Parce qu'un Peipei doit obéissance

Que faut-il faire au monde pour qu’ensuite le diable se déchaîne sur vous? Junpei n’était pas certain de le savoir… Alors pourquoi, tous les saints du bouddhisme pourquoi!! Fallait-il que sa mère ait décidé qu’aujourd’hui était un jour mère et fils? =.=
Ce n’était pas comme si Jun détestait sa mère. Bien au contraire, il adorait sa famille, la respectait énormément et se torturait d’attaques cardiaques à cause de sa petite sœur, mais ceci n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Le sujet est plutôt que Peipei adora sa mère, mais surtout, qu’il lui doit obéissance. Un fils doit écouter sa mère et lorsqu’il n’a pas de bonne raison de refuser quelque chose, il doit le faire.

Voilà ce qui explique la présence du ténébreux en ce beau jour de décembre, monté sur un petit banc en train de se faire ajuster la bordure du pantalon qu’il portait. Et ce, pas par n’importe qui, mais par sa propre mère!
Vous nous direz, mais pourquoi ne pas faire ça à la maison? Avait-elle réellement besoin de faire ça au beau milieu de sa boutique principale à Ginza? Ne pouvait-elle pas faire ça dans son atelier à la maison? Eh bien, il semblerait que non, malgré tout ce que Junpei avait bien pu dire.
Que l’on maudisse le jour où le ténébreux vint au monde puisque ce jour devint celui où Mayuko Haruka trouva son modèle préféré parmi tous!

Bien sûr, ça pouvait être pire, Jun aurait pu, une fois de plus, devenir la victime de cet étrange styliste et ami de sa mère qui semblait adorer lui faire d’horribles vêtements sur mesure. Au moins, sa mère n’était pas une horreur en matière de mode!
Mais pour quiconque connaissant Junpei, l’on pouvait voir tout de suite de qui il tenait son entêtement et son perfectionnisme.

-Okâ-chan, ça fait deux heures que je suis planté là!
-Si tu arrêterais de bouger, nous aurions déjà terminé.

Marmonnant entre ses dents un « je savais pas que respirer comptait pour bouger » d’une humeur revêche, Junpei s’employa à rester le plus immobile possible pour ne plus offrir cette excuse bidon à sa mère.
Pourquoi était-il de si mauvaise humeur alors que rendre service à sa mère lui apportait, d’ordinaire, une certaine joie? Prenez bien en note que détruire les plans de sortie improvisée avec sa petite amie n’est pas une chose à faire aux Mayuko Junpei de ce monde! Lui qui avait fait exprès de terminé le travail qu’il avait ce week-end exprès pour aller attraper Miho à l’improviste chez-elle, il avait fallut que sa mère l’apostrophe à la sortie pour lui faire changer ses plans sans lui demander son avis. Kidnapper par sa propre mère, croyez-vous ça?!

Jun, lui, n’avait aucun mal à l’imaginer. Transformer en bête de foire pour tous les clients de cette boutique, le ténébreux était retourné au compte des dalles du plancher tout en exécutant le moindre geste dicté par sa mère comme le pantin qu’elle désirait vraisemblablement qu’il soit en ce moment.
Dire qu’au lieu de jouer à la statue, il aurait pu être dans un café avec la brunette de son cœur à faire des choses qu’il était impossible de dire puisque ce couple avait la particularité d’être assez imprévisible lorsqu’il était de sorti.

Poussant un soupire à fendre l’âme, juste pour que sa mère se sente coupable, elle qui était au courrant des plans détruits de son fils, Junpei commençait sérieusement à s’ennuyer du haut de son podium d’esclave mannequin.