Dans les bras de Morphée... || Keiji

Une amitié, aux yeux de Sayako, c’était un lien inexplicable entre deux êtres humains. Il existe des choses en ce monde qu’on ne peut expliquer ni par la science, ni par la croyance. Des éléments qui sont simplement là afin de créer du mystère dans nos existences. Une amitié, c’était pour elle une relation parsemée de hauts et de bas, rarement des milieux, soit un réel voyage entre les extrêmes. Elle visualisait cela comme une ligne sinueuse qui vient briser la monotonie d’une vie et qui impressionne de par sa voie sinueuse. C’était, pour elle, un sentiment en constante évolution… Un qui pouvait facilement être fracturé en milliers de pièces, mais qu’on ne pouvait jamais oublier… Malgré la douleur et l’envie, une amitié passée et une amitié présente étaient toujours une partie intégrale de notre personne. Une amitié sincère valait la peine qu’on se batte pour elle, que l’on outrepasse notre égo et qu’on dévoile nos secrets. Ce n’était donc pas sans raisons que la nipponne avait tout fait pour retrouver la confiance d’un Golden Boy en particulier : Keiji Yamamoto.

Ce garçon avait toujours fasciné la jeune fille qu’elle était et ce, pour bien des raisons autres que son physique plus que plaisant à regarder. Après tout, elle ne pouvait nier qu’il était charmant et bien bâti… Cependant, ce n’était pas ce qui retenait le plus l’attention de la demoiselle. Non, il y a toujours eut ce je-ne-sais-quoi qui faisait en sorte qu’elle voulait en savoir plus sur lui. Quelque chose en elle lui disait d’essayer de se rapprocher afin de découvrir ce qui se cachait derrière cette façade de popularité. À sa plus grande surprise… elle y était parvenue jusqu’à un certain point et ce, sans même se soucier de cette vicieuse toile de réputation. Elle l’appréciait pour ce qu’il était, point. D’un autre côté, elle n’a jamais su exactement ce qu’elle ressentait à son égard, comme si une ambiguïté s’était logée dans son cœur. Certes, elle tenait et tient encore énormément à lui… mais elle ne savait faire la distinction entre l’amour et l’amitié, même après qu’ils aient traversés une rude épreuve de séparation et de dispute. À ce jour, elle penchait du côté d’une amitié authentique. Qu’il daigne poser son regard sur elle et qu’il lui adresse la parole… C’était tout ce qu’elle demandait… Rien de plus, mais certainement rien de moins. Il comptait beaucoup trop pour Sayako pour que celle-ci le laisse simplement filer entre ses doigts.

D’ailleurs, c’était avec le plus grand des plaisirs que la japonaise glissait doucement vers l’amitié qu’ils entretenaient auparavant. Les choses semblaient vouloir se calmer entre eux depuis que le chat Anorexie était sorti du sac. Cela avait non seulement enlevé un poids des épaules à l’unique enfant des Yada, mais cet aveu avait permit d’éclaircir les zones obscures du point de vue du Golden Boy. Les deux jeunes gens purent dès lors reprendre contact convenablement… d’où le fait que la demoiselle portait une importance particulière au fait que Keiji lui adresse la parole. Bref, ce n’était alors pas vraiment une surprise de l’apercevoir chez le renommé Lama cracheur de thé. Elle était là non seulement pour le bel homme, mais aussi pour son petit frère adorable, bambin pour lequel elle entretenait une affection singulière. Shota, de son prénom, semblait à l’aise avec Sayako. On voyait dans les pupilles du gamin qu’il l’appréciait beaucoup… et c’était réciproque.

C’était dans cette optique que la nipponne s’était pointée à la demeure du Golden Boy. Peluche et autres cadeaux en main, elle avait cogné à la porte de la résidence. Affichant un timide sourire, elle patientait devant cette porte qui semblait vouloir demeurer fermée. Elle tourna la tête vers la gauche, question de se donner l’illusion que le temps passait… et heureusement, ce fut le cas. Un domestique vint lui ouvrir la porte et la reconnu aussitôt. Ils échangèrent les formules de politesse habituelles, soit le bonjour, quelle est la raison de votre venue et ainsi de suite… pour que la visiteuse apprenne en bout de ligne que Keiji n’était pas là présentement. Elle se risqua néanmoins à demander d’aller porter ce qu’elle avait amené pour Shota ainsi qu’attendre le retour de l’héritier, chose qui lui fut accordée. Ainsi, elle s’était retrouvée avec le petit dans les bras. Elle lui parlait d’un ton enfantin et elle lui chantait parfois des chansons dans le but de l’endormir. C’était sans se douter qu’elle y succomberait également, là, assise sur un divan et avec la tête de Shota qui reposait contre sa poitrine…

C’est le cœur brisé que ce jour là, notre Golden Boy quitta le domicile familiale. Dure de partir alors qu’on a fait une promesse, et cela, même à un enfant qui ne comprend pas encore ce qu’on lui dit. Al vieille, Keiji avait prit à Shota de passer la journée avec lui, de sortir dans un parc si le temps était avec eux. Mais voilà, Père Yamamoto s’était interposé dans les projets de notre étudiant qui dut à regret, régler une sous disant affaire pour son père. Quelle genre d’affaire ? Une simple réunion très ennuyante comme d’habitude auquel il devait participer, histoire de se familiariser avec la boite et connaître ses futurs employés.

Et oui, en tant que successeur de son père qui lui, est le grand patron d’une multinationale dans la distribution. Cela n’est pas rien et dire qu’il y a même pas un an, Keiji n’avait pas dans ses projets d’être l’héritier de son père. Le destin en a apparemment décidé autrement et cela n’est pas de tout cœur pour Keiji de faire ça.

Mais après tout, il est dans l’obligation de lui succédé mais n’a-t-il pas eut en échange Shota ? Ce bébé qu’il a toujours cru le sien, cet enfant qu’il aime comme son propre fils ?
Non il ne regrette rien et la promesse faite à son père de lui succéder en échange du nom de Yamamoto pour Shota, il la tiendra quoi qu’il arrive. Une promesse et une promesse, mais l’avenir de Shota en dépend, ne pas rester avec lui, lui aurait sûrement brisé le cœur. Ce bambin est, après tout, toute sa famille avec les Golden Boy…

Cette réunion fut dure, très dure. Tout le monde s’inclinait pour saluer leur futur patron, certains essayant de bien se faire voir pour ne pas être viré, d’autre s’étant approcher pour voir, pour la première fois, la tête du fils du grand patron. C’était une situation assez gênante pour Keiji, s’était la première fois qu’il mettait officiellement les pieds dans l’entreprise de son père. Il était déjà venu mais pas sous le nom de Yamamoto, pas accompagné de son père, ni habillé en costard noir et blanc…

Bref, après quatre de longues discussion ou notre basketteur faisait un effort considérable pour ne pas s’endormir sur sa chaise et suivre un minimum les conversations dont il ne comprenait pas un mot, la réunion prit fin. Son père l’autorisa alors à partir mais après trente minutes où il dut saluer quelque grand employer, les bras droits en quelque sorte de son père, il finit par sortir du bâtiment. Soupirant et respirant l’air pure, il monta dans la voiture qui l’attendait et demanda la direction de la résidence Yamamoto…

Le trajet paru durer une éternité et une fois arrivé devant la maison, il sauta hors de la voiture et rentra dans le hall d’entrée. La domestique d’accueil (qui réceptionne les gens) l’accueillit et le mit au courant de la visite de Mademoiselle Yada.
Hochant la tête, il s’approcha du salon où devait être la nipponne. Il ouvrit la porte et sourit doucement au spectacle qui s’offrait à lui. Sayako était assise confortablement dans le canapé, ses yeux étaient clos et elle semblait dormir paisiblement. Shota dormait lui aussi dans les bras de la jeune fille, calme. Cette vue le fit doucement sourire et il finit par s’approcher d’eux, desserrant au passage la cravate qui nouait son cou.

Sans faire un bruit, il s’accroupit près de la jeune fille au niveau de l’accoudoir et regarda un moment le bébé dormir. Il fit doucement glisser ses doigts sur sa joue et sourit de plus belle à ce contacte qu’il apprécie tant.
Il finit par poser son regard sur Sayako qui, elle aussi semblait dormir, mais d’un sommeil moins profond que le bébé. Il hocha la tête et glissa ses doigts sur son front pour dégager une mèche qui retombait sur son visage. Après un moment d’hésitation et de longues minutes sans bouger, il finit par prendre doucement la parole, ne faisant que murmurer des mots pour ne pas surprendre la nipponne.

‘Sayako ? Je suis rentré… Sayako… Tu m’entends… ?’

Dure pour un homme qui n’a jamais fait confiance au femme de justement, devoir en réveiller une. Ce n’est pas dans ses habitudes de faire ça et il faut avouer qu’il ne se sent pas tellement à l’aise. Pourtant, il finit par faire glisser ses doigts chaud sur la joue de la jeune fille tout e continuant de l’appeler.
Quand elle ouvrit enfin les yeux, il retira sa main et lui sourit.

‘Et bah dis moi, Shota t’a donné l’envie de dormir à ce que je vois…’

De nouveau un sourire sur le visage du Golden Boy qui restait accroupit et posa un regard sur l’enfant.

‘Tu es la depuis longtemps ?’

Et pour bien dire, la vrai question que Keiji se demandait : Je t’ai fait attendre longtemps ?

Depuis tout récemment, il était devenu une habitude pour la jeune femme de s’impliquer dans la vie familiale de son ami Yamamoto. Elle se rendait chez lui quand il en faisait la requête ou, encore, elle se présentait lorsqu’elle croyait que sa présence était nécessaire. Toutefois, il y avait de ces moments où elle y allait pour son unique plaisir, soit sans que son sixième sens ne lui indique le besoin de le faire. D’un côté, elle espérait renouer les liens avec le nippon… Entre autres pour l’aider avec diverses choses telles que sa motivation pour les études et son petit frère qui demandait énormément d’attention vu son bas âge. D’un autre côté, tel que mentionné quelques lignes plus haut, elle se déplaçait pour elle-même. C’était effectivement parfois pour son plaisir puisqu’elle aimait passer du temps avec le Golden Boy, vraiment… Ensuite, elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse de voir Shota grandir. Quel type d’homme allait-il devenir? De quoi aura-t-il l’air une fois adulte? Que voudra-t-il faire dans la vie plus tard? En somme, Sayako avait l’impression de se développer au travers de ces visites, mais également de graduellement s’accomplir en tant que personne de cette manière.

De toute évidence, elle ne se pointait jamais avec pour seule excuse sa bonne volonté… Elle n’en avait pas réellement l’audace. Les seules fois où cette folle idée lui avait traversé l’esprit, elle avait cru devenir folle en se demandant ce qu’elle pouvait inventer comme mensonge pour se justifier. Et à chaque fois, elle avait abandonné sous prétexte que c’était ridicule de se pointer chez les gens sans raisons… Ce pourquoi elle en profitait toujours pour apporter un petit quelque chose lorsqu’elle y allait sans être invitée, que ce soit une nouvelle, une proposition de coup de pouce ou, encore, un cadeau. C’était d’ailleurs cette dernière option qui était la présente raison de sa visite aujourd’hui. En faisant le tour des boutiques deux jours auparavant, elle en avait profité pour acheter divers trucs pour le bébé, voire même une surprise pour Keiji.

À sa grande déception, l’ami qu’elle était venue voir n’était pas là lors de son arrivée. Ne tenant pas particulièrement à rebrousser chemin, elle demanda au domestique d’accueil si elle pouvait attendre le garçon. Il aurait été dommage de s’être déplacée pour rien, ne? Ayant la permission de le faire, elle en profita pour aller prendre Shota. Ce n’était pas de sa faute si elle était une fille et que des petites boules mignonnes comme lui étaient encore plus efficaces que des aimants. Toujours est-il que son instinct féminin lui fit savoir que le poupon était dû pour une sieste. Elle lui chantonna donc des chansons puisqu’elle était seule dans ce salon et elle ne savait pas combien de temps elle devrait attendre. Après s’être promenée de long en large dans la pièce, elle s’assit tout en continuant de jouer le rôle de Morphée… Si bien qu’elle ferma ses paupières devenues lourdes, puis elle succomba elle-même à un sommeil qu’elle ne savait pas avoir.

Assoupie, elle esquissa un sourire. Elle dormait confortablement en n’étant aucunement consciente que son hôte venait de finalement faire son arrivée. Elle ne portait pas attention à son environnement dans sa torpeur… bien qu’un peu, tout de même. Sans quoi, elle n’aurait pas tourné la tête lorsque son nom parvint à ses oreilles. Elle n’avait néanmoins aucune idée de qui prononçait ces paroles, ni qu’elle était concernée par celles-ci. Quitter le monde des songes n’était pas facile, après tout. Toutefois, il n’y avait rien comme une caresse pour faire réagir une personne endormie… Surtout lorsqu’il était question d’une demoiselle comme Sayako qui se tenait éloignée de la plupart des personnes, notamment quand elles sont de sexe masculin. Elle porta sa main à ce qui effleurait si prudemment sa joue. Ce fut quand elle entra en contact avec une main autre que la sienne qu’elle cessa de sourire et qu’elle ouvrit promptement les yeux. Tout de suite, elle fut estomaquée alors qu’elle voyait le Golden Boy ramener sa main vers lui. Elle cligna des yeux tout en sentant ses joues devenir chaudes, particulièrement celle qui avait reçu la caresse, puis son cœur s’était mis à battre la chamade.

« Hai… Je suis tombée dans mon propre piège en tentant de l’endormir. Gomen… »

Elle en profita pendant que l’attention du japonais était sur son jeune frère pour tourner la tête du côté opposé et souffler un peu. Quel embarras était-ce que de s’être endormie alors qu’elle n’était pas chez elle puis qu’elle était sensée attendre! Si cela se trouvait, elle passait pour une fille mal élevée… Et cette joue lui chauffait singulièrement. Cela était sans doute le choc et la gêne d’avoir été trouvée dans un état pareil. Elle ne pouvait pas être tombée malade simplement dans l’espace d’un court somme, pas vrai? Sans compter qu’elle se sentait parfaitement bien le matin-même, voire quand elle était arrivée sur les lieux de la résidence des Yamamoto.

« Eh? Anô… Je ne crois pas. Je suis arrivée à… » Elle fit une pause en regardant l’heure sur l’horloge… car elle n’avait aucune idée du temps qu’elle avait passé assoupie sur le canapé. Dès qu’elle vit le temps, elle haussa discrètement les sourcils. Déjà? Elle ravala rapidement sa salive et força un fin sourire en direction de Keiji. Elle savait que mentir était mauvais, mais… elle n’avait pas le cœur de révéler le moment exact où elle était arrivée. Elle ne se le pardonnerait pas s’il devait se sentir le moindrement coupable de l’avoir fait attendre, même si ce n’était pas réellement le cas puisqu’elle n’avait pas été éveillée. « Ne t’inquiète pas, je viens à peine d’arriver. Ah! J’ai amené quelques choses. »

Elle se leva délicatement et marcha de façon silencieuse jusqu’à l’endroit où elle avait déposé les sacs qu’elle avait amené avec elle. Elle se reprit deux fois pour les agripper parce qu’elle ne voulait pas réveiller le bébé en effectuant des mouvements brusques ou qui le rendraient inconfortable… Puis, évidemment, elle n’avait pas pensé sous le coup de la gêne de demander à son ami s’il pouvait tenir le bébé pendant qu’elle allait chercher les sacs. Ceci étant dit, elle revint se poser devant Keiji et lui tendit du mieux qu’elle ne le pouvait les sacs.

« Le sac bleu contient des cadeaux pour Shota. Je lui ai acheté une peluche d’ourson blanc, mais j’ai aussi des vêtements. Ah… Bientôt, il va se mettre à grandir si vite! Ensuite… Anô… Le sac rouge est pour toi. Je… Je suis passée devant une confiserie et j’ai pensé à toi, alors je t’ai ramené un petit quelque chose.» Elle baissa ensuite la tête. À savoir pourquoi, cela lui faisait étrange d’offrir un cadeau à quelqu’un d’aussi réputé que Yamamoto, voire que le simple fait qu’il soit un garçon et qu’elle offre un cadeau sans raison spéciale suffisait à la mettre mal à l’aise.

Ah vraiment, s’il pouvait échapper à ses réunions ennuyeuse, cela lui sauverait la vie, mais notre héritier ne pouvait malheureusement pas y échapper, à son grand malheur. N’avait-il aps passé une sorte de ‘pactes’ avec son père ? S’il voulait que Shota ait un toit et soit heureux, s’était la seule solution que d’accepter de prendre au sérieux ses études et de devenir, enfin l’héritier de son père. Normalement, tout le monde le savait, notre Golden Boy n’aurait pas du tout accepter mais voilà, entre temps, il s’était attaché à Shota comme à son propre fils, même aujourd’hui, il le voyait encore un peu comme tel alors… il n’avait pas put résister à dire non et laisser ce bébé dans les mains d’autres personnes, il l’aimait trop à présent pour cela.

Alors après tout, cela ne passerait plus tellement ennuyeux aux yeux de Keiji, bon, certes, les réunions de travails de son père l’était encore un peu, entre des mecs bavasser pendant des heures n’étaient pas tellement son turc, le Golden était plutôt un garçon d’action et non d’être enfermé dans un bureau, mais arrivait à passer ça, le tout n’était pas de s’endormir en plein milieu de la réunion, comme pour les cours… Enfin, après tout, pour Shota, notre jeune basketteur ferait tout, vraiment tout.

Keiji finit par sortir de cette réunion interminable et après un long voyage, il finit par arriver au domicile. Il rentra et desserra sa cravate au moment où la domestique le mit au courant de sa visite. Keiji alla directement dans le salon et trouva Sayako endormit avec Shota dans ses bras qui faisait de même. Bon, normalement l’inverse, Sayako qui fait comme Shota mais bon XD

S’approchant doucement de la jeune fille, il s’accroupit près d’elle et prit un moment pour réfléchir comment la réveiller en douceur. Oui, elle allait sûrement lui en vouloir de l’avoir laisser dormir, la connaissance… Il aurait très bien put se contenter de regarder dormir la jeune fille avec Shota sur ses genoux mais il avait préféré choisir l’option de réveiller Sayako en douceur bien sur. Il laissa donc glisser ses doigts sur sa joue en l’appelant. Bon, cela n’allait peut être pas lui plaire mais n’était-ce pas mieux que de la secouer ?

Une fois que la nipponne ouvrit les yeux, Keiji sourit et la taquina quelque peu sur le fait que Shota lui avait donné l’envie de dormir. Simple phrase pour embêter la nipponne mais qui n’était nullement un reproche à prendre trop à cœur. Non, et puis si elle avait dormit, c’est qu’elle avait sommeil ne ? Et puis il avait sûrement dut la faire attendre donc bon… C’est pourquoi il lui posa la question de savoir depuis combien de temps elle était là, ou plutôt savoir depuis combien de temps il l’avait fait attendre.

Gomen ? Il n’y avait pas besoin de s’excuser, cela arrivait aussi à Keiji de s’endormir avec Shota dans les bras alors bon. Mais peut être cela était gênant pour la nipponne de voir que Keiji l’avait vu dormir qui sait ? Cela aurait été gênant pour quiconque…
Arrivé depuis peu ? Notre basketteur ne croyait pas du tout à ce mensonge. Comment savait-il ? Car elle ne se serait pas endormit aussi facilement et Keiji ne l’aurait pas trouvé endormit. Bon, elle devait être la depuis 30 minutes, tout du moins c’est ce qu’il en jugea et trouva préférable de ne pas insister sur le sujet.

Sayako se leva alors, se dirigeant vers deux sacs qui le Golden Boy n’avait pas remarquer. Elle revint vers lui et lui tendit difficilement les sacs. Bah oui, elle n’avait pas prit la peine de donner Shota à Keiji et lui avait été prit quelque peu au dépourvu, ayant eut juste le temps de se redresser. Il prit donc les sacs pour la ‘débarasser’ (façon de parler) et écouter ses paroles.

‘Arigato c’est gentil comme tout. Je vais attendre que Shota se réveille pour ouvrir les cadeaux avec lui, il sera sûrement content.’

Bizarre de dire ça alors qu’on sait qu’il n’a même pas un an. Mais quand le bébé voit des cadeaux, il a comme des étoiles alors que Keiji les ouvre pour lui. Il a toujours voulu les ouvrir devant ses yeux, un principe.
Keiji posa le sac bleu à côté du canapé et garda le rouge entre ses doigts, le regardant un moment avant de lever le regard vers la nipponne.

‘Ne, il ne fallait pas tu sais mais… Ah, en plus je craque facilement avec des confiseries, tu veux me faire prendre du poids toi ne ? Va falloir que je fasse plus d’abdos après.’

Rire de la part de notre étudiant qui montrait qu’il n’était nullement sérieux. Mais vous savez, lui et les remerciement, il ne sait pas tellement s’y prendre et est tellement maladroit alors il remercie ainsi les gens…
Doucement mais surtout sans bruit, il sortit le paquet du sac et en découvrit une grasse boite avec pleins de confiseries différentes à l’intérieur. Il ne put s’en empêcher et ouvrit la boite pour en fourrer un dans sa bouche.

‘Hum… ch’est bon, tu ch’est…’

On ne parle pas la bouche pleine Keiji…

‘Tu as peut être soif.’

Et sans attendre sa réponse, il alla voir la domestique et lui demanda poliment d’apporter deux verres et des boisons. Il se tourna vers Sayako et prit la parole.

‘Je reviens, je vais me changer, les costard cravate sont pas mon truc…’

Et sans ajouter un mot, il se dirigea vers le premier étage, monta les escaliers deux par deux et arriver dans sa chambre, se changea en quelques minutes. Il opta pour une tenue assez décontracte, jean et tee shirt assortit. Toujours comme ça quand il sors d’une réunion, il prend des vêtements simples mais toujours en restant élégant dans sa personne.
Il redescendit au salon et s’approcha de Sayako qui avait toujours Shota dans ses bras.

‘Je vais te reprendre Shota, tu dois ‘lavoir dans les bras depuis un moment.’

Bon, ce n’était pas la seul raison, il voulait aussi sentir le bébé dans ses bras. Pas qu’il ne soit jaloux, loin de là mais il était ainsi quand il se sentait séparé de lui longtemps.
Doucement, Sayako fit glisser l’enfant de ses bras à ceux du Golden Boy. Cela fait, il caressa le dos de Shota alla s’asseoir sur le canapé quand la gouvernante revint avec son plateau qu’elle posa sur la table basse.

‘Alors, comment tu vas ? Les cours se passent bien ?’

Et oui, ils ont beau être tous les deux à Todai, ils ne se croisent malheureusement pas beaucoup, n’étant pas dans la même section.

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