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 Souvenirs Amers ~[Akiyo]

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MessageSujet: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyJeu 30 Juil - 17:31

"Pitié, faîtes qu’il s’ouvre cette fois-ci !"

C’est en croisant mentalement les doigts qu’Eri composa le code qui lui permettait d’ouvrir son casier. Elle l’aurait bien fait pour de vrai si ses mains tremblotantes n’étaient pas occupées à aligner les quatre chiffres, tous nouveaux pour elle. Le code précédent était tellement simple à trouver : quelle idée de mettre sa propre date d’anniversaire ! N’importe qui connaissant le jour et le mois de naissance d’Eri pouvait y avoir accès, et donc avait la possibilité de lui piquer des affaires. Mais la jeune fille ne cachait rien d’important ou de précieux dans son casier, c’était déjà ça…

"C’est quoi déjà, le dernier chiffre de mon nouveau code ??"

Au moins, sa date de naissance était facile à retenir. Trop facile. A présent, Eri n’était même pas fichue de retenir une simple série de quatre chiffre dans le bon ordre. Les matières scientifiques, c’était pas son truc. Après quelques secondes d’hésitation entre le 5 et le 6, elle décida de tous les passer. Et c’est sur le dernier chiffre qu’elle essaya qu’on entendit un léger déclic provenant du casier.

"Yahou, il n’est pas bloqué ! Je savais que ce code était plus sûr que l’autre…"

C’était pour une bonne cause qu’Eri s’inquiétait sur l’ouverture de son casier. Déjà deux semaines que ce fumier avait commencé à lui mettre des bâtons dans les roues…et elle en avait déjà marre. La première fois, elle avait d’abord pensé à une petite blague de la part d’un camarade de classe. Ils étaient voisins en cours d’informatique, et jamais elle aurait cru ce garçon capable d’une chose pareille. Alors qu’elle était tournée vers son autre voisine de table, ce type en avait profité pour éteindre son ordinateur. Elle avait juste eu le temps d’assister à la fin de l’extinction de l’écran, la bouche entrouverte : elle n’avait pas sauvegardé son fichier ! Elle n’avait rien enregistré, et ce crétin venait de tout éteindre ! Et le pire, c’est qu’Eri ne lui en voulait pas. Non non, elle croyait vraiment qu’il n’avait pas fait exprès, ou bien que ce geste n’était pas parti d’une si mauvaise intention.

Mais le premier cours du lendemain lui avait prouvé le contraire. A peine s’était-elle assise en classe de sciences physiques qu’elle eut la surprise de trouver Akiyo Kisetsu, installé à côté d’elle. Le terrifiant Akiyo Kisetsu. Elle le connaissait déjà de réputation, grâce à ses amies Hanako et Johnny, et elle était loin de s’imaginer qu’elle faisait déjà partie de sa liste noire. Pourquoi a-t-il eut l’idée de gribouiller cet horrible dessin juste au dessus du cahier d’Eri ? Elle n’avait même pas eu le temps d’effacer cette œuvre d’art que le prof, qui n’était pas très commode, l’avait remarqué. Et une heure de colle pour Mlle Takagi ! Grâce à qui ? Grâce à Akiyo Kisetsu ! Sur le coup, Eri n’était pas si fâchée que ça. Elle était même prête à tout lui pardonner, même le fait de ne pas écrire sur sa propre table. Et pourtant, le pire restait encore à venir…

Mais comment Akiyo avait pu connaître le code de son casier ? Eri l’ignorait. Mais c’est à partir de ce moment-là qu’elle commença à lui en vouloir. C’était lui qui avait bloqué son casier, elle le savait. La première fois de sa vie qu’Eri se mettait en rogne pour quelque chose, Kisetsu avait réalisé un sacré exploit ! Non, il ne lui avait rien volé. Il avait juste changé le code de manière à ce que la pauvre Takagi ne puisse plus ouvrir son propre casier…


"Un véritable démon…ce mec, c’est Satan en chair et en os. C’est la première fois que quelqu’un me cherche des noises comme ça…qu’est-ce que je lui ai fait ? D’après mes souvenirs, rien qui puisse l’énerver. Du moins je l’espère. Je n’aime pas du tout l’idée de me faire un ennemi de cette manière, mais qu’est-ce que j’y peux ? Je ne lui ai rien fait de mal, c’est lui qui cherche la guerre…"

L’avantage d’avoir changer de code, c’est qu’il était improbable que cet idiot recommence le même coup. Et de toute manière, Eri s’en faisait pour rien : ce serait stupide de la part d’Akiyo Kisetsu d’embêter deux fois de la même manière une seule et unique personne. Sauf s’il prenait un malin plaisir à martyriser sa pauvre victime en recommençant le blocage du casier, seul événement qui avait réussi à énerver Eri. Mais Kisetsu devait également être très inventif en matière de sales coups…

"Le mieux serait de me venger en lui faisant la même chose. Mais le problème, c’est qu’il faudrait que je me renseigne sur sa date de naissance pour pouvoir bloquer son casier à mon tour…"

Comme si Akiyo Kisetsu était aussi bête qu’elle pour mettre son jour d’anniversaire comme code. A croire qu’Eri était un cas désespéré pour ne pas se rendre compte que c’est à cause de sa naïveté qu’elle s’est faite avoir en beauté. Et si seulement elle avait été plus attentive en cours de physique, elle aurait pu se rendre compte qu’elle avait laissé son agenda ouvert à la mauvaise page : celle de son anniversaire. Alors qu’elle se faisait disputer par le prof au sujet du dessin, Akiyo en avait profité pour jeter un œil sur l’agenda. Mais dans ce cas…comment avait-il deviné que c’était le code de son casier ?

Eri réfléchissais encore à cette histoire devant son casier ouvert, lorsqu’elle entendit quelqu’un arriver à sa droite. Elle tourna la tête dans cette direction et eut un bref mouvement de recul à la vue de son prédateur, qui n’était autre qu’Akiyo Kisetsu.


"Oh non…le diable est de retour ! Vade Retro Satanas !"
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyDim 2 Aoû - 13:57

    S'acharner sur de pauvres êtres inoffensifs, c'était sa spécialité. Et il se fichait pas mal du ressentit de ses victimes, qu'elles aillent se suicider si elles trouvaient que c'était le seul échappatoire. Il n'était pas si horrible que ça quand même si ? Pourtant, il était conscient qu'il avait rendu plus d'une personne nerveuse à l'école, et certains étaient même restés cloîtrer chez lui pour éviter de subir la présence du jeune première année. Impitoyable, même avec ses aînés. Mais on s'amuse comme on peut vous savez. Akiyo avait trouvé une nouvelle petite victime il y a peu. Cela faisait deux semaines qui lui faisait vivre un véritable calvaire. L'incompréhension se lisait nettement sur le visage de la mignonne adolescente. Elle était de sa classe, et son sourire béat avait sérieusement commencé à l'agacer. L'impitoyable caractère du nippon avait barré pendant quelques heures ce sourire béat de ce visage enfantin. Le coup du casier avait été mûrement préparé, et il avait été très fonctionnel.

    C'était mauvais de rire du malheur qu'on faisait subir aux autres. Mais sérieux, sa jovialité avait sérieusement commencé à l'agacer. Elle était peut être trop mignonne, mais elle souriait trop. Les filles pouvaient être mignonne sans pour autant sourire pendant 24 heures ? Les muscles du visage de la demoiselle semblaient avoir été figé dans le temps. Akiyo traînait une fois de plus dans les couloirs, sans aucune autorisation pour changer. Le surveillant disait l'avoir à l'oeil, apparemment, il ne le surveillait pas assez. Pourtant, la fois où il s'était retrouvé sur la scène de crime avec Johnny, le surveillant lui avait juré qu'il le pisterait tous les jours et à chaque cours. Pure mensonge, vu qu'Akiyo était aussi tranquille qu'au début d'année. Sauf peut être les heures de colle qu'il devait suivre /obligatoirement/... Il n'était pas le seul à sécher les cours ici. Pourquoi c'était lui qui se faisait toujours choper ?

    Ah, c'est vrai, il restait dans l'enceinte de l'école... À la recherche de victime. La plupart de ses amis se trouvaient à l'extérieur de ces murs. Ils étaient universitaire. Quelqu'un de ses amis se trouvaient à l'école, mais malheureusement, ils n'étaient pas en même année qu'eux. Donc, les horaires n'étaient pas les même.
    C'est pas toujours marrant de se faire plus d'ennemis que d'amis, mais il assumait pleinement ses responsabilités de chieur. Il n'avait que ça à faire, emmerder les autres pour sa propre santé mentale. C'était tellement jouissif de voir la colère peindre le visage de ces belles créatures /On compte aussi les beaux garçons/. Akiyo était très sélectif, beau, riche, arrogant. / Pas toujours, d'accord, mais il faut bien remplir les places vides mon vieux / Akiyo ferma les paupières, ayant bien l'intention de s'assoupir ici sans aucun malaise. Comme j'ai dû vous les préciser un nombre incalculable de fois : Akiyo ne se préoccupait pas des autres. Il avait déjà trop à faire avec lui. Pas la peine d'en rajouter. Et puis, il y avait les psychiatres pour mettre ces pauvres lycéens maltraités sur pied. Cela ne l'étonnerait même pas qu'un jour les flics viennent le chercher pour harcèlement morale. Mais, toujours, Akiyo ne s'inquiétait pas. L'histoire se répéterait parce que son père verserait une assez grosse somme d'argent pour ne pas avoir de procès. Son paternel avait beau lui faire la morale, Akiyo ne l'écoutait pas, il restait sourd à ces propos stupides. Comment pouvait-on écouté quelqu'un qu'on haïssait ?

    " Kisetsu ! Que faites-vous encore dans les c... " Merde, il s'était quand même fait griller. Pourtant, il était beaucoup plus rapide que le surveillant, et il s'en allait déjà en courant dans le couloir. Prenant le soin de rendre la poursuite plus compliquer en empruntant des couloirs parallèles. Jusqu'à arriver aux casiers. Il n'y avait franchement pas beaucoup de monde, et pour dire vrai, il n'y avait qu'une fille. De dos, il ne la reconnut pas. Il ne chercha même pas à lui parler, avant qu'elle ne se retourne et pousse un jurons de mécontentement. Elle avait heureuse de le voir Mlle Takagi ! S'en était d'autant plus délectable. Son interlocutrice venait de se griller toute seule en dévoilant son visage, Akiyo n'aurait pas prêter attention à elle si elle n'avait pas tourné la tête vers lui. L'insulte passa sur lui comme un courant d'air chaud... C'était même plutôt agréable. Au faite, elle avait dit quoi ? Akiyo la regarda silencieusement pendant quelques minutes /cela ne présager rien de bon, on est d'accord/ puis un sourire mesquin étira ses fines lèvres en s'approchant d'elle, la forçant à se décaler légèrement sur le coté.

    " Tu caches quoi de beau là-dedans ? Je n'avais pas pris le temps de regarder la dernière fois... " Diabolique, Akiyo ? Non. Ne soyez pas si méchant avec lui, ne le pointez pas du tout, vous risquez de faire fausse route. Il n'avait pas l'intention de lui voler quoique ce soit, il avait assez d'argent pour se payer des choses. Mais par contre... Casser des choses, il aimait faire. Une feuille dépassait d'un des livres, il la sortit rapidement de l'ouvrage pour la regarder sous tous les angles. Par la même occasion, il restait appuyé contre la porte du casier pour empêcher la demoiselle de refermer celle-ci. " Une vraie caverne d'alibaba que tu as ici... Tu dissimules quoi d'intéressant là-dedans, tes petits secrets de pauvre fille célibataire ? Hm ? " Akiyo avait levé les yeux vers elle, un nouveau sourire mesquin aux lèvres. Il allait l'embêter, juste quelques minutes. Ou quelques heures, cela va de soit. De plus, cette scène lui rappela vaguement un souvenir : lorsqu'il avait fermé violemment la porte du casier de la Mayuko. Et puis, avec le caractère d'Eri, cela allait certainement se passer différemment, c'était une évidence. Il allait juste la voir bouillir sur place. Elle le verrait fouiller dans son casier... Juste fouiller ? Faut pas trop rêver... On le savait capable du pire, il allait faire honneur à sa réputation. Comme un gentil garçon. =)
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyLun 3 Aoû - 21:29

"Rah non, il m’a vu !"

Pensa Eri, tournant à présent le dos à son casier. A quelques mètres d’elle l’observait Kisetsu, le regard froid. Puis, ses lèvres s’étirèrent en un large sourire sadique, digne de l’un des plus grand emmerdeur de l’histoire de Sakurai. Il s’approcha d’elle lentement, obligeant la pauvre petite Takagi à se décaler ; n’ayant pas d’autres solutions, elle dévoilait maintenant le contenu de son casier à son ennemi number one. Les idées se bousculaient dans sa tête, mais elle n’avait toujours pas dit un mot. A vrai dire, elle réfléchissait au fur et à mesure qu’Akiyo Kisetsu avançait vers elle…

"Que dois-je faire ? Fuir ? Non, ça ne se fait pas…Je pourrais peut-être le saluer, comme si de rien n’était ? Ce serait trop bizarre…L’insulter ? Non plus, je n’suis pas comme ça, moi…enfin…"

Kisetsu se stoppa net devant le casier d’Eri, et demanda d’un ton narquois :

-Tu caches quoi de beau là-dedans ? Je n'avais pas pris le temps de regarder la dernière fois...

Eri senti comme une vague de panique l’envahir. Qu’allait-il faire ? Voler quelque chose ? La jeune fille regarda la petite porte du casier ouverte. Avec un peu de chance, elle pourrait la refermer avant qu’Akiyo ne puisse toucher à ses affaires…Serait-il capable de lui voler un truc ? Ou bien de casser un objet, déchirer une feuille, ou autre ? Eri l’ignorait. Heureusement, rien dans son casier n’avait de véritable valeur à ses yeux. Non, elle n’avait rien mit de personnel, du moins c’est ce qu’elle croyait…

-R…rien qui puisse t’intéresser.

Elle avait dit ça très vite, d’une voix qui tremblait légèrement. Et pourtant, elle pensait qu’il était inutile d’avoir peur, qu’Akiyo Kisetsu n’était pas foncièrement méchant et que ce n’était pas son but de l’embêter. Naïve comme elle était, presque bête même, Eri croyait qu’il s’en irait voir ailleurs après lui avoir dit deux mots…mais dans ce cas-là, pourquoi tendait-il la main vers une feuille de papier qui dépassait d’un livre, dans son casier ?

-Hé, qu’est-ce que…

Elle n’avait pas eu le temps de l’arrêter : Kisetsu était déjà en train d’examiner la feuille sous tous les angles. C’en était trop, Eri se jeta sur la porte du casier…mais l’incarnation humaine de Satan fut plus rapide qu’elle. Il s’appuya vivement contre la porte, ne lui laissant plus d’autres solutions que de regarder la scène en silence.

-Une vraie caverne d'alibaba que tu as ici... Tu dissimules quoi d'intéressant là-dedans, tes petits secrets de pauvre fille célibataire ? Hm ?

Choquée, Eri resta sans voix. De toute manière, elle était trop occupée à réfléchir aux paroles de Kisetsu pour lui répondre immédiatement.

"Que…Quoi ? Mes petits secrets de pauvre fille célibataire ? Mais pour qui il se prend, celui-là ?! Pauvre fille…non mais. Lui-même c’est un pauvre type ! Et puis, et puis…comment il sait que je suis célibataire ? Il va pas bien ! Je lui en pose des questions sur sa vie, moi ?"

C’était la première fois de sa vie qu’Eri se mettait autant en colère contre quelqu’un. Même Shuichi, son frère adoptif, n’avait pas réussis ce miracle, aussi énervant soit-il. Mais Kisetsu…il dépassait toutes les craintes d’Eri, c’était certain.

-Ca te regardes ?

Décida-t-elle de répondre, en retenant sa colère. Elle avait très envie d’exploser de rage, de l’insulter autant qu’elle pouvait avoir de salive et le taper jusqu’au sang…mais ça ne collait pas du tout avec son image kawaii. Il fallait juste qu’elle se retienne pour ne pas répondre aux provocations d’Akiyo Kisetsu, surtout s’énerver un minimum. Rester calme et gentille, quoiqu’il arrive.
Un sourire presque victorieux se dessina sur le visage du garçon, toujours en pleine inspection de la feuille. Au fait, il était marqué quoi dessus ?


"Ohlala…j’espère que ce n’est rien d’embarrassant ! Si ça s’trouve, ça concerne Masao…enfin, il me semble pas avoir laissé traîner une feuille de se genre-là. Quoique…

Pourvu que ça raconte rien de personnel !!!"


Masao Tanaka était l’un des six Golden Boys (les vrais, hein. Pas les plagiés x.x) qui étaient partis cette année de Sakurai Gakuen. Eri les admiraient tous sans exception depuis l’année précédente, durant laquelle elle se rendait régulièrement devant le portail de Sakurai pour voir son futur lycée…et c’est là qu’elle aperçut Masao Tanaka pour la première fois. Sans jamais lui avoir adressé la parole, elle en est rapidement tombée amoureuse, et avait prit pour habitude de l’espionner à chaque sortie des cours. Même maintenant, il lui arrivait de se rendre à l’entrée de Todai dans l’espoir de l’apercevoir…
Quelle histoire. Le pire dans tout ça, c’est que Tanaka n’a jamais vu la jeune fille : Eri se fait tellement discrète pour pouvoir l’observer que le Golden Boy n’est même pas au courant de son existence ! C’est un simple amour à sens unique…


-Euh…je peux savoir ce qu’il y a d’écrit ?
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptySam 8 Aoû - 13:27

    Il ne se gênait pas outre mesure pour aller fouiller dans le casier d'un autre. Pour lui, lorsque quelqu'un ouvrait son casier c'était un signe d'invitation, il se donnait donc le feu vert pour inspecter le lieu. Paraît-il qu'il y avait toujours quelque chose d'intéressant à découvrir. Surtout lorsque le casier appartenait à une fille. Entrer dans le casier de quelqu'un, c'était connaître quelques unes de ses pensées. C'était ouvrir une caverne d'Ali Baba. Surtout lorsqu'on est un propagateur de rumeurs comme notre Kisetsu. Lorsqu'il lui demanda ce qu'elle cachait, la réaction de sa camarade de classe fut immédiate : Rien qui puisse l'intéresser ? C'était le genre de phrase qui sous-entendait : |J'ai trop de chose personnel pour que tu y jettes un coup d'oeil, abandonne la partie et va t'en.| Akiyo commençait à connaître la chanson par coeur, ses ennemis cherchaient à le faire rebrousser chemin par n'importe quel moyen complètement inutile. Akiyo détailla le visage de son interlocutrice, qui n'avait pas l'air très à l'aise. Elle espérait peut être qu'un camarade viendrait l'aider s'il la voyait dans un sacré pétrin mais, elle pouvait toujours rêver. L'adolescent avait pu forger sa superbe réputation avec les mois, ce ne serait pas du jour au lendemain que certains allaient se rebeller contre lui. Hm, d'ailleurs, la seule qui pouvait réellement lui tomber sur la figure, c'était la Mayuko. Parce que son grand-frère avait été l'un des Golden Boys de l'école l'année dernière et qu'il avait beaucoup d'influence sur celle-ci. Mais Noriko Mayuko avait trop de fierté pour aller chercher de l'aide chez son grand-frère qui ne tarderait pas à savoir qu'elle se faisait harceler par un première année... Noriko est en deuxième année.

    Mais, en cet instant précis, le sujet a analysé c'était Eri. A voir sa tête, on avait l'impression qu'elle allait lui claquer entre les doigts. Il n'était pas sadique au point de se réjouir si elle faisait une crise cardiaque. Par contre, si elle s'évanouissait, le spectacle risquait d'être passionnant. Akiyo détourna finalement son regard de la victime, ses prunelles pétillaient de malice, chaque fois qu'il prépare un mauvais coup. C'était vraiment une première année cette fille, à décorer inutilement une feuille de cours. Elle était peut être en train de rêver de l'amour de sa vie en gribouillant sur sa copie ? Sauf que Masao machin, ça lui disait vaguement quelque chose. Akiyo leva un instant les yeux de la feuille qu'il avait eu envi de déchirer pour le plaisir. Mais finalement, c'était une superbe preuve ! Il fallait juste rassembler une autre pièce du puzzle, il en manquait une, rien qu'une seule. Masao. Masao. Ce n'était pas un ami, ni une connaissance, puisqu'il n'arrivait pas trop à coller un visage sur ce prénom. Alors, c'était peut être quelqu'un de connu dans le coin, qu'elle avait dû croiser. Elle était tombée sous son charme en un clin d'oeil, et puis elle s'était mis à griffonner des mots d'amours complètement inutiles. Surtout quand personne n'avait l'occasion de le voir.

    " Faut assumer ce qu'on pense des autres Takagi. Franchement, pourquoi tu ne rends pas cette feuille publique ? C'est vachement intéressant ce que tu écrits. "

    Akiyo, cela ne l'intéressait pas du tout, mais les autres dans l'école, ceux qui aimait les rumeurs pure et dure, ceux qui les alimenter même. Akiyo lançait juste l'idée, et les autres la peaufiner comme ils le souhaitaient. Tant que la personne visée était démoli psychologiquement, Akiyo était ravis. Le résultat importait toujours beaucoup pour le garçon. Même s'il y avait quand même certaines personnes qu'il n'attaquait pas directement de front. Eri par contre, était tellement naïve qu'elle n'était qu'à peine capable de se défendre. En matière de défense, elle pensait que ses mots pouvaient être utiles.

    " Ca me regarde plus que tu ne le penses... "

    Sa voix était toujours teintée d'amusement, il ne se préoccupait jamais de l'état d'esprit de ses victimes. Surtout lorsqu'elles faisaient partis de sa liste noire. Eri ne méritait pas d'être traité ainsi, c'était clair. Mais, elle était tellement kawai lorsque ses joues s'empourpraient de rage. Un spectacle délectable qu'il aimait reproduire chaque fois qu'il avait l'occasion de la croiser. En classe, il avait l'art de se rabattre sur elle, surtout parce qu'elle se trouvait non loin de lui. Son regard parcourut de nouveau la feuille puis, finalement, au bout de quelques secondes, il leva de nouveau les yeux vers elle lorsqu'elle lui demanda ce qu'il y avait décrit sur la feuille.

    " T'es encore plus minable que je le pensais. Tu ne sais même plus ce que tu écrits ? "

    Cassant, cinglant, et tout ce que vous voulez. Notre Akiyo avait la langue toujours aussi fourchu, c'est pour ça qu'on l'aimait tellement dans cette école. Il avait reposé son attention sur la feuille, l'avait chiffonner puis fourrer dans sa poche jusqu'à replonger son regard dans le casier. Puis, alors qu'il inspectait le fond du casier, il eut comme un flash. Mais oui, l'un des Golden Boys s'appelaient Masao. Raison de plus pour embêter la jeune fille... Tomber amoureuse d'un Golden. Ils étaient bourrés de frics, profiter trop à son goût de leur succès. L'argent, tout tourner autour de l'argent. D'ailleurs, cette gamine aussi était friqué. Lui aussi mais... Contrairement au populaire, il était parvenu à être célèbre à sa manière.

    " Quand je disais que t'étais célibataire, j'en ai une preuve écrite dans la poche. Ah, quand ils vont savoir qu'une gamine comme toi est amoureuse d'un mec aussi populaire ! Qu'est-ce qu'ils vont en rire ! "

    Un nouveau sourire mesquin s'étira sur ses lèvres tandis qu'il referma violemment le casier. Enfonçant la porte...

    " Je crois que le code ne te servira plus à rien pour l'ouvrir... Tu vas devoir utiliser ta force physique ! "

    Surtout qu'Eri-Chan était loin d'être sportive...
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyLun 10 Aoû - 17:39

Minable. Ce mot résonna dans la tête de la pauvre Eri, se faisant rabaissée à la moindre parole prononcée par Akiyo Kisetsu. C’était la première fois que quelqu’un l’insultait de "minable". Et ça, juste parce qu’elle avait osé poser la question "Je peux savoir ce qu’il y a d’écrit ?". Pourtant, elle n’était pas si bête, cette question. Juste qu’Eri était du genre à écrire tout plein de trucs en travers de ces feuilles de cours, surtout durant les longes heures passées en salle de SVT à faire semblant d’écouter la prof. Oui, elle avait de bonnes notes, mais c’était pas non plus une élève modèle. C’est pourquoi, pendant certains cours (les plus ennuyeux, d’après elle…) la jeune Takagi avait pris l’habitude de gribouiller des petits choses sur quelques espaces encore vides de ses feuilles de sciences.

Mais ce morceau de papier-là n’avait peut-être rien à voir. Aux feuilles de cours, se rajoutaient en grand nombre les histoires qu’elle inventait, parfois des poèmes, les résumés des livres qu’elle empruntait à la bibliothèque, son emploi du temps en plusieurs exemplaires (à chaque fois reproduits avec des couleurs différentes), ses dessins parfois inachevés…ainsi que ses compte-rendus d’espionnage.

Eri Takagi n’était pas seulement une élève brillante. C’était aussi une excellente espionne, attitude certainement causée par son plus grand défaut : la curiosité. L’une des grandes passions de la jeune fille était la vie des autres, et c’est pour cela qu’elle adorait se renseigner sur les gens qui l’entouraient (et en particulier, ceux qui l’intéressaient un minimum…les Golden Boys, par exemple). Et c’est ainsi qu’Eri connaissait beaucoup de choses concernant Akiyo Kisetsu avant même de le rencontrer. Mais espionner les autres restait son activité préférée, et elle ne manquait pas une occasion de le faire. Sa discrétion l’aidait beaucoup, l’idée de tout raconter sur papier aussi. Voilà pourquoi elle se retrouvait avec une douzaine de compte-rendus d’espionnage qu’elle seule avait le droit de consulter. Et bien sûr, elle fut prise d’un doute immense en essayant de se rappeler ce qu’il y avait d’écrit sur la feuille que lisait Kisetsu : et si c’était le mauvais compte-rendu ? Elle craignait plus que tout que se soit celui de Masao Tanaka…

"Dans tous les cas, il va me prendre pour une folle…"

Pensa-t-elle en observant son ennemi froncer les sourcils. Il devait certainement réfléchir à quelque chose d’amusant pour lui puisqu’un nouveau sourire diabolique s’étira sur ses lèvres. A présent, Eri redoutait le pire ; la bonne humeur de Kisetsu ne présageait rien, mais alors rien de bon pour elle. A son grand étonnement, il chiffonna le mystérieux papier et le rangea dans sa poche, le regard à la fois sadique et amusé. Qu’allait-il dire, ou faire ? Eri préféra se taire, attendant la suite.

-Quand je disais que t'étais célibataire, j'en ai une preuve écrite dans la poche. Ah, quand ils vont savoir qu'une gamine comme toi est amoureuse d'un mec aussi populaire ! Qu'est-ce qu'ils vont en rire !

Eri ne sut quoi répondre. Déjà, il fallait qu’elle analyse chaque mot de son interlocuteur. Akiyo parlait d’un mec populaire…s’agissait-il de la feuille relatant les faits et gestes de Masao Tanaka ? L’année dernière, Eri l’avait longuement observé derrière la grille de Sakurai. Le Golden Boy était la première personne qu’Eri ai réellement espionné, et ça durant plusieurs heures.

"Il ne peut pas s’agir de ça. Je n’ai pas écrit le nom de Masao sur cette feuille, et de toute manière, je suis sûre de l’avoir laissée dans mon tiroir de bureau. Non, je ne l’aurais pas mise dans mon casier, je la laisse toujours rangée au même endroit…"

Eri essaya de se calmer. A priori, Kisetsu avait deviné qu’elle était amoureuse d’un Golden Boy, mais comment ? Elle l’avait peut-être écrit quelque part, après tout…oui…à bien y réfléchir, elle se souvint d’avoir écrit son nom complet sur une feuille de cours, alors qu’elle s’ennuyait en maths. Mais quelle idiote…

-De quoi tu parles ? risqua-t-elle en dissimulant sa panique.

L’autre particularité d’Eri était probablement son incapacité à mentir. Elle était sûre de ne pas pouvoir nier le fait d’aimer Tanaka, mais elle ne voulait pas qu’Akiyo Kisetsu mette tout le lycée au courant. Elle ne l’avait encore dit à personne…et si des rumeurs commençaient à courir sur elle, Eri ne se gênerait pas pour dire à ce crétin ce qu’elle en pense. Sur ce coup-là, elle n’était plus si sûre de pouvoir lui pardonner aussi facilement…

Kisetsu referma brutalement le casier, enfonçant la porte. Eri n’en croyait pas ses yeux ; ce garçon qu’elle pensait sympa au début allait ruiner sa vie sociale…et venait de démolir son casier.

-Je crois que le code ne te servira plus à rien pour l'ouvrir... Tu vas devoir utiliser ta force physique !

"Oh non…qu’est-ce qu’il peut inventer en matière de torture."

Eri se trouvait maintenant dans une véritable impasse. Elle aurait voulu se mettre en colère, mais comment le dissuader de tout raconter aux autres ? Il ne fallait surtout pas qu’elle laisse exploser sa rage, sinon Kisetsu aurait une raison de plus pour tout dévoiler. Et la preuve des sentiments qu’Eri éprouvait vis-à-vis de Masao Tanaka se trouvait dans la poche du mal incarné. Elle se sentait tellement impuissante face à Akiyo Kisetsu, elle avait l’impression que rien ne changerait sa décision à vouloir détruire sa nouvelle vie de lycéenne. C’était la première fois qu’Eri ressentait autant de haine à l’égard de quelqu’un, ça la tuait. Les larmes aux yeux, elle déclara :

-Dans ce cas…je crois ne pas pouvoir l’ouvrir. Je demanderais l’aide d’un ami, ou encore de mon frère. Ou s’ils n’y arrivent pas eux non plus, j’irais à l’administration et on m’en donnera un nouveau…en plus, je n’arrivais pas à retenir mon nouveau code, ça me donne une bonne raison d’en changer.
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyJeu 20 Aoû - 14:57

    Cette feuille n'était qu'un engin de pression sur la jeune fille, ainsi, si elle voulait dire quoique se soit au professeur, il pourrait agité la feuille devant son nez pour lui demander de se taire. Mais, c'était aussi un moyen de propager une nouvelle rumeur, sans pour autant le placarder sur tous les murs de l'école... Le bouche-à-oreille déformait toujours tout, et c'était bien plus drôle que de mettre une information écrite aux yeux de tous. Akiyo leva finalement les yeux vers la demoiselle qui bouillonnait déjà de rage, apparemment, elle avait mis un temps à comprendre qu'il avait un élément important de sa vie privée dans sa poche, et qu'elle pouvait toujours courir pour le récupérer. Attendez, il a quand même récupéré un trophée de valeur ! Puis finalement, la demoiselle, toujours aussi réservé et timide (mais mince, elle ne craquera jamais !), finit par lui poser une question. Comme si elle ne savait pas de quoi il parlait... Aaaah, d'accord, c'était un piège pour qu'il lui montre la feuille, elle ferait tout pour l'attraper, quitte à la mettre en charpie. Après tout, c'était qu'une feuille de cours, mais les petits gribouillages autour de la feuille pouvait là mener tout droit vers le gouffre. 90 % des élèves de l'école se mettrait à la regarder bizarrement, parce qu'une fille aussi transparente amoureuse d'un Golden Boy, ça à le don de faire rire...

    Eri était peut être toute mignonne, et toute gentille, mais elle faisait quand même partit de sa fameuse liste noire. Rien qu'en la regardant en cours, il avait décidé d'en faire un petit souffre douleur. Elle n'avait pas l'allure d'en être un, mais, il faut bien goûter à tout... Parce que bon, Noriko, elle n'était vraiment pas du tout comme Eri au niveau du caractère. Les deux demoiselles étaient dans cette même liste noire, et pourtant, elles étaient complètement opposés. Pendant une fraction de seconde, l'adolescent se demanda si la Takagi connaissait la Mayuko... Pfff, en réalité, ce n'était pas important. Qu'est-ce que cela faisait si elle la connaissait ? Il allait s'en prendre pleins la figure ? Oh là là... Il avait déjà peur. Surtout si ça venait de la Mayuko ! Elle ne faisait pas peur du tout cette fille, même si lorsqu'elle rentrait dans une colère elle pouvait faire fuir tout le lycée. Mais pas lui. Akiyo haussa les épaules en soupirant puis finit par dire :

    " De quoi je parle ? Bien sur que tu sais... Ton visage a tout de suite changé de couleur lorsque je t'ai dit que j'avais une preuve que tu étais célibataire. "

    Le jeune homme esquissa un petit sourire mesquin, comme à son habitude. Il appréciait ce genre de moment, lorsqu'il parvenait enfin à piéger sa victime. Et puis, Eri, c'était différent. Ca façon d'agir était tellement hilarante qu'il ne pouvait pas se passer d'elle. Hm, n'allez pas imaginer quelque chose... Elle restait, et elle resterait son petit souffre douleur. C'était sa manière à lui de s'amuser, que personne ne parvenait à comprendre d'ailleurs, pas même ses amis les plus proches. Sauf peut être Neji, à qui il confiait certaine chose lorsque l'envi se faisait sentir. Mais vu que notre jeune nippon n'était pas du genre à livrer ses pensées à quelqu'un, personne ne savait réellement pourquoi il réagissait ainsi. Se faire des ennemis, ce n'était pas la tasse de thé de tout le monde. Et généralement, on évite de se trouver les pires ennemis qu'il y a sur terre. Akiyo avait donc joyeusement enfoncé le casier de la jeune fille en détresse, il n'était pas le preux chevalier qu'elle attendait, loin de là. Il était le dragon près à lui sauter à la gorge, sauf que (le bon point attention) c'est qu'il ne tapait pas sur les filles. Trop fragile, il avait tôt fait de briser la poupée, et il n'était pas ce genre de brute sur patte. Non, son arme à lui, c'était les mots. Ils étaient parfois plus durs, plus lacérant, plus violent, plus poignant. Le jeune garçon finit par la regardait droit dans les yeux alors qu'elle précisait qu'elle allait chercher de l'aide de toute manière, comme si ce qu'il venait de faire à son casier lui était indifférent. Ce qui était loin d'être le cas, bien entendu... Là non plus, il n'était pas aveugle : tout dans son regard voulait dire " Salaud, je te déteste ! " Non, mais aucun problème, merci à toi de me divertir. Le jeune homme finit par sourire, cette fois, il était plus moqueur. Puis, il finit par marmonner en regardant ses ongles comme s'il ne l'avait pas entendu :

    " Les nouveaux casiers sont toujours les plus pourris. Sauf peut être si quelqu'un quitte l'école dès demain... Dommage que ce n'est pas toi... Ah mais, j'y pense. "

    Une idée venait de fleurir dans son esprit, une idée qui le fit sourire à nouveau. Mais cette fois, son sourire était plus franc, ce qui était encore pire. Akiyo leva de nouveau les yeux vers la petite princesse qui s'agitait sur place, elle avait peur de lui ? Tant mieux...

    " On peut partager mon casier, non ? "

    Non, n'allez pas dire qu'il se moquait d'elle. Juste un peu... Akiyo ne la quittait plus des yeux maintenant, essayant d'entrevoir ses sentiments à l'aide de son visage. Eri était comme un livre ouvert, on comprenait tout d'elle en l'observant. Même si elle essayait de dissimuler ses ressentiments, on pouvait tout déchiffrer.
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyJeu 27 Aoû - 18:24

Visiblement, la situation amusait beaucoup Akiyo. Il était en possession d’une feuille particulièrement spéciale, une feuille qu’Eri ne voulait surtout pas laisser traîner n’importe où. Seulement, elle avait fait l’erreur de la ranger dans son casier, même après avoir su de quoi était capable Kisetsu en bloquant le premier. Et dire qu’elle pensait que le fait d’en changer réglerait cette affaire…malheureusement pour elle, son ennemi ne semblait pas vouloir lâcher prise.

-C’est pas vrai, celui-ci n’est pas pourri ! Je le trouve…euh…beaucoup mieux que l’autre, d’ailleurs…

D’accord, le coup de bloquer son casier avait permis à Eri d’en prendre un nouveau, même si elle n’arrivait pas à retenir le code de celui-ci. Mais en réalité, ce casier était tout sauf en bon état, Akiyo n’avait pas tort : les nouveaux sont toujours les plus pourris. Et pour preuve, Kisetsu était facilement parvenu à enfoncer la porte. Eri était donc convaincue que ce nouveau casier n’égalait pas le précédent, mais ne voulait pas l’admettre devant lui.

Le regard amusé qu’il lui lança signifiait que sa phrase sonnait faux. Hum…Akiyo Kisetsu avait l’art de déceler la vérité du mensonge chez Eri. Il faut dire qu’en sa présence, la jeune fille avait vraiment du mal à retenir ses sentiments et, à plusieurs reprises, les dévoilait sans s’en rendre compte. Et pour couronner le tout, c’était la première fois qu’elle mentait à quelqu’un. Son frère qui depuis longtemps l’incitait à dire la vérité avait fait d’elle une fille sincère à toute épreuve, l’empêchant de mentir au sujet de son adoption par exemple. Eri avait donc pris l’habitude d’exprimer clairement ses pensées, sans dissimuler quoi que ce soit…sauf quand c’est trop personnel pour être dit. Mais avec Kisetsu, c’était différent. Elle essayait de cacher ses émotions au maximum, sans savoir qu’il comprenait tout rien qu’en l’observant.

Il lui avait également dit que c’était dommage qu’elle ne quitte pas l’école. C’était un peu exagéré, elle venait d’arriver seulement quelques mois auparavant ! Même lui n’avait pas le pouvoir de faire dégager Eri si facilement, bien qu’il avait décidé de lui mener la vie dure pour le restant de sa scolarité. Enfin, il y avait encore de maigres chances pour que tout s’arrête…


-On peut partager mon casier, non ?

Se moquait-il d’elle ? Probablement. C’était même certain, il s’agissait quand même d’Akiyo Kisetsu. Mais sa victime, aussi naïve qu’une gamine d’à peine douze ans, ne comprenait pas qu’il se foutait royalement d’elle. La lueur d’espoir qu’on pouvait facilement découvrir aux fond de ses petits yeux indiquait à Kisetsu qu’elle était tombée dans le panneau. Oui, Eri le pensait sérieux, voire même qu’il était devenu sympa. Elle ne se doutait même pas que partager un casier avec son ennemi (qui plus est le terrible Akiyo Kisetsu), était un acte à la fois stupide et suicidaire. Même si une partie d’elle-même voulait quand même refuser, elle décida de répondre franchement à la proposition d’Akiyo.

-Ah, ben c’est d’accord. Mais on a le droit ?

Eri n’avait pas remarqué le nouveau sourire de Kisetsu, trop occupée à se poser la question. Elle ne savait pas si le règlement du lycée le permettait ou non, ce qu’elle savait, c’est qu’elle n’avais jamais vu deux personnes se partager un casier. Maintenant qu’elle y réfléchissait, il lui semblait peu probable que ça puisse se faire. Et en plus, c’était loin d’être pratique. Mais bon, puisqu’il le lui avait proposé si gentiment, pourquoi refuser ?

-Je savais pas que tu pouvais être sympa. Tu regrettes d’avoir à moitié démoli ma porte de casier, ou quoi ?

L’idée qu’Akiyo ai des mauvaises intentions derrière la tête ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Et puis, elle pensait qu’il valait mieux lui parler gentiment : Akiyo avait rangé dans sa poche une véritable pièce à conviction, lui permettant de propager une rumeur qui ne ferait pas très plaisir à Eri. Pourtant, celle-ci s’était légèrement calmée, et ne pensait même plus à cette histoire. Kisetsu pouvait ressortir cette feuille à n’importe quel moment pour lui mettre la pression, mais elle songeait que ce n’était plus très important. Pour Eri, il avait abandonné l’affaire. Ce qui n’était certainement pas vrai…

-Tu me redonnes la feuille, maintenant ?

Quelle idiote, elle pensait vraiment qu’ils avaient fait la paix. On pouvait déjà prédire les réponses cinglantes de Kisetsu, trop content que la petite se soit faite avoir si facilement…et si stupidement. Eri tendit la main comme si elle espérait qu’il lui rende sa feuille si importante pour elle.
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptySam 12 Sep - 18:38

    Bien sur que son casier était pourris, l'ancien était d'ailleurs dix fois mieux, mais elle ne s'en rendait pas compte. D'un coté, que le casier soit pourris ou non, il était pas fait pour exposer des photos de son chéri ou de ses meilleures amies. Il n'était que fait pour mettre des cours et alléger le sac, alors bon... Akiyo aurait bien pu avoir le casier le plus pourris du couloir, il en avait vraiment rien à faire. Son regard inspecta les plafonds, alors que la jolie nippone était en train de défendre son bifteck son casier hein se noyant d'avantage dans le mensonge. Ce n'était pas en disant qu'il était mieux que le précédent qu'il allait la laisser tomber, au contraire. Si elle avait dit que celui qu'elle avait maintenant été pourris, à la limite, il aurait souri de son air malsain et serait partis. Ou pas.

    Le jeune homme s'adossa au casier d'à coté, le regard dans le vide, jusqu'à lui proposer de prendre le même casier que lui. Le pire... Le pire... C'est qu'elle le croyait ! Qu'il allait vraiment accepter de faire moitié moitié avec lui ! Admettons qu'elle ait une poussée de méchanceté et qu'elle décide de lui voler des trucs ! Hm... Fort peu probable, et puis... Si elle voulait lui voler des feuilles de cours avec trois phrases gribouillés dessus, qu'elle fasse ce qu'elle souhaite la minette. Akiyo parvint à contenir un éclat de rire, et garda même un air sérieux. Si un miroir s'était balader devant son visage, il aurait exploser de rire. Il était sacrement fort pour manipuler les gens, sauf qu'Eri... Même si on lui disait qu'une vache volait dans le ciel, elle serait capable de lever la tête en disant : "Ou ça?" d'une voix enjouée. Pathétique ! Après tout, ce n'était pas pour rien qu'il aimait la faire tourner en bourrique, elle était tellement trop mignonne. Beuark. C'était pas vraiment une fille, c'était une gamine. Les vrais filles avaient beaucoup plus d'allure, elles étaient sexy comme Miyuki, elles avaient le charme qui séduisait immédiatement l'assistance. Par contre, une fille comme Eri-Chan, c'était plutôt un poussin perdu dans un poulailler. Et le poussin le plus con de tous en plus.

    * Mais, que tu peux être odieux Akiyo... *

    Il n'y pouvait rien, son esprit fonctionnait naturellement comme ça. Mais, le fait que la demoiselle marche en plein dans le panneau était tellement délectable, un spectacle aux milles couleurs qui explosaient tel un feu d'artifice devant ses yeux. La naïveté rend con, tellement con que la personne atteint de naïveté ne s'en rend même pas compte. Pourtant, Eri, en cours, était extrêmement douée. Comme l'autre taupe d'ailleurs. C'est pas parce qu'on fait des réponses intelligentes qu'on est forcément intelligent. Pas vrai Eri ? Méchant garçon... Heureusement que la demoiselle ne lit guère dans les pensées, sinon, peut être serait-elle capable de le tuer d'un seul regard. Fort, peu, probable. C'était une petite chose faible la Takagi...

    " Si on a le droit ? Ca j'en sais rien. Mais bon, on s'en fiche. Ce n'est pas le plus important. Tu n'auras juste pas besoin de changer de casier. Par contre, tu t'expliqueras toute seule à l'accueil pour avoir enfoncé ton casier. Ce serait bête que l'administration le remarque d'eux même... ! "

    Un petit sourire taquin étira les fines lippes du jeune homme, ravi qu'elle soit rentrée dans son jeu. Il allait pouvoir consciencieusement préparer un plan machiavélique lorsqu'elle aurait partagé un casier avec lui. Peut être même qu'il pourra la manipuler proprement, faire comme s'il y avait une occasion qu'ils deviennent amis. Hm, non, il n'aimait pas les coups dans le dos, il préférait largement que ses victimes voient de leurs yeux ce qu'il était capable de faire. Et Eri était une victime de choix, avec un peu de chance, elle deviendrait peut être sa favorite. Pourtant, Noriko gagnait pour le moment la première place d'imbécile né pour être le punching-ball favoris de notre Kisetsu. Eri était vraiment trop fragile pour qu'il se défoule réellement sur elle, quoique, avoir un procès au cul ne lui faisait pas spécialement peur. Akiyo finit par plonger son regard dans celui de la jeune fille qui croyait "presque" à sa culpabilité. Mais il en avait rien à faire de son casier ! Elle comprenait vraiment rien à rien, elle était aussi malléable que de la pâte à modeler cette gamine ! Akiyo fit mine de se plonger dans une intense réflexion sur le sujet, regrettait-il réellement d'avoir démoli son casier ? Oh ~ Oui princesse, il en versait même quelques larmes. Pauvre casier, pauvre Eri.

    " Que je pouvais être sympa ? Mais je suis super cool comme garçon, sauf que bon, les gens comme toi ont tendance à trop juger ! Je suis super gentil ! Quand je remballe, c'est de l'amour pure et simple ! "

    Si elle approuvait d'un signe de tête, il ne pourrait certainement pas se retenir... Il rirait à gorge déployer. Mais, Eri ne comprendrait certainement rien à rien. Akiyo appréciait toujours autant le spectacle, la demoiselle avait vraiment du mal à comprendre qu'une personne aussi casse-pied que lui, le resterait. Ce n'est pas en proposant de partager un casier (surtout que c'était avec de très mauvaises intentions) qu'obligatoirement il était le descendant de Saint-Pierre ! Si ? Le nippon esquissa un sourire qui puait le mensonge, sauf que la naïveté n'était guère équipé de détecteur de mensonge. Malheureusement pour la gamine. Elle se rendrait bien compte, peut être au bout de dix minutes, qu'il se moquait royalement d'elle et qu'en fin de compte, jamais il ne lui donnerait une partie de son casier. Ce serait partager un mot de passe, et bof. Qui plus est, cela pourrait propager une rumeur sur son compte et sur celui d'Eri. Surtout sur son compte, Eri, on s'en fiche. Il n'avait pas envi que tout Sakurai Gakuen croit à une relation entre Blanche Neige (elle est conne blanche neige, vous avez jamais remarquer?) et lui.

    Puis, on comprend pourquoi on dit : le meilleur pour la fin...

    " Que... que... Quoi ? "

    Elle voulait qu'il lui rende sa feuille ? Elle voulait peut être les intérêts en plus ? Akiyo hausse un sourcil, détaillant la jeune fille de la tête au pied allant peut être jusqu'à la gênée. Un camarade qui passait par là le prendrait sûrement pour un gros vicieux qui mâtait une pauvre gamine sans aucune forme. Autant mâté un légume...

    " Tu veux que quoi ? Repeat please ? I believe that there is a bad connection. "

    Non mais elle était sérieuse là ? Elle pensait sérieusement que sa gentillesse passagère irait jusque là. La demoiselle rêvait tout éveillée, elle allait devoir apprendre convenablement la réalité de la vie. Que les gens n'étaient pas tous des anges (dont lui) et qu'il y avait encore bien pire que lui. Qu'est-ce que les gamines naïves pouvaient être gavantes... Pendant que certains trouvaient ce genre de demoiselles Kawai, lui avait envi de se taper la tête contre le mur pour ne plus l'entendre.
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptySam 19 Sep - 18:51

Cet Akiyo Kisetsu avait l’air de se ficher complètement du règlement du lycée : c’était important pour Eri de savoir si partager un casier était autorisé. Mais bon, elle allait se renseigner tout seule à l’administration, comme une grande…en espérant que sa demande soit acceptée. Elle n’avait jamais vu deux lycéens utiliser le même casier, il y avait de fortes chances pour que ce soit interdit, mais elle espérait toujours. Et si Akiyo le lui avait proposé, c’est bien que ça devait être réalisable. Mais avait-elle eu raison de dire oui ? Elle en doutait encore…

En tout cas, Kisetsu se montrait beaucoup plus sympa envers elle (même si au fond, il se marrait bien de la situation…) et lui avait même conseillé de passer à l’administration pour régler cette affaire de casier enfoncé. C’est vrai ça, qu’allait-elle leur raconter ? Il fallait trouver une excuse, Eri ne pouvait pas dire que c’était elle qui avait complètement détruit sa porte de casier…elle en était d’ailleurs incapable. Elle réfléchit quelques secondes en fixant le sol, pour ensuite relever la tête vers le jeune homme.


-Ah, ne t’inquiètes pas. Je ne leur dirais pas que c’est toi qui l’a enfoncé. Je pourrais…prétendre que ce soit quelqu’un dont j’ignore le nom, par exemple. Un garçon qui aurait démoli mon casier et serait ensuite parti en courant…

Oui, cette excuse lui paraissait parfaite. A présent, elle n’en voulait plus du tout à Akiyo et l’avait pardonné pour tous les sales coups qu’il lui avait fait jusque là. Elle lui en était même reconnaissante d’avoir des regrets et de lui proposer de partager son casier si gentiment. Et de plus, il le lui assurait clairement : "je suis super cool, comme garçon !". Eri s’était probablement trompée à son sujet, et commençait même à s’en vouloir à elle-même…Akiyo avait raison, les gens comme elle ont tendance à trop juger. Elle décida d’approuver d’un signe de tête, comme pour s’excuser intérieurement de son erreur : en fin de compte, Akiyo Kisetsu n’était pas aussi terrible qu’elle ne pensait.

Eri tendit la main en lui demandant de lui rendre sa feuille. Pourquoi devrait-il la garder alors qu’ils venaient juste de faire la paix ? Une fois de retour entre les mains de sa véritable propriétaire, ce morceau de papier serait froissé et jeté dans la poubelle de sa chambre, pour éviter que quelqu’un d’autre ne tombe dessus. Eri pensait surtout à son frère…maintenant qu’elle y réfléchissait, ce n’était pas très malin de sa part de laisser traîner une feuille pareille ; il fallait qu’elle disparaisse au plus vite, pour plus de sûreté. Mais pour se faire, Akiyo devait lui rendre bien gentiment, puisque finalement, elle venait de s’apercevoir que c’était un bon garçon plein de sympathie envers elle. Stupide raisonnement de sa part : ce n’est parce que son ennemi d’il y a quelques instants seulement lui prête son casier qu’il faut tout de suite croire qu’il l’aime bien. Tout au contraire. Mais Eri ne comprend pas l’ironie, surtout lorsqu’elle sort de la bouche d’Akiyo…

Et à priori, il n’avait pas compris ce que voulais la petite Takagi. Humm…ou du moins, il faisait bien semblant de ne pas avoir capté où elle voulait en venir. Mais ça non plus, elle ne s’en aperçut pas. Pour Eri, Kisetsu n’avait simplement pas entendu sa question…

-La feuille. Tu me la redonnes ? A quoi elle te servirait, maintenant ?

C’est sûr, il ne pouvait plus rien faire avec. Jamais, au grand jamais il n’aurait l’idée de mettre toute l’école au courant, maintenant qu’ils étaient en bonne entente. Enfin, c’est ce qu’Eri croyait, bien sûr…le bras toujours tendu, elle regarda Akiyo qui semblait profondément surpris. Pourtant, elle était convaincue de la gentillesse de son nouvel "ami", même si elle préférait s’assurer qu’il ne fasse rien de la feuille. Celui-ci la détailla de la tête aux pieds d’un air sérieux, sans rien dire. Un peu gênée, Eri répéta ses mots une troisième fois, puisque Kisetsu ne devait pas encore comprendre ce qu’elle voulait.

-Euh…j’aimerais bien que tu me rendes la feuille que tu m’as piqué tout à l’heure, si ça te déranges pas…

Bien entendu que ça le dérangeait, qu’il voulait la garder. Il n’avait certainement pas changer d’avis une seule fois depuis le début de leur conversation, et ne comptait surtout pas lui rendre sa très chère feuille. Mais Eri ne savait rien de tout ça…alors qu’elle réfléchissait à la situation, Akiyo ne réagissait toujours pas.

"Pourquoi ? Pourquoi il me répond pas ? D’accord, Kisetsu est peut-être sympa, mais…il est surtout toqué. Il comprend pas le français, ou quoi ? Et à côté de ça, il me parle en anglais. Depuis pas mal de temps, il me fait croire qu’il est un type odieux doublé d’un sadique, et là…boum ! Il m’apprend que c’est en réalité un garçon super sympa qui remballe les gens juste pour prouver son amitié. C’est vrai que maintenant que j’y pense, il a l’air complètement siphonné…et puis, il était bizarre tout à l’heure, à me reluquer comme ça…oh non ! Si ça s’trouve, c’est un vicieux ! Je savais pas que Hanako avait ce genre de fréquentations O.o"

Bon, faut dire que ses pensées déraillaient légèrement. Peut-être qu’Akiyo ne voyait pas l’utilité de lui rendre, tout simplement. Il pourrait très bien le jeter lui même, et se dire qu’Eri n’avait pas confiance en lui…mais c’était faux. Jamais Akiyo Kisetsu n’aurait eut ce type d’idées ; mais en revanche, la pauvre petite lui faisait confiance les yeux fermés. Ou pas complètement non plus. Disons qu’elle croyait à 99 % que le diable s’était subitement transformé en ange, et qu’elle s’était royalement trompée au sujet de Kisetsu. Et puis, ce n’était pas pour rien que son amie Hanako Muramatsu avait sympathisé avec lui ! C’était certainement quelqu’un de bien, finalement…

-Alors, c’est quoi le code de ton casier ?

C’était pleine d’espoir qu’Eri attendait la réponse de son ami diabolique...ou de son ennemi angélique…au choix.
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyDim 4 Oct - 11:31

    Elle était vraiment trop stupide cette fille pour croire tout et n'importe quoi, parce que bon, même si Akiyo avait l'art de manipuler les gens avec une extrême facilité : le fait qu'il mente se voyait comme le nez au milieu de la figure. Dure de contenir son rire dans une telle situation... Mais il y avait bien un truc qu'il ne comprenait pas : comment certains adoraient les filles kawai et naïves dans son genre ? On peut pas apprécier un boulet, c'est pas possible, c'est inhumain. Ou alors, faut vraiment être aveugle. Elle avait beau être gentille cette nipponne, elle restait extrêmement agaçante. Akiyo haussa les épaules, qu'elle dise que c'est lui ou non, en fin de compte, il s'en foutait royalement. Mais, puisqu'elle voulait croire en la bonté de notre jeune Kisetsu, soit. Il la manipulerait à sa guise, jusqu'à qu'elle se rende vraiment compte de la supercherie. Toutefois, il était fort possible que mademoiselle ne comprenne quand même pas, et il n'aura pas trop le choix que de prendre des cours dessins. ~ Non, pas envi de se bouger pour une fille pareille.

    " Excellente idée ! Tu es vraiment bourré d'imagination ! "

    Pour mettre les gens en confiance, il faut toujours les féliciter sur certains choses. Ils croiront que vous l'apprécier et surtout, que vous êtes désolé pour tous les sales coups fait à son encontre. Pfff, en général, on ne devient pas ami avec son ennemi. Enfin, après tout, il y a des gens étranges partout sur terre. Eri n'était sûrement pas la seule naïve de la planète, il était fort possible qu'il y ait pire qu'elle... ~ Le monde était plein de boulet.

    Franchement, c'était mal de complimenter quelqu'un comme elle. Après, elle allait vraiment s'y croire, et c'est même avec conviction qu'elle tendit les mains vers lui pour récupérer son bien. Elle y mettait de la conviction et de la bonne humeur, c'était déjà ça. Akiyo regarda un instant ces deux mains tendus vers lui avec espoir, puis retourna à la contemplation de ce visage angélique. Non mais elle plaisantait quand même. Le jeune homme ne prit même pas le temps de répondre, il resta même neutre lorsqu'un sourire fendit son visage pour laisser filer entre ses lèvres :

    " Non, je t'ai dit, cette petite pièce me permettrait beaucoup de chose. C'est << au cas où >> tu fais quelque chose qui ne me plaît pas. Je te prête mon casier et toi tu me prêtes cette feuille. "

    Enfin, il avait bien l'intention de lui emprunter pleins d'autres trucs au passage lorsqu'elle utiliserait le même casier que lui. Bon après, il était fort probable qu'elle n'y mette pas ses trucs personnels. Mais elle était stupide ! Alors il fallait s'attendre à tout de sa part ! Akiyo avait une sacré opinion de la jeune fille... Mais il ne pouvait pas faire autrement, elle était tellement naïve. C'était hilarant. Jamais il ne pourrait se lier d'amitié avec une fille pareil, aussi gentil soit-elle. Le nippon esquissa un sourire resplendissant (et moqueur par la même occasion) alors qu'elle précisait qu'elle voulait connaître le code.

    Akiyo s'approcha d'elle, toujours un petit sourire mesquin fendait ses lèvres alors qu'il appuyait sur le nez de la demoiselle avec le bout de son doigt, là faisant reculer.

    " Hors de question. Tu pourrais en faire mauvaises usages. De toute façon, on a les même cours. Sauf pour les clubs. Mais ça on s'en fiche, s'il le faut, tu m'attendras. "

    En gros, si lui doit l'attendre, il rentrera tout simplement chez lui et elle marinera devant son casier jusqu'à qu'un concierge la trouve tremblante devant le casier. C'était bon ça... Il était impatient que cela se produise. Eri n'avait vraiment pas de chance, mais au moins, elle ne faisait pas partis des favoris de sa liste noire. C'était le principal, mais elle était trop bête pour comprendre qu'elle avait cette chance. Comme était trop bête de croire qu'il allait être gentil avec elle. Il n'avait pas envi de se casser le trognon à jouer le gentil, mais le fait qu'il lui propose de partager son casier avec elle était une opportunité pour lui faire mordre la poussière. La fatalité avait l'art de s'abattre sur n'importe qui, mais en particulier les plus faibles. Il aurait pu s'en vouloir un petit peu de lui faire subir tout ça alors qu'elle le croyait gentil. Mais c'était quand même d'un pure délice, il n'avait pas l'intention d'arrêter ce manège. Pas pour l'instant du moins, pas temps qu'elle serait dans sa classe... !
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyDim 18 Oct - 13:01

Ce n’était peut-être que le fruit de son imagination, mais Eri avait la nette impression que les paroles d’Akiyo Kisetsu n’étaient pas si sincères…il y avait comme un ton d’ironie, facilement percevable par n’importe qui, même les plus naïfs. Et Eri faisait bien entendu partie de ce groupe de personnes…

Il fallait qu’elle se rende à l’évidence : Kisetsu n’était pas devenu son ami, loin de là. S’il lui avait gentiment proposé de partager son casier, c’était en aucun cas par sympathie. Il comptait sûrement se servir de cette nouvelle situation pour continuer de lui mener la vie dure ; enfin, il s’agissait quand même d’Akiyo Kisetsu ! La petite s’apercevait peu à peu qu’elle venait de tomber dans une sorte de piège. Quel acte suicidaire d’accepter de partager un casier avec lui…et la cerise sur le gâteau : Akiyo refusa de lui rendre sa très chère feuille. Sur le coup, Eri n’en crut pas ses oreilles. Mais en même temps, elle se disait que c’était tout à fait normal de sa part, aussi sympa qu’il soit devenu au cours de quelques minutes seulement…et une idée traversa enfin l’esprit de la jeune fille : ça devait être un jeu. Akiyo devait certainement bien s’amuser à jouer le gentil garçon, avec Eri qui gobe tout ce qu’on lui raconte ! Elle était tombée dans le panneau de manière tellement stupide ; et à présent, elle n’était plus sûre d’elle. Son pourcentage de "je te crois quoi que tu dises" retomba à peu près à 50%, elle afficha donc une mine sceptique. Encore était-il possible qu’elle se trompe…raaaah, elle ne savait plus du tout où elle en était.


-Et pourquoi ferais-je quelque chose qui ne te plaît pas ? Ce serait plutôt à moi de te dire ce genre de truc…

Elle regretta ces mots à l’instant même où elle les prononça. Elle n’arrivait pas à se mettre dans le crâne qu’elle était face au mec le plus terrifiant de la terre…comment allait-il réagir ? Mal, sans doute. Très mal. Sauf s’il décidait encore une fois de déguiser ses émotions en paraissant aimable et inoffensif. Kisetsu était tellement bizarre et compliqué, Eri aurait préféré ne jamais le rencontrer. Parce que bon…elle se trouvait légèrement en situation difficile. Le mieux dans ce genre de cas, c’est de prétendre devoir partir. Un rendez-vous chez le dentiste lui paraissait crédible…ou pas. L’après-midi venait tout juste de commencer, et Eri avait encore pas mal de cours à suivre. Elle ne serait pas allée chez le dentiste en plein milieu de la journée, c’était idiot…il ne restait plus qu’à faire remarquer à l’ennemi qu’il était déjà moins cinq et qu’ils devaient tout deux se rendre en cours, ça c’était au moins une bonne raison pour qu’ils se séparent. Le seul problème, c’est qu’ils étaient malheureusement dans la même classe…l’enfer allait-il continuer jusqu’à la fin de l’année ? Eri n’aurait jamais pensé que la vie au lycée serait si difficile, et encore moins à cause de quelqu’un…

Après avoir royalement répondu non à la question d’Eri, Kisetsu refusa également de lui donner le code de son casier…pourtant, c’était très important pour elle ! Elle ne se sentait pas capable de l’attendre à chaque fois pour récupérer ses affaires, c’était une raison en plus pour devoir le supporter davantage ! C’était hors de question. Mais d’un autre côté, elle n’avait pas le courage de protester. Après tout, c’était son casier, et pas celui d’Eri. Akiyo pensait qu’elle pourrait en faire mauvais usage…ou plutôt, il le précisait. Oui, il ne devait sûrement pas le penser, ce n’était qu’une excuse bidon pour ne pas lui révéler le code du casier. Comment Eri pourrait-elle en faire mauvais usage ? Contrairement à lui, elle n’avait pas de mauvaises intentions en tête…


-Bon…d’accord. Il est quand et à quelle heure, ton club ?

Elle n’avait d’ailleurs aucune idée de ce qu’il pouvait bien faire. Elle le voyait bien dans un club de torture morale ou de sadisme, mais cette fois-ci aussi elle préféra se taire. Ce gars-là était capable du pire, mais Eri tentait bien de ne pas s’imaginer les horreurs qu’Akiyo pouvait créer tout seul. Elle ne se le disait jamais assez : ce garçon est le mal incarné. La nippone se le répétait sans cesse, bien qu’elle se retenait en sa présence de peur qu’il arrive à lire dans ses pensées. Sait-on jamais.

-Tu crois qu’il faut aller à l’administration, quand même ? Comme tu as…je veux dire, comme la porte de mon ancien casier est enfoncée, je ne peux plus reprendre mes livres et mes autres affaires à l’intérieur.

C’était problématique, ça aussi. Comme elle l’avait dit un peu plus tôt, elle pourrait demander de l’aide à Shuichi, son frère…mais non, c’est vrai qu’elle ne pouvait pas. Ca faisait plusieurs jours qu’ils étaient en froid tous les deux, jamais il n’accepterait de l’aider à ouvrir son casier pour récupérer ses bouquins. Dans ses quelques connaissance à Sakurai, Eri pensait surtout à Shohei, son senpai de troisième année qu’elle avait rencontrée par hasard en cours de sport. Il pourrait sûrement l’aider…ou à la rigueur, il y avait Young Jae, le président de son club de chant. Quoique, lui n’était pas du genre à la secourir en cas de besoin…il pouvait même empirer la situation déjà pas vraiment à l’avantage d’Eri. Sinon, il y avait aussi Haruto…mais elle ne le connaissait presque pas, et il s’était probablement rangé du côté de Shuichi après sa dispute avec Eri. Puis il y avait aussi plusieurs filles qu’elle pensait capables de l’aider à récupérer ses affaires…bref, ce n’était pas les amis qui manquaient. La question était : fallait-il prévenir ou non l’administration ? La petite pouvait toujours prétendre y aller, ça lui donnerait une bonne raison de s’en aller dans la direction opposée. A l’instant où elle comptait partir, la sonnerie annonçant le début des cours retentit.

-Euh…j’y vais. Tu pourras dire à la prof que j’aurais un peu de retard, s’il te plaît ?

Même si Kisetsu approuvait, elle savait qu’il ne le ferait pas. Eri se doutait de plus en plus que son ennemi se foutait d’elle en faisait semblant d’être devenu son ami, mais elle n’avait aucune preuve. Non, elle était dans le brouillard. Peut-être fallait-il demander conseil à Hanako, elle était bien placée pour dire ce qu’elle pense de tout ça. Seulement…Hanako était une amie proche d’Akiyo, il y avait de fortes chances pour qu’elle le défende dans n’importe quel cas. Eri ne devait donc se fier qu’à son avis, mais c’était difficile pour elle de cerner la véritable personnalité d’Akiyo Kisetsu : le plus gros emmerdeur de tous les temps avait-il finalement un bon fond ? Eri tourna les talons et pria pour qu’Akiyo ne la retienne pas, tout en continuant de se poser la question…elle penchait plus pour une réponse positive, mais quelque chose lui disait qu’elle devait attendre la suite avant de se faire une véritable idée.
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MessageSujet: Re: Souvenirs Amers ~[Akiyo]   Souvenirs Amers ~[Akiyo] EmptyLun 26 Oct - 0:28

    Oh ~ La demoiselle commençait vaguement à comprendre qu'il se foutait royalement d'elle ? Il y avait de la suspicion dans son regard, et c'était tout nouveau... Comment devait-il réagir ? Reprendre son rôle de méchant ou tenter de l'embobiner encore et encore. Il pouvait très bien faire fusionner ses deux options, il pouvait l'embobiner en étant royalement méchant ? Hm, cela risquait de donner un incroyable mélange.

    Cette fille était vraiment agaçante, surtout qu'elle changeait de comportement vis-à-vis de lui, et ça l'énerver sérieusement. Elle était tellement plus marrante lorsqu'elle était persuadée qu'il était tout à coup devenu gentil avec elle. Comme s'il avait d'une minute à l'autre une illumination qui le faisait changer de camp. Déjà, Akiyo n'est dans aucun camp, seulement dans le siens. Et en plus, il n'était pas illuminer comme cette chose en face de lui. Elle était dingue, et elle croyait à n'importe quoi. Enfin, mine de rien, elle avait quand même un temps de réflexion qui lui permettait de comprendre ce qui lui arrivait exactement. Et ça, c'était pas mal du tout... Preuve qui confirmer la présence de la demoiselle dans la 1-A : Elle n'était pas si stupide qu'elle en avait l'air. Après tout, elle faisait aussi partis des meilleurs de la classe. Applaudissement : Les gogolles naïves ne sont pas toutes sottes ! C'était à inscrire dans les annales, il tâcherait de le signaler au gouvernement ! Akiyo imaginait bien la tête d'Eri si elle voyait sa tête dans le journal avec inscrit en dessous : Attention, folle à lier. Éloignez-vous d'elle.
    Il sentait bien des regards foudroyants, entre autre celui de Johnny qui était bien évidemment son amie. Et vu qu'Eri ne savait pas se défendre toute seule (elle risquait de se briser un ongle) c'était super nani qui s'occupait d'elle. Pauvre gamine... C'était DES pauvres gamines... Akiyo haussa les épaules lorsqu'elle tenta de le remballer. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid, si elle croyait l'avoir atteint... Mais siiii ! Pour lui faire plaisir il allait se mettre à pleurer ! La bonne blague, elle allait se jeter sur lui tout en s'excusant. Et vu qu'Akiyo avait quand même sa fierté, il n'allait même pas jouer un rôle de pleurnichard. Attendez, ça risquer de faire le tour de l'école et lui retomber au coin de la gueule !
    Pfff... De toute façon, il serait trop "facile" pour lui de détourner l'attention de tous ces fils et filles de riches vers un pauvre sans défense. Neh ? Non, il ne ferait pas ça. Il préfère les riches pas mûres...

    Non mais moi je fais souvent des choses contraignantes. Toi, t'es imprévisibles, c'est pas pareil... Petit bébé.

    Il était même tenter d'aller lui acheter là tout de suite maintenant une petite tétine. Ah ! Ouais, la bonne idée ! Demain il allait se ramener avec un biberon et une tétine et il lui poserait sur sa table devant tout le monde. Il sentait bien les railleries venir. Après tout, tout le monde se moque quand c'est l'autre qui s'en prend pleins la figure. Hm, qu'est-ce qu'elle était adorable cette petite Eri quand même. Et notre jeune homme n'avait pas fini de l'ennuyer. Jusqu'à qu'elle désire quitter l'école. Mais, ils avaient encore deux longues années (et quelques mois supplémentaires) ensemble. Ils ne seront peut être plus dans la même classe (Akiyo risquait de se retrouver en C avec ses notes qui dégringolaient) mais il avait bien d'autres moments où il pourrait la charrier.

    Dépression nerveuse.
    Eri en train de chialer.
    Quel délectation !

    Pourtant, la sonnerie qui annonçait le début des cours le sortie de ses rêveries. Il n'avait qu'à peine écouter ses questions, la voyant partir comme une bombe. Elle attendait depuis le début le moment où la cloche sonnerait. Et elle avait trouvé le prétexte d'aller à l'administration en plus, elle n'était vraiment pas intelligente sur ce coup. L'administration allait lui demander en détail ce qui s'était passer, et elle ne dirait absolument rien. Ou la méchante Eri se réveillerait et dirait qu'Akiyo Kisetsu, un sale gamin de sa classe, a enfoncé son casier... Et les preuves poulettes ? On accuse pas quelqu'un qui a du fric... et surtout, qui sait se défendre. Un petit sourire narquois s'étira sur ses lèvres alors qu'il lui criait :

    Mon club termine à 20h00 !!! 19 heures en réalité... Hm, allait-elle venir ?


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