvres à une très courte distance. Que faisait-il ? Allait-il l’embrasser ? Non, pourquoi ferait-il une chose pareille ? Il était hétéro jusqu’aux bouts des ongles ce gars !
Pourtant… Il entrouvrit un peu la bouche, prêt à recevoir le baiser qu’il sentait arriver malgré tout et il eu raison. Il ferma aussitôt les yeux et cessa de réfléchir, mettant son cerveau sur pause pour apprécier ce doux et lent baiser qu’ils partageaient, qui était bien plus assuré que les deux précédents. Il serra ses mains sur le chandail de son aîné durant l'échange.

Après quelques secondes, qu’il n’était pas prêt d’oublier, son Senpai retourna contre son mur, encore plus abasourdi par son geste que ne pouvait l’être le fils du maire. Le regarda son aîné, remettant son cerveau en action pour réaliser que...
OH PUTAIN TAKESHI L’AVAIT EMBRASSÉ ! Non piiiiire, ILS S’ÉTAIENT EMBRASSÉS ! ÔoÔ
Han le choc ! Et en prime, c’était qu’il avait apprécié, plus qu'il n'aurait pu le croire !

Il mordilla sa lèvre inférieure quand Koizumi lui dit qu’il ne savait pas ce qu’il lui avait pris. Quoi de plus étonnant ? Ce n’était pas logique pour un hétéro de se faire embrasser et surtout d’embrasser un mec ! Cependant, s’il l’avait fait, c’était bien pour une raison et Masao sorti, tout doucement, dans un murmure juste assez fort pour n'être qu'uniquement entendu par la personne qui lui faisait face, bien qu'ils étaient seuls sur le toit de l'université :

- Parce que tu en avais l’envie ? Tout comme moi, j'avais le désir de tes lèvres...

Quelle audace faisait-il preuve pour dire une telle chose, cependant, il était franc en avouant cela, aussi il espérait que se serait le cas pour le musicien, si ce dernier savait pourquoi il avait eu cette soudaine pulsion !
Il était néanmoins gêné par ce qui venait de se passer entre eux. Leur relation venait de prendre un virage serré pour s’engager dans un trou noir… Le tunnel serait-il long ? Comment est-ce que cela allait-il finir ? La lumière n'était pas encore visible...

Têtu, lui? Quelle idée! .... Bon, d'accord, il était peut-être légèrement obstiné, mais bon, on l'aimait comme ça ou on le détestait. Faut croire, que Masao était plus du côté de ceux qui l'appréciait...malgré le fait qu'il passe son temps à le chercher :P Et pour ce qui était du piano, le moment où Masao pourrait l'entendre jouer ne saurait tarder, Takeshi passait le plus clair de son temps devant l'instrument à composer ou interpréter des mélodies diverses. C'était limite s'il n'en rêvait pas, normal que lorsqu'on commençait à lui parler musique il devenait intenable, à longueur de journée, il avait une chanson qui lui trottait dans la tête jusqu'au moment où il trouvait un piano lui permettant d'enfin lancer ses idées sur quelques chose de plus concret. Ça, c'était quand il n'utilisait pas la musique pour filtrer les émotions plus puissantes qu'il ressentait durant sa journée sur les touches du piano. Bref il tourna la tête vers Masao.

- Têtu? Attend, est-ce que c'est vraiment un Tanaka qui vient de me traiter de têtu?

Il regarda le rouquin se blottir contre lui et il sourit, attendri. Lorsque que son cadet lui demanda de cesser de parler, il éclata de rire, avant de s'excuser. Bien sûr, Takeshi n'avait aucune idée de ce qui se passait dans la tête de Masao a ce moment-là, mais s'il l'avait su, il lui aurait dit que c'était lui qui avait besoin de se faire examiner. Personne de normalement constitué imaginerait un scénario aussi débile -_- Après il disait que c'était lui qui avait trop d'imagination.

- Ouais, je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser :P

Pour ce qui était de collier, il était vrai que Takeshi en possédait plusieurs. Sa mère ne lui donnait que ça depuis des années. Toutefois, ( la joueuse répond à la question :P) il n'en portait jamais. Il n'était pas trop bijoux, pour lui, un collier, un bracelet ou une bague, devait porter une signification particulière pour être réellement beau. Un beau bijou était une pièce que la personne était capable de bien porter et pour être capable de bien la porter, il lui faut une histoire. Aucun colliers de Takeshi n'avaient d'histoire, ils ne représentaient que des chaînes éparpillées dans sa chambre. C'était sûrement pour ces raisons qu'il avait déploré aussi durement qu'aucun bijoux ne saurait remplacer celui que Masao avait autour du coup depuis des mois.

- Bah s'il en a un qui peut faire ton affaire, je te le donnerai...mais Masao, porte pas n'importe quoi...ça serait dommage

Il ne désigna pas pourquoi ce serait dommage, se contentant d'observer Masao se tortiller pour trouver une position plus confortable. Position qui se situait à seulement quelques centimètre de son visage, provocant une réaction inusité de la part de Masao. Surpris était un mot faible pour désigner ce qu'avait éprouvé Takeshi lorsqu'il avait senti les lèvres de son kohai rencontrer les siennes.

Pour une raison encore plus surprenante, en fait, ce n'était pas vraiment une raison, car Take' ignorait totalement pourquoi il l'avait fait, il glissa sa main dans le cou de Masao et l'embrassa doucement. Les sentiments qu'il éprouvait à ce moment-là étaient étranges, flous, mais surtout difficiles à accepter...Il se sentait bien et le constater lui déchira le cœur. La main qui s'agrippait à son chandail, effleurant son torse, le faisait frissonner.

Quand ses lèvres quittèrent celles de son cadet, les regrets l'assaillirent avec force. C'était quoi ça? Masao venait de se faire larguer par l'homme qu'il aimait et la seule chose qu'il trouvait à faire c'était de l'embrasser ...et d'aimer ça en plus. Son cœur s'affolait dans sa poitrine, il ne savait plus quoi dire, mais il n'eut pas besoin de parler. Masao, d'un voix faible, mais bien présente lui demanda la seule question à laquelle il se sentait incapable de répondre. Mais les paroles qui suivirent la question le fit rougir. Pour lui dire que lui-même avait eut envi de se lèvre, le rouquin ne manquait pas d'audace. Effectivement, leur relation prenait une direction qu'il n'aurait jamais cru possible.

Il ramena ses jambes vers son torse et déposa ses coudes sur ses genoux. Il leva les yeux sur Masao plantant son regard dans le sien. Il ne dit rien. Pendant plusieurs secondes on entendait que le le silence. Takeshi n'avait pas lâché les yeux de son cadet. Il réfléchissait. Il ne voulait pas dire n'importe quoi. Masao avait été sincère, il le serait aussi. Qu'est-ce qu'il l'avait poussé à l'embrasser?

-... Oui, j'en avais envi . Je ne l'aurais pas fait sinon...Tes lèvres... Il fronça les sourcils Je sais pas...j'imagine que j'en voulais davantage.

Gelé, il ramena ses bras autour de son corps et sourit légèrement. La situation le dépassait totalement. Masao était beau, intelligent, il se sentait bien avec lui, mais est-ce que c'étaient des raisons pour agir comme il l'avait fait? C'était trop pour lui, ça lui apprendra à être aussi impulsif.

- Okay, regarde, j'avais envi de t'embrasser, de te sentir contre moi, mais demande moi pas pourquoi. Je sais pas, je sais vraiment pas...

Mais c’était tellement marrant de le chercher, d’ailleurs il le trouvait souvent et que Takeshi ose dire qu’il ne faisait pas la même chose avec Masao, allez qu’il ose è-é
Être têtu n’était pas forcement un gros défaut, quand on commençait un truc, il fallait aller au bout et c’était la même chose quand on avait une idée, sauf bien sûr quand on se rendait compte qu’on était dans l’erreur. Là, il fallait reconnaître qu’on s’était trompé et avouer son échec, sans faire de fioriture. Se souvenant de l’attitude du sans-gêne dans la bibliothèque et la façon dont il lui avait tenu tête alors qu’il était en tord, le rouquin pensait que ce n’était pas le cas de son cher Senpai.

Il avait hâte de l’entendre et finalement, pourquoi pas aujourd’hui ? Il en avait envie et Takeshi refuserait-il de jouer pour lui, maintenant ? Peut-être avait-il autre chose à faire… Le fils du maire savait seulement qu’il était venu le rejoindre sur le toit en courant, se doutant que c’était Kazuki qui l’avait prévenu. Il venait de réaliser que le pianiste avait une tête paniquée quand il avait ouvert la porte du toit… Il s’était inquiété pour lui et avait, certainement laissé tomber ce qu’il faisait pour le rejoindre. De se rendre compte de cela, il en était très touché.

- Ouais, c’est bien un Tanaka, et a-lors ?

Pour ce qui était des pensées du plus jeune, elles étaient ainsi, na è-é C’était des pensées du MaJun, ça, le rouquin décompressait comme il le pouvait. Ah, l’imagination d’un mec qui fait du théâtre pouvait faire un temps soit peu peur…

- Bon bah, je prends alors, vu que j’ai le choix =p

Se demandant si Koizumi portait un collier, il regarda son cou pour se rendre compte que la réponse à sa question était négative. Faudrait qu’il corrige ce petit détail, le Sucre de canne était persuadé que ça le mettrait en valeur. Quoi que… L’éclat de son cou, n’avait pas besoin de bijoux (Oh une rime \o/)

- Iie, ne t’inquiète pas, je ne porterai pas n’importe quoi. Son histoire commence…

Si Takeshi restait mystérieux concernant le fait qu’il ne voulait pas qu’il mette un collier quelconque autour de son cou, Masao en faisait de-même en disant que l’histoire commençait. Peut-être qu’il avait compris qu’il parlait de l’histoire du collier ? S’il prenait un des siens, il aurait une histoire et une symbolique importante : Son aide. Il représenterait l’appui que le plus âgé lui avait offert en venant sur ce toit, un réconfort très important et qui n’avait pas de prix.

Une fois qu’il eu changé de position, il ne retint pas son envie de poser ses lèvres contre celles de son aîné. Elles le cherchaient à bouger à souffler si près des siennes, c’était une tentation bien trop grande pour qu’il ne puisse la contrecarrer. De plus, il n’avait pas très envie de se battre contre, aussi.
Cependant, sa Raison lui envoya une décharge pour qu’il comprenne qu’il n’avait pas à faire cela et recula brusquement sa tête en s’excusant. Il ne s’attendait nullement à la suite qui fut la main de son Senpai sur sa nuque, ce qui lui procura un frisson, et un baiser donné par ce dernier. Durant l’échange, il serra ses mains sur son chandail, en ayant une dans son dos et l’autre au niveau de son épaule. L’échange était très doux et plaisant, il lui donnait des frémissements, comme lui procurait cette main sur son cou.

Takeshi recula pour que son dos retrouve le mur, obligeant ainsi le rouquin à le lâcher, n’ayant plus aucun contact avec son corps. Masao lui, venait tout juste de réaliser qu’ils venaient de s’embrasser et il avait grandement apprécié, vraiment plus qu’il ne l’aurait pensé. Mais le problème, si on pouvait nommer cela ainsi, était que le musicien était hétéro, aussi, le fait qu’il embrasse son cadet pouvait n’être qu’une erreur de parcours… Masao avait agit par désir, d’ailleurs, c’est ce qu’il lui dit dans un murmure après lui avoir posé une question. Il avait eu le cran d’avouer une telle chose, mais ce n’était pas pour rien. Il espérait quand agissant de la sorte, Koizumi lui parlerait de la même façon.

Il le vit se recroqueviller et soutenu son regard, puisqu’il y avait encré le sien. Il lui laissa le temps qu’il voulait pour réfléchir. De son côté, il en fit de-même, sachant très bien maintenant que deux facteurs lui avait fait smacké et répondu au baiser qu’il avait reçu : Il ne voulait plus que ce soit les lèvres d’Aki qu’il sentait sur les siennes. C’était beaucoup trop douloureux pour qu’il continu la journée et pire qu’il s’endorme avec. La deuxième raison était toute simple et il l’avait prononcé à voix haute, il désirait l’embrasser, ce qui fit rougir le Fraternity-boy. Ce qu'il était meugnon =^-^=

La réponse arriva enfin et il eu un tout léger sourire, il s’était attendu à autre chose aussi, fut-il content d’entendre qu’il avait eu l’envie d’en avoir davantage. Bah attendez, normal qu’il soit content de cela ! Imaginez qu’il ait sorti que ce n’était qu’une pulsion et qu’il le regrettait amèrement ? Là, il y avait fort à parier que le G-boy lui aurait certainement donné une claque. Donc, il avait eu envie de l’embrasser et de le sentir contre lui, mais la raison lui échappait.

Il se pencha vers lui et passa sa main dans ses cheveux avec douceur :

- Ok, je ne te demanderai pas pourquoi. On a assez donné j’crois…

Il se mordit la lèvre, c’était clair qu’ils avaient eu assez d’émotions tous les deux comme ça en l’espace d’une heure ou peut-être deux ? Non pas autant, depuis combien de temps étaient-ils sur le toit ? Une heure environ, oui dans ses eaux là.
De plus, lui aussi ne savait pour quelles raisons il se sentait bien dans ses bras et la véritable raison des baisers qu'il lui avait donné. Il retira sa main de ses cheveux avec la même délicatesse qu’il l’avait mis.

- Faut qu’on descende de là, t’es en train de te transformer en glaçon.

Il se leva, épousta sa veste avant d'en tirer les manches pour qu'elles cachent ses poignets meutries par sa propre faute. Pour cette fois, ce fut lui qui descendit en premier, laissant tout le loisir à Takeshi de contempler son dos...