Problème / Takeshi

Masao était allongé sur son lit et trituré le collier qu’il portait autour du cou. Oui, c’était toujours le même : Une chaîne en platine avec un pendentif représentant une note de musique. Plus le temps passé, plus pour lui, ce collier représentait Takeshi. Il pensait de plus en plus à lui, son odeur, sa voix, son corps, ses lèvres…
Il mordit l’une des siennes, se souvenant des baisers qu’ils avaient échangés. Il avait envie d’y regoûter, il ne fallait pas le nier, mais il ne savait pas si c’était le cas pour son Senpai. Après tout, ce dernier était sensé être hétéro jusqu’au bout des ongles, et même s’ils avaient échangés quelques baisers, cela pouvait n’être pour lui, qu’une erreur de parcours…
Il lâcha un soupire et tourna la tête vers sa table de chevet où reposer un cadre rempli de petite photo, un patchwork où se trouvait les G-Boys, mais c'était celle du centre qui l'intéressait le plus, celle où il était avec Aki, simplement bras dessus, bras dessous, sans plus, pour ne pas qu’on se doute de leur véritable relation. Il attrapa le cadre et regarda plus attentivement son Adoré qui avait un sourire si magnifique… Il lui manquait, tellement…

A nouveau, il mordit sa lèvre inférieure, mais cette fois, ce n’était nullement par désir ou plaisir, mais par peine. Bien qu’il essayait d’avancer, alors que la rupture était encore fraîche, il ne devait pas se voiler la face. Il était toujours follement amoureux de son Italien et supportait très mal de ne pas être dans ses bras, d’entendre sa voix…
Il cligna des paupières, sentant les larmes montaient, ah, c’était horrible que ce ne soit plus la dernière personne qu’il écoute avant de s’endormir. Un nouveau soupire, son absence était un déchirement et son âme continuait de verser des larmes de sang. Il regarda ses poignets dont les hématomes avaient disparus et il ne comptait pas en refaire, ça suffisait de se détruire pour gérer la pression, fallait qu’il trouve un autre moyen pour la contrôler, sinon, il ne tiendrait pas longtemps comme cela.
De plus, cela pouvait être vu, il n’arriverait jamais à constamment les cacher, il le savait très bien. Pourquoi ne pas faire du sport dans ces moments là ? Non seulement ça le viderait, mais en plus, cela le musclerait peut être un petit peu ? XD

Il rigola doucement avant de se lever, reposant le cadre sur la table de chevet. Il regarda encore un instant le visage du rital avant d’aller dans la salle de bain pour prendre une douche. Après cela, il alla devant son armoire et attrapa un jean délavé, taille basse, qu’il enfila suivi d’une longue veste en laine beige, comportant une très large capuche, qu’il assortira avec une paire de chaussure qu’il mettrait en bas. Il n’oublia pas de se parfumer, vive Ultraviolet \o/
Il se regarda dans sa grande glace et ouvrit un peu plus sa veste, autant du haut, laissant ainsi tout le loisir aux gens de voir son collier, comme le bas, où il fit en sorte de laisser voir la ceinture qu’il portait.

Il attrapa son sac de cours, qui était déjà prêt de la veille, le mit sur son épaule et sorti de la Résidence, prenant sa voiture avec chauffeur, et vi, il était encore mineur et ne pouvait donc pas encore conduire. Très franchement, cela ne le dérangeait nullement, il adorait son Makoto ^-^

Une fois devant l’université, Masao salua ou envoyant le bonjour à ceux qu’il connaissait, autant dire qu’il saluait beaucoup de monde XD D’ailleurs, il s’arrêta souvent pour parler quelque peu avec eux, avançant pas très vite dans la cours. Après, il prenait aussi son temps, n’étant pas spécialement pressé, il était arrivé plus d’une heure avant son premier cours, alors il pouvait bien se le permettre.

En reprenant sa route vers Todai, il remarqua Seto Taguchi, cet hypocrite de bas étage, il préféra l’ignorer, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire avec ce genre de gars. Il vit alors Takeshi devant le hall d’entrée, la dernière fois qu'il l'avait vu, c'était quand il avait failli tomber en portant un carton trop lourd pour lui jusqu'à la section Art... Ils s'étaient envoyés des vents, comme si de rien n'était, pourtant, le fils du maire n'avait pas été aveugle ni sourd, tout comme il n'avait pas résister au plaisir de regarder ses lèvres et était frustré de ne pas y avoir regouter à nouveau, les deux n'avaient pas vraiment étaient comme d'habitude... Allait-il lui adresser la parole avec ce même petit quelque chose qui clochait dans sa voix ? Ah... C'est si stressant ! @-@
Il porta sa main à son cou pour toucher son collier, mais O_O Il le chercha un instant des doigts sur son cou, puis dans sa veste, peut-être s’était-il décrocher ?

- Merde…

Il se retourna sur son chemin et commença à chercher la chaîne avec le petit pendentif en forme de note de musique… Non, il fallait qu’il le retrouve, il ne pouvait pas le perdre, ce n’était pas possible !

- Putain, comment est-ce qu’il a pu se décrocher ? Où est-il ? Il faut que je le retrouve…

Il passerait sa journée s’il le fallait, mais il remettrait la main sur son collier quoi qu’il en coute ! Il était persuadé l’avoir perdu dans la cours, puisqu’il se souvenait très bien l’avoir touché dans la Mercédès.

Takeshi était assis au fond la pièce et jetait, à un intervalle de quelques minutes, un regard morne à son professeur qui s'époumonait à expliquer une matière excessivement simple que personne ne semblait comprendre, excepté lui, ce qui l'exaspérait royalement. Il glissa subtilement ses écouteurs dans ses oreilles et baissa la tête pour choisir une chanson sur son lecteur. Il ferma les yeux et laissa tomber sa chaise contre le mur, déposant sa tête sur la pierre froide. Il réfléchissait à tout ce qui s'était passé dernièrement, avec Masao entre autre. Quelle histoire! C'était vraiment n'importe quoi. On dirait que tout allait plus vite que lui. Ses sentiments devançaient sa conscience et il se sentait perdu dans tout ça.

-Dans quoi je me suis embarqué encore? Être simple une fois dans ta vie, ça te disait pas? Bah non, y'a fallu que tu l'embrasses. Quel con!

L'épisode sur le toit l'avait plus que marqué, "traumatisé" ce rapprochais déjà davantage des sentiments qu'il éprouvait lorsqu'il repensait à tout à cette journée. Et encore, si ce n'était que ça. Il fallait qu'il en éprouve un espèce de contentement du style, j'aimerais bien que ça recommence. C'était encore pire que à quoi il s'attendait de sa part. Au début, il était persuadé qu'il se mettrait à penser à autre chose. Mais non! Évidemment! Là il ne faisait qu'y penser continuellement.

-Koizumi!

De toute manière c'était mathématiquement obligé.....Ne pensez- pas à un ours blanc! Trop tard, vous y avez déjà tous pensé...Pense pas au roux,trop tard....Si c'était ça l'amour, il n'en voulait pas. Attends, est-ce que il avait bien dit amour? Non c'était pas ça. Aaaaaah, maintenant que l'idée s'était formée dans son esprit il était incapable de s'en débarrasser. Non, il n'était pas amoureux, il ne pouvait pas l'être, il ne l'avait jamais été et la première fois ne serait pas avec un roux! Une rousse, limite, mais dans roux il y a un X de trop et il manque deux S et un E.

- Koizumi...

En plus, Masao et lui s'était sensé être la rivalité qui primait entre les deux pas..pas je sais pas, le désir ou un autre truc dans le genre qu'on réserve aux femmes. Il voulait bien admettre que Masao était beau, que ses lèvres étaient agréables, qu'il avait une personnalité rafraîchissante, juste assez compliquée, sans être lourde. Il était intelligent aussi, même s'il agissait comme un enfant de cinq ans avec lui...

- Koizumi, Takeshi!

Quoique, c'est ce qui faisait son charme à ses yeux. Mais Masao? Il pensait quoi lui? Est-ce qu'il était important pour le rouquin? Il lui avait bien dit que lui aussi avait eut envie de l'embrasser. Et Aki? Ils étaient en pause officiellement. Si Masao sautait aux conclusion trop rapidement et que Aki revenait? Il ressentirait quoi, lui, Take' , par rapport à tout ça. Penser que Masao retourne vers Aki lui laissait un sentiment désagréable dans la ventre....

-KOIZUMI!

Et c'est qui cette merde qui arrête pas de dire son nom? Sa voix gâche la musique qu'il est en train d'écouter et c'est cruciale pour être apte de faire une mise au point dans ses pensées.

Takeshi ouvrit les yeux, les sourcils froncés. Son professeur se trouvait devant lui, à seulement quelques centimètre . Au lieu de se demander ce qu'il faisait là, ou de reculer, Take' analysa une fois de plus ses sentiments. L'homme n'était pas vieux et paraissait bien, il se trouvait à une distance plutôt courte de son visage et il ne voyait pas la moindre similitude entre les sentiments qu'ils éprouvait lorsque Masao se trouve à pareille distance et ceux qui éprouvait en ce moment devant le bel homme. Face à une femme, il sentirait quelques chose, face à Masao aussi, mais là, rien, nothing, nada...Le parallèle qu'il pouvait faire entre les sensations qu'il ressentait en présence de femmes et en présence de Masao le frappa au visage comme une masse. Le professeur finit par reculer.

- Le cours est fini, il faudrait que vous quittiez la classe.

Gêné, Take' retira ses écouteurs et rangea son lecteur dans son sac, ainsi que toutes ses affaires. Il fit un pas vers la porte, mais se fit arrêter par l'homme.

-Vous êtes à l'université, ce que vous faîtes de votre temps ne me regarde pas, mais vous êtes mon meilleur élève, ce serait stupide que vos résultats baissent , car vous n'écoutez pas en classe.

Take' lui offrit un sourire mi-amusé, mi-arrogant

-Sauf votre respect, justement je suis votre meilleur élèves, je n'ai pas besoin de quatre heures pour comprendre des techniques pianistiques aussi simples que celles dont vous avez parlé aujourd'hui.

Il contourna son enseignant en murmurant un petit " Au revoir" et marcha rapidement à l'extérieur de la classe. Il se sentait mal. Il avait envie de rentrer chez lui. Les personnes qui le saluaient sur son passages devait le trouver étrange. En fait, ils devaient tous le trouver étrange ces temps-ci. Take' se sentait comme s'il était malade, il somnolait tout le temps et était victime d'un léger mal de tête persistant qui ne semblait pas vouloir partir, ce depuis le moment où avait quitté le toit de Todai. Il avait revu Masao. Depuis c'était encore pire. Ils s'étaient chamaillé, comme d'habitude, mais en même temps, justement, ce n'était pas comme d'habitude. Leur attitude était demeurée la même, mais pas leur regard. Ce détail pesait lourd sur ses épaules.

Il atteignit le hall d'entrée, mais ne remarqua pas Masao immédiatement. Il marchait d'un pas décidé vers son auto jusqu'à qu'il bute sur Seto. Il lui jeta un regard indifférent et s'excusa en se penchant pour l'aider à ramasser les livres qui étaient tombés de ses mains. Il remarqua quelques chose de scintillant qui brillait dans l'herbe, il étira le bras pour l'atteindre et l'attrapa. Sans regarder, il le mit dans sa poche et remis les livres dans les mains de Seto, en s'excusant encore de lui avoir foncer dessus.

Il lui tourna le dos et se remit à marcher d'un pas décidé. Il retira la chaîne de sa poche et la regarda. Une petite note de musique. Take' leva un sourcil, la dernière fois qu'il avait vu Masao, le rouquin en portait un identique. Il s'en souvenait, il avait bien remarqué que le collier qui trônait dans son cou ne représentait plus un livre, mais bien une note de musique. Il tourna la tête pas réflexe cherchant un roux parmi les têtes de tous les étudiants. Il n'eut aucune difficulté à le repérer. Retournant sur ses pas, il se dirigea dans sa direction. Son kohai avait la tête baissée, comme s'il cherchait quelque chose...Il se plaça de devant lui et laissa glisser la chaîne jusqu'au niveau de ses yeux, retenant le collier par le bout et le laissant balloter sous le regard du rouquin.

-C'est ça que tu cherches Masao?

Le rouquin releva la tête et quand il avança son bras pour attraper le collier, Take' ,d'un mouvement rapide, l'en empêcha en le fourrant dans le creux de sa propre main. Il lui lança un sourire à la fois charmeur et arrogant.

-Pourquoi je te le redonnerais?

Arrivé à Todai, Masao prit le temps de saluer et/ou de papoter avec ceux qu’il connaissait. Il prenait son temps, son premier cours ne commençait pas avant une heure, alors il pouvait se le permettre. En reprenant la route après s’être arrêté pour parler une nouvelle fois avec un petit groupe, il remarqua Seto, une personne qu’il détestait énormément, presqu’aussi viscéralement il haïssait Kirô, fallait dire que les deux allaient de paire…
Cependant, il n’était jamais encore venu aux mains avec Taguchi et ce dernier, à part n’être qu’un hypocrite, ne le dérangeait pas temps que cela, contrairement à Kirô qui était le mal incarné à ses yeux, si le diable devait prendre un visage asiatique, ce serait le sien, sans aucun doute possible ! Ou bien, plus subtile, il prendrait celui de Seto…

Regardant alors le hall d’entrée, il vit Takeshi… La dernière fois, c’était quand il avait failli se casser la gueule dans les escaliers à cause d’un carton trop lourd pour lui. S’en était suivi des chamailleries, comme d’habitude, non pas exactement, enfin, techniquement oui, ils s’étaient envoyés des vents, des piques, des vacheries, une attitude totalement normale pour eux, mais… Il avait souvent regardé les lèvres de son aîné et il savait très bien que c’était également le cas pour ce dernier. Il était certain de l’avoir surpris à plusieurs reprises !

Et cette aigreur dans leur voix, allait-elle être encore présente ? Ils n’avaient pas reparlés de l’épisode du toit, ce qui pouvait expliquer cette chose dans leur voix… Ils auraient dû, quoi que non ! Aki était dans le coin, puisqu’il était venu lui parler en suivant, alors c’était mieux ainsi, qu’ils n’aient pas mis ce sujet sur la table. Jamais l’Italien ne lui aurait pardonné d’avoir embrassé un autre mec encore une fois. S’il savait qu’il avait également couché avec Yan…
Pff de toutes les façons, franchement, ils avaient rompu, alors qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire, maintenant ? Si le fils du maire avait envie de se taper tous les beaux mecs de Todai, c’était son problème, pas le sien ! Bon, il ne le ferait pas non plus, hein, il n’était pas une catin, il ne fallait pas abuser =-=

Il porta sa main à son cou, pour toucher son collier, mais celui-ci n’était pas dans la zone où il aurait dû se trouver. Il le chercha un instant des doigts puis sur sa veste, mais non, il n'y était pas. Il rebroussa chemin, faisant celui qu’il avait fait en sens inverse pour le retrouver. Il fallait à tout prix qu’il le retrouve, il était important pour lui maintenant et puis même, c’était du platine à la base, quoi °°
Alors qu’il était toujours dans sa recherche, la tête baissée pour regarder le sol, il vit deux pieds se placer devant lui puis leva la tête pour voir son pendentif. Il eu immédiatement un sourire et se redressa complètement pendant que son aîné lui demandait si c’était ce qu’il cherchait.

- Oui, merci ^-^

Il tendit le bras pour l’attraper, mais à sa surprise, Koizumi l’en empêcha en ramenant le collier dans la paume de sa main. Il leva les yeux jusqu’aux siens pour comprendre ce qu’il faisait et vit le splendide sourire mi-séducteur, mi-effronté qu’il lui offrait avant de lui demandait pourquoi il lui rendrait.
Ah, c’était totalement lui, ça, il fallait toujours qu’il bataille sur tout, dès que ça concernait le Sucre de canne ! è-é Bon fallait avouer que ce dernier faisait la même chose pour lui =p Mais là, ce n’était pas pareille, forcement, puisqu’il n’était pas aux commandes…

- Tout simplement parce qu’il est à moi, bien sûr

Bah ouais, crétin, tout bêtement, c'est le sien, on rend à César ce qui appartient à César, point èwé Ce n'était pas très compliqué à comprendre, même un gamin de maternelle aurait pigé lui, alors le grand danseur aussi le devait, nan ? Le problème, ce n'était pas un manque de compréhension, mais plutôt qu'il semblait avoir envie de faire l'idiot à ne pas lui réstituer son bien ! Berufu, à le faire chier quoi =p

Il posa sa main sur celle qui renfermait le bijou, tentant de l’ouvrir, comme s’il pensait vraiment pouvoir y parvenir… C’était plus pour la forme, il savait très bien qu’il ne pourrait l’obtenir que si Koizumi se décidait à le lui restituer.

- Allez quoi ! Ce n’est pas comme si t’allais en faire quelque chose, espèce de voleur, t’en portes jamais toi de toutes les façons ! Takeshiiiii !

Il regarda une seconde son cou, histoire d’être sûr qu’il ne racontait pas de connerie, on ne savait jamais avec lui. Pareille, juste pour le faire chier il en avait un, mais non, l’endroit était toujours vide de l’éclat d’un quelconque collier.
Beuh, mais pourquoi il fallait qu’il l’embête hein ? Il n’allait pas devoir lui dire la signification de ce pendentif, quand même pour qu’il lui rende ? Il y avait des chances pour que l’héritier des Tanaka sorte un gros mensonge. Hors de question de reconnaître, pour le moment en tout cas, qu’il le représentait lui !
Cependant, se chamailler avec lui était amusant, il ne pouvait dire le contraire, vu l’étincelle qui se trouvait dans ses yeux et le sourire qui n’avait pas quitté ses lèvres depuis qu’il avait entendu la voix de son aîné… Mais merde, il voulait son bijou quand même èwé

En le regardant lever la tête avec un beau sourire dessiné sur les lèvres et en prononçant des paroles de remerciement accompagnés d'un air trop craquant, il se sentit mal de lui retirer son collier. Toutefois, Takeshi se disait que ce n'était seulement qu'un mal pour un bien.

Il y a seulement quelques jours de cela, entre le moment où il avait consoler Masao sur le toit et le moment où il l'avait aider à transporter des boîtes, il marchait le long de la rue réfléchissant à tout et à rien, pensant principalement à ses partitions de piano, ses cours et les nouveaux pas de la chorégraphie qu'il était présentement en train d'apprendre avec sa troupe....bon en fait, c'est plutôt ce à quoi il souhaitait songer, mais évidement, la seule chose qui l'occupait c'était ce qui se passait avec Masao. Ça vous surprend? Disons simplement que ses pensées était plutôt centralisées sur ce sujet en particulier ces temps-ci. De toute manière, nos pensées sont la majorité du temps concentrées sur les aspects délicats de notre vie, non? Tout ça pour dire qu'il marchait, les mains dans les poches et les épaules courbées, comme pour contrer le froid. Faut dire qu'il y avait sûrement pas plus frileux que Take' au Japon -_-

Le but de l'escapade était d'aller chercher un cadeau pour le retour de sa mère qui était partie depuis déjà un bon moment pour les États-Unis. Il avait l'intention de se rendre dans une bijouterie. Quand on souhaitait faire plaisir à sa mère, on ne pouvait pas se tromper avec la joaillerie. Il pénétra dans la boutique et soupira d'aise en sentant la chaleur l'entourer. La femme qui tenait la boutique s'approcha dans un sourire lui demandant : Comment il allait? S'il cherchait quelque chose en particulier et Pour qui c'était. Il lui sourit et répondit simplement qu'il allait regarder. Il baissa les yeux sur les bijoux qui s'étalaient devant lui et remarqua un collier en particulier. Un soleil en or blanc... Masao. Il demanda à regarder le collier de plus près et la femme s'exécuta presqu'à le seconde même où il formula sa requête. Quand il tint le collier dans ses mains, délicat, mais ayant une certaine prestance, il ne réfléchit même pas une minute avant de le mettre de côté pour l'acheter. Il ignorait comment il allait lui donner, oubliant complètement à quel point ce serait étrange de le lui offrir, surtout après la conversation qu'ils avaient eut sur le toit. Il souhaitait simplement lui faire plaisir. Il choisit ensuite une paire de boucle d'oreille pour sa mère. Il connaissait ses goûts par cœur, il ne prit pas beaucoup de temps avant d'arrêter son choix.


Ici, maintenant, il regardait Masao lui sourire et doucement , sans coup d'éclat ni feux d'artifices, il réalisa qu'il était amoureux. Comme si l'idée était passée de l'ébauche pour devenir concrète dans son esprit. Il ne savait pas trop comment , ni pourquoi, mais il n'était plus capable de se la cacher plus longtemps. Il se sentait bien avec lui et voulait rester près lui. Que le roux soit un mec ou une femme, s'il l'aimait qu'est-ce qu'il pouvait bien y faire? Il ne pouvait plus subir encore davantage l'espèce de débat intérieur qui l'harcelait depuis un bon moment. Sans cesse se poser des questions, suivre des pistes de réflexions, c'était pas son genre. Il était plus impulsifs que ça , non? Alors pourquoi il se cassait la tête avec tout ça. Il n'avait qu'à suivre son instinct comme d'habitude.

Il fourra donc la note de musique dans sa poche après avoir lever un sourcil du genre " Mais qu'est-ce que tu crois que tu fous? " une fois que Masao ait essayer en vain de reprendre son bien qui se trouvait dans la main de son aîné. Être arrivé à une conclusion sur ce qu'il ressentait face à Masao le débarrassa d'un poids énorme et sa voix qui, comme l'avait remarqué le rouquin, était devenu chargée et différente, retrouva sa constance habituelle. Masao ne lui faisait plus peur maintenant. Aki pouvait bien tourner autour de lui autant qu'il le souhaitait, le comédien finirait avec le musicien.

Confiance retrouvée, il posa ses yeux sur Masao. Ils avaient sûrement un éclat différent à présent, un brin plus déterminés et séducteurs. Il retira le collier de sa poche et le déposa sur son propre torse au niveau du cou.

-Qu'est-ce qui te fait croire que je compte rien en faire? Une note de musique...j'aime bien la musique moi, non? Il me ferait bien, tu trouves pas?

Il se retint d'ajouter qu'il en avait un autre pour lui. L'autre jour, la fois des cartons, il n'avait pas osé le lui donner, puisqu'il semblait en avoir trouver un autre, mais en même temps, la musique, ça ne pouvait qu'être lui.

- Parlant musique, tu m'avais pas dit que tu voulais m'entendre un jour? Je t'invite chez moi ou tu préfères rester te geler ici, devant le hall d'entrée de Todai?

Il lui donnerait le collier aujourd'hui...

Ha ! Il pouvait bien se sentir mal, vu qu’il agissait comme un voleur à ne pas vouloir lui rendre son collier ç_ç A quoi bon l’avoir ramasser et venu lui montrer, si c’était pour faire cela ? Peuh, dans le seul but de l’enquiquiner ouais =p La vie de Takeshi consistait uniquement à embêter Masao depuis qu’ils se connaissaient… Bon ok, peut-être pas, cela faisait très égocentrique, mais disons que dès qu’ils se voyaient, tout était prétexte à la chamaillerie. Voilà, ça, c’était bon XD

Pendant que l’autre taré de musicien se rendait compte qu’il était amoureux de son cadet, Poil de carotte lui, se mourrait à tenter de récupérer son bien qui était emprisonné dans sa main. Il en avait de la poigne dit donc ! Il n’arrivait même pas à faire bouger ses doigts, enfin si un peu, mais rien d’extraordinaire.
Fallait vraiment qu’il reprenne le sport et pas simplement la série d’abdominaux qu’il effectué tous les soirs… Qu’il a un peu laissé de côté en ce moment et ça se ressentait sur la petite tablette qui commençait à se faire moins présente. Ce qu’elle pouvait disparaître à une vitesse impressionnante celle là =-= A croire qu’il n’était vraiment pas fait pour être musclé ! Il lui manquait sûrement un gène XD

- Maiiis !

Protestation totalement mature qu’eu le G-boys en voyant Koizumi mettre son pendentif dans une des poches de son pantalon. En réponse au sourcil arqué qui lui posait silencieusement une question, il roula des yeux, il foutait qu’il voulait récupérer son bijou, c’était simple à comprendre, non ? C’était comique d’un côté que ce collier représentant le majeur se trouve désormais en là possession de ce dernier.

En le regardant, le rouquin éprouva quelque chose, comme si un changement s’était produit chez son Senpai. Il ne savait pas quoi, mais étant réceptif aux sentiments des autres, il était certain de ce qu’il ressentait, de plus, l’attitude de son aîné s’était modifiée et cela se prouvait dans ses yeux. Ils avaient une lueur nouvelle, hardie et charmeuse, il le voyait bien…
La pièce du puzzle qui lui manquait, était la raison qui avait opérée cette mutation si soudaine, comme une sorte d’illumination qui ne savait d’où elle parvenait ni où elle allait. S’il avait seulement su qu’il en était la cause…

Il descendit le regard sur le cou du musicien qui avait appuyé le collier à cet endroit, suite aux propos que le fils du maire avait tenu. C’était vrai qu’il le porterait bien, faudrait qu’il essaye pour être sûr, mais c’était clair qu’une note de musique lui irait à merveille. Après tout, il n’avait pas pris ce pendentif pour rien, il représentait Takeshi, c’était normal qu’il lui aille bien. De plus, c’était un musicien et qu’est-ce qui caractérisait aussi bien un zikos que ça ? Bah pas grand-chose =p
Il pencha légèrement la tête sur le côté avant de répondre :

- C’est vrai, mais tu as oublié un léger petit détail, mais qui a pourtant son importance, c’est que c’est le mien, voleur è.é

Il allait le surnommait Hermès s’il continuait celui là. Ha ! Vu toute la signification qui se trouvait derrière un nom pareil, dieu du commerce, gardien des routes et des carrefours, des voyageurs, des détrousseurs, conducteur des âmes aux Enfers et le messager des dieux, et plus particulièrement de Zeus (Daichi ? XD). Hum… Le surnom était sans doute trop fort, néanmoins, s’il fallait dire cela pour qu’il récupère son bien, il le ferait sans hésiter, foi de Tanaka ! Ouvrant la bouche pour envoyé une réplique cinglante, son Senpai décida de parler, lui coupant ainsi le sifflet.

Bien sûr qu’il voulait l’entendre jouer, il en avait toujours eu l’envie, mais jamais l’occasion, d’ailleurs, il en avait parfois touché deux mots à son aîné entre deux vannes. Il eu aussitôt un beau sourire, enfin il allait l’écouter… Chez lui ? Pourquoi ? Ne pouvait-il jouer dans une des salles de l’université ? Les instruments étaient de très bonne qualité pourtant… Peut-être qu’il voulait que son piano et non un autre ? Après tout, les musiciens avaient parfois des caprices si particuliers, alors combinait cela au fait que c’était justement Koizumi, il ne chercha pas plus loin.

- Avec joie ^^

Rum… Il y avait juste un léger petit problème : Le G-boy avait cours dans une heure environ, moins maintenant. Il allait sécher, uniquement pour entendre son aîné jouer ? Pas seulement, il avait aussi la possibilité de voir où il vivait et étant quand même un brin curieux, il avait envie de voir son habitat. Il savait juste qu’il vivait seul dans un appartement dans un quartier chic pas franchement éloigné du sien. Lui était dans zone résidentiel, le majeur ne devait pas être bien loin, sauf s’il s’était exilé =p
Comment avait-il décoré son intérieur ? Ah, c’était l’influence de sa mère qui lui faisait se poser une question pareille XD Est-ce qu’il était bordélique ou très soigné ? Le Sucre de canne avait tendance à le voir assez éparpillé, limite à laisser trainer des affaires un peu partout, tout comme des partitions par-ci par-là.

Berufu, tant pis pour les cours où il se devait d’être, devant montrer l’exemple et avoir une assiduité à toutes épreuves. Cependant l’envie était beaucoup plus forte, aussi, dans un léger mouvement de tête, il balaya ses bonnes résolutions avant de reconfirmer :

- Je te suis ! J’ai vraiment hâte de t’entendre.

Il commença à prendre la direction de la sortie du complexe universitaire, mais il tourna la tête vers son Senpai, passant une main dans ses cheveux pour les sortir de devant son visage :

- Ah, on y va comment chez toi ? Tu as une voiture, enfin le permis ? Ne me sors pas qu’on va devoir prendre le métro, je déteste être serré =p

Quoi que, cela pouvait être plaisant, tout dépendait de la personne qu'il aurait contre lui, surtout si c'était le bel Apollon, oh un autre dieu grec, qui était en sa compagnie en ce moment. Dire qu'il n'aimerait pas avoir, à nouveau, ce torse musclé contre le sien n'était que pur mensonge.
En parlant de corps, il sentait un peu trop le léger vent froid lui caresser les hanches, ce n'était pas normal. Il passa sa main sous sa veste en laine pour constater que son jean était descendu, sûrement quand il s'était courbé pour chercher son collier. Il le remonta le plus discrètement qu'il le pu, en se traitant d’idiot, pourquoi n’avait-il pas eu la présence d’esprit de mettre une ceinture, hein franchement ? Pff… Enfin, ce n’était pas bien grave, il aurait juste l’air d’un crétin à chaque fois qu’il remonterait son taille-basse parce que ce dernier se faisait la malle =-=

Et le voilà, le politicien en herbe avec un gros sourire sur les lèvres, le regard rieur et étant tout content. Cela se voyait largement et le fait qu’il parlait plus rapidement était également un indicateur. A ce moment, Masao avait oublié les cours, sa rupture, le collier toujours dans la poche de Koizumi, tout ce qu’il voulait, c’était partir chez ce dernier, voir son appartement et surtout, l’entendre enfin jouer… et aussi se retrouver seul à seul avec lui… Pas forcement pour qu’il se passe quelque chose de particulier, bande de pervers, mais juste être sans toute cette foule autour d’eux dont il sentait les regards.
Un membre de la Fraternité qui venait à la rencontre et parlait à un G-boy, deux mecs ultra populaires, deux tchatcheurs qui ne cessaient de se donner en spectacle, bon Take tout le temps lui, mais zappons, quand ils étaient dans le périmètre de l’autre à s’envoyant des vents à tirelarigot dans la figure. C’était donc tout à fait logique que les étudiants les regardent, s’attendant certainement à une joute de mot. C'était normal qu'ils soient leur centre d'attention, d'habitude, il s'en moquait totalement.
Mais là, ce n'était pas le cas et le roux voulait être dans un comité plus privé, plus calme avec zéro paire d'yeux sur eux.

Quoi? Qu'elle était l'utilité de son roux si ce n'était de l'embêter? Take' aimait bien trop ça pour qu'il s'empêche de le faire lorsque qu'il était avec lui. Toutefois, bien que le "taré" de musicien soit pris dans ses pensées, rien ne lui empêchait d'observer Masao qui tentait désespérément de reprendre son collier.

- Comme si t'avais une chance -_-

Il eut un sourire en coin, malgré toute la volonté du monde , Masao serait incapable de faire bouger ses doigts de pianistes. Voyant que le rouquin abandonnait, Take' ne put s'empêcher de rire, rire qui s'accentua après avoir entendue la faible protestation de son kohai.

- "Maiiiis! "Mais quoi? C'est pas ma faute si tes aussi faible qu'une fillette :P

Ouais, bon, être amoureux ne l'empêchait pas d'aimer argumenter avec Masao :P Take' n'était définitivement pas du genre à devenir complètement "gaga" et à se mettre à idolâtrer le rouquin simplement parce qu'il l'aimait. Non. Pas question que leur relation change, même si elle n'allait pas plus loin, il préférait qu'elle reste comme avant plutôt qu'elle se transforme en quelque chose d'artificiel et qui sonnait faux. Ce qui n'empêchait pas qu'un changement se soit produit dans son regard. Ça, il ne pouvait pas le contrôler, en fait, il ne souhaitait pas le contrôler. Rester naturel était important en ce moment. Il continua donc à déconner en portant le collier à son propre cou, narguant son cadet en affirmant qu'il pourrait tout aussi bien le porter lui-même. Quand le comédien lui dit que le collier lui appartenait, Take' se composa un air faussement songeur plutôt mignon, comme s'il hésitait à lui redonner, avant de sourire de toutes ses dents et lui répondre.

- Bah justement, je suis un voleur et je te l'ai volé, il est donc à moi maintenant!

Et il le remis dans sa poche. Il parlait en riant, mais au fond de lui, il sentait son coeur se contracter dans sa poitrine, il pensait à comment il pourrait bien amener Masao chez lui, mais surtout comment il lui offrirait le collier. Mais tout ça, il ne le laissait pas paraître sur son visage. Comme quoi il n'était pas aussi mauvais acteur que ça :P Il regarda ensuite le fils du maire de haut en bas, remarquant que son pantalon était plutôt lousse. Il rit silencieusement et ne lui fit pas remarquer. Il préférait de loin s'amuser en le regardant tomber de plus en plus :P

Il sentit un frisson lui parcourir l'échine, il commençait à avoir froid. Il se lança donc, trouvant une excuse bidon pour le faire venir chez lui et du même coup rentrer à l'intérieur se réchauffer. C'est seulement après que Masao ait accepté qu'il réalisa dans quoi il s'était investit. Il devrait jouer, certes, ça il savait qu'il était capable de le faire. Mais quoi? .... bah, il lui demandera ce qu'il préférait entendre. De la même manière que Masao se demandait comment était l’appartement de Take’, lui, il se demandait quelle genre de musique un mec comme Masao pouvait bien écouter. Pour le musicien, la musique qu'une personne écoutait était une façon de voir à quelle genre de caractère on avait à faire. Pour Take', un Ipod était une manière de lire en quelqu'un, comme une voyante avec sa boule de cristal. Il n'avait jamais vu celui de Masao...

Il jeta un coup d'oeil aux pantalons qui glissaient toujours sur ses hanches, il se mordit les gencives pour ne pas rire. Il avait trop envi de voir jusqu'où ils descendraient avant que son kohai ne s'en rende compte. En plus, il pouvait matter :P

- Bah comment on y s'en rend? En voiture! Bien sûr que j'ai mon permis, pas toi?

Il fit une pause, tournant la tête brusquement vers son cadet. Réalisant qu'il avait seulement 19 ans. Comme s'il l'avait oublié durant les derniers jours.

- Merde, c'est vrai! T'es un minus!

À ce moment là, il remarqua le mouvement subtil de Masao qui remontait ses pantalons. Il ne fit aucun commentaires et il lui sourit.

-T'inquiètes ^^ Tu seras pas pris dans le métro...- Il s'avança près lui, à distance assez proche, pour chuchoter à son oreille. - quoique je suis sûr que t'aurais pas détester pouvoir trouver une raison de te coller contre moi encore une fois :p

.....Il fit un pause et ajouta en effleurant ,subtilement, de manière à ce que seulement Masao le remarque,le pantalon du comédien au niveau où il venait juste de le monter - Et essais pas, on a tous vu que t'as oublié de mettre ta ceinture ce matin

Il rit doucement et lui offrit un de ses plus beaux clin d'œil tout en reculant. Sans rien ajouter, il lui tourna la dos et s'avança vers la stationnement. Il sortit ses clés de sa poche d'un geste rapide et habitué et débarra à distance les portes de sa mercedes coupée sport. Il se glissa du côté conducteur et attendit que Masao s'installe à côté de lui avant de démarrer. Il recula d'un geste sûr et rejoignit rapidement là rue. Takeshi conduisait vite, mais bien, il ignorait si cela dérangeait Masao, mais lui, il détestait rouler lentement. Ils arrivèrent donc rapidement devant son appartement situé dans la quartier chic de la ville. Il stationna et coupa le moteur. Silence.

- On y est !

Ils n'avaient pas vraiment discuter durant le trajet. De toute manière, il s'était avéré plutôt court. Il débarqua de la voiture et se rendit à la porte suivit de près par Masao. Il débarra et pénétra à l'intérieur.

L'appartement de Take' , contrairement à ce que le roux pouvait penser, était extrêmement bien ordonné. Les fenêtres faisaient tout le tour de la pièce centrale et elles étaient immenses. Les espaces étaient très ouverts, il n'y avait pas beaucoup de murs. On pouvait davantage qualifié la demeure de loft que d'appartement. Il déposa son manteau dans le vestiaire et fit signe à Masao de faire de même. Il retira ses chaussures et s'avança vers le piano à queue placé au centre du salon. Il déposa une main dessus et se tourna vers Masao en souriant

- Je te présente mon meilleur ami

Il rit puis s'avança vers la cuisine. Elle était impeccable, aucune vaisselle ne traînait et tout était bien propre. Et non, ce n'était pas une domestique qui avait tout rangée. L'appartement de Take' était comme sacré, c'était un peu son sanctuaire, l'endroit d'où sortait toutes ses plus belles compostions. N'entrait pas qui veut. Masao pouvait se compter chanceux. De toute manière, Takeshi était sûrement le plus indépendant de toute sa famille. Il aimait habité seul, dans ses affaires et il ne souhaitait pas continuellement compter sur l'aide de ses parents. Il désirait prouver qu'il était capable de s'organiser seul, sans femme de ménage. Il comptait bien un jour partir aux États-Unis. Il serait seul là-bas, aussi bien s'habituer maintenant.

Il regarda Masao qui observait l'endroit où son senpai vivait. La décoration était simple , mais belle. Take' était plus doué en musique, mais il possédait tout de même un sens artistique visuel. Tout était de bon goût, les couleurs étaient claires, principalement dans les teintes de bleus et de blanc et les lignes épurées. Il brisa les pensées du rouquin avec une voix plutôt douce, comme quand on réveil quelqu'un.

- Tu veux peut-être quelque chose à boire?

Il se servit lui-même un verre de Perrier et s'assit sur le dossier de son divan.

Masao avait bien d’autres utilités qu’à n’être simplement embêter. Cependant entre eux deux, il était clair que c’était beaucoup plus marrant de se chercher que d’apprendre des choses que l’autre. C’était comme cela entre eux et il y avait de grande chance pour que ça reste ainsi longtemps encore. Même après Todai ? Bien sûr ! S’ils avaient l’occasion de se rencontrer à nouveau, le rouquin était persuadé qu’ils recommenceraient à s’envoyait des vents, juste après s’être saluer =p

Bon, il allait le lui rendre son collier oui ? Il s’épuisait à tenter de le récupérer, n’arrivant qu’à peine à faire bouger les doigts. Cela lui rappela la fois où il avait voulu éloigné Takeshi qui s’était mis très proche de lui, il n’avait absolument pas réussi à le faire fléchir d’un centimètre… Très franchement, ça avait touché son égo, il savait qu’il n’avait de la force qu’uniquement quand il se mettait en colère, mais il ne pensait pas qu’il était faible à ce point quand même o_o Ca commençait à faire peur, alors il prit comme dessein de reprendre un entraînement un peu plus poussé que juste les abdominaux qu’il effectué le soir… Et qu’il avait un temps soit peu oublié, pour preuve, sa tablette entamait son déclin =/

Il protesta comme un gamin, ne trouvant rien de mieux à faire, en voyant son bijou partir dans une des poches du pantalon de son aîné. Beuh ç_ç Non seulement il avait prit pleinement conscience de la différence de force qu’il y avait entre les deux, une crevasse quoi, mais en plus il se faisait voler, c’était vraiment trop injuste. Allez chercher une coquille d’œuf d’autruche, mettez là que la tête rousse et vous avez un remake parfait de Calimero !

- Je ne suis pas si faible que ça ! C’est toi qui es trop fort, nuance !

Il venait de faire un compliment et d’admettre sa défaite, non ? Bah un peu… Néanmoins, il ne l’avait pas fait exprès, ce n’était pas son délire de donner victoire, surtout à lui, mais dans le feu de l’action et surtout la remarque qu’il s’était mangé en pleine figure, il avait sorti cela.
Ah non, par pitié qu’il ne devienne pas tout niais, parce que le fils du maire se ferait de gros souci pour sa santé mentale, déjà qu’elle n’était pas superbe, hein, il ne fallait pas en rajouter une couche, quand même ! Qu’il reste intact, impulsif et imprévisible, c’était ainsi qu’il était et ainsi qu’il plaisait, y compris au mineur en face de lui.

Bah non, désolé, son collier, c’était son sien, alors même si, effectivement, il irait très bien à Koizumi, il n’en démordait pas et comptait bien le récupérer le plus tôt possible pour le remettre autour de son propre cou, où c’était sa place. Comment aurait-il pu se douter de toute la mise en scène que son aîné faisait ? Quel manipulateur ce type…

- Eh ?! Depuis quand t’es devenu un voleur, espèce d’Hermès !

Ho il se l'était cherché son surnom, maintenant il l’avait et il allait devoir se le farcir un bon moment, c’était clair et net. Mais le Sucre de canne trouvait quand même étrange que le musicien continu le jeu et ne lui rende pas son collier. Pourquoi insistait-il de la sorte ? Pensait-il donc que Masao avait mis n’importe quoi à son cou et cela le dérangeait ? Ce n’était pas un bijou banal, c’était une note de musique qui le représentait lui et son aide, il avait donc bien une histoire… Non, le majeur en n’avait certainement rien à foutre de ce que pouvait porter son kohai, en quoi cela le concernait de toutes les façons ?

Le G-boy eu immédiatement un magnifique sourire en entendant qu’il pourrait l’écouter et même aller chez lui ! Bon, il ne pigeait pas trop pourquoi il fallait se rendre à son habitat pour qu’il puisse jouer, mais il ne chercha pas trop à comprendre. Le gars qu’il avait devant lui était un musicien et une personne hors norme, alors peut-être qu’il voulait que son piano et basta ? C’était possible après tout, ah les artistes et leur caprices =p

Et les cours dans tout cela ? Il n’en avait plus rien à foutre des cours ! Il les rattraperait, son envie et sa curiosité étaient beaucoup trop fortes pour qu’il ait un remord. Il demanderait les cours à un de ses amis de classe, pourquoi pas à Yan ? Cela lui donnera une occasion de le voir en dehors de Todai ^^ Enfin… En espérant qu’il écouterait et noterait quelque choses des cours…

Pour la musique, déjà, Masao n’avait pas de Ipod, ça devait être le seul gosse de riche dans le monde à ne pas en avoir d’ailleurs °° Il avait toute ses chansons dans son téléphone portable, ah au passage c’était un nouveau offert par Junpei parce qu’il trouvait que celui de son meilleur ami était obsolète =p Donc, il avait tout dedans et ne mettait jamais ses écouteurs, écoutant toujours en mode haut-parleur.
Quel genre… Qu’écoutait le fils du maire ? Un peu de tout, mais en particulier du Pop-rock, bien qu’il appréciait également la musique classique ou acoustique. Parfois juste le son d’une guitare pouvait soulager un mal de tête et déstresser les gens, non ? C’était le cas pour l’héritier des Tanaka. Il n’y avait aucune chanson étrangère, enfin très peu, française, chinoise et coréenne, puisqu’il parlait ces langues, une ou deux italiennes, on sait pourquoi. Par contre, n’en cherchez pas d'anglaise, il n’y en avait pas, il n’en écoutait pas de toutes les façons. Bon, il pouvait en entendre une de temps en temps, la trouvait belle et tout ça, mais il ne l’aurait pas en boucle. Il ne voulait pas d’une chanson qu’il ne pouvait comprendre.

Il commença à prendre la direction de la sortie du campus, mais pivota vers Takeshi, lui demandant comment ils allaient se rendre chez lui, espérant que ce ne serait pas en métro, parce qu’il détestait être serré comme une sardine contre quelqu’un. Quoi que, si c’était son Senpai, pourquoi pas, ça serait très plaisant au contraire =p

- Je ne suis pas un minus ! J’ai 19 ans quand même oi. Mon permis ça sera l’année prochaine.

Il n’y tenait pas tant que cela à l’avoir son permis en fait… Il y avait de grande chance pour qu’il le passe pour faire comme tout le monde, mais il prendrait certainement encore sa voiture avec chauffeur. Il n’avait aucunement l’envie que Makoto soit remercié ou mis à une autre tâche que de s’occuper de l’amener où il le souhaitait =/ Bah oui, il s’y était attaché à son chauffeur, il le connaissait depuis qu’il était tout petit, ça avait toujours été le même depuis qu’il avait eu l’âge de monter en voiture seul pour se rendre quelque part, c'est-à-dire 6 ans, pour son entrée en primaire.

Le fils du maire eu alors la pensée que sentir le froid comme ça, sur ses hanches, ce n’était pas franchement normal. Il ne portait qu’une veste en laine sur la peau, mais s’il devait avoir froid, se serait partout, pas seulement à cet endroit. Il passa sa main pour comprendre ce qui se passait pour remarquer que son jean avait glissé un temps soit peu le long de ses reins… Subtilement, c’était ce qu’il voulait en tout cas, il remonta son pantalon qui était déjà une taille-basse, alors si on pouvait éviter qu’il n’aille plus bas hein, ça serait pas mal ! Quelle idée d’oublier de mettre une ceinture… Il avait pourtant eu tout son temps pour s’habiller ce matin, quel crétin il faisait là. Il n’aurait pas l’air d’un con à le remonter sans cesse…

Il lâcha un soupire, genre rassuré, en entendant qu’ils ne prendraient pas le métro, tant mieux ! Par contre, il tourna la tête vers son aîné pour la suite, comme s’il cherchait une raison de pouvoir être auprès de lui. Ce n’était pas vrai ça d’abord >-< La première fois, il l’avait attiré contre lui pour mieux le repousser, mais cela n’avait pas marché. La deuxième fois, c’était parce qu’il avait besoin de réconfort et que son aîné lui avait offert son épaule pour le soutenir, voilà tout.

Il se mordit la lèvre en sentant l’effleurage des doigts du membre de la Fraternité sur son jean, fallait pas qu’il le touche lui, surtout vers là… Rho fallait qu’il arrête, ce n’était qu’un frôlement qui n’avait rien de tendancieux ou on ne sait quoi d’autre, surtout avec les propos qu’il tenu par la suite en le gratifiant d’un sublime clin d’œil. Ah ce qu’il aimait ses clins d’œil…

- Ce n’est pas parce que tu l’as remarqué que je vais laisser mon fute glisser tranquillement, tu sais ?

Il suivit par la suite son aîné jusqu’à sa voiture et eu à nouveau un sourire : Une Mercedes coupée sport, c’était ce qu’il préférait, parfait ! Un point pour lui. Il monta à la place du copilote, ne parlant pas trop durant le trajet, qui n’avait pas non plus était très long, sans pour autant que le silence ne soit pesant. Il regardait la route qui était rapidement avalée, hey il roulait vite le Takeshi là. Enfin, ce n’était pas effrayant et la vitesse, le roux aimait ça =p

Hop, une fois dans l’appartement, il retira ses chaussures et regarda la décoration, d’abord en gros, étant surpris de ne voir aucun bazar. C’était très propre et il pensait sincèrement qu’une femme de ménage passait de temps en temps ici pour nettoyer, n’imaginant absolument pas Koizumi être aussi ordonné. Quand ce dernier lui demanda par geste de retirer sa veste, le roux eu envie de jouer, il lui tira la langue :

- Je ne te ferai pas le plaisir d'être torse-nu, je n’ai rien sous ma laine =p Eeeet ne fait pas celui qui n'avait rien remarqué, je ne te croirai pas. Pour preuve, t'as bien vu que je n'avais pas de ceinture

Il souleva un peu sa veste beige, dévoilant ainsi sa peau, prouvant qu'aucun pull, t-shirt ou même pas un débardeur ne s'y trouvait. Malgré la fine épaisseur de la laine, il en avait largement assez pour ne pas avoir froid, de plus, il n'était nullement frileux, aussi c’était suffisant pour lui.
Il reporta le regard sur le jeune majeur qui lui présenta le piano qui trônait fièrement au centre du salon. Il inclina légèrement la tête :

- Enchanté Piano-san, moi c’est Masao xp

Après cela, il reprit son analyse de l’endroit, c’était très épurées donnant un effet reposant mais en même temps chaleureux malgré les couleurs claires composées surtout de blanc et différentes teintes de bleus. C’était joli et ça avait du gout, un autre bon point pour le musicien ! Il tourna la tête vers ce dernier qui venait de lui poser une question :

- Oh, oui comme toi ça sera très bien, merci ^^

Il ne savait pas ce qu’il avait comme boisson, alors autant ne pas demander une qu’il ne pourrait pas lui donner. Ah… Ca faisait bizarre quand même d’être chez ton aîné… Comme s’il n’était pas vraiment à sa place en fait, un peu une tâche quoi °° Pourtant en même temps, il s’y sentait bien, juste que c’était comique de se retrouver ici =p
Il s’approcha de son Senpai pour s’arrêter devant lui :

- Tu as une idée de ce que tu vas me jouer ?

Il alla près du piano et parcourra le clavier de ses doigts avant de jouer quelques premières notes de la Lettre à Elise, il s'agissait de la seule chose qu'il savait effectuer sur un instrument de musique. Il passa sa main libre dans ses cheveux pour les remettre en arrière dévoilant son cou qui désormais n'avait plus de marque.

- C'est tout ce que je sais faire dans ce domaine, ce n'est pas brillant, n'est-ce pas ? D'un côté, ce n'est pas trop grave, vu qu'il ne s'agit pas de mon champ de compétences obligatoire =p Je préfère, et suis plus doué pour le théâtre et la politique, on n'y peut rien.

Il haussa les épaules, comme pour dire qu'on ne pouvait lutter contre la fatalité, dans un geste théâtral au possible avant de rigoler de sa bêtise.

C'était juste une impression où l'insulte lancée par Masao avait vraiment tournée au compliment? Peu importe, le résultat fut immédiat et Take' ne pu s'empêcher de rigoler

- En tout cas, peu importe ta force physique on peu dire que cette réplique là, elle, était vraiment faible :P

Non, le rouquin n'avait pas à s'inquiéter d'un quelconque changement d'attitude de la part de Take'. De tout manière, le majeur n'aurait pas su comment faire pour être plus gentil avec Masao, c'était trop bizarre pour être crédible, il préférait largement continuer comme d'habitude.

L'échange toutefois ne s'arrêta pas là, non, il fallait que Masao en rajoute en venant le traiter d'Hermès! Wow, on lui en avait dit des choses dans sa vie, mais jamais on l'avait traité d'Hermès :P Fallait bien un comédien roux pour lui sortir un truc dans le genre. Malgré tout, bien que Take' ne connaissait pas tellement sa mythologie , il avait tout de même une vague idée de qui était Hermès et on peut dire que l'appellation n'était nécessairement celle qu'on souhaitait recevoir de la part de quelqu'un. ( mais il n'attendait rien de moins de la part de Masao. )

- Hermès? Wow! T'es tellement charmant quand tu veux -_- Et depuis quand on appelle les gens par des noms de dieux grecques?

Ils finirent par décidé de s'en aller jusqu'au moment où Take' le traita de minus. Nop, l'insulte pouvait pas en rester là XD Masao se défendit en lui disant que son permis serait pour l'année suivante. Takeshi eut un sourire moqueur accompagné d'un regard faussement apeuré et d'un ton de voix déploré.

- Oh mon Dieu! J'ai pas hâte de voir ça! Un autre danger public va se promener dans nos rues! Tu me pairais que j'accepterais pas d'embarquer dans un auto où t'es le conducteurs :P

Sou sourire arrogant s'élargit et Takeshi couronna le tout en s'approchant avec la ferme intention de déstabiliser légèrement son cadet. On avait tous vu son pantalon glissé...Il remarqua avec un sourire que le rouquin s'était mordu la lèvre.

- Non, mais c'est justement parce que je l'ai remarqué qu'il fallait que j'en parle :P

Ils se rendirent ensuite chez lui en auto et assez rapidement puisque le musicien conduisait plutôt vite, pour enfin s'immobiliser devant son appartement. Il sortit doucement du véhicule et pénétra chez lui. Il était content d'être arrivé à la maison. Vous savez , ces journées ou vous n'avez juste pas envi de sortir, mais que vous le faîtes quand même parce que vous êtes obligés et qu'une fois arrivé chez vous c'est comme si votre corps entier soupirait.

Il fit signe à Masao qu'il pouvait ranger sa veste, mais celui-ci le prit de court en lui disant, non, en lui prouvant, qu'il n'avait rien dessous. Takeshi jeta un coup d'oeil sur la peau de son kohai avant de lever les yeux sur lui.

- Mais t'es malade? Tu te promène dehors habillé comme ça!? Si on peut dire que t'es habillé...


Toujours sous le choc, pensant que lui serait déjà mort gelé s'il avait eut à sortir couvert seulement d'une veste, il ajouta

- Et non j'ai pas remarquer, justement, j'étais trop occuper à rire du fait que tes pantalons étaient en train tomber en bas de tes genoux!

Après lui avoir lancé cette réplique, accompagnée d'un sourire amusé, il s'avança davantage à l'intérieur et présenta son piano au rouquin. Il éclata de rire lorsqu'il entendit son cadet répondre. C'est ce qu'il aimait de Masao, il jouait toujours le jeu. Il ignorait s'il le faisait avec tout le monde, mais avec Take', le comédien se montrait toujours très coopératif :P

Takeshi s'avança vers son réfrigérateur et servit deux verres de Perrier, convaincu que Masao, en bon diplomate, prendrait exactement la même chose que lui....Effectivement le rouquin lui demanda lui aussi un verre d'eau que Take, lui servit avec un sourire. Le jeune majeur s'assit sur le bord son divan et laissa Masao regarder autour de lui. Il fut surpris de le voir glisser ses doigts sur le piano. Est-ce qu'il allait jouer quelque chose? ....Oui, le jeune rouquin qui s'était approché de l'instrument , laissa retentir dans la pièce les premières notes de "Für Elise" de Beethoven. Takeshi sourit silencieusement. Ouais, bon -__- Bien qu'elle soit une chanson de base, reste que c'était du Beethoven et Masao l'ignorait, mais c'était sûrement un des compositeurs favoris à son aîné avec Debussy.

Il vida son verre d'un trait et le laissa sur le comptoirs avant de venir s'assoir sur le banc de piano. Il déposa ses mains sur les touches et commença à jouer les mêmes notes que Masao avant lui, disons, avec un peu plus de grâce. Il joua la version complète de La lettre à Élise qui durait en tout environ trois minutes. Il la connaissait par cœur, il n'eut pas besoin de sortir ses partitions. En fait, il en avait besoin seulement avec les pièces sur lesquelles il travaillait actuellement. Quand il finit, il se tourna vers le rouquin.

- J'espère que tu vas pas seulement te contenter de ça, je t'ai pas amener jusqu'ici pour te jouer La lettre à Élise, Môssieur le comédien :P

Il rit doucement avant de reposer ses doigts sur le clavier. Son visage redevint sérieux à l'instant même où il frappa les touches du piano pour commencer à jouer une autre pièce de Beethoven, "Moonlight Sonata." Le premier mouvement n'était pas compliquée, mais la quantité d'émotions qu'on devait y investir était énorme. Il était deux fois plus long que La lettre à Élise. Il le joua avec beaucoup de concentration, même s'il était plutôt lent. Il ne voulait pas endormir Masao non plus :P. Mais il l'avait complément oublié. En fait, il jouait toujours pour lui avant tout, il finissait toujours pas oublier le présence d'un auditoire les fois où il en avait un. Il sentait davantage la musique que le regard de Masao posé sur lui. Il avait les yeux fermer et s'écoutait jouer, ses doigts sachant de façon naturelle où se placer sur les touches qui s'étalaient devant lui. C'était comme une danse, ses mains se promenaient sur l'instrument fidèle au rythme que la musique leur imposait. Ses doigts parfois flattaient les touches tandis qu'à d'autres moments, ils les écrasaient littéralement. Mais tout ça était très physique et très technique. La technique, il la maîtrisait parfaitement, comme la majorité des pianistes. Mais ce qui fait la vrai différence, entre un bon et un mauvais musicien, c'est l'interprétation. Comment, de quelle façon, la personne transportait la musique de sa tête jusqu'à l'espace temps. Cette caractéristiques était propre à chacun et souvent se reflétaient dans le corps. Take' ne bougeait pas beaucoup. Se balançant à peine, son visage était davantage expressif , mais tout était principalement dans son regard, quand il ne fermait pas les yeux et dans son jeu, mais ça, seulement quelqu'un qui avait un oreille plus développée pouvait réellement voir la différence.

Il enchaîna ensuite immédiatement avec le troisième mouvement, qui était beaucoup plus complexe. Il joua avec force, ses doigts parcourraient l'instrument rapidement, si bien qu'après les sept minutes que duraient ce troisième mouvement, il était plutôt essoufflé. Il recula son corps posant ses mains sur l'extrémité du banc. Il revenait tranquillement à lui. Il jeta un regard sur Masao. Il ne dit rien. Il n'avait rien à dire. Il sourit doucement et se leva. Il retourna se servir un verre de Perrier.

Ouais, finalement, la réplique qu’il avait lancé, ressemblait plus à un compliment qu’autre chose, ce qui n’échappa bien sûr pas au musicien qui se fit un plaisir de le lui faire remarquer après en avoir rigolé :

- Rho mais tais-toi donc un peu. Pour une fois que c’est une de mes répliques qui est faible, ça change un peu de d’habitude, on va dire, n’est-ce pas ?

Tout cela dit avec un ton de peste tout ce qu’il y avait de plus insolant =p Hors de question qu’il n’avoue sa défaite, même si elle était flagrante. Il n’était pas le genre mauvais perdant, mais concernant son aîné, il le devenait, ce qui était normal vu la relation qu’il entretenait tous les deux, ça ne pouvait pas être autrement.

Puisqu’il ne voulait pas lui rende son bien et qu’il affirmait le lui avoir volé. Pff, il se vantait d’être un voleur, fallait légèrement être bête pour faire une chose pareille, nan ? =p Bon, il insistait pour recevoir un nouveau baptême et être appelait Hermès, il allait l’avoir et bam le voilà qu’il l’avait eu ! Cette comparaison était sans aucun doute beaucoup trop forte et porter de sens, cependant, il y avait au moins deux choses qu’ils avaient en commun : Le vol et la musique et peut être aussi leur joie de vivre ! Le dieu avait des mœurs assez légères et un culot à toutes épreuves pour avoir menti au dieu suprême… Enfin, n’avait-il pas calmé la colère de son frère Apollon, à qui il avait volé une partie de son troupeau, en jouant de la lyre ?
Masao eu un sourire, finalement, la comparaison n’était pas si mal trouvé que cela =p

- Je sais, je suis très flatteur quand je le veux =p Sois donc reconnaissant, je te compare à un dieu ! T’aurais peut-être préféré Apollon, hein ? Désolé, impossible, je ne suis pas un menteur, moi =p Et je nomme qui je veux, comme je veux.

Ne venait-il donc pas de mentir en disant cette phrase ? Oui, puisqu’il affirmait qu’à aucun moment il ne pourrait désigner le jeune majeur par le nom du dieu des arts, pourtant, cette appellation serait certainement plus proche du jeune homme que celle d’Hermès… Enfin, le fils du maire était comédien et futur politicien, alors à des moments, fallait bien pousser au mensonge pour garder la face.

Le rouquin demanda le moyen de transport qu’ils allaient prendre et son Senpai sembla alors se rendre compte de l’âge de son cadet, et oui, Masao était encore mineur, jusqu’au 1er Mai prochain, il restait donc encore plus ou moins 5 mois avant sa majorité. Il avait hâte ? Bof, fallait avouer qu’être majeur n’allait pas changer grand-chose à sa vie de tous les jours, cependant, cela allait lui permettre de participer à sa toute première élection dans le monde actif et ainsi débuter réellement sa carrière politique. Il avait de l’appréhension… Mais c’était normal d’en avoir, après tout, ce n’était pas rien qui allait se jouer et même s’il savait qu’il avait la jeunesse dorée dans sa poche comme électorat, cela ne faisait pas tout et puis… C’était sans doute parce qu’il savait qu’il allait définitivement quitter le monde des enfants pour celui des adultes qu’il se permettait des écarts de conduite. La crise d’adolescence, vous connaissez ? Et bien il semblerait que l’héritier des Tanaka était en train de la faire…

Pour en revenir à l’histoire, Poil de carotte fut cataloguer de danger public, parce qu’il allait avoir son permis, qu’il n’allait certainement pas très souvent utiliser, il adorait bien trop son chauffeur pour le remercier. Il roula des yeux avant de répondre :

- Je me demande qui de toi ou de moi est vraiment un danger pour cette ville… Qui est le plus fou des deux, hein ? =p

Et toc =p

Au frôlement reçu par Takeshi au niveau de ses hanches, parce que c’était là que se trouvait son jean, il se mordit légèrement la lèvre. Heureusement qu’il n’avait pas touché sa peau, il aurait certainement frissonné, pas autant que s’il lui avait touché le cou, comme ce baka avait fait deux fois auparavant. Ce dernier devait sans doute savoir que cette partie était l’une des plus sensibles chez son cadet. Il se donna une claque mentale pour arrêter de penser n’importe quoi, n’ayant même pas remarqué le sourire qu’eu Koizumi, ravi qu’il était d’avoir vu qu’à ce simple petit effleurement, il se mordait la lèvre.

- Ah c’est vrai, j’avais oublié que tu ne pouvais jamais garder le silence =p

Une fois dans la belle voiture, le roux roula encore une fois des yeux en souriant. Comment ce type avait osé dire que lui, il serait un danger pour les automobilistes, alors que lui, il roulait relativement vite, hein ? Aucune gêne ce gars XD
Hop dans l’appartement, le G-boy retira ses chaussures, comme le bien élevé qu’il était, mais tira un petit bout de langue quand le majeur lui fit signe qu’il pouvait retirer sa veste également. Non, il ne le ferait pas, il n’avait rien en dessous, le prouvant en relevant sa laine. Il n’avait nullement froid, c’était suffisant pour lui.
Enfin, il devait se trouver dans un endroit chauffé toute la journée après, aussi, s’il avait mis autre chose par-dessus, il aurait eu trop chaud. Dehors, il pourrait rester une bonne heure avant de commencer à se dire qu’il devrait se mettre à l’abri. Il avait un système de régulation très particulier qui faisait qu’en été, il n’avait pas trop chaud et qu’en hiver, et bien il n’avait pas trop froid, après, il pouvait résister plus facilement au froid, ayant une robustesse supplémentaire pour cela.

Il eu un sourire quand Takeshi s’écria en le traitant de malade et en se demandant si on pouvait dire qu’il était habillé, pourtant c’était le cas, mais pour quelqu’un avec un résistance au froid assez particulière, voilà tout. Il fit une expression de « C’est cela, je te crois », tout ce qu’il y avait de plus ironique en l’entendant dire qu’il n’avait rien remarqué, trop occuper à voir, grrr =-= Trop occupé à rire qu’il était de voir son jean lui tomber.

- Si tu l’avais remarqué avant moi, cela aurait été aimable de me le dire, tu sais ! Tss, ça t'aurais surtout amusé de me voir me ridiculiser devant tout le monde. Cruel que tu es è-é

Il posa sa main sur son pantalon d’ailleurs et le remonta, puisqu’il avait de nouveau glissé quand il s’était assis dans le véhicule, il y a quelques minutes de cela.
Vint en suite les présentations avec le piano où Masao se prêta volontiers au jeu, fallait voir comment il lui avait dit que c’était son piano aussi ! La perche était beaucoup trop belle pour ne pas être prise. Cela eu pour effet de faire rire son Senpai et il en fut ravi. Avec les autres, le rouquin était pareil, moins joueur il est vrai qu’il ne l’était avec lui, mais il n’en restait pas moins un bon vivant qui aimait s’amuser.

Pour la boisson, ne sachant pas ce qu’avait son aîné, puisque ce dernier n’avait pas eu la bienséance de nommer ce qu’il avait, le fils du maire opta pour prendre la même chose que lui, histoire de ne pas mettre son hôte dans un certain embarra. Il prit le verre qu’il lui apporta d’un sourire avant de reprendre l’observation du loft, sentant des sensations étranges et contradictoire. Il avait l’impression de n’être absolument pas à sa place en ce lieu, mais en même temps, il y était à l’aise. Peut-être que c’était uniquement parce qu’il se trouvait dans l’appartement d’un membre de la Fraternité ? Il balaya toute ses interrogations d’un haussement d’épaule avant de s’arrêter devant le musicien, lui demandant s’il savait ce qu’il allait lui jouer.

Sans attendre la réponse, il s’alla devant le piano, posant son verre sur une petite table qui se trouvait juste à côté et laissa glisser ses doigts sur le clavier, restant debout. Il pianota dessus quelques premières notes de la Lettre à Elise, c’était la seule chose qu’il savait effectuer sur un instrument. Il fit son mea culpa en disant qu’il savait n’être pas très brillant en la matière, mais qu’il l’était ailleurs, alors ce n’était pas très grave et il n’avait pas massacré la mélodie.

Takeshi vint s’asseoir sur le banc, Masao s’écarta pour lui laisser toute la place et l’écouta jouer. Il ne fit aucune comparaison entre son jeu et le sien, on ne compare pas l’incomparable. Il y n’y avait pas qu’un écart entre eux, mais carrément un gouffre, un trou noir ! Tout comme il y en avait un entre le talent de comédien des deux étudiants de Todai. Il lui souri quand il eu fini et eu un petit rire en entendant la suite :

- Mais je ne vais pas m’en contenter, même si j’adore cette mélodie, je m’attends tout de même à mieux de toi, cher Senpai.

Ce qui suit lui fit perdre son sourire et il fut presque envouter par le son qui parvenait à ses oreilles, observant les moindres gestes que son aîné faisait avec grâce. Il avait l’air totalement dans un autre monde, ayant oublié où il se trouvait, il ne faisait qu’un avec le piano et ses doigts savaient exactement ce qu’il devait faire, comme dotés de leur propre volonté.
Ah… C’était magnifique et la quatorzième sonate de Beethoven l’envahissait lentement, lascivement, mais sûrement, jusqu’à lui donner les larmes aux yeux, certaines arrivèrent à rouler silencieusement sur les joues blanches de leur propriétaire. Le Sucre de canne était sensible, trop pour son meilleur ami, mais comment rester de marbre face à cela ? C’était totalement impossible à moins d'avoir un coeur de pierre, en tout cas, cela l’était pour lui…

Le rythme changea pour laisser place à une mélodie plus rapide, qui semblait aller de plus en plus vite, comme si elle cherchait à s’envoler, à rattraper quelque chose ou quelqu’un, il ne savait dire. Il avait juste l’impression d’être comme presser, sentiment étrange qui suivait ce qu’il avait déjà ressenti… Cela s’arrêta quand la cadence diminua petit à petit pour finir par mourir avant d’avoir un soubresaut, sublime…

Le silence se fit, que les émotions se dissipent petit à petit. Il resta sans mot dire, le son de sa voix n’aurait fait que gâcher cet instant, aussi préféra-t-il garder le silence, n’ayant rien à dire qui ne soit plus beau que ce dernier. Il lâcha néanmoins un petit soupire quand Takeshi se leva pour se rendre en cuisine se resservir. C’est là qu’il se rendit compte de l’eau salée qui avait glissée sur ses joues…

- Ah… Tu me fais pleurer, en es-tu donc fier ?

Il se tourna vers Koizumi en essuyant son visage du revers de ses mains. Malgré ses yeux légèrement rougis d’avoir versés des larmes, un splendide sourire se trouvait sur ses lèvres rosées. Dire qu’il était tellement absorber par cet homme, par sa musique, qu’il n’avait rien remarqué, pourtant, il avait bien senti son corps vibrer sous ses notes... Un frisson. Il en ferma ses paupières une seconde en passant ses mains sur ses bras avant de les rouvrit lentement, toujours en regardant son aîné, dernier relent de ce moment qui pour lui avait été magique.

Il n’aurait jamais pensé être dans cet état après l’avoir entendu jouer, ce type l’avait envouté et cela se voyait très clairement sur son visage. Son Senpai devait en être plus que satisfait que si le G-boy lui avait tenu un discours pour lui exprimait ce qu’il ressentait. Pour une fois, Masao était un livre ouvert, c’était si rare et si singulier…
Takeshi avait réussi, grâce à sa musique, à ouvrir toutes les barrières qu’avait son cadet si secret. Qu’il en profite maintenant s’il en avait l’envie, parce que telle une huître perlière, il allait se refermer et tourner à double tour le cadenas qui maintenait son livre, son âme à l’abri de tous les regards. Pour l’instant, son essence était mise à nue dans toute sa complexité et en même temps sa simplicité...

En écoutant Masao parler il ne pouvait s'empêcher se sourire. Il le comparait à un Dieu, bon, malgré sa grande estime de soi, Take' n'allait pas jusqu'à se considérer comme tel, mais ça, il n'était pas pour le dire à Masao. Il se contenta donc d'une réplique facile.

- Justement, tu me compares à un Dieu...sauf que je SUIS un Dieu :p Mwahaha


Se prendre au sérieux n'était vraiment pas une option quand il parlait avec Masao :P De toute manière, à quoi ressemblerait leur relation s'il le faisait? Ils n'en seraient sûrement pas là. Ils étaient où justement? Le réponse à cette question terrifiait Takeshi, mais il préférait l'assumer que la garder enfouit.

Suite à cette échange, le sujet tourna autour d'aller chez lui, du pantalon de Masao qui glissait dangereusement, de leur moyen de transport et de leur âge. Sujets plutôt anodins comparativement à ce qui occupait les pensée du jeune majeur. Il comptait bien offrir el collier à Masao aujourd'hui, comment celui-ci allait-il réagir? Mystère.

Il l'amena donc chez lui avec cet air décontracté qui se trouvait la plupart du temps sur son visage. Rien à signaler pour l'instant. En fait, il n'allait rien avoir à signaler pour un bon bout de temps puisque Takeshi allait jouer quelques pièces à Masao avant de se lancer. Il ouvrit donc la porte de son appartement et fit entrer son inviter. Il ne pris pas de temps avant de commencer à jouer....Toutefois, juste avant de déposer ses doigts sur le clavier, il remarqua l'absence du légendaire suçon qui se trouvait habituellement en permanence sur le cou du rouquin. Son cœur se resserra dans sa poitrine. Aki n'était définitivement plus là. Aki...c'était drôle d'être enfin capable de mettre un nom et un visage sur cette marque d'affectation que Masao avait, du plus loin qu'il se souvenait, toujours porté. Takeshi ouvrit la bouche comme pour dire quelques chose, mais se ravisa concentrant son attention sur le piano. Il ne savait pas quoi lui dire. Et cette histoire en le concernait pas vraiment de toute façon...enfin, c'est ce dont il tentait de se convaincre.

Il se décida donc à reproduire les premières note de Für Élise , comme pour narguer légèrement Masao, ce à quoi il s'employait la majeur partie du temps lorsqu'il se trouvait en sa présence. Il enchaîna avec du Beethoven. On ne s'y trompait jamais, tout le monde apprécie d'une certaine manière, cette musique qui vient toucher les sentiments, surtout lorsqu'elle était bien jouer, ce qui était le cas à ce moment là.

Il laissa tomber les derniers accords et se tourna vers Masao dont l'expression semblait indéchiffrable. Il l'avait fait pleurer c'était clair. Il ne savait plus trop quoi dire, gêné que sa musique l'ait touché à se point. Il se contenta d'aller se servir un autre verre. Dos au piano, il entendit, sans voir son visage, Masao qui lui lui demandait s'il était fier de l'avoir fait pleurer. Takeshi, très sérieux, répondit avec un sincérité désarmante.

- Plutôt, oui

Il vit volte face pour regarder Masao dans les yeux. Il ne savait pas quoi penser de l'expression qu'il lisait sur ce visage qu'il connaissait par cœur,mais qui en ce moment lui semblait carrément différent. On dirait qu'il pouvait tout voir, tout dire. S'en était presqu'aussi émouvant que sa musique. Masao mis à nu. Takeshi n'aurait pas cru être capable d'une jour réussir un tel exploit. Oui, on pouvait dire qu'il était fier.

- Je ne devrais pas?

Il n'attendait pas réellement une réponse. Il était davantage concentré à scruter ce visage qu'il re-découvrait. Sans rien ajouter, Take' gagna sa chambre et revint avec quelques chose dans les mains. Gêné, il s'installa en tailleur sur la banc de piano dans le sens de la largeur et fit signe à Masao de le rejoindre, il restait juste assez de place pour lui. Un sourire se dessina sur le visage du musicien. Il ne savait pas comment faire, comment agir avec un homme. Sourire était ce qu'il faisait le mieux, la seule chose qu'il savait bien faire selon certaines personnes comme les membres de sa famille. Sa famille, wow, qu'est-ce que Daichi dirait en le voyant présentement. Il ferait bien une syncope. L'idée fit rire Takeshi. Il leva les yeux sur son cadet, qui parfois, dans son attitude du moins, pouvait facilement sembler plus vieux que lui.

- Arrête de pleurer. Tu sais comme j'aime ça te voir comme ça :P

Il faut dire que les larmes de Masao en ce moment n'étaient en rien comparable à celles qu'il avait vu sur le toit, même qu'en ce moment, on pouvait même les qualifier de belles...Masao s'assit.

S'en suivit un moment de silence. On voyait que Takeshi voulait dire quelques chose, mais aucune paroles ne semblaient vouloir traverser ses lèvres. Il baissa les yeux pour presqu'aussitôt les lever à nouveaux sur Masao. Il lui tendit la boîte qui contenait le collier.

- Tiens..quand je l'ai vu j'ai tout de suite pensé à toi...

C'était maladroit, mais sincère. Un sourire gêné se glissa sur ses lèvres. Il n'ajouta rien. C'était vrai, il avait tout de suite pensé au rouquin quand il avait vu le bijoux dans la vitrine.

Il suivi son Senpai dans son rire quand ce dernier lui fit la remarque qu’il était un dieu et que donc, lui faire le compliment de le comparer à un, n’était pas vraiment pris comme tel, forcement, si on voyait les choses de cette optique, cela changeait pas mal de chose. Ah, il l’étonnerait toujours ce mec, son sens de la répartie était parfait ! Rare était les fois où il se retrouvait sans mot dire devant Masao, comme à la bibliothèque, mouhahaha ! XD Qu’est-ce que cela avait été marrant de lui couper le sifflet =p

Une fois chez son aîné qui eu quand même la politesse de lui offrir à boire, même s’il oublia de préciser ce qu’il avait à sa disposition, que le fils du maire puisse choisir réellement ce qu’il voulait avaler… Enfin, ce n’était pas bien grave, dans son énorme bonté, il lui pardonnait ce manque de savoir vivre flagrant. Il joua… Pouvait-on vraiment employé ce terme ? Bon… Il pianota quelques mesures de la Lettre à Elise, seule chose qu’il savait effectuer sur un instrument de musique, ayant très vite délaissé cet art pour celui du théâtre qui lui apparaissait comme bien plus attrayant et à sa place.
Le Poil de carotte s’était beaucoup calmé en l’espace de peu de temps, mais plus jeune, il gigotait pas mal dans tous les sens et parler constamment, ça il l’avait encore de temps en temps XD Bref, c’était une boule d’énergie, qui n’aimait pas le sport, et qui fallait donc dépenser d’une façon, se fut le théâtre. Oh que oui, il en faut de l’énergie pour retenir un texte, la façon de le prononcer, assez fort pour être entendu au fond d’une salle, donné l’impulsion qu’il faut, faire ressortir les sentiments, se fondre dans le personnage pour non faire qu’un avec lui, mais devenir lui.

Takeshi vint prendre place sur le petit banc et il eu l’impression qu’il voulu lui parler, mais vu qu’aucun son ne sorti de sa bouche, il passa à autre chose. Mais il était vrai que concernant la marque qu’il avait eu à son cou, le jeune majeur ne l’avait jamais vu sans, même le G-boy ne s’était pas vu sans depuis fort longtemps, depuis plus d’un an…
Il se concentra pour l’écouter et très franchement, cela n’avait vraiment strictement rien à avoir avec ce qu’il avait pu faire. Il enchaîna sur Beethoven, le mineur fut ému aux larmes qu’il ne remarqua qu’une fois que le musicien eu fini de jouer, étant bien trop envouté à goûter à ce qu’il voyait et entendait pour se rendre compte de l’eau salée qui coulait sur ses joues.

Une fois un laps de silence passé, il lâcha un petit soupire et essuya son visage, percutant enfin qu’il avait pleuré. Après tout, il avait été touché par la musique, alors il n’était pas si étonné que cela, juste surpris de ne pas s’être senti pleuré, c’était troublant, non ?
Il se tourna vers Koizumi en lui posant une question avec un magnifique sourire sur les lèvres, contrastant avec son regard rougi… La réponse ne fit que l’agrandir qu’un peu plus, bien sûr qu’il en était fier, c’était obligé, même si émouvoir l’héritier des Tanaka était une chose plutôt facile à faire, c’était tout à son honneur et puis… Avait-il vraiment fait que cela, le toucher ? Non…

Avec sa musique, il avait ouvert tout en douceur, sans brusquerie, sans force, pas besoin, le cadenas qui retenait son âme à l’abri des regards indiscrets, enfermé dans une cage inextirpable, lui, il l’avait ouvert, sans même le vouloir en plus. Il avait un Masao que très peu avait l’honneur de voir, le vrai, épuré sans artifice, dans toute sa splendeur naturelle en face de lui, en train de le regarder.
La réponse qu’il offrit à sa réponse fut muette, un simple sourire accompagné d’un hochement de tête positif, c’était amplement suffisant, pas besoin de plus, ce ne serait que superflu. Où allait-il tout d’un coup ? Il le suivit des yeux avant de passer une nouvelle fois le revers de sa main sur ses joues et lâcha un soupire, s’appuyant contre le piano en fermant les yeux une seconde. Doucement, il commençait à refermer la porte qui laissait voir son être à l’état pur, petit à petit, pas trop vite, il ne fallait pas qu’il prenne le risque de l’abimer, il ne s’en remettrait pas.

Il rouvrit les yeux en sentant son Senpai revenir et le regarda s’asseoir sur le banc, allait-il rejouer ? Tien, qu’avait-il dans les mains, un Boitier ? Le voyant l’inviter à le rejoindre, il fit donc, s’asseyant à cheval dessus, posant ses mains sur le banc. Il attendit… Regardant le sourire de son aîné, essayant de comprendre ce qui se déroulait présentement. Il avait l’impression qu’il était gêné ou plutôt embarrassé, le mot collait mieux, comme s’il ne savait pas comment il devait agir.

- Je ne pleurs plus, regarde moi ^-^

Est-ce cela qui l’avait rendu ainsi ? Le simple fait d’avoir vu son cadet pleurer avait suffit à le perturber au point qu’il donne l’impression de ne savoir quoi faire ? Non, il en doutait et puis c’était quoi ce qu’il tenait ? Pourquoi était-il allait le chercher maintenant ? Le roux n’était pas con, il voyait bien qu’il s’agissait d’un coffret venant d’une bijouterie et rien qu’en voyant la boite, le comédien savait que c’était de la première qualité. Quoi de plus normal pour un homme comme Koizumi, hein ?
Est-ce que c’était pour lui ?! Non, il n’y avait aucune raison pour qu’il lui offre un truc surtout comme ça et puis… Ah qu’il parle bon sang, il n’en pouvait plus d’attendre, il était littéralement pendu à ses lèvres, qu’il avait si belles d’ailleurs.

Il prit le petit coffret, des deux mains puisqu’il s’agissait d’un présent. Il le regarda avant de lever les yeux vers son Senpai qui venait de dire qu’il avait immédiatement songé à lui quand il l’avait vu… Que devait-il comprendre par là ? C’était si étrange… Depuis quand quelqu’un qu’on ne considérait pas comme un ami, et c’était certainement réciproque, nous offrait des cadeaux, et encore plus un bijou, hein ? Ne sachant quoi répondre, il se contenta d’incliner respectueusement la tête, protocolairement…

Il ouvrit la boite et vit en premier la chaîne en or blanc puis le pendentif, il s’agissait d’un petit soleil du même métal. Il eu un sourire en le sortant de son écrin tout en douceur, pour le porter jusqu’à ses yeux et ainsi mieux voir l’astre qui était finement fait, parfait.
Entre la chaîne, il regarda le musicien… Se rendait-il compte de l’interprétation que ce présent pouvait avoir à ses yeux ? Il le savait pourtant que le politicien en herbe portait beaucoup d’importance au collier, un peu comme une femme devant le cadeau d’une bague par un homme en fait, bon, peut-être pas autant, ce n’était pas une promesse d’engagement enfin… Si un peu. C’était une appartenance et…
Est-ce que cela en était une ? Pff, comme s’il y avait cette possibilité ! Euuuh…

Il repensa au baiser qu’ils avaient échangé sur le toit, ce baiser doux qu’il lui avait donné et auquel il avait répondu de la même façon… Tout ce qu’il lui avait dit, qu’il était là pour lui, qu’il ne partirait pas, son étreinte et même avant… Quand Masao avait voulu s’expliquer sur ce que Takeshi avait pu voir à la boîte… Quand ils avaient flirté, le plus âgé collant son corps contre le sien… C’était depuis qu’il savait que son cadet était gay que leur relation était en mouvement si on regardait bien… Est-ce que finalement, l’homme à femme n’en était pas autant un que cela ? Bah, s’il était hétéro jusqu’au bout des ongles, il ne l’aurait jamais embrassé !

Bon, c’était bien joli tout cela, mais ça ne répondait pas exactement à sa question : Ce collier était-il un engagement ou pas ? Une sorte de demande, original certes, mais une proposition quand même ? Il n’osait lui réclamer des explications… A le voir gêné comme il était, peut-être qu’il le bloquerait ou le vexerait de ne pas comprendre son geste et puis… Le roux devait bien avouer que rester dans le flou ne lui déplaisait pas parce que… Peut-être qu’il se trompait, peut-être que ce bijou ne voulait rien dire et… Non !

- Takeshi ?

D’une main, il lui tendit le collier, tandis que de l’autre, il ramena ses flamboyants cheveux en un espèce de chignon, découvrant ainsi sa nuque et en même temps le peu qu’ils cachaient encore de son cou à la peau laiteuse :

- Peux-tu me le mettre, s’il te plait ?

Il mordit l’intérieur de sa lèvre inférieur en le regardant, attendant qu’il s’exécute. C’était un peu un test, sans savoir si ce qu’il obtiendrait lui donnerait assez de matière pour faire l’analyse. Il voulait découvrir ce qui se cachait derrière ce présent, sans en formuler la question, voulant le comprendre dans les gestes, dans ses attitudes…
Mais et lui ? Si jamais ce bijou était bien ce qu’il pensait, comment réagirait-il ? Très franchement, il n’était pas prêt à s’engager avec quelqu’un sitôt après sa rupture avec Aki, l’entaille sur son cœur était bien trop fraiche pour cela. Non mais ce n’était pas la question, avec le jeune majeur qui était assis devant lui là, il pourrait sortir avec lui ? Et bien… Pff, on verra ! S’il ne voulait vraiment pas de lui, ce collier, il n’aurait jamais accepté qu’il lui mette autour du cou.

Assis sur le banc du piano , il fixait le cou de Masao. Vide. Il y avait tellement de chose à dire que finalement il n'y en avait aucune. Qu'est-ce qu'il pouvait dire hein?Il se tourna donc vers le piano et le fixa un moment. Il passa doucement la main sur les touches, les sourcils légèrement froncés. Il se décida enfin à jouer. Il joua durant un bon moment, il ignorait combien de temps. Il sentait la présence de Masao près lui, mais il n'y pensait pas vraiment. Il se concentrait davantage sur la musique , mais aussi sur lui. Jouer le calmait, c'était comme un moment de répits où il pouvait faire le point sur lui-même, sur ses sentiments, quand il avait des problème avec et sur sa vie en générale. Évidement, ce n'était un jugement aussi éclairé que lorsqu'on est couché dans son lit, dans le noir, avant de s'endormir, en passant à tous ce qui c'est passé dans notre journée. Non, c'était plus subtil. Plus reposant aussi.

Quand il laissa tomber ses mains, après avoir fini. Il se tourna vers Masao dont une larme faisait lentement son chemin sur sa joue. Bon, Masao était un sensible et ça ne prenait pas grand chose pour le toucher ou le faire pleurer, mais tout de même, il avait réussit à le faire. Non, les larmes n'étaient pas ce qu'il avait de plus étrange dans la situation. Ce qui était différent c'était l'expression du rouquin. C'était juste, bizarre, différent.

Take' se leva. Il ne savait plus trop quoi faire de son corps. Il aurait bien jouer encore pour se calmer, mais ce n'était pas vraiment le moment. Devant son armoire, il entendis la voix de Masao lui demander s'il était fier. Pfff comme si le comédien ne le savait pas déjà. Il répondit, que oui bien sûr il était fier. Ce dont il était fier aussi, c'est d'avoir été capable de l'amener chez lui, chose qu'il n'aurait jamais cru possible, mais ça, il ne le dit pas à son cadet.

Pourquoi il l'avait amené déjà? Ah, oui, le collier. Il hésita. Est-ce que c'était une bonne idée finalement? Au fond, il n'avait aucune idée de comment Masao allait réagir. Il tourna son regard sur son kohai. En voyant son visage, il se dit que ce serait stupide de ne pas le faire.

Sans rien dire, il gagna sa chambre et revint avec le bijoux.Il s'assit sur le banc et fit signe à Masao de l'imiter . Il regarda son cadet s'installer.

- Je ne pleure plus, regarde moi ^-^

Takeshi le regarda, non il ne pleurait pas. Mais le jeune majeur le savait très bien,il avait lancer cette phrase seulement pour meubler la conversation , ignorant totalement comment il allait bien pouvoir lui offrir la chaîne. Il se décida enfin et tendit la boîte.

Le rouquin hocha la tête d'un air sérieux. Trop sérieux -_- Take' ne voulait pas que Masao se pose trop de questions. C'était bien mal le connaitre. Takeshi le regarda et l'expression sur son visage l'amusa royalement. Il pouvait quasiment deviner tout ce qui se passait dans sa tête de roux. Est-ce que c'est un engagement? Qu'est-ce que ça signifie? Est-ce que c'est une proposition? Etc etc.Takeshi se contenta de sourire sans rien, ignorant lui-même les réponses À toutes ces questions. Il n'avait pas pensé à tous ça, il avait simplement penser à lui en le voyant, ce qu'il lui dit à voix haute. Masao ne répondit pas. Take' Lui laissa le temps de bien regarder son présent. Il pencha la tête sur le côté sans arrêter de la regarder. Les questions assaillaient encore l'esprit de son kohai, ça Take' aurait été prêt à le parier.

- Takeshi?

Take' ne dit rien. Attendant la suite. Il s'attendait à plein de réactions et il ignorait celle qu'allait avoir Masao. Plusieurs hypothèses vinrent à son esprit. Toutes plus farfelues les unes que les autres. Masao qui l'assommait avec le boitier, ou qui se mettait à pleurer ou qui partait en courant ou qui bref...Il n'en fut rien, comme on aurait pu s'en douter et Masao lui demanda simplement de venir lui mettre son collier.

- Quoi? T'es pas capables tout seul? Ah j'te dis les jeunes aujourd'hui, faut tout faire à leur place!

Quoi? Vous vous attendiez à quoi? À un Takeshi à l'air sérieux qui prenait solennellement le collier avant de venir déposer silencieusement et langoureusement dans le cou de Masao? Pas tout à fait, mais presque. Après avoir lancer sa réplique, pour la forme. Il se leva et pris le collier des mains de son cadet. Il se planta derrière lui et laissa glisser la chaîne dans le cou de Masao avant de la fermer. Il resta là un moment, tentant de penser à signification du geste et se résigna. Il ne voulait pas penser. Le musicien se déplaça sur le côté pour aller voir de face ce qu'avait l'air le collier sur Masao. L'expression de celui-ci lui donna un fou rire qu'il réprima rapidement. On dirait qu'il avait vu un mort. Takeshi sourit et regagna sa position initiale en soupirant.

- Masao, tu penses trop.

Il leva les yeux sur Masao et le fixa avec insistance, comme s'il souhaitait, par le regard, lui faire comprendre qu'il savait toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête présentement, que lui aussi se les posaient, mais que pour l'instant, ce n'était le plus important. Ils étaient bien là tout les deux? Au fond, on s'en fout de tout ça, des Si et des hypothèses et des questions...est-ce que ça mène vraiment quelque part? Profiter du moment était beaucoup plus important parce que se dont quoi on se souvient, c'est des moments qu'on vit pas des hypothèses qu'on se créer.

Quand Masao pouvait penser lui, c’était généralement allongé sur son lit, si le jour était présent, il fermé ses volets pour plongé ses appartements dans la pénombre, refusant la lumière du soleil et se créant ainsi une nouvelle nuit. Il mettait la musique à un volume important, ne voulant qu’un son de la vie ne puisse lui parvenir pour oser le sortir de ses méandres. Il restait ainsi à regarder le plafond, ceci pouvant durer des heures entières…

Une fois Takeshi hors de sa vue, il lâcha un soupire pour reprendre contenance et ainsi commencer lentement à remettre en place ses barrières que sa musique avait ôtée en prenant tout leur temps. Lui aussi, il en mettrait pour enfermer son âme dans son écrin verrouillé à double tour, tout doucement pour ne pas la froisser, l’abîmer serait un désastre. Il rouvrit les paupières qu’il avait fermées pour se reprendre, quand il entendit son Senpai revenir, puisqu’il lui intimait l’ordre de s’asseoir, il fit. Il avait bien remarqué la petite boite dans ses mains et ses pensées s’étaient littéralement emballé, se demandant si cela était pour lui et pourquoi, comment, où, quand ah trop de question dans sa tête !

Il prit le coffret, protocolairement, ne sachant trop quoi dire, alors il se contenta d’agir comme on le devait d’après l’étiquette quand on revenait un présent, n’en déplaise à certain… Sa surprise fut totale quand il vit le collier en or blanc rehaussé d’un soleil. Il eu cependant un sourire et leva le bijou jusqu’à ses yeux pour mieux le voir et détaillé également le pendentif si finement travaillé, magnifique. Un soleil, astre de vie, astre de lumière…
Il regarda le musicien à travers la chaîne, que devait-il comprendre par ce cadeau ? S’il lui avait offert un collier, ce n’était certainement pas pour rien, surtout après la discussion qu’ils avaient eu à ce sujet sur le toit de l’université, non ce n’était pas possible. Ah, c’était si compliqué tout d’un coup…

Il voulait savoir ce que cela voulait dire, ce qui se tramait derrière ce présent qui pouvait représenter quelque chose de très important, comme n’être qu’un vulgaire collier sans plus, un cadeau comme ça ? Non… Le type qu’il avait en face de lui n’était pas du genre à offrir des choses sans raison. Juste parce qu’il avait pensé à lui, il lui avait pris ? C’était léger ! Mais d’un côté, vu le style impulsif du jeune majeur, ça collait…

Voulant tester, désirant en savoir d’avantage, il calcula son coup, qui peut-être ne marcherait pas, l’animal était bien trop imprévisible pour lui pour qu’il élabore un plan détaillé en imaginant les réactions que son aîné aurait.
Il lui tendit le collier d’une main, tandis que de l’autre il relevait ses cheveux, lui demandant s’il voulait bien lui mettre. La réponse le fit sourire, évidemment, il fallait qu’il le charrie, mais franchement, il préférait cela à un Koizumi tout sérieux, là il se serait posé encore plus de questions ! Il répliqua :

- Ca va le vieux, tu ne peux pas arrêter de râler une seule fois dans ta vie, hein ? En plus, je vais galérer si je me le mets seul. Si tu ne voulais pas que je le porte, t’avais qu’à me ren…

Il n’avait qu’à lui rendre le sien, la note de musique… Avait-il fait exprès de ne pas lui rendre son collier, l’amener jusqu’ici pour lui offrir ? Non, il n’était pas si calculateur, si ? Il ne connaissait pas toutes les facettes de son Senpai, c’était une possibilité qui si elle était bonne, pouvait révéler bien des choses. En sentant le métal froid sur sa peau, il frémit avant de porter sa main sur le petit soleil qui brillait tranquillement entre ses clavicules. Ce mec allait le rendre fou et lui donner mal à la tête tellement il soulevait d’interrogation…

Il soutint le regard que Takeshi encra dans le sien, après lui avoir dit qu’il pensait trop, mais à qui la faute ! Il le savait, bien sûr qu’il le savait, il pourrait lui répondre, mais non, il gardait le silence et le laissait croupir dans le doute et ses questions ! Ah, cruel qu’il était de le mettre, volontairement ou pas, dans cet état.

- Assume tes actes. N’accuse pas une personne à qui tu donnes matière à réfléchir, de penser. Ceci est le résultat de tes actions.

Il ponctua sa phrase d’un léger tirage de langue tout ce qu’il y avait de plus mature avant de rigoler en se penchant pour chopper son verre qu’il avait posé pas loin de là. Il bu une gorgée en regardant son aîné puis se leva, lui tournant le dos :

- Te dire qu’il est sublime et qu’il me plait, est-ce utile ? Après tout, tu dois t’en douter, ne ? Alors je ne le dirai pas.

Que venait-il de faire alors ? Bah, c’était une façon comme une autre de le remercier sans avoir à le prononcer clairement.
Bon… Fallait décompresser maintenant, et vite, il regarda la cuisine, eu un sourire et s’y rendit, ouvrant le frigidaire pour voir ce qu’il y avait dedans, histoire de voir si le danseur cuisinait ou pas, ça pouvait servir on ne savait jamais =p Il lâcha un soupire en ne voyant que le strict minimum pour un garçon, c'est-à-dire du lait, des boissons, des yaourts, des sauces douteuses… Ah des œufs XD Ils semblaient frais =p
Après cela, puisqu’il était chez son aîné, autant en profiter ! Et il allait le faire et si possible, l’agacer dans sa propre demeure, han ça serait jouissif après tout ce qu’il venait de lui faire subir, pouah ! Alleeez on ouvre les placards pour voir aussi ^o^ Là aussi, le minimum vital, histoire de ne pas mourir de faim…

- Mais c’est quoi cette cuisine délaissée ?

Attendez une seconde, l’appartement était nickel, on pouvait presque manger sur le sol tellement il était propre et il y avait suffisamment de nourriture pour ne pas crever °°
Il passa sa tête par la cuisine pour regarder son débile d’aîné :

- Hey, ta bonne, elle ne fait que le ménage ou elle s’occupe de remplir la cuisine aussi ? Si c’est oui, vire là hein, parce que c’est hyper vide dans le coin… Et si t’avais des amis à manger, hein ? Tu ferais quoi, des œufs au plat ? Nul… Ce n’est vraiment pas kakkoii… Tu perds des points =p

Il croqua dans un biscuit qu'il avait choppé dans une boite dans les placard, oui il s'était servi, et a-lors ? Quand il était stressé, il mangeait, donc il mange, na ! Choolat ? Ah mais oui, pas de souci, il avait pris un biscuit au chocolat XD Pas gêné pour un yen =p

Quand il vit un sourire, aussi léger soit-il , se glisser sur les lèvres de Masao, Takeshi relâcha ses épaules et sourit à son tour. Pourquoi autant d'émotion? C'était qu'un collier après tout...bon en sachant la signification qu'avait une chaîne pour le rouquin on ne pouvait pas dire que c'était un simple bijou, mais quand même, Take' ne voyait pas pourquoi on accordait autant d'importance à ce genre de cadeau, ça ne pouvait pas qu'être un geste gentil! Non, il fallait qu'il y est une signification avec toutes les questions qui viennent avec. Il regarda un moment Masao qui, justement, était en train de se poser mille et une questions, ce qui le fit rire légèrement. Le comédien lui demanda ensuite s'il pouvait lui mettre le collier. Takeshi leva un sourcil et toujours avec sa délicatesse légendaire s'exclama qu'il ne comprenait pas pourquoi il n'était pas capable de se le mettre seul. Bien sûr, il savait bien que c'était une genre de façon de tester ses sentiments. Pauvre Masao, s'il savait à quel point ils étaient nébuleux pour lui aussi, même s'ils étaient plus clairs qu'il y avait quelques jours. Après avoir écouter la réplique de son cadet, Take' se résigna et attrapa le collier pour aller le déposer autour du cou de Masao.

- Et puis je râle pas! Je m'étonne simplement de ton manque de dextérité. Même pas capable de se mettre un collier autour du cou!

Il fit une pause et se tourna vers Masao pour le voir de face.

- Qu'à te rendre le tiens? Si j'avais eu l'intention de te le rendre tu serais pas ici cher.

Oui, il était aussi calculateur, un calculateur impulsif :P Finalement on peut tout simplement dire que Takeshi faisait ce qu'il voulait quand il le voulait et de la manière qu'il le voulait, que se soit impulsif ou pas.

Il s'assit de nouveau devant Masao. Malgré leur échange, le rouquin était toujours aussi tendu. Take' ne savait plus vraiment quoi dire. Alors on entendit un " Tu penses trop" surgir dans la pièce. Il regarda Masao, qui supporta son regard, ce que peu de gens étaient capable de faire. Cela fit sourire le jeune majeur, sourire plutôt inapproprié vu l'ambiance qu'il régnait dans la pièce. Non, ce n'était pas tendu, simplement étrange, différent de l'ambiance qu'il y avait habituellement entre les deux jeunes hommes.

- Assume tes actes. N’accuse pas une personne à qui tu donnes matière à réfléchir, de penser. Ceci est le résultat de tes actions.

Takeshi éclata de rire. Il reposa son regard sur celui de Masao et n'ajouta rien pendant quelques secondes. Toujours le sourire aux lèvres, sur un ton nonchalant, il fournit une réponse surprenante à Masao.

- Parce que tu crois que toi tu ne me donnes pas matière à réfléchir? Pourtant j'ai pas l'air d'enterrement que t'avais!

Il lança un regard de défi à Masao comme pour savoir s'il osait le contredire, aucunement gêné par le fait qu'il venait une fois de plus de fournir matière à réflexion à son cadet. Sil y avait de quoi, ça l'amusait de voir Masao se noyer dans ses questions. Ils étaient tellement différents!

Masao se leva et en lui tournant le dos, le remercia indirectement pour le collier. Wow, il n'avait jamais vu quelqu'un réussir à faire passer un message aussi clairement sans le dire. * Il fera un bon politicien -_- * Takeshi observa un moment la carrure de son cadet sans rien dire se demandant où celui comptait se rendre comme ça.

Ouais, bah en entendant, tu me l'as quand même dit que tu l'aimais le collier -_-

Il lui dira à son tour une grimace, le rouquin était sûrement la seule personne avec qui il pouvait le faire. C'est pas à Daichi ou Hiroto qu'il le ferait :P Le comédien se rendit jusqu'à la cuisine et toujours sans bouger, Takeshi le regarda faire en souriant, c'était drôle de le voir chez lui. Son kohai se mit alors à fouiller dans son réfrigérateur et dans ses armoires. Encore assis sur le banc de piano, Takeshi leva les sourcils et ouvrit la bouche légèrement dans un air mi-offusqué, mi-amusé. Sa bouche s'agrandit davantage quand son invité se mit à bouffer ses biscuits au chocolat.

- Hey! Espèce de sans gêne! Tu pourrais au moins m'en donner!

Il rit et tendit la main de manière à attraper la boîte qu'il souhaitait que Masao lui lance, mais il l'a baissa et rejoignit Masao pour prendre lui-même les biscuits quand il entendit Masao lui demander si sa bonne faisait aussi son épicerie. Il s'accota sur le comptoir , à côté du rouquin et pris un biscuit de la boîte. Il l'avala avant de répondre sur un ton neutre.

- J'ai pas de bonne et personne ne vient jamais ici. Juste ma mère, quand elle est au Japon, ce qui veut dire rarement.

Il reprit un biscuit et sourit à Masao

- Je fais mon ménage tout seul , je suis sûr que tu peux pas en dire autant :P

Toujours le biscuit en main, il le glissa entre ses dents et dans un bon, en prenant appuis sur ses mains, il sauta sur le comptoir. Les pieds pendants, le biscuit à la bouche il fixa Masao.

- Mais d'abord, qu'est-che que tu fous dans mes armoires ? :P Si t'as faim on peut aller au rechtaurant ou faire livrer.....ou je peux te faire une omelette. Ris pas! Je fais les meilleurs omelettes au monde!

Nan, ce n’était pas qu’un simple collier et Takeshi le savait très bien, n’est-ce pas ? Il fallait plutôt dire qu’il refusait d’admettre qu’il offrait quelque chose qui avait une symbolique et une utilité très précise. Il était catégoriquement impossible que le musicien n’est pas eu cela en tête quand il avait acheté ce bijou ! Ou alors, c’était qu’il était un véritable attardé, mais là aussi ça n’allait pas =p Masao savait très bien que ce n’était pas le cas, malgré tout ce qu’il pouvait dire ou se passait de totalement immature entre eux.

Se posant un max de question auquel il ne trouvait que des hypothétiques réponses qui ne faisaient que soulever d’autres questions et qui allaient finir par lui donner mal à la tête… Bon, testons… Il demanda à l’abruti de lui mettre le collier et bien sûr ce dernier ne resta pas sérieux une seconde et commença à râler pour la forme. Ah ça n’aurait plus été son Senpai s’il ne l’avait pas fait, mais en même temps, en agissant ainsi, il faussait tout et il était donc impossible au Poil de carotte d’analyser quoi que ce soit.

- Si tu râles ! Et je vais m’accrocher les cheveux en le mettant.

Il réalisa alors quelque chose qui lui coupa le sifflet. Koizumi avait-il sciemment refusé de lui rendre son collier et l’amener jusqu’ici dans l’unique but de lui offrir le sien, en prenant comme excuse qu’il lui ferait écouter sa musique ? Etait-il si calculateur que cela ? La réponse ne tarda pas car son aîné lui donna en le regardant. Alors il l’avait bien fait exprès, uniquement pour cela ! Ah et après on dira qu’il n’y avait rien de cacher dans ce présent, hein ? C’est cela même !

Puisqu’il lui fit la réflexion qu’il pensait trop, l’héritier des Tanaka se permit de lui rétorqué que c’était de sa faute, puisqu’il lui donnait matière, de plus en plus, à réfléchir ! Ah, par sa faute, il allait perdre ses cheveux et devenir chauve ç_ç Han nan ! Un Masao chauve, quelle horreur… Il irait s’acheter une perruque XD Ne portons pas la poisse, il avait de magnifique cheveux, alors il était hors de question qu’il les perdre, surtout à cause d’un crétin è-é
De plus, il pouvait bien soutenir son regard, du moment qu’il ne lui faisait pas un clin d’œil, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, par contre… Le Sucre de canne détournerait probablement carrément la tête s’il lui faisait un clin d’œil digne d’un Argentin…

Il resta sans voix quelques secondes après l’avoir entendu dire que lui aussi lui donnait à réfléchir. En quoi ? Baka, c’était lui qui l’avait embrassé le premier =-= Ouais, il l’avait smacké deux fois et lui l’avait vraiment embrassé en fait. Il regarda ses lèvres à cette pensée avant de regarder ailleurs et surtout de se reprendre mais ça y est, il y pensait. Bon, faisons style que nan…
Pour le regard de défi, il roula caractéristiquement des yeux comme réponse. Et il mata de nouveau ses lèvres… Ah mais merde à la fin !

Il se leva pour mettre de la distance entre lui et les tentatrices, parce que sur le petit banc, c’était limite si les deux étudiants ne se touchaient pas sur un si maigre espace. Donc hop, pour éviter un nouveau dérapage, on bouge !
Il fit son politicien en herbe en disant implicitement que le collier lui plaisait, ce qui n’échappa nullement à son Senpai, ce qui ne l’étonna pas. Il en eu même un sourire et rigola en voyant la grimace qui lui fit, gamin va =p
Après tout cela, il avait besoin de décompresser et il ne se gêna nullement pour aller dans la cuisine du loft et d’ouvrir le frigo… Wow, il était si vide celui là… Il ouvrit en suite les placards et trouva son bonheur en voyant une boite de biscuit au chocolat, parfait \o/ Il passa la tête par la porte de la cuisine et avant de croquer dans le biscuit, il lui fit la remarque de virer sa bonne, parce qu’en voyant la gueule de sa cuisine, elle ne faisait pas aussi bien le ménage qu’elle faisait les courses.

A la remarque du jeune majeur, il rigola et rentra dans la cuisine quand son aîné le rejoignit. Il pencha la tête sur le côté de surprise en l’entendant dire qu’il n’avait pas de bonne et que seule sa mère venait de temps en temps dans ce lieu quand elle venait au Japon, ce qui semblait être rare. La mère de Takeshi… Elle faisait quoi déjà ? Elle était fille de Murakami, avocate ? Non et puis elle était divorcée du père à Take, non ? Ah, il ne savait pas… Fallait dire qu’il ne s’occupait pas franchement de cette famille… Pourtant, Tanaka et Murakami avaient pas mal de chose en commun : Le droit, déjà XD Enfin bref, ne parlons pas d’eux, il y avait Daichi dedans et ça c’était assez ragoutant yuk ! Et son père ? Koizumi… Ca ne lui disait rien… Peut-être devrait-il faire marcher ses contacts pour savoir ? Poser la question à son aîné ? Nan, il ne savait pas pourquoi, mais il avait la sensation que c’était un sujet tabou.

- Ah ? T’arrive, toi à tenir si impeccablement cet appartement ?.? Je suis très étonné, tu fait tellement éparpiller o.o Et je fais mes appartements tout seul, oi…… Bon ok, en fait je ne fais que ranger, j’avoue >-> Et puis, je ne vois pas pourquoi je devrais le faire moi-même alors qu’il y en a qui sont payé pour le faire, du moment que je ne prends pas cela comme excuse pour tout pourrir sans le moindre respect, na =p

Il le regarda s’asseoir sur le comptoir et ricana l’entendant parler toujours le biscuit entre les dents, comme s’il ne pouvait pas le sortir de là pour qu’on l’entende correctement franchement =-= Ne pas rire ? Il le fit aussitôt, déjà qu’il en avait l’envie !

- C’est ça ! Je n’ai pas envie de mourir, tu sais XD Surtout de la salmonellose =p Haha ! Enfin… Pourquoi pas une autre fois ? Là, je n’ai pas spécialement faim, c’était juste de la… Ouais gourmandise, on va dire ^^

Euh non Masao, faut pas écouter Impulsivité ni Bakanerie d’ailleurs… Raison avait, c’était justement pour cela qu’elle se nommait ainsi, raison. Mais c’était tellement tentant… Pour l’embêter, le taquiner, le chercher… Juste cela ? Et bien… Allez…
Il s’approcha, posa ses mains sur les genoux et se hissa légèrement pour arriver à la hauteur de sa tête, le regard rieur :

- T’en veux pas, pour ne pas le manger ? Dans ce cas...

Il croqua doucement dedans tout en glissant ses mains jusqu'à ses cuisses, ce n’était pas des gestes qu’on pourrait prendre comme ceux d’une grosse brute. C’était… Pouvait-on dire langoureux ? Disons cela, ça s’en rapprochait le plus. En faisant cela, il ne lâcha pas une seule seconde son regard, guettant ses réactions avant de reposer ses talons sur le sol. Il passa ses doigts sur ses lèvres pour en enlever les miettes qui s’y trouvait et lança un regard enjôleur au musicien avant de sortir de la cuisine. Il était finalement très content d’avoir agit de la sorte =3

Il remarqua une espèce de mezzanine, n’y ayant pas porté attention au début et s’y dirigea alors, sans se retourner pour savoir dans quel état était son cher Senpai après cela. Lui, il était ravi et il rigola même de son geste en prenant la direction de la mezzanine, montant par la petite échelle/escalier. Il lâcha un sifflement en voyant le grand lit, grand était même un mot trop petit, gigantesque conviendrait mieux. Il regarda rapidement la décoration de la chambre qui était plus chaude que le reste et aussi plus vivante, on sentant sans le moindre mal que le jeune majeur devait passer plus de temps ici que… Ah !

- Au moins, chez moi… Il n’y a pas de boxer qui traine par terre, ni de linge tout court et non, c’est moi-même qui le met au sale, ce n’est pas une domestique qui me le ramasse !

Il explosa de rire avant de tout simplement se jeter au milieu du lit avec la douceur d’un gros phacochère. Il y roula un peu dessus, laissant son haut faire totalement sa life, avant de revenir au centre, attrapant le montant du lit entre ses mains. :

- Ah il est trop confortable !

Sans la moindre gêne ? Parfaitement et très fier !

Matière à réfléchir? Qu'est-ce qu'il avait de surprenant à ça? Oui, d'accord, peut-être que c'était lui qui avait donné le premier baisé, mais si Masao n'avait pas déconné avec ses smacks, ça ne serait jamais arrivé! Quoique, ce n'était pas comme s'il le regrettait, Take' regrettait rarement ces gestes, il trouvait tout cela inutile, les regrets, les "j'aurais dû" les "pourquoi j'ai fait ça? " Si l'avait fait, il avait une raison, qu'il assume maintenant. Et il assumait, c'est en parti pourquoi Masao se trouvait chez lui. Takeshi fixa Masao, qui ne disait rien, bouche bée. Take' sourit.

- Fais pas comme si c'était surprenant...


Take' regarda ensuite Masao regarder ses lèvres, oui il avait remarqué :P Mais il n'ajouta rien. Il se contenta simplement de lui aussi fixer les siennes jamais il aurait cru un jour trouver un mec beau de la même manière qu'il appréciait la beauté d'une femme. Cette constations l'effraya. Il y eut un silence et comme effrayé de faire une bêtise, le comédien se leva et se dirigea dans la cuisine, fouillant son réfrigérateur et ses armoires sans ménagement. Ne souhaitant pas angoisser davantage sur cette prise de conscience, Takeshi le regarda avec amusement. Masao avait un beau dos et Take' n'intervint pas tout de suite, laissant le temps au comédien de constater à quel point il n'avait rien à manger. Quand le rouquin finit par trouver son contentement dans une boîte de biscuit au chocolat, le musicien protesta pour la forme avant de venir le rejoindre.

Il ne fut pas surpris d'appendre que Masao pensait que le ménage était fait par une bonne. Il lui répondit simplement que non. Pour Take' il était important de prouver qu'il était capable de vivre sans l'aide d'une ménagère. Il leva les yeux sur Masao attendant une réaction, une réplique qui ne saurait tarder.


- Eh oui, je suis capable de me torcher seul...MOI....

Il jeta un coup d'oeil à Masao avec regard moqueur avant de bondir sur son comptoir. Il lui proposa, dans toute sa gentillesse, quelque chose à manger, mais Masao refusa. " Il n'avait pas envi de mourir" Le biscuite entre les dents, le danseur mima un visage offusqué.

- Hey! T'es pas...

Il ne finit pas sa phrase, trop surpris de sentir les mains de Masao se poser sur ses genoux. Le comédien approcha son visage du sien, en le fixant du regard. Takeshi ne dit rien, légèrement abasourdi. Masao glissa alors ses doigts plus loin sur ses cuisses et Take' ne put réprimer un frisson. Lui aussi fixait les yeux de son interlocuteur, mais avec un regard d'incompréhension plutôt qu'avec un regard aguicheur. Il sentit le souffle de Masao s'approcher dangereusement, mais surtout la proximité de ses lèvres qui vinrent prendre une bouchée du biscuit qu'il tenait toujours dans sa bouche. Surpris , mais trouvant tout de même la proximité agréable, il regarda son cadet s'éloigner. Sur le visage de Takeshi on pouvait seulement lire un " What the fuck!?" amusé. Comme au ralentit, toujours assis sur son comptoir , mais conscient que son kohai était en train de gravir les marches qui montaient à sa chambre, Takeshi ramena sa main à sa bouche et retira le biscuit d'entre ses dents. Sonné par l'initiative de son cadet, il resta immobile durant quelques secondes avant de froncer les sourcils comme le ferait un enfant. Il était fier de son coup là le roux! Takeshi sourit pour lui-même et finit d'avaler sa collation avant de monter rejoindre le fils du maire.

Il le trouva étendu de tout son long sur son matelas, sa veste froissée dévoilant le bas de son ventre, pas particulièrement musclé , mais pas laid à regarder non plus. Masao avait seulement une ossature délicate.

- Bah je peux pas réussir à tout faire non plus! Et je suis fier de toi, un bon garçon qui ramasse son linge sale tout seul, comme un grand, je vois qu'on pourra peut-être réussir à faire quelque chose de toi!

Le sourire au lèvre, Take' lui fit un clin d'oeil avant de se lancer sur le lit à ses côtés, provocant un remous de couvertures importants. Il soupira d'aise.

- Ouais, il est confortable. Et propre! J'ai lavé les draps hier.

Takeshi roula sur le côté et s'appuya sur son coude, son chandail à manche courte dévoilant son bras musclé. Il analysa Masao comme un scanneur, le parcourant des yeux de haut en bas pour finir par les planter dans ceux du rouquin. Il rit légèrement, pour rien, avant de se laisser à nouveau tomber sur le dos.

Il y eut un silence que Takeshi rompit, comme à l'habitude.

- C'était quoi ça, le coup du biscuit? Tu supportes plus de rester éloigné de mes lèvres trop longtemps, je t'ai rendu accro?

Il avait parler sur son ton habituel, léger, moqueur. Il leva les yeux sur Masao. Il était frustré de lui-même. Pourquoi il s'était mis à avoir des sentiments pour un mec? Plus il y pensait et moins il comprenait. Épuisé il se tourna sur le ventre et fourra sa tête dans un oreiller. Il parla le visage caché, étouffant sa voix, mais la rendant quand même compréhensible.

- AAAAAAAH Tu m'énerves!

Takeshi ne parla pas sur un ton reproche, c'était plutôt une constatation. Bon. Disons que c'était davantage ce qui se passait à l'intérieur de lui-même qui l'énervait, mais la cause étant Masao, il reportait son exaspération sur lui. Il tourna le visage pour parler plus clairement.

- Tu peux m'expliquer toi ce qui se passe? Et fait pas celui qui a rien remarqué sinon je t'étripe avec mon oreiller!

Et qui c’est qui avait collé son corps contre celui de l’autre et frôlait les lèvres de l’autre en premier, hein, qui ? Koizumi Takeshi ! A force de jouer avec le feu, il s’était brûlé ! Mais dans son embrasement, Masao s’était enflammé également, puisqu’il avait smacké et mordillé, on ne l’oubli pas, le plus âgé des deux. Ah et puis ce n’était pas une question de savoir qui avait commencé, mais plutôt comment est-ce que ça allait évoluer cette histoire et jusqu’où elle irait…

- Espèce de calculateur...

Ca l’amusait à cet abruti de voir son kohai se torturer les méninges ? Et en plus il en rajoutait lui-même une couche, parce qu’en pensant au baiser qu’ils avaient échangés, il regarda de nouveau les lèvres de son aîné, en ayant une soudaine envie… Il tenta bien de repousse ce désir, mais il persista et le fils du maire fini par se lever, tournant le dos à cet homme qui avait failli être embrassé une nouvelle fois.
Au fait… Bien sûr qu’il avait un beau dos le rouquin è-é Il avait même une belle petite cambrure, petite parce que pas très importante, disons qu’elle allait avec ses hanches… Non, on ne rajoute pas « de fille » derrière « hanches », c’est clair è-é Ah ce foutu complexe, il n’était pas prêt de foutre le camp celui là >_>

Hop on s’enfuit dans la cuisine où on cherche à manger et on constate qu’il n’y a presque rien de comestible dans le coin =-= Ca lui rappeler la cuisine de son koibito… Ex-koibito… Est-ce qu’il avait pensé à faire les courses ? Oui, il ne resterait pas sans manger, au pire il se prendrait des plats rapides à faire, il n’allait pas se laisser mourir de faim.
Ok, mais est-ce qu’il mangeait bien au moins ? Flemmard comme il l’était et à fond dans son travail, il pouvait rester sans se restaurer et cela, ce n’était pas bon du tout… Et puis dans quel état était l’appartement ? Aki était l’opposé diamétral de Takeshi pour cela, c’était souvent Masao qui rangeait et… Il soupira et eu encore plus envie de chocolat, ce qui expliqua son gros sourire quand il en trouva enfin \o/ Miracle *o*

Il fit une remarque à son Senpai sur le manque de travail de sa bonne et fut étonné d’apprendre qu’il n’en avait pas. Aussi il nettoyait son loft tout seul, comme un grand et c’était bien cela qui le surpris. Après tout, Koizumi semblait tellement bouger dans tous les sens que de le savoir bordélique n’aurait pas du tout était ahurissant et même dans la logique.

- Pas la peine d’appuyer ainsi sur le « moi », tu sais ? Pourquoi je devrais le faire si d’autres le font, je vais pas me faire chier, je n’ai rien à prouver °° Contrairement à toi, on dirait bien =p

Nan, il n’avait pas faim, c’était un simple décompressage, d’ailleurs, il n’avait avalé qu’un seul petit biscuit, preuve que ce n’était que pour calmer, un peu comme un placebo, son cerveau qui avait travaillé à une vitesse hallucinante en peu de temps. Il avait besoin de sucre XD Donc pour l’omelette, pourquoi pas une autre fois, hein ? Là, il ne l’apprécierait vraiment pas, vu qu’il n’avait pas faim et il taquina son aîné en disant qu’il n'avait pas l'envie de mourir 8D

Il ne vit même pas le visage faussement offusqué du jeune majeur, trop occupé à écouter la nouvelle superbe bonne idée qu’avait soufflé Envie à Impulsivité et Bakanerie pour soulager sa frustration concernant le baiser qu’elle voulait tout à l’heure mais, qu’elle n’avait pu avoir parce que Raison avait remportée la victoire. Envie était loin d’être nulle et s’entendait très bien avec ses deux amies pour qu’elles l’aident à avoir ce qu’elle voulait… Mais là, ce n’était plus un baiser qu’elle voulait, mais plutôt…
Masao céda à la tentation de s’amuser et s’approcha de son aîné assis sur le comptoir. Il déposa ses mains sur ses genoux avant de se hisser sur la pointe des pieds pour pouvoir atteindre son visage, le regard plein de malice. Il croqua dans le biscuit qu’il tenait toujours entre ses lèvres tout en glissant ses mains jusqu’à ses cuisses. Il eu un sourire en le sentant frissonner et comme il s’était approché, il s’éloigna, les yeux enjôleurs, ravi d’avoir joué un coup au musicien mouahah !

Il sorti de la cuisine et se dirigea vers la mezzanine dont il grimpa les marches pour lâcher un sifflement en voyant le titanesque lit *o* Tous les G-boys pouvaient dormir dedans tellement qu’il était grand *o* Bon peut-être pas… Il pencha la tête pour mieux voir le lit et finalement, il se dit que oui =p
Il lâcha le lit des yeux pour voir la décoration et eu un sourire en voyant des vêtements trainer par terre, c’était bon, Takeshi n’était qu’un jeune homme 8D Il ne se retint nullement de lui en faire la remarque sachant qu’il n’était pas très loin derrière lui. Il sauta en suite sur le lit, se roulant un peu dessus avant de se remettre au centre, laissant sa veste en laine remonter quelque peu sur son ventre, dévoilant ainsi ce dernier et sa petite tablette de chocolat. Parce que depuis l’épisode du toit, il avait repris ses abdominaux le soir et donc tablette pas devenu fondue \o/

Bon, on était bien loin de celle que devait certainement avoir le musicien, d’ailleurs il ne savait pas comment elle était, il n’avait pas vu son torse, mais vu les pectoraux, les abdos ne devaient pas être catastrophiques non plus… Fallait pouvoir voir pour savoir et il se voyait mal lui lever son haut en lui sortant qu’il voulait juste mater sa tablette histoire de voir comment elle était XD Nan, ça ne le faisait pas trop, trop XD

Il regarda Koizumi arrivé et lâcha un soupire en l’entendant répliquer qu’il n’était pas totalement irrécupérable ce qui le fit une nouvelle fois rouler des yeux et ho il eu le droit à un clin d’œil *o* Cool ^-^ Le dernier remontait à longtemps =p

- Oh mais je sais très bien ce qu’on va pouvoir faire de moi, tu sais ? Me faire grimper les échelons et un jouuur je serai le meilleur Premier ministre et je me battrai sans répit, je ferai tout pour être l'vainqueur et gagner les défis à venir XD

Tout cela dit avec le ton de la chanson des Pokémons 8D Oh, et un autre phacochère vint s’allonger sur le lit, d’un côté ce sommier avait certainement dû encaisser pire que cela… Combien de fille étaient-elles passées par ici ? Ah mais on ne divague pas encore et on s’en fiche des gonzesses que l’autre lapin à tiré ! Elles n’existaient même plus de toutes les façons, pour la plupart en tout cas, dans la tête du pianiste, bah quoi ? Vous vous souvenez de chacun des mouchoirs que vous aviez utilisés vous ? =-= Et voilà, le jeune majeur, pareil !

- Ah c’est pour cela que ça ne sent pas le marcassin crevé XD Non, j’rigole allez =p Ca sent toi surtout, il y a ton parfum imprégné là dedans…Ca sent bon...

Il tourna la tête vers Take quand ce dernier se remit en mouvement pour s’arrêter et… Le passer intégralement un scanner de ses yeux, ce n’était pas du tout déplaisant d’être analysé de la sorte, peut-être un brin déstabilisant, mais sans plus. Puisqu’il le matait, autant en faire de-même, ce qui ne se gêna nullement de faire, cependant vu la position, il ne pu pas voir grand-chose surtout quand l’autre débile se laissa tomber sur le dos. Un ange passa que son Senpai chassa bien vite en demandant ce que voulait dire l’acte qu’avait fait le G-boy dans la cuisine, rajoutant une phrase taquine concernant un hypothétique attachement de ce dernier à ses lèvres.

Il se tourna vers lui étant prêt à lui répondre sachant très bien pour quelles raisons il avait agit de la sorte, mais une fois de plus, il n’eu que le temps d’ouvrir la bouche pour que Takeshi se tourne sur le ventre, enfonçant sa tête dans le coussin avant de crier qu’il l’énervait. Il savait très bien que cette remarque n’était pas à prendre au sens propre. Il le vit tourner la tête vers lui et lui demander de lui expliquer ce qui se passait (Wow trois fois « lui » dans cette phrase XD) et de ne surtout pas faire celui qui n’avait rien tilté parce que sinon il le… Explosion de rire :

- M’étriper avec un oreiller ? Et bah tu vas en mettre du temps et ne crois pas que je vais rester sagement les bras croisés à te laisser me charcuter =p

Il reprit un air un peu plus sérieux pour de nouveau soupirer :

- Pourquoi moi je saurais, et pas toi, hein ? Le coup du biscuit c’est parce que j’étais frustré de ne pas t’avoir embrassé sur le banc comme j’en avais l’envie à ce moment là.

Bah autant le dire, il n’avait rien à cacher et rien à perdre, il se doutait en plus que son aîné l’avait grillé lors de son matage de lèvres tout à l’heure. De plus, il ne disait que la vérité, s’il l’avait eu son baiser, il ne l’aurait pas cherché dans la cuisine, en fait, c’était un dédommagement et une sorte de punition pour le plus âgé, même si ce dernier n’avait rien eu à se reprocher.

- Depuis l’amphi, j’pense souvent à toi et carrément plus comme avant. T’es plus le sale chieur de la Fraternité qui est quand même sympa mais qui m’énerve è-é T’es… T’es devenu plus que cela… Quoi ? J’en sais trop rien.

Il avança doucement sa main et écarta les quelques mèches qui l’empêchaient de voir le regard de son joueur de piano préféré. Il eu un petit sourire avant de reprendre :

- Quand tu m’as invité à venir chez toi, t’aurai pu dire n’importe quel autre endroit, du moment qu’on n’était que tous les deux, j’aurai dit oui… J’avoue que j’suis content que ce soit chez toi et que j’ai enfin pu t’entendre jouer, c’était waw pas de mot.

Il regarda une seconde le plafond avant de reporter ses yeux sur le bel homme allongé à côté de lui. Il se redressa légèrement sur un coude :

- Tu veux que je te dise ce que je ressens ? J’ai envie de t’embrasser, d’être dans tes bras, sur le toit, je m’y étais senti totalement protégé, peut-être que c’était parce que j’en avais besoin à ce moment là et puis tes paroles m’ont fait beaucoup de bien. Je ne sais pas si ça sera encore le cas maintenant que je vais un peu mieux… D’un côté, quand tu m’touches, je frissonne et c’est limite si je ne tente pas d’interpréter chacun de tes gestes et chacune de tes paroles et Dieu sait que tu en débites !

Il eu un rire avant de faire glisser ses doigts, lentement, le long de la colonne vertébrale de son aîné :

- Je ne suis sûr que de peu de chose, que j’ai envie de toi, de te connaître d’avantage et que je ne suis pas amoureux de toi. J’aime encore Aki, j’ai beau de plus avoir sa marque, son collier et il n’est plus le dernier à m’avoir touché mais, je l’aime même si je fais de mon mieux pour l’oublier… Pff finalement, je me demande s’il n’avait pas raison… Quand je vois mon comportement ces derniers temps…

Il ferma ses paupières, il était avec son Italien, l’avait trompé avec Takumi, s’était soit disant racheté mais dès qu’ils avaient rompu, lui il embrassait un autre gars, en l’occurrence Takeshi et après il couchait avec Yan ! Mais bien sûr, il était toujours follement amoureux de son journaliste, évidemment ! En regardant froidement la chose, il se voyait plus comme une catin qu’autre chose pour le coup et pam prend toi ça au moral.
Takumi, c’était une affaire réglée, c’était simplement un sentiment qu’ils n’avaient pas réussi à exprimé avant et qui n’était qu’une grande amitié, une sorte de besoin, enfin pour eux c’était clair. Yan… Ils se cherchaient depuis un moment et l’occasion était arrivé de passer à l’étape supérieur, ce qu’ils avaient fait, de plus, le Sucre de canne avait couché avec lui pour également oublier son Adoré, ce qui n’avait pas marché… Et Takeshi… C’était quoi lui ? Une envie comme ça, telle que Yan ? Non…
Il continua ses pensées à voix haute, rouvrant les yeux par la même occasion :

- Non, parce que si c’était comme avec Yan, je ne me gênerai pas pour te faire comprendre clairement que j’ai envie de couché avec toi, et ce n’est pas le cas et d’ailleurs, je n’ai pas envie de couché avec toi tel que c’était le cas avec Yan. Donc ce n’est pas une simple envie comme ça. Comme Takumi ? Non plus, avec Taku-chan c’est plus… Enfin nous on se comprend c’est une sorte de très forte amitié, on ne savait pas comment s’exprimer et puis bon on était bourré et on s’est emballé, on a mal compris, point. Affaire réglée, n’en parlons plus.

Il regarda Koizumi qui pauvre de lui était noyé sur les paroles de son kohai XD Cependant, ce n’était pas du tout des palabres en l’air, elles étaient importantes et c’était une véritable analyse :

- Mais encore une fois, cette relation, ce n’est pas toi, ça ne colle pas… Qu’est-ce que tu es exactement ? J’en sais rien, encore une fois, il faut que tu sois unique, hein !? A croire que tu le fais exprès, Takeshi… T’es insupportable ! En plus, t’es pas sensé être hétéro, toi ? Tu m’diras avant d’être avec Aki je l’étais aussi, mais dep…

Il remarqua alors l’étrange similitude entre le moment où tout avait commencé à changé entre son journaliste et lui et entre le musicien et lui… Pour A-chan, c’était après que ce dernier se soit collé à lui, sous les douches communes des vestiaires à Sakurai, alors qu’ils faisaient une bataille d’eau.
Pour le F-boy, c’était après que cet abruti se soit faxé contre lui dans l’amphithéâtre… Avouez qu’il y avait une légère ressemblance tout de même ! Cela en était assez troublant…
Il reprit son monologue qu’une voix plus pressée, d’un ton plus haut aussi :

- Et puis c’est quoi ce collier, là franchement ? Après que je t’ai dis ce que ça représentait pour moi, une sorte d’engagement, une appartenance, un truc du genre, t’oses vraiment me dire que ce bijou n’est d’autre qu’un simple cadeau, je dois préciser qu’on n’est pas Noël ? Qu’il n’a vraiment aucune signification à tes yeux ? Que tu n’as pas réfléchi à tout ce qu’il pouvait symboliser pour moi, ce n’est pas possible ! Si c’est le cas, c’est vraiment dégueulasse de m’avoir fait une blague dans ce genre, parce que ce n’est pas sympa du tout, c’est horrible car…

Ah mais il n’allait pas pleurer maintenant ?! Pourquoi il sentait une boule dans sa gorge ? Hors de question qu’il chiale, ce n’était pas une fille pour se mettre à chouiner pour une raison ou pour une autre. Il était sentimental, ça c’était clair et net, il voulait bien l’avouer, mais là, il n’y avait aucune raison de laisser couler ses larmes, aussi, il lâcha un soupire pour reprendre contenance, avant de reprendre qu’une voix beaucoup plus calme que la précédente :

- Parce que j’ai accepté ce collier en pensant vraiment que tu savais ce qu’il voulait dire à mes yeux… Et c’est dégueulasse… Autant toi, que moi parce que… En portant ce bijou, j’ai, même si pour toi il ne voulait rien dire, et là t’es un pourri, comme accepté de sortir avec toi alors que j’aime Aki…

Waouah ! Comme pour le coup du toit de l’université, Masao se sentait étrangement beaucoup mieux après avoir balardé tout ce qu’il avait sur le cœur. Il toucha le petit soleil qui était entre ses clavicules avant de terminer :

- Toi aussi tu m’énerves, c’était beaucoup plus facile avant. Pourquoi il faut que ce soit compliqué, hein ? T’es qu’un sale chieur de Senpai finalement =-=

Silence radio…

- Et merde…

Il se tourna vers son aîné, posa une main sur son épaule et l’autre sur sa taille et tira dessus pour le faire se retourner, se retrouvant ainsi sur le dos et non plus sur le ventre comme il l’était depuis un petit moment. Ceci fait, il baissa son regard dans le sien, s’y plongeant une seconde avant d’approcher son visage… Il captura ses lèvres et en força quelque peu le passage pour lui offrir un baiser passionné... Takeshi allait-il lui répondre, le repousser ? Quelle réaction prendrait-il face à ses paroles à cet acte, ce nouveau baiser volé qui était bien moins sage que les autres...