Attention les doigts ~ pV ~ Noriko ~

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La tournure que prenait sa vie ne lui plaisait pas. L'école dans laquelle il avait fait son entrée ne lui plaisait pas. Les gens qui l'entouraient ne lui plaisait pas. La psychologie des professeurs ne lui plaisait pas. Qu'aimait-il donc dans cette école ? Pas grand chose hormis sa propre personne. Sa manière d'aborder les gens aux allures trop bourgeoises était de plus en plus glacial et moqueuse. Oh, il ne se gênait pas pour dire à cette grosse vache qu'elle était fringuée comme la dernière traînée du coin, il ne se gênait pas non plus pour dire que les lèvres de cette fille disproportionnés son visage. Akiyo n'hésitait pas non plus à faire tomber les garçons trop beau parleur, un simple croche pied pouvait être masqué en accident.

Les mains dans les poches, le dos droit, le visage légèrement levait, le regard noir et profond, détaillaient chaque personne, chaque objet, chaque chose... Par moment, son regard hautain croisait celui d'une belle demoiselle, et les sourcils de cette dernière se fronçaient de mécontentement lorsqu'il lui souriait avec malice.

En quelques semaines à peine, Akiyo avait construit cette réputation : sale garnement qui passait son temps à emmerder et critiquer les autres. Notre camarade n'avait aucun mal à toucher du bout du doigt le point faible des gens. C'était tellement facile de décortiquer quelqu'un rien qu'en observant sa manière de marcher, de sourire, de s'habiller. Toutes ces choses avaient un grand lien avec la personnalité futile de ces gosses de riches.

Akiyo marchait d'un pas lent et presque théâtral. Il glissa ses doigts dans ses cheveux, tout en s'arrêtant devant le reflet d'une vitre de l'école qui ouvrait sur l'intérieur d'une salle de classe. Plutôt immense, elle ressemblait plus à un ancien laboratoire. L'ambiance y semblait glacial, surtout quand personne ne se trouvait à l'intérieur. À cette heure de la journée, tout le monde devait manger. Certains choisissaient de se nourrir dans leur salle de classe, d'autres favorisaient la cantine (ceux qui en avait les moyens), tandis que d'autres encore, décidaient de sortir en ville pour profiter de ce temps libre pour respirer l'air frais et polluait (quoi de plus naturel lorsqu'on est dans une ville pleine d'usine).

Il n'y eut pas l'ombre d'un sourire qui traversa le visage du garçon, tandis qu'il reprenait son chemin à travers le couloir. Il entrouvrit légèrement son blouson de cuir noir, il était en train d'étouffer, pourtant, le soleil n'osait pas traversé les nuages.

Comme chaque midi, l'asiatique ne mangeait pas.
Il préférait de loin traverser l'école, à la recherche d'une petite victime à traumatiser. Il y avait tellement de choix ici ! Tous des têtes à claque ! Tous stupides ! Leurs estimes d'eux même étaient tellement grandes, que lorsqu'on les faisait tomber six pieds sous terre, ils devenaient fous ! Quel bonheur tout de même de voir ces visages baignés de colère ! Eux qui semblait si joyeux, si parfait. Leur vie était ponctué de rêve et de passion, et ils se fichaient pas mal de ce que pouvait vivre les autres. Seul leur vie comptait !

Pff ! Ridicule ! C'était comme ça que ces gens avaient l'art de tomber sur des mecs comme Akiyo. Un bon coup de poing bien mérité remettait les neurones en place (ou dégrader le système nerveux de la victime). Au choix... C'est pile ou face. Chance ou Poisse.

Le couloir des casiers était le plus immense de tous, il s'étendait sur des mètres. Il y avait tant de personne dans l'école ?

Le jeune garçon passa, une fois de plus, ses doigts dans ses cheveux aussi doux que la soie (et il s'en vante), puis s'approcha de son casier. Il en sortit un petit gâteau, un cookie, qu'il avait acheté dans la boulangerie au coin de la rue qui bordait l'école. (Les propriétaires avaient été judicieux lorsqu'ils avaient loué ce local... Ils étaient au sommet ~ pas vraiment si haut que cela ~ de la richesse.

Super. Passionnant.

Il était en train de mourir d'ennui ! Pour ne pas changer ses habitudes. Le jeune garçon referma son casier puis s'adossa contre celui-ci, avalant ce cookie qui valait bien ce prix. Après que son palais soit satisfait et que les gémissements intempestifs de son estomac se soient calmer, il s'avança dans le couloir. Il y avait pas mal de monde. Qui allait-il choisir ? Une victime de sexe féminin ou masculin ? Une fille, ça gueule plus. C'est bien mieux. L'adolescent s'approcha de quelqu'un qui fouillait dans son casier pour une raison quelconque, puis avec violence, Aki avait refermé la porte du casier. Un claquement sec avait fait fuir de nombreux adolescents des environs.

" Oups. Vraiment désolé, je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un derrière. Non, en faite... Je suis... Je ne suis vraiment pas désolé. "

D’ordinaire, Noriko était une jeune fille pleine de vie, un peu trop même, toujours à gigoter, à courir, à sauter dans tous les sens, à mettre la pagaille partout où elle passait. Mais aujourd’hui, ou plutôt maintenant, là, à cette heure dédiée à la restauration, c’est avec la mine sombre qu’elle sortit du bureau de l’un de ses professeurs. Elle venait de passer une demi-heure à se faire enguirlander pour …..quelque chose qu’elle n’avait pas fait ! Bon d’accord, d’ordinaire, elle était la première pour faire n’importe quoi, mais là, elle n’avait absolument rien fait, promis ! Mais son satané prof s’était acharné sur elle, bien décidé à lui faire cracher le morceau. Encore, si cela s’était terminé là, Noriko serait sortit en blâmant le prof mais aurait vite retrouvé son sourire. Seulement voilà, son cher aîné avait fini par faire LA comparaison, celle que la jeune fille ne supportait pas. Il l’avait comparé à son frère ! « Votre frère était un très bon élève lui ! » « Il n’aurait jamais eut une tel conduite lui ! » « Il est bien dommage que vous ne suiviez pas les traces de votre frère. » etc, etc. Là, s’en fut trop pour la demoiselle qui, après avoir salué son professeur, sortit précipitamment de la pièce, des larmes se formant au coin des yeux. Oh, pas des larmes de tristesse, non, des larmes de fureur, de colère. Mais quand arrêteraient-ils tous de faire cette comparaison, elle n’était pas comme son frère et elle le savait !

C’est d’une démarche vive, la tête baissée et sans faire attention aux autres qu’elle s’approcha de l’emplacement des casiers. Heureusement en cette heure, il y avait peu de monde, elle ne bouscula donc que très peu de personnes.
En règle général, Noriko mangeait à la cantine ou sortait en ville avec ses amies. Mais pas aujourd’hui. Rapidement, elle envoya un message pour prévenir de son absence ce midi. La récente discussion lui avait coupé l’appétit. Avec un sourire amer, elle se dit que cela ne lui ferait peut-être pas du mal de sauter un repas.

Ce qui l’avait toujours impressionné dans cette école était la taille de l’endroit dédié au casier. C’était tout simplement immense et l’on pouvait avoir un aperçut du nombre d’élève présent dans cette école. Elèves pour la plupart issus de famille aisée voire riche, comme elle, et dont les géniteurs attendaient de cette école qu’elle offre à leur rejeton le meilleur environnement possible. Et cela se ressentait jusque dans le design des casier, si, si. Alors évidemment, avec un tel étalage de luxe, certaines personnes ne se sentaient plus. Oh, Noriko ne jouait pas la fausse modeste, elle savait bien que parfois, elle se comportait comme une vraie peste, jouant de l’influence de son frère qui était toujours là pour réparer les dégâts, aujourd’hui encore, même s’il était à l’université. Et puis, il faut bien l’avouer, sa famille avait de l’influence, elle était tout de même née dans une des familles les plus fortunées du Japon. Et même si elle était, à l’heure actuelle, brouillée avec ses parents (c’était son frère qui servait d’intermédiaire), elle profitait tout de même de leur argent pour mener un train de vie qu’elle jugeait correct. Oui, c’était hypocrite de sa part. Et alors ?

Toujours plongée dans ses pensées, elle finit par atteindre son casier après avoir salué vaguement quelques personnes qu’elle connaissait, ou plutôt qui la connaissait en tant que petite sœur de Junpei, le Golden Boy. Avec un soupir elle se rappela le nombre de personne qui étaient soit disant devenus son ami, alors qu’en fait ils ne cherchaient qu’à être vu en compagnie de « la petite sœur de…. » afin de se rapprocher du grand frère.
C’est d’un geste machinal qu’elle ouvrit son casier et fourra toutes ses affaires dedans. Elle resta un moment pensive avec l’envie de ne pas aller en cours l’après-midi, elle n’était vraiment pas motivée pour subir des heures de leçons barbantes au point de s’endormir. Mais elle avait promis de retrouver ces amis en cours de mathématiques alors, elle se devait d’y aller. C’est donc après un énième soupir qu’elle entreprit de ranger rapidement ses affaires et de prendre celles qui lui serviraient pour l’après-midi. Tout à son affaire, elle ne vit pas une silhouette s’approcher et ce n’est que lorsqu’elle sentit le métal froid de la porte de son casier entrer en contact avec une partie de son dos qu’elle sursauta et sortit de ses songes.
La surprise s’estompa rapidement pour laisser place à la douleur. Aïe ! Mais c’est que ça faisait mal de se prendre une porte. Alors qu’elle se massait la partie de son corps endolorie, elle leva les yeux vers l’auteur de ce coup bas.

C’était un jeune homme dont le visage ne lui était vaguement familier. Oh, elle avait dû le croiser à une ou deux reprises dans les couloirs sans plus y porter attention. Il était en train de s’excuser. D’ordinaire, Noriko aurait excepté les excuses avec un sourire. Oui mais voilà, non seulement elle était de mauvaise humeur, mais en plus son interlocuteur n’avait pas l’air si contrit que ça. Cela semblait plus l’amuser qu’autre chose.

"Comment ça pas vu ? J’suis pas petite au point que tu ne me vois pas "

Bon d’accord, du haut de son mètre 50, elle n’était vraiment pas grande et devait, par conséquent, lever la tête pour regarder celui qui lui faisait face. Mais tout de même, elle n’était pas aussi petite qu’un schtroumpf !

"Et puis d’abord ! C’est quoi cette idée de fermer la porte comme ça ! Ca fait mal ! "

Non, décidemment, elle n’était vraiment pas de bonne humeur.

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" Pas si p'tite que ça ? Tu te fous de moi ? T'es une véritable naine ! Dit moi, c'est ton père ou ta mère qui est nain ? Peut être les deux ? C'est fort probable. Avec cette carrure, cela ne peut être que le mélange des deux. C'est vraiment minable. "

" Ca... M'amuse. C'est aussi simple que ça. Et puis, l'idée était de te faire mal. Le but a été atteint. J'en suis, extrêmement satisfait ! Vas-y la naine, continue donc de hurler, c'est tellement agréable à l'oreille ! "

" Dit, t'as l'habitude de beugler comme un putois ? "

Aaaaah ! Va mourir ! Pôv’ type ! On n’avait pas idée de faire des choses pareilles ! Mais c’est qu’il avait l’air content de lui en plus….Tss, il y avait vraiment des gens irrécupérables dans cette école et sans aucun doute, l’autre guignol en face d’elle occupait la première place. Déjà qu’elle était de très très trèèèès mauvaise humeur, voilà qu’il fallait que quelqu’un en rajoute une couche. Mais pourquoi elle ? Avait-elle été une sorcière dans une vie antérieure pour qu’on lui fasse subir tout cela ? Des fois, comme en cet instant précis, elle se posait vraiment la question. Elle hésita un instant à lui sauter à la gorge histoire de se défouler mais décida d’abandonner cette idée. Le sang, ça tache. Et puis elle passerait pour une psychopathe auprès de ses camarades. Quoique…..elle s’en moquait de ce qu’ils pouvaient penser. Une poignée de personnes seulement pouvait prétendre être de ses amis. Les autres la suivaient sans relâche pour bien se faire voir. Pfff…quelle bande de moutons ! Ils ne la laisseraient donc jamais en paix ?

Mais….mais c’est qu’il lui répondait ce type ! D’ailleurs, elle voulut esquisser un pas en arrière lorsqu’il se pencha vers elle, mais elle n’en eut guère le temps car à peine eut-il finis sa phrase que les yeux de Noriko s’écarquillèrent et que sa colère augmenta encore, si c’était possible. Elle n’avait pas rêvé, il venait bien de la traiter de naine là ! Genre c’était de sa faute si elle était aussi petite. Et maintenant il s’en prenait à ses parents….aucun respect décidément. Bon d’accord, elle était légèrement en froid avec ses géniteurs, mais tout de même, de là à laisser un parfait inconnu balancer des choses pareils……

Respire Noriko, zen, zeeeen. Non, ne laisse pas cette idée de lui sauter à la gorge te revenir en tête, on respiiiiiiire ! Tout à ses tentatives d’auto-persuasion que c’était-une-mauvaise-idée-de-l-assassiner-sur-place, la jeune demoiselle avait fermé les yeux pour mieux se concentrer. C’est pourquoi elle ne le vit pas s’approcher de nouveau et n’ouvrit les yeux que lorsqu’elle se sentit poussée sur le côté. Raaah ! Le sale gosse ! Bon d’accord il n’était sûrement pas si jeune que ça, mais sale gosse quand même. Il lui bloquait l’accès à son casier alors qu’elle n’avait qu’une envie, prendre ses affaires et se tirer le plus rapidement possible. Ce n’était pas dans ses habitudes de fuir mais aujourd’hui était un jour où elle ne faisait rien comme d’habitude.

"Aurais-tu l'obligeance de te décaler légèrement que je puisse prendre mes affaires je te prie ?"

Bien Noriko ! Bon certes le ton était glaciale et son visage fermé, mais elle avait réussit à s’exprimer poliment, sans élever la voix. C’était un bon début. Y’avait plus qu’à espérer qu’il se décale sinon ça allait mal finir cette histoire. Et puis d’ailleurs, c’était qui ce type ? Il aurait pu au moins prendre la peine de se présenter !
Un soupir lui échappa alors qu’elle murmura tout bas un « pourquoi moi ? Pourquoi aujourd’hui ? » qui signifiait en gros : foutez moi la paix !

A peine eut-elle le temps de se reprendre qu’il continua sur sa lancée. Cette fois, Noriko dut s’avouer stupéfaite. Les yeux grands ouverts, la bouche légèrement entrouverte, bref avec une expression de pur surprise sur le visage, elle le regardait comme s’il débarquait d’une autre planète, ce qu’elle commençait à penser d’ailleurs.
C’est sûr, il était maso. Ce lui faisait plaisir de lui balancer une porte de casier dans le dos ? OMG ! Mais elle était tombée sur un grand malade. Et voilà qu’il se passait la main dans les cheveux et la détaillait d’une façon qu’elle n’aimait pas. Il se prenait pour qui ?
Quand il la compara à un putois, ce fut la goutte qui fait déborder le vase selon l’expression consacré. Noriko se mit à hurler, sa voix emplissant toute la pièce et faisant fuir les rares étudiants qui étaient restés dans le coin.

"Non mais tu te prends pour qui ? Je sais même pas qui tu es et tu t'en prends à moi sans raison. Mais t'es un grand malade ma parole. Tu veux pas aller emm*rder quelqu'un d'autre . Qu'est ce que je t'ai fais ?"

Oui, quand elle s’énervait, son langage en prenait un coup.
Elle respira profondément pour se calmer, croisa les bras sur sa poitrine et ancra son regard dans le sien avant de reprendre d’une vois plus calme.

"Pourrais-je connaître ton nom et les raisons de ton acharnement sur moi ?"

Ah, on sentait que son éducation de jeune fille de bonne famille n’était pas totalement passée sous silence.
De loin, la scène pouvait paraître étrange. Une jeune fille pas bien grande qui se tenait très près d’un jeune homme beaucoup plus grand qu’elle et qu’elle semblait être sur le point d’étriper.

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Facile de comprendre les sentiments qui faisaient vibré de rage la demoiselle : elle avait un sérieux envi de meurtre, qu'elle ne pouvait malheureusement pas assouvir. Dommage hein ? Surtout quand on a une réputation comme la demoiselle, impossible de pouvoir se jeter sur cet emmerdeur de première pour lui ficher une bonne raclé. Car, il n'avait pas mis des gants pour l'insulter, il y avait même été avec joie et bonne humeur. Enfin, la joie y était, mais pas vraiment la bonne humeur, vu qu'il n'était JAMAIS de bonne humeur ! La demoiselle qui lui faisait face était en train de bouillir sur place. Si le meurtre était autorisé, peut être qu'il serait déjà mort depuis des lustres. Un mince sourire sarcastique étira ses lèvres, tandis que l'amusement poursuivait son cour. L'adolescent avait fini par pousser la nippone pour s'adosser contre son casier, et vu la tête qu'elle faisait, elle avait encore des affaires à prendre dans son casier. Coup de bol pour lui. Car, si elle n'avait rien eu à prendre, ce petit jeu n'aurait servit à rien. Et Akiyo n'aurait pas attendu des heures devant le casier jusqu'au moment où elle aurait réellement eu besoin de ses affaires. Il pencha légèrement la tête sur le coté, lorsqu'elle lui demanda avec une phrase un peu pompeuse de se pousser de son casier. Akiyo mit sa main sur le coté de son oreille, il faisait comme s'il n'avait rien entendu, comme si son conduit auditif s'était soudainement bouché. Je ne me fous pas du tout de ta gueule... Pas du tout Princesse Mayuko. Qu'elle continue à piailler comme une vieille pie ne le dérangeait pas, cela l'amuser tellement qu'elle n'avait pas compris que si elle se taisait , elle aurait plus de chance de s'en sortir.

En passant, Akiyo avait remarqué que les cris de rage de la demoiselle aux cheveux foncés avaient fait fuir un bon nombre des élèves du couloir. Il n'y avait presque plus personne, seul eux deux. Intéressant. Elle faisait également fuir les gens aussi rapidement que lui. Impressionnant. Malgré sa petite taille. Elle devait bien tourner dans les un mètre cinquante, et encore, il était bien généreux ! Akiyo se mit à pouffer de rire. Elle était pathétique quand même. Il avait l'impression que le nain de jardin s'emporter à la moindre pique. Il était clair que le garçon y était aller un peu fort, mais, elle n'avait pas tenu longtemps. Certains parviennent quand même à se retenir d'exploser. Sachant que c'est le meilleur moyen d'amuser encore plus notre sale garnement. Bon, après, il y avait le monde des idiots, elle en faisait partis, à son plus grand... désarrois. Elle était peut être stupide, mais, elle avait un caractère bien trempé, c'était ça le plus amusant dans l'histoire ! Akiyo finit par dire d'une voix hautaine, tout en levant le menton, détaillant de nouveau la demoiselle de la tête au pied :

" Tu ne m'as rien fait du tout. C'est juste ta manière de marcher qui ne me plaît pas. Tes marques non plus ne me plaisent pas, ta taille, ton nez, tes rangées de dent éclatantes, tes gestes, ta manière de parler, ton visage bouffi par la colère... Ton... Tu veux que je continu ? Je peux t'envoyer la liste demain si tu le souhaites ? Je risque d'en écrire des choses ! Je crois que la seule chose qui te rattrape, c'est ta gueule d'ange ! Et, allez, ton corps. Tu vois, je suis extrêmement gentil ! Mademoiselle Mayuko. "

Il l'attendait avec impatiente cette gifle qui ne tarderait pas à arriver.
À ce rythme là, elle allait finir par arracher ses magnifiques cheveux. La situation serait tellement rafraîchissante. Il s'amusait beaucoup plus tout à coup. Cette demoiselle était bien divertissante. D'habitude, il n'aimait pas les filles qui beugler, mais là c'était différent, puisque c'était lui qui l'avait fait hurler de rage. Allez, craque ma belle, déverse donc ta haine sur moi. C'est tout ce que j'attends depuis le début ! De plus, le sale garnement n'était pas près de bouger du casier, il s'était bien installé, les mains dans les poches, et il avait la tête contre la porte du casier. Comme s'il avait décidé de rester là encore un bon moment. Et c'était gagné ! Il ferait tout pour rester là jusqu'à la sonnerie, et pourquoi pas, encore quelques minutes de plus, pour qu'elle arrive en cours en retard. Pauvre fille, sa réputation de fille de bonne famille allait en prendre un coup. Après, il y avait une autre possibilité, elle pouvait carrément se ficher d'arriver en retard au prochain cours, et elle ferait tout pour qu'il parte de son casier. Akiyo finirait par s'en lasser, ou pas vraiment... Cette demoiselle était vraiment amusante. Et puis... elle venait à nouveau de le faire sourire. Quoi ? Elle voulait savoir son nom ? Depuis quand on a envi de connaître l'identité de son ennemi ? Ce serait con qu'elle ne le considère pas comme telle, tout ce qu'il aurait entrepris jusqu'à maintenant serait tomber à l'eau. Et meeeerde ! C'était impossible. Tout simplement. Vu son visage cramoisi, elle ne pouvait que vouloir le tuer !

" Tu veux connaître mon nom ? Hé ! La débile ! Depuis quand les ennemis se donnent leur nom ? Tu veux peut être aller crier chez papa et maman nain qu'un méchant garçon t'embête sans relâche à l'école ! Franchement ma vieille, t'es franchement faible ! Remarque, tes bras... "

Sans pour autant se retirer du casier, il avait attrapé le poignet de la jeune fille pour l'attirer vers lui. Il leva le bras pour le secouer puis se mit à rire :

" C'est du caramel mou ! "

L'adolescent lâcha le bras de l'adolescente, souriant avec amusement. Puis, il s'appuya de nouveau contre le casier. Puis, comme pour finaliser tout ça, il dit d'une voix maussade :

" Confortable quand même ton casier. "

La traduction : Je n'ai pas l'intention de bouger. Alors ma jolie, vas-tu finir par te ruer sur moi pour me porter des coups ? Ce serait bête quand même. Il était bien plus fort qu'elle. Enfin, si elle faisait de la boxe, peut être pas...

C’était à se taper la tête contre les murs cette situation ! D’ailleurs Noriko l’aurait bien fait si elle n’avait pas eut peur de perdre quelques neurones en cours de route. Partie comme c’était ce mec allait la rendre folle. Il se foutait royalement de sa gueule comme si ce n’était qu’un jeu pour lui…..Réflexion faite, ce n’était sûrement qu’un jeu pour ce jeune homme, jeu que miss Mayuko n’appréciait que très moyennement. Ah si seulement le meurtre était légale, sûr qu’elle se serait lâchée, car actuellement, la jeune demoiselle était, doucement mais sûrement, en train de « péter un câble ».
Tiens, première nouvelle, lui aussi pouvait prendre un ton hautain. Oh comme cela semblait naturel, un fils de bonne famille sûrement ? Si seulement elle avait pu savoir son prénom, histoire de le relier à une quelconques familles aisées japonaises. Mais non, monsieur préférait parlementer sur sa manière de marcher, sur son physique etc….Non mais de quoi je me mêle ! Alors il l’agressait comme ça, avec pour simple raison, le fait que ses manières ne lui plaisaient pas ? Cette fois c’était officiel, ce type était cinglé. Mais du genre fou qu’on a envie d’envoyer à l’asile.

"Mais oui, envoie moi donc la liste et même mieux, débarrasse le plancher pour t’atteler à la rédaction de cette liste que je lirais avec attention, promis."

Ou comment lui demander de lui laisser libre accès à son casier, ce qu’il ne semblait pas vouloir faire. Comptait-il rester là jusqu’à ce que la cloche sonne ? Maaa~ ce n’était pas bien grave, elle n’était pas vraiment motivée pour suivre les cours de l’après-midi. Certes, la réaction logique aurait été de s’en aller, de le laisser planté là sans y porter la moindre importance. Oui mais voilà, il lui tapait tellement sur les nerfs qu’elle n’avait aucunement l’intention de partir en le laissant savourer sa victoire, quitte à rester plantée là un bon moment.
Elle tenta de calmer son cœur qui s’était mit à battre beaucoup trop vite – poussée d’adrénaline allant de pair avec la colère – et essayant vainement de reprendre ses esprits. Oui, vainement car lorsqu’il la traita de débile et l’accusa de vouloir aller se plaindre à papa, maman, elle perdit son sang-froid pour de bon et son visage exprima très bien cette émotion. Qu’il la rende folle, qu’il la traite de tous les noms, soit, passe encore, mais qu’il l’accuse de se réfugier dans les jupes de sa mère au moindres soucis, non ! Le seul qui avait vent de ses bêtises était son frère et elle était capable de se débrouiller toute seule, merci bien.
Alors quand il lui attrapa le bras, pour se moquer d’elle une fois de plus, sa main partie toute seule pour aller s’écraser avec un joli bruit sur la joue de son cher interlocuteur. Elle espérait lui laisser une belle marque rouge. Mais après réflexion, ce n’était peut-être pas une bonne idée. Ils étaient seuls, il était beaucoup plus grand, et sans doute beaucoup plus fort, qu’elle, alors s’il décidait de se venger, elle était mal barrée. Mais ce geste lui avait fait un bien fou ! Et puis ce qui était fait, était fait, y’avait plus qu’à attendre voir ce qui allait se passer. C’est donc d’un air de défis qu’elle le regarda.

"Je suppose que ce serait trop te demander de me laisser en paix ? Pourquoi tu ne vas pas embêter quelqu’un d’autres, une des snobinardes qui se baladent dans l’établissement ? Y’a de quoi faire pourtant !"

Il y avait bien une chose qui la faisait rager plus que tout autre, c’était de ne pas savoir comment il s’appelait. Pourquoi ce simple détail la mettait-elle dans de tels états ? Eh bien tout simplement parce qu’elle aimait savoir à qui elle s’adressait et puis, il faut bien l’avouer, une fois cette histoire terminée, cela lui permettrais de le retrouver plus facilement. Il ne croyait tout de même pas s’en tirer à si bon compte ? Oh non ! Noriko avait la rancune tenace.
Soudain, un rire la secoua. Mais pas le genre de rire frais et joyeux, non plutôt celui qui annonce une crise de nerfs, le rire nerveux et inquiétant.

"Tu connais mon nom. Je ne connais pas le tien. Met nous à égalité et présente toi."

Elle ne lâchait jamais l’affaire. Et puis c’était vrai quoi ! Il l’avait appelé « princesse Mayuko » alors qu’elle-même ne savait pas qui il était. Et puis elle avait horreur qu’on l’appelle ainsi – enfin quoi ! elle avait un prénom !- mais elle se garda bien de le lui faire remarquer, des fois qu’il s’amuse à le lui ressortir à tout bout de champs.
Puis, une des ses phrases, l’un de ses mots qu’il avait prononcé auparavant lui revint en mémoire.

"Je peux savoir en quoi ma taille ne te plaîs pas ? J'vois pas vraiment là."

Depuis toujours, elle avait été mal à l’aise sur sa taille, c’était sûrement l’un des seuls reproches sur son physique qui la blessait. On pouvait lui dire qu’elle était laide, affreuse, grosse ect…elle s’en moquait…mais quand abordait le sujet de sa taille. Elle n’y pouvait rien enfin ! Dire que son frère et ses parents étaient plutôt grands. Pourquoi elle ?

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" Si je voulais vraiment écrire une liste, je l'aurais sûrement fait ce soir. Pas maintenant. J'ai mieux à faire tu sais. "

" Pour le moment, c'est toi que j'ai envi d'embêter, et personne d'autre. Quand j'ai choisis ma cible, c'est pour de longues minutes, voir de longues... heures. "

" On n'est pas du même milieu. On n'a pas vécu les même choses. Et un nom de famille ne pourra jamais nous mettre sur un même pied d'égalité. Jamais. "

" Les petits, on les piétine si facilement. "

Bon apparemment, il ne semblait pas motivé à aller écrire cette fichue liste et à dégager le plancher. Dommage, au moins elle avait essayé. Mieux à faire qu’il disait ? Eh bien qu’est ce qu’il fichait encore là ? Allez ouste ! Du balai sale gosse ! Va faire joujou avec d’autres personnes.
Décidemment, la fatigue, la colère et la frustration s’accumulant, ses idées n’étaient plus très claires. Elle réfléchissait au meilleur moyen de se débarrasser de lui. Le jeter par la fenêtre ? Moui…mais on était au rez-de-chaussé, dommage…. Le réduire en bouillie et le donner à manger au chien du gardien ? Mais lui n’en voudrait pas. Le découper en petits morceaux et les glisser dans les repas pour la cantine ? Beurk ! Très mauvaise idée. Bon…..elle n’avait plus d’idée là. En même temps, elle n’était pas un psychopathe en herbe donc…elle se contenterait d’essayer de ne pas lui sauter à la gorge. Parce qu’en plus, il semblait s’amuser comme un petit fou à la rendre folle. Y’en a, il leur en fallait peu pour être heureux.
« Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire….. »
A cette pensée, la chanson du dessin animé lui revint immédiatement en tête, lui arrachant un sourire amusé. Non, non, non ce n’était pas le moment du tout ! Et puis c’était quoi cette manie de connaître toutes les chansons des disney ? Pfff…des fois elle se posait des questions sur sa propre santé mentale.
Mais ni le lieu, ni l’heure, ni la situation ne se prêtaient pour une introspection personnelle. D’autant plus qu’il venait d’exprimer à voix haute son intention de lui prendre la tête encore un loooong moment. Ne s’arrêtait-il donc jamais ?

Au moins fut-elle ravie de le voir se poser une main sur la joue qu’elle venait délicatement de frapper de toutes ses forces, forces peu impressionnantes en vérité, mais bon…on fait avec ce qu’on a. Toujours est-il qu’il ne semblait pas vouloir enfin révéler son nom de famille. Certes, en faisant une recherche auprès des bonnes personnes, trouver son identité aurait été l’affaire de quelques minutes, mais voilà, ses informateurs étaient des gens à qui elle n’avait aucune envie, mais vraiment aucune, d’adresser la parole. Plus elle les évitait, mieux elle se portait. Eux cherchaient toujours à se trouver en sa compagnie et elle à être hors de leur portée ce qui donnait des truc assez comiques parfois. Enfin bref, il était hors de question qu’elle aille voir du côté de ses informateurs pour une info aussi ridicule. Elle finirait bien par le savoir. De plus, il semblait avoir pour habitude d’embêter les autres alors il s’était sûrement fait une réputation dans cet établissement si sélect qu’est Sakura Gakuen où tout est un secret de polichinelle.

Et le voilà de nouveau à rire. Qu’avait-elle dit de si drôle ? Aaaah l’histoire de se mettre sur un pied d’égalité peut-être ? Moui, sans doute qu’elle aurait mieux fait au lieu de dire des bêtises pareilles. Sûr que cela ne devait pas être dans les habitudes de ce jeune homme de considérer les autres comme son pareil. Ah ! Au ton qu’il employait, peut-être avait-elle touché un point sensible ? Lui qui se foutait royalement d’elle depuis un moment venait de prendre une voix froide et cassante.

"Oi Caliméro ! Arrêtes tu vas me faire pleurer. "

Oui, elle aussi pouvait se montrer froide. Pas vécu les mêmes choses… Pfff et puis quoi encore ? C’était la pire excuse qu’elle n’ait jamais entendue. Lui fouterait-il la paix maintenant ? Eh bien nan ! C’est qu’il était coriace le bougre, voilà qu’il repartait sur son délire sur les petits. Sa phrase assassine aurait pu sembler sans importance, mais pour Noriko, elle prenait un tout autre sens et elle secoua vite la tête avant que de mauvais souvenirs ne viennent l’assaillir et ne la mettent en état de faiblesse.

"Mais que va dire papa quand il apprendra que son fils fait des siennes à l’école ? Il ne va pas être content content n’est-ce pas ? Je suppose que tu es son héritier et que tout repose sur toi. En voilà une mauvaise conduite jeune homme. "

Il continuait avec sa petite taille ? Eh bien elle allait répliquer avec son nom de famille qu’elle ne connaissait pas, pas encore.

"Il faut se satisfaire du nécessaire, un peu d'eau fraîche et de verdure, que nous offrent la nature..."
Raaaah ! Chanson à la c*n !

Invité

La gifle avait dû marquer sa joue, mais il n'avait pas spécialement envi d'aller voir si c'était le cas. Car, après tout, ce ne serait pas la première fois qu'il s'en prendrait une. Et même si la minette en face de lui était petite et frêle, elle n'était pas si faible que ça. Mayuko-San devait avoir une belle droite, cela mérité un peu d'attention, pas vrai ? Le jeune homme avait passé la paume de sa main sur sa joue, tout en fixant l'adolescente avec insistance. Elle n'avait pas peur celle-là, ce n'était pas parce qu'elle faisait partis d'une famille extrêmement riche qu'elle avait tous les droits. Mais apparemment, elle se prenait pour la reine. Tant pis, il n'avait pas l'intention de laisser échapper cette merveilleuse cible. Et puis, il était superbement bien tombé, son choix s'était porté sur l'une des nipponnes les plus riches de l'école. Une merveilleuse chance qui s'offrait à lui ! L'adolescent plissa les yeux puis avait laissé retomber son bras le long de son corps tout en toisant la demoiselle qui était enfin sortit de ses gons. Il n'avait pas fallu qu'il donne trop de lui même pour ce résultat, il y avait même été trop doucement.

Franchement, en connaissant son prénom, elle croyait quoi ? Qu'elle allait pouvoir le descendre au rang de larve dans la société ? Et puis, en toute honnêteté, le jeune homme n'avait pas du tout envi qu'elle remonte jusqu'au métier bien abject de son père. Ce dernier n'avait peut être pas le choix mais cela rester un métier que l'asiatique n'avait même pas envi d'aborder. Il préférait de loin traîner dans les rues le soir et profiter de l'argent de son père. Sauf qu'il pouvait y avoir des complications : comme un éventuel décès de son géniteur, et là, il n'aurait pas trop le choix. Quels emmerdes... Il détestait ça vie. Akiyo secoua nerveusement la tête, puis se mit à fixer le sol après avoir laisser échapper un rire nerveux qui semblait bien contrarié la belle. Puis, elle se mit, elle aussi à lui lancer des piques qui n'aurait évidemment aucun effet. Rare était les personnes qui parvenaient à danser sur sa corde sensible, pour cela, il fallait être perspicace. Et même si son interlocutrice ne semblait pas être si stupide que cela, elle aurait certainement beaucoup de mal à lire entre les lignes...

La jeune asiatique (qui était quand même son aînée, il fallait le dire) pensait sincèrement qu'après ce qu'elle venait de lui sortir, il allait battre en retraite ? Elle était naïve tout de même. Il ne flanchait devant rien. Surtout quand il s'agissait d'emmerder les pauvres gosses de riches qu'il arrivait de moins en moins à supporter. Akiyo poussa un profond soupire : un autre sujet bien stupide... Son père ? Mécontent ? Il était toujours mécontent de lui ! Dès sa naissance il l'avait été, la preuve ! Il tabassait sa propre femme pour cette vie qu'il n'avait pas voulu avoir ! Alors bon, si son paternel recevait une nouvelle lettre de renvoie temporaire, cela n'allait guère changer sa vie. Son père allait verser une somme conséquente à l'école pour que le Directeur accepte de garder notre cher Akiyo, et ce dernier reprendrait son jeu à la con qui l'amusait pourtant si bien ! Après tout, en générale, c'était les élèves de classe moyenne qui se faisaient attaqués par ces gosses de riches, pourquoi ne pas inverser la tendance ? Car, même s'il ne faisait pas partis des élites, Akiyo avait bien l'intention d'être le roi des salauds. Le garçon aimait bien faire briller son image de marque...

" Tu as tout juste, je suis son héritier, et le seul. Malheureusement. Mais, tu penses franchement que mon père n'est pas au courant de ce que je fais à l'école ? Il en a sûrement un rapport tous les soirs, de mes faits et gestes. "

Akiyo haussa les épaules avec désinvolture. Inutile donc que la demoiselle essaye de parler au directeur pour faire taire l'adolescent, si c'était bien ce à quoi elle avait pensé. Après, elle pouvait très bien lui avoir dit cela pour tenter de le déstabiliser, mauvaise pioche ma belle...

Le nippon restait toujours adosser à ce casier, le regard plongé dans le vide. Dans combien de temps la cloche allait-elle sonner ? La jeune fille allait-elle attendre encore longtemps ? D'un coté, elle n'avait pas le choix si elle devait prendre des affaires dans son casier. Elle risquait d'attendre une éternité, ou pas. Akiyo pouvait bien finir par se lasser de cette gosse de riche. Ce n'était pas le cas pour l'instant, elle était un divertissement bien particulier ! Une boule de nerf qui hurlait chaque fois qu'on la touchait de trop près. Ne se rendait-elle pas compte qu'elle ressemblait à un animal en cage en train de se pavaner ? Akiyo afficha un nouveau sourire mesquin, lorsqu'il rétorqua après avoir songer à une chose bien particulière :

" Je voudrais savoir, pourquoi tu ne te présenterais pas avant que je me présente ? "

Puisque connaître un nom de famille, ce n'était pas toujours sympa. Il fallait bien mettre la sauce avec le plat pour l'assaisonner ! Akiyo adossa sa tête contre le casier, regardant la demoiselle de haut, avec toujours ce même sourire qui en agaçait plus d'un. Allait-elle craquer à nouveau ? Car, le jeune garçon trouvait qu'elle s'était un peu calmer. Elle avait choisis d'être aussi froide que lui pour atténuer cette colère qui ne cessait de bouillir. Pourtant, impossible de cacher ce genre de chose, on le voyait comme le nez au milieu de la figure.
La raison pour laquelle Akiyo avait presque supposer qu'il donnerait son prénom ? Simple : Il avait fait un choix. Si elle remontait jusqu'à son père, elle allait peut être répandre tout ça dans l'école, et il aurait une meilleure chance pour se faire haïr. Ou alors, son interlocutrice ferait comme si elle ne savait rien. Ce serait vraiment trooooop méchant de sa part !

Grrr…..tête à claques ! Rien que le fait de poser ses yeux sur lui donnait à Noriko l’envie d’utiliser ses ongles, parfaitement manucurés, pour lui arracher les yeux et en faire de la charpie. Mais n’étant pas une harpie hystérique, du moins pas encore, elle tenta d’éviter que cet accident sanglant ne se produise. Et pourtant, ce n’était pas lui qui l’aidait à garder son calme. Depuis le début de leur charmante « conversation », elle avait carrément « pétée les plombs » plus d’une fois pour finir par le gifler, geste qu’elle sentait qu’il allait lui faire regretter un de ces jours mais….si cela avait été à refaire, elle n’aurait rien changé. Il l’avait poussé à bout et méritait bien cette claque. On ne la cherchait pas sans s’en mordre les doigts, foi de Noriko !
La zen attitude s’emparait progressivement de la jeune demoiselle, ou tout du moins, elle essayait. Malheureusement, et une fois de plus, Akiyo fit voler en éclat sa belle détermination à ne pas le tuer sur le champ. Vraiment pas cool comme garçon, cherchait-il les coups ? Pire, ne serait-il pas un peu maso sur les bords ? A cette idée, un rire lui échappa et, telle une folle –ce qu’elle était un peu non ?-, elle se mit à rire à tel point qu’elle était sûre d’avoir mal aux abdos le lendemain. Une fois encore, on pouvait avoir des doutes sur sa stabilité mentale, mais elle s’en moquait royalement. Ils étaient seuls dans cet espace dédié aux casiers et Akiyo était la dernière personne dont elle se souciait de savoir ce qu’il pensait d’elle. De toutes façons, c’était de sa faute ! S’il n’avait pas commencé à l’embêter pour X raisons, elle ne serait pas là, à rire et prête à lui sauter à la gorge. Décidemment, ce garçon avait un don pour mettre les autres hors d’eux…….pas sûr que ce soit vraiment une qualité.

Si elle n’avait pas eut un minimum de fierté, Noriko se serait mise à hurler, rien de compréhensible, juste un long hurlement pour évacuer cette colère qui montait en elle. Mais non, impossible de faire ça. Elle allait attirer tous les professeurs aux alentours…… quoique…..elle pourrait très bien faire croire qu’il l’avait agressé. Avec ses airs de poupée, sa frêle corpulence et sa taille de schtroumpf, ça pourrait le faire….Mais nan ! Elle secoua la tête pour chasser cette pensée. Hors de question de s’abaisser à de telles bassesses, elle pouvait très bien se débrouiller toute seule et sortir de cette embrouille phénoménale sans aucune aide extérieur.
Et dire que le fait qu’elle parle de son père ne semblait pas le toucher…..mais il était insensible ou quoi ce mec ? Le paternel recevait un rapport tous les soirs hein ? Et si elle s’arrangeait pour faire apparaître qu’il perturbait la tranquillité de Miss Mayuko ? C’était que son nom avait tout de même beaucoup d’influence….Mais encore une fois, pas question ! Faire cela reviendrais à utiliser l’influence de ses parents et donc leur devoir quelque chose….Nan, nan, nan, trèèèès mauvaise idée.

Finalement, elle ne sortit de ses pensées qu’en l’entendant poser une question à laquelle elle ne s’attendait pas.

"Heee ?"

La surprise était légitime, il connaissait son nom de famille, pourquoi vouloir le prénom, Ils étaient loin d’être assez intimes pour qu’elle accepte qu’il la nomme Noriko. Etait-il tombé sur la tête ? Et puis, s’il voulait vraiment le savoir, il lui suffirait de demander à n’importe qui. Des Mayuko y’en avait pas trente-six milles ! Et une jeune fille portant le nom de Mayuko, aux dernières nouvelles y’en avait qu’une seule et unique. Alors pour qu’elle lui donne, elle-même son prénom….

"Tu rêves en couleur mon grand. Tu connais mon nom de famille, c'est largement suffisant."

Sous-entendu « je vais chercher le tien alors dém*rde toi pour trouver le mien tout seul. »
C’est alors que ce qu’elle redoutait depuis un moment se passa, la cloche sonna, annonçant aux élèves de cette géniallissime école qu’il était temps de rejoindre sa classe pour passer, encore, des heures à écouter des professeurs soporifiques. Ironique elle ? Jamais. Elle ne bougea pas d’un millimètre, faisant abstraction de la sonnerie assourdissante et gonflante. Elle semblait bien décidée à prendre racine ici quand une vibration dans sa poche droite la détourna du contact visuel qu’elle entretenait avec l’ « autre ». L’écran de son téléphone portable, dernier cri s’il vous plaît, marquait qu’elle venait de recevoir un message.

De : Shina Horikita
A : Noriko Mayuko.
Objet : Qu’est ce que tu fous ?

Noriko ! T’avais promis d’assister au cours, alors j’espère que tu es juste en retard et que l’idée de sécher ne t’as même pas effleuré l’esprit !
Je t’attends de pied ferme.

Euh…..oups ? Elle avait oublié cette stupide promesse ! Avec d’autres personnes, ne pas tenir sa parole ne l’aurait pas dérangé plus que ça, mais là il s’agissait de l’une des rares amies de la jeune demoiselle et elle ne pouvait pas se défiler.

De : Noriko Mayuko
A : Shina Horikita.
Objet : [RE] Qu’est ce que tu fous ?

Un léger contretemps. Rencontre non prévu avec un baka de première division. J’arrive.

Une fois le portable rangé, elle étudia la situation. Le cours auquel elle se devait d’assister nécessitait un minimum d’affaires si elle ne tenait pas à se faire éjecter du cours. Hors ces dites affaires étaient dans son casier, casier devant lequel se trouvait le mec le plus insupportable qu’elle n’ait jamais rencontré.
Comme on dit, aux grands maux, les grands remèdes. Elle n’avait guère le choix alors que les minutes défilaient. Prise d’une soudaine inspiration, elle se jeta sur l’empêcheur de tourner en rond pour le pousser le plus violemment possible. Sans perdre une seconde, elle attrapa, presque à l’aveuglette, son matériel, puis referma dans un claquement sec son casier avant de partir piquer un sprint histoire de ne pas être trop en retard. Mais avant de disparaître entièrement, elle se retourna une dernière fois.

"Ne penses pas t'en tirer comme ça."

***

Elle fut tout de même en retard, se fit enguirlander par le prof et reçut un regard lourd de reproche de la part de son amie.
Elle aurait mieux fait de rester couché ce matin là.

» Noriko Mayuko
» Noriko Mayuko [terminée]
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» Akiyo VS Noriko. Un seul restera [Akiyo]