Made in Japan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.

Aller en bas 
AuteurMessage
Johnny Wakabayashi

Johnny Wakabayashi


▍Messages : 458
▍Sujets : En quarantaine.
▍Relations : Si tu signes la pétition, oui :).
▍Emploi : Révolutionnaire à temps partiel.
▍Classe : Déléguée de la 1ereA
▍Club Scolaire : Dessin
▍Statut Social : N'a pas à se plaindre.
▍État Civil : My heart is beating faster and faster.
▍Humeur : Confuse.
▍Citation : This is the b2st time to fly.

CARACTER SHEET
▍Popularity:
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Left_bar_bleue20/100On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty_bar_bleue  (20/100)
▍Relationship:

On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyVen 24 Juil - 9:23

C'était stupide évidemment.

Mais parfois on pouvait se montrer stupide à 16 ans, non? Sa raison avait beau lui intimer de cesser cette poursuite vouée à l'échec, rien n'y faisait. Même si cela était en vain,même s'il ne la remarquait absolument pas, même si la vision des marques qu'il semblait tant affectionner lui procurait des haut-le-coeur, le résultat restait le même: voir Neji, ne serait-ce que quelques minutes, lui procurait des sensations qu'elle n'avait jamais connu jusqu'alors.

Son allure l'émerveillait, son sourire lui faisait automatiquement entrer dans le pays de gagaland, quand à sa voix aux accents prestigieux, elle lui donnait des fourmillements dans les jambes qui la rendaient complètement mou du genou.

C’était positivement affligeant et la seule chose que Johnny espérait c’était que cela cesse rapidement. Au début elle avait tenté, vainement, d’ignorer le phénomène. Et même d’en plaisanter. Ce n’est pas lui qui l’intéressait, c’était le fait qu’un garçon si visiblement intelligent (tout du moins selon elle) puisse porter tant de vêtements griffés sur lui. Il ressemblait à s’y méprendre à une gravure de mode (Jo le trouvait même plus beau que la plupart d’entre eux mais elle n’était pas totalement objective sur la chose à dire vrai). C’était du questionnement théorique sur un cas particulier qui visait un phénomène de société.

N’est-ce pas?

Non, Jo n’était pas du genre à avoir des béguins pour des garçons comme Neji.

Elle n’était pas du genre à avoir des béguins tout court d’ailleurs. C’était la première fois et elle trouvait ça un peu trop violent. Elle ne contrôlait plus rien quand il était dans le secteur, tout en cherchant régulièrement sa compagnie, et ça la rendait malade d’appréhension.

Bref, force était de se rendre à l’évidence : l’intérêt qu’elle portait à Neji Soku dépassait largement l’étude sociologique des jeunes et de leurs recherches d’identités via les marques de luxe. Elle avait été jusqu’à mentir (à moitié) à des gardes de Todai pour lui (maintenant elle avait free pass pour rentrer dans l’université donc cela avait eu ses avantages quelque part) et présentement, elle sirotait un coca dans un bar bien trop sombre à son goût juste dans l’espoir de l’entr’apercevoir.

Bravo.

Comment elle avait atterri ici déjà? Ah oui, après les cours, elle avait bivouaqué un peu autour de l’université et tandis que deux filles parlaient du nouveau bar à la mode dans la rue adjacente, elle avait eu l’illumination que si c’était à la mode, Neji devait en être.

Pfff.

C’était sans compter sur son déplorable sens de l’orientation et son ignorance des bars et autres cafés du genre (en gros elle s‘était joyeusement trompée de rue).

Jo ferma les yeux un instant tandis que la musique jazzy résonnait agréablement dans la pièce feutrée. L’endroit était classe mais Johnny maudit tout de même son peu de discernement. Qu’est-ce qui lui avait pris au juste? C’était typiquement le genre d’endroit où Neji ne mettrait jamais les pieds pour peu qu’on y réfléchisse un tant soit peu.
Le pire c’est qu’elle n’avait pas osé repartir du café de suite. Elle avait finalement opté pour boire quelque chose rapidement et filer à l’anglaise.

« Je n’ai même plus de cerveau maintenant... » grimaça à voix basse la jeune fille.

« Elle prendra autre chose la petite demoiselle? » demanda dans un sourire chaleureux la barman derrière le comptoir.

Johnny se pencha doucement pour voir les bouteilles entreposées. C’était fascinant de voir la jeune femme jouer avec les carafes de tequila, de soju ou de Bayley’s avec une dextérité d’acrobate. De plus c’était rare de voir des femmes tenir ce poste.
Le regard de la lycéenne s’arrêta sur la bouteille de rhum brun posé non loin d‘elle. Elle avait toujours voulu y goûter... ne serait-ce que parce que c’était un alcool cher aux révolutionnaires et aux pirates: le rhum c’était en quelque sorte la boisson officielle pour les rebels en tout genre!
De plus, l’alcool avait un parfum d’interdit qui impressionnait Johnny même si c’était un vice de capitaliste coloniale selon elle.

« C’est avec ça que les premiers colons d’Amérique ce sont débarrassés des indiens: en les intoxiquant. » fit-elle d’un air dogme en retirant ses lunettes et en les posant quelques secondes sur le comptoir dans l‘optique de les nettoyer.

Le rire de la barman la ramena à la réalité.

« Un tout petit verre ne te fera pas de mal. Et ça n’éliminera aucun indiens promis. Vas-y ma belle.» fit-elle en glissant un verre grand comme un dé à coudre de liquide ambrée devant Johnny, stupéfaite.

Ça c’était un truc sacrément pas légal! Pour peu qu’elle s’en souvienne, l’âge autorisé pour consommer de l’alcool au Japon était de 21 ans et tout infraction était passible d’une amende voir d’une incarcération (on plaisantait pas au pays du soleil levant quand il s’agissait des lois à la noisette).

C’est ce que Johnny allait rétorquer mais l’envie prit le dessus et les mots moururent aux coins de sa bouche. Un timide sourire se glissa sur les lèvres de la première année: déjà parce que, même si elle se doutait que ça n’était jamais qu’un terme générique, on ne l’appelait pas souvent « ma belle » et ensuite parce qu’elle ne verrait sans doute pas Neji ici mais au moins elle passait un bon moment. C’était toujours ça de gagné. L’endroit était calme, la musique agréable et la dame qui se trouvait derrière le comptoir était diablement sympa avec elle.

Johnny porta le verre à ses lèvres et laissa le goût âpre filtrer. Puis toussa un peu tandis qu'une chaleur mordante agrippa sa trachée. Sentant un regard sur elle, la jeune fille leva son visage pour tomber sur un jeune homme attablé non loin d'elle. Les cheveux sombres et la silhouette athlétique, Johnny discerna faiblement son contour.

Les lunettes. Sans elles, elle voyait à peine à 2m de distance.

Elle les reprit sur le comptoir et les essuya avant d'esquisser le geste de les remettre. Seulement, au moment où elle les posait sur son nez, un éclat de voix retentit derrière elle. Se retournant brusquement, elle vit un des serveurs la mine contrariée devant un client rouge de colère.

"Pas étonnant que vous soyez serveur tiens! Complétement bêta. J'ai demandé un cappuccino c'est quand même pas compliqué non?"

" Vous avez dit un café au lait. Néanmoins j'ai peut-être mal entendu et je m'en excuse. Je vais vous chercher immédiatemment un capuccino monsieur."
répondit aussi calmement que possible le serveur.

L'homme renversa d'un air mauvais son café chaud et Johnny eut un hoquet de surprise.

" Incompétent! D'un autre côté ça ne m'éttonne pas vraiment... t'es coréen non? On veut pas de bras cassés chez nous."

Johnny ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Elle regarda le serveur qui lui aussi était resté muet de surprise. C'était comme s'il l'avait giflé et une sourde indignation glissa tout le long du corps de la jeune fille. C'était certainement la remarque la plus ignoble qu'elle avait entendu depuis longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
http://lydzi-de-galles.livejournal.com/
Invité
Invité
Anonymous



On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyVen 24 Juil - 15:12

    Le cœur a ses raisons…comme s’il suffisait de suivre son instinct et d’y croire pour que cela marche ! Tant d’obstination ne pouvait mener à rien et il le savait, mais ça ne l’empêchait pas de fermer les yeux sur la triste réalité, celle-là même qui faisait beaucoup trop mal pour qu’on la laisse agir. Il grimaça en passant une main sur sa lèvre inférieure, enflée et encore ensanglantée de la dernière rencontre avec les hommes de main d’Hareru-san. Un rire sans joie s’échappa de sa gorge lorsqu’il releva la tête en observant son reflet dans la glace. Sho-kun en valait la peine…c’est ce qu’il se répétait sans interruption pour ne pas céder.

    C’était grâce à lui qu’il avait acquis tant de connaissances pour devenir barista (1). C’était grâce à lui qu’il avait pris goût aux études. C’était grâce à lui qu’il avait obtenu une vie meilleure…C’était à cause de lui qu’il se trouvait si pathétiquement désespéré.

    Il laissa couler de l’eau pendant quelques secondes avant de s’asperger le visage, jetant un regard blasé dans ce lavabo qui se colorait de rouge. Il ne l’avait pas attendu pour être entraîné dans des coups peu scrupuleux, des gangs ou encore des postes de police. La seule différence avec aujourd’hui, c’est qu’il avait moins de chance de s’en sortir indemne, étant donné l’influence du géniteur de Sho. Il le haïssait. Il le haïssait pour les empêcher de se côtoyer. Savait-il seulement à quel point leur amitié était importante pour cet orphelin ? S’attacher à autrui, c’était demander l’impossible. Espérer, avoir des attentes envers cette personne, jamais encore ce jeune émigré n’avait eu ce genre de relation, pour la simple et bonne raison qu’il n’y croyait pas.

    * Dongseng (2)…où que tu sois, n’oublie pas que nous partageons le même ciel… *

    Il se hâta d’enfiler des vêtements propres et quitta son studio, sans autre préoccupation à l’esprit que celle de se détendre. Il avait besoin de libérer ses pensées, de quitter ses réflexions et d’être invisible. Pour cela, il aimait flâner dans les rues de Tokyo en début de soirée. Peu importe l’arrondissement, il y avait toujours du monde, des centaines d’individus tous semblables et pourtant tellement différents. En croisant leurs regards, en analysant leurs gestes, il tentait parfois de deviner leur histoire et s’amusait en en entrechoquant quelques unes.

    Cet homme d’affaires, bien qu’il vienne de quitter son boulot plus tôt que prévu, n’allait pas rentrer directement chez lui pour rejoindre cette routine affligeante qui l’obsédait, précisément à cause de son manque d’originalité et de nouveauté. Il allait se rendre à Ginza, dans un club privé où de charmantes hôtesses pourraient lui rendre des services particuliers moyennant une aide pécuniaire de sa part. Et cette fille, beaucoup trop maquillée, trop peu couverte, à la démarche qui se voulait assurée, avait besoin de tout ça pour attirer l’attention. Elle se considérait bien en deçà de ses capacités et endossait un rôle qui ne lui correspondait pas, simplement pour quelques sifflements et autres regards. Etait-ce si dur de prendre le temps de les comprendre ?

    Ses pas le menèrent directement à Shibuya où il entra dans le premier bar. Une ambiance feutrée, un cadre reposant, une décoration soft et élégante, tout ce qui pourrait lui convenir pour un moment. Il tira une chaise et s’installa à une table, prenant directement la carte des cafés. Il y avait un choix étonnant, réveillant l’intérêt de Min-Oh qui s’empressa de la lire. Plusieurs grands arabicas étaient proposés, notamment le Blue Mountain ou le Maragogype, à des prix toujours exorbitants. Il reposa la carte et jeta un coup d’œil au bar, essayant d’apercevoir les différents instruments à l’aide desquels ils pouvaient servir ces grands crus. Bien entendu, seuls les véritables amateurs de café pouvaient comprendre que pareils grains valaient une petite fortune, au même titre qu’un Château Margot de 1965. Apparemment, les seules commandes restaient dans le flou, avec les habituels cafés ou cappuccinos.

    L’un des serveurs s’approcha de sa table et Min-Oh commanda un Moka. Ses moyens ne lui permettaient pas de se faire véritablement plaisir mais même un café aux grains plus répandus pouvait posséder des arômes tout aussi nobles. Il se sentit observé mais n’y prêta pas attention et remercia le serveur qui venait de lui apporter sa tasse. Une présentation simple, une volute agréable et un effluve assez prononcé. Il se mettait déjà en appétit lorsqu’une altercation retentit non loin de sa table. Il releva la tête et observa la scène, parfaitement à l’écoute de ce qui se disait.

    " Pas étonnant que vous soyez serveur tiens! Complétement bêta. J'ai demandé un cappuccino c'est quand même pas compliqué non ? "

    " Vous avez dit un café au lait. Néanmoins j'ai peut-être mal entendu et je m'en excuse. Je vais vous chercher immédiatemment un capuccino monsieur. "

    Sans qu’il ait besoin de dire ou faire quoique ce soit, une veine s’était mise à taper contre sa tempe à la vue de ce spectacle qu’il ne connaissait que trop bien. Ce genre de client, cette attitude…il les avait déjà vécus quelques années plus tôt et pouvait tout à fait comprendre à quel point cela devait être difficile pour le serveur de se contenir. Plus d’une fois, il avait failli jeter son tablier et se ruer sur un client sans penser à autre chose que lui régler son compte. Bien sûr, se tromper dans une commande pouvait arriver, auquel cas le serveur prendrait ses responsabilités et changerait le café…mais dans tous les cas, cela ne justifiait pas un manque de respect ni un emportement devant tous de la part du client.

    Il resta interdit en observant le client renverser sa tasse de café face au serveur et l’insurger à nouveau, ne prenant plus la peine de se retenir, révélant tout ce qu’il pouvait penser de cet homme. Ses derniers furent trop violents à entendre pour Min-Oh qui les prit directement pour lui. C’est dans ces moments-là qu’il aurait eu besoin de quelqu’un pour le freiner…Il quitta sa table, se faisant discret jusqu’à être au centre de la scène. Il regarda alternativement le serveur puis le client et demanda d’une voix posée et distincte.

    " Présentez-lui des excuses, immédiatement. "

    Le client cligna des yeux avant d’éclater de rire en pointant Min-Oh du doigt. Il ne vit pas ses mâchoires se contracter et se contenta de rétorquer.

    " Un camarade à la rescousse on dirait ?! Pas d’autre choix que de se soutenir, en tant que sous-hom… "

    Tout se passa très rapidement. En une fraction de secondes, le client avait reçu un coup de la part de Min-Oh qui le maintenait par le col et le balançait au sol, se mettant sur lui pour asséner de nouveaux coups sur son visage, le sien étant emprunt d’un masque de haine. Ses yeux sombres lançaient des éclairs foudroyants tandis qu’il continuait à la frapper, sans prêter attention aux protestations et aux multiples bras qui essayaient de l’arrêter. Il ne voyait rien autour de lui et se concentrait sur cette ordure.

    " De quel droit ?! De quel droit tu te permets de l’ouvrir, hein ?!! "

    (1) Barista : en Italie > expert en café
    (2) Dongseng : en Coréen > petit frère


Dernière édition par Min-Oh Kang le Jeu 30 Juil - 22:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Johnny Wakabayashi

Johnny Wakabayashi


▍Messages : 458
▍Sujets : En quarantaine.
▍Relations : Si tu signes la pétition, oui :).
▍Emploi : Révolutionnaire à temps partiel.
▍Classe : Déléguée de la 1ereA
▍Club Scolaire : Dessin
▍Statut Social : N'a pas à se plaindre.
▍État Civil : My heart is beating faster and faster.
▍Humeur : Confuse.
▍Citation : This is the b2st time to fly.

CARACTER SHEET
▍Popularity:
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Left_bar_bleue20/100On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty_bar_bleue  (20/100)
▍Relationship:

On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyDim 26 Juil - 19:45

Le Bon serveur, La Brute malpolie et l’outsider Cinglé.

Ou un truc dans le genre.

En tout cas, quand elle y repensa des heures plus tard, cela avait été digne d'un film de Clint Eastwood (son père en était fan... encore heureux qu'il ait quand même choisit pour son prénom celui de Johnny en rapport avec Johnny Cash et non pas Clint...). Il y avait eu un "Présentez lui des excuses immédiatement!" qui avait été dit avec une telle violence contenue que Johnny ne comprenait pas comment l'abjecte bonhomme avait osé rire devant le garçon. Ce dernier s'était avancé jusqu'à la table en mode ninja furtif. Un coup il y avait eu le serveur plus le client et bam! L'instant d'après on y rajoutait le Robin des Bois débraillé.

C'était bien trop évident que le type allait s'en prendre une.

Et malheureusement c'est ce qui arriva.

Et pas juste une. Non.

Johnny, des heures plus tard, en tremblait encore. Elle ne s'habituerait jamais à la violence : les coups pleuvaient avec fracas prenant au dépourvu chaque témoins de la scène. La lycéenne savait qu'il aurait fallu intervenir là maintenant tout de suite, mais son corps, tétanisée, refusait de bouger. Chaque coup s’imprimait dans la poitrine de la jeune fille et elle savait bien que le type le méritait mais la Justice, tout du moins chez elle, ça n’était pas ça. Elle restait persuadée, dans sa vision idéal, que tout crime avait un prix et que de toute manière les méchants étaient nécessairement punis.

C'est le serveur qui réagit en premier, attrapant la manche du garçon qui allait s'abattre de nouveau sur le visage tuméfié du client raciste. Il lui parla, calmement, avec une autorité douce, mais les mots coréens restèrent comme des énigmes aux oreilles de Johnny qui s'était approchée enfin de la scène. Néanmoins ils eurent un effet certain puisque le garçon s‘arrêta.

La jeune fille ne savait pas ce qui était le plus horrible dans tout ça : le fait que l'homme, visiblement inconscient avait le visage avec d'étranges bosses et du sang qui coulait au coin des lèvres ou le fait que le jeune homme qui était intervenu était encore essoufflé et positivement bouillonnant de rage qu'il s'efforçait avec beaucoup de mal de contenir.

«  C’est pas vrai... » intervint la barman en se penchant vers l’homme au sol. « Il va falloir que j’appelle une ambulance même si c’est plus de chaos que de danger. »

Visiblement, elle était experte en la matière ou peut-être avait-elle tout simplement l’habitude. Ce genre de métier prédisposait toujours à être témoin de scènes de bagarres.
Johnny expira profondément un souffle qu’elle avait retenu sans même s’en rendre compte.

En quelques mouvements, la barman attrapa son téléphone et passa l’appel puis balança une corbeille contenant en vrac des bandages, une petite serviette de bain et de la pommade vers Johnny qui l’attrapa in extremis.

« Les flics vont débarquer. Toi, » fit-elle en désignant le garçon aux poings ensanglantés.  « tu ne peux pas rester ici, tu vas filer par derrière... »

Johnny fronça les sourcils: ce que disait la tenancière était d’une logique implacable. Si l’ambulance avait été prévenue d’une rixe dans un café pas très loin de l’université, ils allaient avertir la police de quartier pour être les premiers sur les lieux. Or le garçons aux poings ensanglantés, bien qu’il ait eu un accès de colère qui pouvait se comprendre serait sûrement interrogés voir même puni. De plus les officiers pouvaient ne pas forcément se montrer très juste puisqu’il était coréen (il avait compris ce que le serveur lui avait dit). Elle espérait que les policiers n’étaient pas comme le monsieur par terre mais il valait mieux ne pas courir le risque.

La barman croisa le regard de Johnny et celle-ci acquiesça. Elle non plus ne pouvait pas rester: personne ne pouvaient l’accuser concrètement de boire de l’alcool ou quoi que ce soit d’encore plus louche mais se trouver dans un bar de ce type alors qu’elle était encore lycéenne pouvait entraîner encore plus de soucis à la patronne de l’établissement. Surtout avec le verre d’alcool.

Johnny couru prendre son sac puis revint et attrapa la main du jeune homme de manière résolue, reprenant enfin le cours des événements au lieu de se laisser surprendre.

C’est le serveur qui leur ouvrit la porte de derrière qui donnait sur une cour où les poubelles étaient entreposées.

«  Et vous? » demanda Johnny.

«  Ne vous en faites pas, on va improviser. » fit en souriant le serveur avenant.

Il échangea quelques mots à nouveau en coréen avec le jeune homme inconnu mais des bruits se firent entendre à l’exterieur et la porte se referma sur les deux jeunes gens de manière abrupte.

Johnny aurait voulu leur dire qu’elle ne manquerait pas d’informer ses parents de cette histoire et qu’ils pouvaient compter sur son aide mais elle n’en eut pas le temps et elle préssentait d’avance que cela allait être compliqué.

Johnny déglutit faiblement en osant à peine regarder l’universitaire. Elle n’avait jamais été douée pour les relations sociales et elle ne pouvait s’empecher de désapprouver total ce qu’il venait de faire. Ca partait d’un bon sentiment mais c’était tellement stupide que ça mettait tout le monde dans l’embarras. Ca plus le fait que ce n’était pas forcément rassurant d’être toute seule dans une cour inconnue avec un type qui venait d’en massacrer un autre sous ses yeux.

La prochaine fois qu’elle voudrait voir Neji, elle se contenterait de le zieuter pendant son cours de sport.

«  Il faudrait qu’on s’éloigne un peu et qu‘on soigne vos mains, sempai. » chuchota t’elle, peu à l’aise, en effleurant à peine du bout des doigts les poings du jeune homme.
Revenir en haut Aller en bas
http://lydzi-de-galles.livejournal.com/
Invité
Invité
Anonymous



On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyDim 26 Juil - 21:31

    Il ne voyait plus, ne sentait plus, aucun de ses sens n’était réellement éveillé. Il agissait par haine, par mépris envers cet homme qui avait usé de propos discriminatoires à l’encontre des siens, de sa culture, de son pays. Bien qu’il n’ait jamais réellement été patriotique ou chauvin, le fait de salir ses origines de la sorte, devant toute la clientèle, c’était inconcevable. En bon diplomate, il se devait d’intervenir…à sa façon. Des termes familiers résonnèrent à ses oreilles et une main compréhensive mais déterminée interrompit ses poings. Le serveur qui venait de se faire insulter le priait d’arrêter s’ils ne voulaient pas se retrouver tous les deux au poste. Min-Oh se redressa, lançant toujours ce regard brûlant, espérant ainsi le défigurer à vie en le regardant se tordre de douleur, les mains tremblantes. Désormais, il regrettait certainement ses paroles…

    Une voix féminine et autoritaire s’adressa à lui en le sommant de filer à l’anglaise. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre la suite des évènements…Une nouvelle fois, il avait suivi son instinct sans se soucier des conséquences. Non seulement, la patronne allait avoir des ennuis mais aussi le serveur qui, selon Min-Oh, ne s’en sortirait pas aussi facilement qu’elle. D’abord, parce qu’il était coréen. Ensuite, parce qu’une fois réveillée, la crapule pourrait porter plainte contre lui en révélant qu’un de ses camarades l’avait aidé à lui donner une correction. Si seulement il avait réfléchi avant d’agir…

    Il ne remarqua même pas qu’une petite main frêle et tremblante venait de saisir l’un de ses poings pour l’attirer vers l’arrière du comptoir, donnant sur une porte qui les mènerait à l’extérieur. Il ne réagit pas immédiatement, une expression d’insatisfaction et de rage toujours plaquée sur son visage. Il rencontra le regard du serveur qui lui avoua que même s’il aurait probablement à en découdre, cela en valait bien la peine. Min-Oh aurait voulu dire quelque chose, s’excuser, lui donner son numéro pour une future rencontre et arranger les problèmes qu’il venait de causer…mais rien, pas même un simple son, ne quitta ses lèvres.

    La porte se referma derrière eux. Eux ? Un chuchotement à peine audible s’éleva alors dans cette ruelle sombre et cette fois-ci, Min-Oh baissa les yeux sur ses mains, clignant des paupières en constatant que l’une d’entre elles ne lui appartenait pas. Il suivit cette main jusqu’à trouver un bras, une épaule et des yeux quelque peu humides et craintifs. Apparemment, la jeune fille qui lui faisait face n’était pas rassurée. On aurait dit qu’elle avait été emmenée de force et bien qu’elle fasse tout son possible pour masquer ses véritables émotions, il n’était pas difficile de comprendre ce qu’elle pouvait ressentir en compagnie de la brute épaisse qui venait de défigurer un client. Il scruta son regard, insistant sans vraiment s’en rendre compte, avant de dégager sa main de la sienne d’une façon détachée et froide mais non violente.

    " S’éloigner…Soigner…Sem…Sem quoi ?! "

    On aurait dit qu’il venait d’entendre ces mots pour la première fois. Cela faisait peut-être quelques années qu’il était ici mais son accent se ressentait toujours autant dans une conversation. Son esprit n’était pas totalement reconnecté avec le présent. Min-Oh était toujours dans cette salle, à asséner des coups plus violents et forts à l’encontre du malotru. Il cligna une nouvelle fois des paupières, ses mâchoires se contractant à nouveau. La voix qu’il venait de prendre était grave mais désorientée. Au bout de la rue, des gyrophares colorés semblaient s’être arrêtés et ce n’est qu’à cet instant qu’il comprit qu’ils devaient faire vite. Il attrapa le poignet de la jeune fille et se mit à courir dans le sens contraire, slalomant entre poubelles et détritus. Ils bifurquèrent une fois, puis deux, puis trois…jusqu’à remonter une longue rue plus animée. Ils coururent pendant un petit moment jusqu’à une nouvelle ruelle où le bras qu’il tenait semblait vouloir se dégager. Il desserra son étreinte et reprit son souffle, se penchant en avant, ses mains rougeâtres sur ses cuisses. Il se redressa, grimaçant et regarda la jeune fille, elle aussi en manque d’air. Il s’adossa à un mur et se laissa glisser avant de sortir un paquet de cigarettes. Il en alluma une et tira une longue bouffée. Il ferma les yeux et expira la fumée, frappant légèrement son cœur. En reposant son regard sur la jeune fille, il remarqua qu’en tenant son poignet, il avait laissé une trace de sang sur ses vêtements. Il décolla son dos du mur, retira sa veste, toujours en grimaçant, avant d’enlever son t-shirt. Il le déchira, réalisant à la va-vite des bandages pour ses poings et se releva pour donner attacher un morceau de tissus autour du poignet de la jeune fille. Il remarqua un léger mouvement de recul lorsqu’il s’approcha et il eut un léger rictus, laissant entrevoir une fossette.

    " Pourquoi t’es partie ? Tu n’es pas le genre à user tes poings, je me trompe ? "

    Un langage pour le moins familier, voire grossier, mais il ne savait pas comment s’y prendre autrement. Ils venaient de " partager " une expérience particulière et en général, les filles avec qui il se trouvait ne ressemblaient pas à une collégienne intello et complètement perdue. Cette question n’avait rien d’une curiosité malsaine, c’était simplement pour lancer la conversation, comme ça. Il était certain qu’elle allait prendre la fuite dans quelques secondes…si seulement il réfléchissait plus souvent !


Dernière édition par Min-Oh Kang le Jeu 30 Juil - 22:40, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Johnny Wakabayashi

Johnny Wakabayashi


▍Messages : 458
▍Sujets : En quarantaine.
▍Relations : Si tu signes la pétition, oui :).
▍Emploi : Révolutionnaire à temps partiel.
▍Classe : Déléguée de la 1ereA
▍Club Scolaire : Dessin
▍Statut Social : N'a pas à se plaindre.
▍État Civil : My heart is beating faster and faster.
▍Humeur : Confuse.
▍Citation : This is the b2st time to fly.

CARACTER SHEET
▍Popularity:
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Left_bar_bleue20/100On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty_bar_bleue  (20/100)
▍Relationship:

On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyDim 26 Juil - 23:19

Johnny sursauta quelque peu tandis que le jeune homme détacha sa main de la sienne de manière saccadée dénotant son peu d'entrain quand à la situation. Elle ne lui en voulut pas étant donné qu'elle même n'était pas spécialement à l'aise avec ce genre de proximité physique.

" S'éloigner...soigner...sem...sem quoi?!"

Johnny se demanda pendant un tiers de seconde de quoi diable il pouvait bien parler. L'accent coréen était audible aussi le client avait eu raison quand il avait avancé que le jeune homme n'était pas nippon: les mots étaient plus ronds dans la bouche du garçon. Ça n'avait aucun sens mais c'était ce que Johnny ressentait.

A vrai dire, ça faisait joli. Sauf que c'était assez spécial à déchiffrer.

Un éclair de compréhension passa sur le visage de la lycéenne tandis que la réponse à la question la percuta.

" Sempai! C'est comme ça qu'on appelle..." fit-elle en remontant ses lunettes

Jo n'eut absolument pas le temps de continuer son explication. Les gyrophares de l'ambulance ou peut-être même de la police clignotait dans la rue principale. La jeune fille étouffa un cri de surprise : c'était une chose d'affronter l'establishment d'un lycée ou des firmes douteuses (ne serait-ce que parce qu'elle le faisait au sein d'un groupe et non pas toute seule), s’en était une autre de se prendre pour Bonnie and Clyde.

La main du coréen glissa de nouveau dans la paume de Johnny et celle-ci sembla surprise durant un court instant mais la course qui suivit ne lui laissa pas le temps de tervigerser longtemps. Elle manqua de s’étouffer de rire devant l’ironie de la chose. Il y a peu sa mère l’avait obligé à aller faire du jogging et elle lui avait rétorqué de mauvaise foi que la seule bonne raison pour elle de courir ce serait d’être poursuivi.

Et bien bravo!

Il avait emprunté une rue avec du monde et Johnny se demanda s’il était fêlé du ciboulot ou s’il avait des envies de suicide. Il était couvert de sang au niveau du t-shirt et des mains, et à vrai dire, elle commençait à en être couverte aussi au niveau du bras. De plus, pour un oeil extérieur, il semblait plus la kidnapper qu’autre chose. Trop occupé à choisir une direction, il n’était pas conscient du tableau plus que suspect qu’ils faisaient tout les deux à l’heure actuelle.

Elle tira abruptement sur son bras pour qu’il l’écoute mais rien n’y fit. Johnny se rendit compte que les apparences n’étaient pas trompeuses en ce qui concernait le jeune homme: il avait une carrure athlétique, des épaules larges et des bras finement musclés ... et le force qui allait avec.

Il n’y avait plus qu’à attendre qu’il s’arrête maintenant.

Le souffle court, les bronches prêtes à exploser sous la pression, le sang battant sauvagement à ses tempes, Johnny fut soulagée lorsque l’universitaire stoppa ses pas dans une ruelle éloignée. Il n’y avait plus qu’à espérer que les trois quarts des personnes qu’ils avaient percutés n’avaient pas fait de zèle. Heureusement que Tokyo était une grande ville et que les gens cultivaient une ignorance soigné pour ce qui arrivait à leurs voisins de rue.

Johnny ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais elle ne put qu’avaler une grande goulée. Un point de côté la lança et elle fit ce que tout les profs de gymnastique disait de faire dans ces cas précis: elle se pencha en avant et respira profondément.

Lorsqu’elle se releva, elle constata que le garçon fumait. Automatiquement elle posa ses mains sur ses hanches, peu encline à constater qu’elle était en train de se mettre du sang joyeusement un peu partout sur ses vêtements.

«  Pourquoi t’es partie? Tu n’es pas du genre à user de tes poings, je me trompe? »

« Tu ne dois pas fumer. » fit-elle doctement en ignorant avec superbe sa question. «  C’est très mauvais pour ta santé. Ça peut créer des déséquilibres alimentaires, un jaunissement des dents, plusieurs maladies graves et bien sur la mort. »

Johnny avait énuméré les dangers en comptant au fur et à mesure avec sa main droite.

Elle s’avança d’un air résolu, posa au pied du coréen la petite bassine qui contenait toujours, Oh miracle!, la pommade, la serviette et le bandage puis tendit la main vers sa bouche.

Certes, il pouvait la réduire elle aussi en bouillie pour le geste, mais Johnny savait aussi que ce qu'il avait fait dans ce café il l'avait fait pour une bonne raison. Il pouvait être une brute mais visiblement, il avait de l'honneur.

Tout du moins, Johnny l'esperait parce que dans le cas contraire elle aurait du mal à expliquer à ses parents pourquoi elle avait la figure de travers.

Allez il fallait vivre dangereusement! Johnny prit une inspiration téméraire et se lança:

« Donnez moi ça sempai. Après on discutera de votre effroyable propension à utiliser vos mains. » fit-elle en fronçant les sourcils. «  Sempai... » continua Johnny en cherchant du regard une poubelle. «  c’est un terme pour désigner quelqu’un de plus âgé mais... c’est une marque de respect pour quelqu’un qui pourrait être un tuteur ou... Je... aucune idée de comment on dit ça en coréen pour être honnête ou même s'il y a quelque chose d'équivalent... »

L’explication avait un arrière gout de n’importe quoi et Johnny était trop concentrée sur le mégot pour formuler correctement sa réponse. Elle hésita quelques secondes avant de se hisser sur la pointe des pieds puis d'attraper la cigarette de la bouche même du jeune homme.

Le problème c’est que Johnny savait que même une fois qu'elle aurait le mégot en main, elle ne ne saurait pas quoi en faire. Le jeter était impossible : cela aurait été criminel au niveau de la pollution. Il y avait suffisamment de mégots dans les rues de Tokyo comme ça.

Arf !!!


«  C’est vraiment une drôle d’idée de fumer quand on a une bonne santé. »
murmura la lycéenne en secouant son visage, contrariée.
Revenir en haut Aller en bas
http://lydzi-de-galles.livejournal.com/
Invité
Invité
Anonymous



On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyLun 27 Juil - 16:47

    Visiblement, répondre à sa question n’était pas sa priorité. Elle avait bien mieux à faire, par exemple, le rabrouer d’un ton moralisateur quant à son envie de fumer. Il écouta ses alertes préventives comme s’il s’agissait d’un bourdonnement d’abeilles. Comme il l’avait deviné, elle était du genre à suivre les règles, créée dans un moule de bonnes manières et de comportement irréprochable. Il ne pipa mot lorsqu’elle s’approcha de lui, ne sachant ce qu’elle allait faire. Il jeta un coup d’œil à la bassine avant de se faire retirer sa cigarette de ses lèvres. Que de termes compliqués dans la bouche d’une si petite personne ! Son effroyable propension à utiliser ses mains…la bonne blague ! Comme s’il avait autre chose qui avait pu le mener jusqu’ici presque indemne. Sans éducation ni famille, il ne restait plus que sa force pour l’aider à s’en sortir. Elle semblait sincèrement mécontente et continuait à garder la parole, tentant de lui expliquer la signification du mot sur lequel il avait tiqué. Il ne broncha ni ne lui coupa la parole, se contentant d’afficher un très léger sourire. Il sourit d’une manière plus franche à sa dernière phrase et lui reprit la cigarette des mains. D’un geste simple, il la passa sur le mur de briques, retira un peu de tabac, rouvrit son paquet et glissa le mégot à l’intérieur.

    " D’accord pour l’âge, mais personne ne serait assez fou pour me laisser être un tuteur ! "

    Il rit de bon cœur à l’idée d’être responsable de quelqu’un d’autre que de lui-même. Déjà que prendre ses responsabilités, même pour ce grand gaillard de 27 ans, ce n’était pas chose facile, alors avoir quelqu’un à charge…jamais. Il observa son paquet de cigarettes et annonça plus pour lui-même que pour la jeune fille.

    " On doit bien mourir de quelque chose et si je chope un cancer, je saurai pourquoi… "

    Il s’accroupit et bouscula les quelques produits de la bassine avant de soupirer. Il la saisit et se redressa, ne la quittant pas des yeux. Il n’avait jamais eu besoin de panser ses blessures, pour la simple et bonne raison qu’elles ne se refermaient quasiment jamais, étant donné la rapidité avec laquelle il se faisait embarquer dans une nouvelle histoire où ses poings devaient s’user…Une ou deux fois, les soins médicaux avaient été nécessaires, au point d’aller à l’hôpital mais sinon, sa peau cicatrisait plutôt pas mal. Aussi, il se perdit rapidement dans les précautions d’utilisation de la pommade sans vraiment comprendre à quoi elle pouvait bien servir. Il essaya de crisper ses doigts et grimaça, sentant qu’il s’était peut-être cassé plusieurs d’entre eux. Bah…ça passerait, comme le reste ! Il jeta un regard aux vêtements tâchés de sang de la jeune fille avant de croiser à nouveau son regard. Il sembla tout à coup plus mal à l’aise que précédemment et déclara simplement.

    " Je te préviens tout de suite, je n’ai pas les moyens de t’offrir le pressing en gage de…Non, en fait, je n’ai pas à le faire puisque tu m’as suivi de ton plein gré…C’est ça… "

    Rassuré, le jeune homme feignit de ne pas lui prêter attention. En réalité, il était sincèrement désolé d’avoir involontairement sali ses habits et de ne pas être capable de l’aider pour réparer son erreur. Malgré ses différents jobs, il avait tout juste ce qu’il lui fallait pour payer son loyer, sa nourriture, ses livres scolaires et quelques petits extras de temps à autres. Des oursins dans le portefeuille ? La question n’était pas là, bien qu’il se faisait passer pour un radin de la pire espèce. Ce qui l’inquiétait davantage, c’étaient les soins médicaux qu’il faudrait probablement à nouveau si ses mains refusaient de reprendre leur état initial. Même pour le plus petit bobo, il devrait déverser une somme conséquente, remplir des papiers et peut-être réaliser d’autres radios…Une perte de temps et surtout d’argent !

    Le sang, les écorchures, cela le lançait suffisamment pour qu’il tente de faire tout son possible pour penser à autre chose. Ses doigts commençaient d’ailleurs à enfler et il songeait à rentrer pour les passer sous l’eau. Il espérait que ce salopard de raciste ne se réveille pas immédiatement, histoire de laisser un peu de répits au serveur et à la patronne du bar. Min-Oh n’avait vraiment pas été correct…Cette manie de fuir était devenue tellement habituelle qu’il n’avait eu besoin que de laisser faire ses pas. Un manque de savoir-vivre manifeste pour notre jeune coréen en proie à un changement radical de personnalité. Encore une fois, il se promit de changer la donne et de retourner dans ce bar pour présenter ses excuses…une fois que la tempête serait calmée. Il allait reprendre sa route au moment où il remarqua qu’il était toujours " accompagné ". Il pencha la tête, observant la jeune fille, l’air interdit, avant de demander.

    " Pourquoi t’es toujours là ? Je viens de te dire que je ne pouvais rien pour tes vêtements… "


Dernière édition par Min-Oh Kang le Jeu 30 Juil - 22:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Johnny Wakabayashi

Johnny Wakabayashi


▍Messages : 458
▍Sujets : En quarantaine.
▍Relations : Si tu signes la pétition, oui :).
▍Emploi : Révolutionnaire à temps partiel.
▍Classe : Déléguée de la 1ereA
▍Club Scolaire : Dessin
▍Statut Social : N'a pas à se plaindre.
▍État Civil : My heart is beating faster and faster.
▍Humeur : Confuse.
▍Citation : This is the b2st time to fly.

CARACTER SHEET
▍Popularity:
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Left_bar_bleue20/100On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty_bar_bleue  (20/100)
▍Relationship:

On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyMer 29 Juil - 0:00

Il fallait vraiment apprécier l'ironie mordante qui entourait Johnny. Mais alors vraiment. Pour une jeune fille qui ne rêvait que de révolutions en tout genre et de grandes envolés lyriques sur l’égalité et tout le blabla, c’était tristement tout le contraire qu’elle renvoyait comme image.

Elle ne savait franchement pas quoi faire du léger sourire qu’il affichait. Ça la décontenançait bien plus que s’il s’était montré furieux ou même indifférent. A bien y regarder il ne ressemblait à rien aux autres universitaires. Peut-être qu’il n’en était pas un en fait. Elle avait pensé ça uniquement parce qu’ils n’étaient pas très loin de Todai mais en soi la supposition n’était pas fondée.

Avec une douceur dont elle ne l’aurait pas cru capable et un sourire lumineux, il s’approcha d’elle pour lui reprendre le mégot. Johnny, immédiatement, ouvrit la bouche en protestation mais le geste du coréen cloua le bec de la jeune fille.

" D’accord pour l’âge, mais personne ne serait assez fou pour me laisser être un tuteur ! "

Oh? Il n'était définitivement pas de Todaï alors. Tout le monde savait bien que les étudiants de cette université était tellement contents d'y être qu'ils n'en perdaient jamais une pour revendiquer leur statut.

Johnny laissa un sourire glisser sur son visage. Le rire du garçon était bien trop agréable pour ne pas laisser la chose communiquer. Elle continuait à le trouver effrayant et malheureusement les premières impressions étaient toujours très fortes et très lentes à s'amenuiser chez Johnny mais le voir rire et plaisanter la rassurait.

A bien y regarder, il avait un air du Che.

" On doit bien mourir de quelque chose et si je chope un cancer, je saurai pourquoi… "

" Oh, mais quitte à, autant mourir pour quelque chose qui en vaille la peine!" intervint-elle éffarée par l'indifférence avec laquelle il avait parlé.

Le coréen ne sembla néanmoins pas tilter aux mots qu'elle venait de dire mais elle ne s'en offusqua pas. Elle le regarda commencer à soigner maladroitement ses blessures et s'appuya doucement sur le mur. C'était étrange comme scène à bien y penser. Il y avait plusieurs choses qui l'interpellait mais, encore intimidée, elle n'osait pas poser de questions. Pourquoi est-ce qu'il était au Japon? Pourquoi est-ce que ces mains avaient des coupures un peu partout? Il faisait partit de la Mafia ou un truc dans le genre?

Johnny avait conscience de le regarder avec intensité et toussa legerement avant de retirer ses lunettes pour les nettoyer. C'est là qu'elle se rendit compte que sa robe était tachée un peu partout de sang.

Elle devait vraiment ne pas être jolie à voir. Encore pire qu'en temps ordinaire.

Lorsqu'elle leva les yeux, elle croisa le regard du garçon qui eut l'air encore plus embeté qu'elle.

" Je te préviens tout de suite, je n’ai pas les moyens de t’offrir le pressing en gage de…Non, en fait, je n’ai pas à le faire puisque tu m’as suivi de ton plein gré…C’est ça… "

" A vrai dire ce n'est pas le pressing qui m'inquiète." murmura Johnny en farfouillant dans son sac pour trouver un carré de tissu avec lequel elle frotta ses lunettes avant de les remettre sur son nez.

Son père allait apeller Amnesty International et le Ministère de l'Intérieur si jamais il la voyait revenir dans cet état. Même sa mère piquerait une crise, elle en était certaine. Une fois Nelson était revenu avec un genou écorché suite à une bagarre dans la cour et ses parents avaient tenu à ce qu'il y ait réunion de parents d'élèves pour discuter de comment chaque parents envisageait la violence au sein de la société.

Elle ne voyait qu'une seule solution et à tout les coups, le garçon n'allait pas l'aimer.

Alors qu'il se releva et sembla sur le point de partir, Johnny le scotcha littéralement au grand désarroi du jeune homme.


" Pourquoi t’es toujours là ? Je viens de te dire que je ne pouvais rien pour tes vêtements… "


La première année fronça quelques secondes les sourcils. Oui elle n'était pas sourde, elle avait bien compris merci. C'était peut-être quelqu'un qui avait un sens de l'Honneur aigue mais c'était aussi une tête de cochon apparemment.

Personne n'avait jamais dit que c'était incompatible à bien y réfléchir.

" Sempai," commença Johnny avec fermeté mais le visage un peu plus livide, rapport à ce qu'elle allait dire. " Il va falloir que vous veniez chez moi."

Ses parents seraient bien plus tolérants s'ils connaissaient toute l'histoire et surtout s'ils avaient devant eux l'un des témoins de la scène de cette après-midi. Sa mère disait toujours qu'elle avait trop d'imagination donc si elle leur présentait le jeune homme, ils n'auraient rien à dire.

Et ils pourraient même faire quelque chose et trouver une solution pour le serveur du café, Johnny en était sûre.
Revenir en haut Aller en bas
http://lydzi-de-galles.livejournal.com/
Invité
Invité
Anonymous



On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyMer 29 Juil - 19:06

    En se tenant ainsi à l’écart, il eut tout le loisir d’observer la jeune fille, plus unique que banale. Elle affichait une moue quelque peu boudeuse, qui lui donnait envie de sourire, tout en conservant des joues rosées à cause de leur petite expédition. Ses cheveux légèrement en bataille revenaient sur ses yeux pétillants, mal dissimulés derrière ses lunettes. Elle devait avoir un fort caractère et il ne doutait pas de ses prouesses à l’école. Studieuse et déterminée, elle possédait aussi ses propres opinions, conformément à sa réflexion soudaine au sujet de se battre pour quelque chose qui en vaille la peine.

    Ainsi donc, elle était du genre à défendre les causes perdues, bravant tous les dangers, s’attachant à des arbres menacés de disparaître, manifestant avec une poignée d’individus contre le gavage des oies ou encore, s’infligeant une grève de la faim pour soutenir les opprimés…Quelle vie pour quelqu’un d’aussi jeune ! Au moins, elle prenait part au monde qui l’entourait, choisissant de vivre dans la réalité plutôt que dans une couveuse trop protectrice.

    Il sourit encore, l’imaginant simplement dans ces différents endroits, brandissant une pancarte ou un mégaphone. Ce n’était pas la première fois qu’une personne plus jeune lui donnait, volontairement ou non, une leçon de vie. Elle reprit la parole non sans changer d’expression.

    " Sempai…Il va falloir que vous veniez chez moi."

    Interdit ? Stupéfait peut-être ? Sûrement…C’était complètement loufoque et dérangé, inacceptable et déroutant…ou quelque chose dans le genre. Son teint livide, le ton grave de sa voix, cela ne trompait pas…elle venait bien de dire ce qu’il avait cru comprendre. Il la jaugea durant de longues secondes sans vraiment savoir quoi dire. S’il le fallait, c’est qu’il y avait des raisons à cela…Il n’était plus question de pressing, mais bien d’une discussion sérieuse et apparemment non sans conséquence pour l’avenir de notre coréen. Ce n’était pas comme dans un banal accident de la route où chaque conducteur devait remplir un constat pour expliquer le pourquoi du comment, histoire de contenter l’assurance pour se quitter ensuite et souhaiter ne jamais plus se revoir. Après tout, il ne s’agissait que de vêtements, non ? Il tenta de garder son sang froid et parvint à déglutir lentement avant de reprendre la parole, bafouillant légèrement, se mettant sur la défensive.

    " De…Quoi ?! C’est quoi cette histoire ? Pourquoi je devrais venir chez toi ? Tu me crois fou peut-être ? Tu crois que j’ai pas assez de problèmes comme ça, qu’il faut que j’en rajoute une couche ? Qu’est-ce que tu veux au juste…De l’argent ? T’as des problèmes avec tes géniteurs, c’est ça ? Aigoooo…je sens que mes maux de tête recommencent… (1) "

    Il porta une main à sa tête, grimaçant, avant de soupirer sans percevoir le regard de la jeune fille. Il se voyait déjà face à une bande de Yakuzas ou encore condamné à purger une peine de vingt ans pour avoir causé des dégâts irrémédiables concernant la psychologie de cette gamine. Ses parents pouvaient être très influents, peut-être même beaucoup plus importants que ce qu’il ne soupçonnait. Il ferma les yeux un moment, souhaitant que ses suppositions ne soient jamais fondées.

    " Bon…Ecoute, quoique tu veuilles que je fasse, c’est impossible. Je n’ai pas d’argent, pas d’assurance vie, pas d’attache, juste quelques meubles et un appareil photo alors…ne me rends pas les choses plus difficiles, ok ? "

    Il prit son portefeuille dans la poche arrière de son jean, avec le plus de délicatesse dont il pouvait faire preuve, toujours en grimaçant et sortit la première carte qu’il trouva. Il ne prit pas la peine de voir de quoi il s’agissait – en l’occurrence, une adresse de Ginza, un club privé réputé pour ses Hosts – et la lui tendit simplement.

    " Si c’est vraiment nécessaire, je réparerai les dégâts mais j’aimerais que tu me laisses quelques jours, histoire de récupérer un peu de blé d’accord ? Désolé… "

    Il prononça ce dernier mot comme s’il tentait de se faire pardonner auprès de la Grande Autorité, sans pour autant que cela paraisse faux ou moqueur. Il se retourna et reprit sa marche direction le repère de Maître Kang.

    (1) Il parle en coréen ^^
Revenir en haut Aller en bas
Johnny Wakabayashi

Johnny Wakabayashi


▍Messages : 458
▍Sujets : En quarantaine.
▍Relations : Si tu signes la pétition, oui :).
▍Emploi : Révolutionnaire à temps partiel.
▍Classe : Déléguée de la 1ereA
▍Club Scolaire : Dessin
▍Statut Social : N'a pas à se plaindre.
▍État Civil : My heart is beating faster and faster.
▍Humeur : Confuse.
▍Citation : This is the b2st time to fly.

CARACTER SHEET
▍Popularity:
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Left_bar_bleue20/100On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty_bar_bleue  (20/100)
▍Relationship:

On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyDim 2 Aoû - 1:04

Les silences ne l'avaient jamais mais alors jamais mis à l'aise. Johnny piétina un peu sur place, ne sachant comment répondre au regard incrédule du coréen. Évidemment que c'était beaucoup ce qu'elle lui demandait. Elle en avait conscience. Mais peut-être aussi que c'était plus de la forme qu'autre chose. A bien y réfléchir son père ne devait pas être à la maison. Les horaires de ses parents étaient fantaisistes.

Ce qu'elle voulait c'était éviter d'arriver dans l'état où elle était présentement et les questions du type interrogatoire qu'elle allait avoir.

" De…Quoi ?! C’est quoi cette histoire ? Pourquoi je devrais venir chez toi ? Tu me crois fou peut-être ? Tu crois que j’ai pas assez de problèmes comme ça, qu’il faut que j’en rajoute une couche ?"

Pourquoi ? Mais c'était évident pourquoi! Johnny eut une moue comme s'il venait de la planète Mars. Ça ne pouvait pas être pour regarder la télé tout les deux ça c'était certain (surtout que les Wakabayashi n'avaient pas la TV).


" Mais non semp..."
tenta t'elle vainement d'intervenir en esquissant un geste paniqué des mains.

" Qu’est-ce que tu veux au juste…De l’argent ? T’as des problèmes avec tes géniteurs, c’est ça ?"

Mais argh!! C'était quoi son problème avec l'argent? Johnny eut un soupir volontairement exagéré et posa ses poings sur ses hanches. Peut-être que comme ça, elle serait assez efferayante et qu'il s'arreterait de parler deux minutes pour qu'elle lui explique.

Vraiment ça aurait été plus simple s'il avait dit oui puis c'est tout.

" Aigoooo…je sens que mes maux de tête recommencent… "

Les mots coréens flottèrent tout autour de la jeune fille comme de jolies énigmes impénétrables ce qui la frustra encore plus. Elle ouvrit la bouche sous le coup de la surprise ne s'attendant pas à l'entendre parler sa langue natale. Il avait une jolie voix ( on faisait toujours attention à ce genre de détails quand on ne comprenait pas le sens des mots) et la première année laissa couler ses bras le long de sa taille tandis qu'il se prenait la tête dans ses mains.

" Bon…Ecoute, quoique tu veuilles que je fasse, c’est impossible. Je n’ai pas d’argent, pas d’assurance vie, pas d’attache, juste quelques meubles et un appareil photo alors…ne me rends pas les choses plus difficiles, ok ? "

Wow. Wow.

L'indignation manqua d'éttouffer la lycéenne.

" Je ne te rends pas les choses plus difficiles!" fit-elle d'un ton scandalisé.


" Si c’est vraiment nécessaire, je réparerai les dégâts mais j’aimerais que tu me laisses quelques jours, histoire de récupérer un peu de blé d’accord ? Désolé… "


La façon dont il s'était excusé était positivement adorable mais Johnny, tout à son émotion, bloqua la vision de manière partielle. La jeune fille prit la carte d'un air distrait sans quitter des yeux le coréen. Elle était tellement outrée qu'elle en oublia le sempiternelle "sempai" et surtout le vouvoiement qui avait été de rigueur jusqu'à présent dans la conversation.

Elle courut derrière le coréenne et continua à marcher à ses côtés, refusant clairement d'en rester là.

" L'argent n'est pas le propos! Moi je t'ai aidé à quitter le café alors tu peux bien m'aider en retour n'est-ce pas? Ce n'est pas grand chose que je te demande en plus n'importe quel gentleman m'aurait proposé de me raccompagner chez moi!"


Oui, et toc! Parce qu'Hiroto l'avait fait lui. Bon ok Hiroto était un cas à part et en plus il était britannique (comment ça ce n'était pas compatible avec sa jolie caboche nipponne? tututu n'importe quoi).

" Regarde-moi! Regarde-toi! On est couvert de sang. Toi encore plus que moi à vrai dire. Alors je ne sais pas si ta famille est habituée à te voir rentrer comme ça mais pas la mienne. Si jamais je rentre et qu'ils me voient comme ça je serais obligée de leur expliquer ce qu'il s'est passé et du coup il faudra que je leur dise que j'étais toute seule dans un café prés de Todaï et ils vont me demander pourquoi et ... je n'ai aucune envie de leur parler de Ne... et de toute façon si tu venais ce serait facile parce que je leur dirais que j'étais avec toi."

Oui parce que ça rassurera grandement les parents de Johnny de savoir que leur fille de 16 ans trainait seule avec un jeune homme de l'université. Tout à fait.

Apparemment la pensée que cela pouvait au contraire empirer son cas n'effleura pas les pensées de Johnny.

" En plus tu sais, il faudra que je leur parle de ce qu'il s'est passé. Ils pourront peut-être aider le serveur. C'était vraiment abominable ce qu'a dit le monsieur. Des gens comme ça il faut les..." Johnny tapa du poing sur sa paume avec force avant de rougir violemment.

Un, parce que c'était exactement ce qu'avait fait le jeune homme devant elle, et deux, parce que la violence n'était pas une solution.

" Enfin non," se reprit-elle rapidement, " la violence pas une solution. Ce n'est pas bien de l'avoir déglingué."

Johnny hésita à rappeler au jeune homme ce que le serveur encourait à cause de son geste. Elle avait bien vu qu'il ne regrettait pas le geste en lui-même mais ce que cela pouvait apporter au serveur.

" Mes parents ont été avocats. Ils sont plutôt connu dans leurs domaines même si en général les Sociétés ne les aiment pas beaucoup mais c'est normal ils ont toujours batailler contre les oppresseurs de tout genre. Maintenant ils font d'autre choses et ils luttent pour des causes particulières mais je suis sure qu'ils ont gardé des contacts qui pourraient aider le serveur et la barman du café." Johnny jeta un rapide coup d'oeil vers le garçon en laissant une moue s'installer sur son visage. " Donc tu vois je n'essayais pas de te rendre la vie plus difficile."

Johnny fit tourner la carte que lui avait donné le coréen entre ses doigts avant de la porter à ses yeux et de doucement pencher son visage sur le côté.

" Tu travailles dans un club d'hôtes?"

Les pas de Johnny stopper et elle glissa sa main sur le poignet du jeune homme pour l'arrêter à son tour. Si jamais il disait oui, il fallait vraiment qu'elle sauve ce garçon de la Perdition où il s'engouffrait.

Et aussi, ça pouvait leur servir à tout les deux (suspens?).
Revenir en haut Aller en bas
http://lydzi-de-galles.livejournal.com/
Invité
Invité
Anonymous



On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyDim 2 Aoû - 20:36

    Décidément, en plus d’avoir du tempérament, cette fille n’avait aucune intention de lâcher l’affaire. Elle le rattrapa sans trop de difficulté mais il fit volontairement comme si de rien n’était, histoire de lui faire comprendre que ce n’était pas la peine d’insister.

    " L'argent n'est pas le propos! Moi je t'ai aidé à quitter le café alors tu peux bien m'aider en retour n'est-ce pas? Ce n'est pas grand chose que je te demande en plus n'importe quel gentleman m'aurait proposé de me raccompagner chez moi! "

    Cette dernière phrase le fit froncer les sourcils et tourner machinalement la tête vers elle. Il sourit, exprimant ainsi son inadéquation complète avec ce genre de pratiques. Ses relations avec la gente féminine avaient toujours été d’une simplicité ennuyante mais très pratique. Même s’il n’était pas le grand romantique, tendre et lyrique, il ne correspondait pas non plus au rustre sans manière. D’ailleurs, il ne voyait pas comment elle aurait pu accepter de se faire raccompagner par le type qui venait de défigurer un homme juste sous ses yeux.

    " Tu as donc pu constater que je ne fais pas partie de cette catégorie... "

    Il secoua légèrement la tête, le sourire toujours aux lèvres. Cette gamine ne l’avait toujours pas cerné ?

    " Regarde-moi! Regarde-toi! On est couvert de sang. Toi encore plus que moi à vrai dire. Alors je ne sais pas si ta famille est habituée à te voir rentrer comme ça mais pas la mienne. Si jamais je rentre et qu'ils me voient comme ça je serais obligée de leur expliquer ce qu'il s'est passé et du coup il faudra que je leur dise que j'étais toute seule dans un café prés de Todaï et ils vont me demander pourquoi et ... je n'ai aucune envie de leur parler de Ne... et de toute façon si tu venais ce serait facile parce que je leur dirais que j'étais avec toi. "

    Ses propos devenaient de plus en plus démesurés et incohérents, au point qu’il ne comprenait réellement pas pourquoi elle s’obstinait. Sa famille…rentrer…comme s’il avait jamais eu quelqu’un pour l’attendre à la maison ! Là n’était pas le sujet et il était hors de question de s’étendre là-dessus. Il s’estimait déjà assez misérable d’avoir du lui confier qu’il ne possédait rien, alors autant ne pas en rajouter en exposant d’autres problèmes personnels. Pour sûr, ils étaient dans un sale état. Il ne connaissait pas vraiment le genre de réaction que pouvaient avoir des parents mais il se doutait que l’accueillir à bras ouverts en ne lui demandant aucune explication ne faisait pas partie du lot. Elle devait être encore plus jeune que ce qu’il pensait, pour ne pas pouvoir se trouver dans un café toute seule, comme elle l’avait précisé. Il fronça les sourcils, réfléchissant à l’âge qu’elle pouvait avoir lorsqu’elle prononça cette dernière phrase, encore plus stupide que toutes les autres.

    " Parce que tu penses que leur dire que j’étais avec toi va les rassurer ? Est-ce que tu m’as seulement bien regardé ?! J’pourrais être…J’sais pas c’que je pourrais être par rapport à toi mais certainement pas une de tes fréquentations ! Et puis tu dois vraiment avoir un problème pour me suivre comme ça…C’que t’as vu au café t’as pas suffi pour me cataloguer ? Je suis un tueur ! Un dangereux criminel en cavale qui ne mérite pas qu’on s’intéresse à lui, surtout lorsqu’on est une gamine qui ne voit que le bon côté des choses… "

    Il semblait que ses paroles tournaient dans le vide puisqu’elle était persuadée qu’ils pouvaient s’en sortir. Tandis qu’elle énumérait un tas de choses, Min-Oh croisa le regard d’un vieil homme, apparemment occupé à déblayer son entrée. Il se figea en découvrant cet homme et cette jeune fille, marchant l’un à côté de l’autre, tous deux couverts de sang. Il lâcha son balai et courut à l’intérieur en refermant sa grille à double tours. Visiblement, la jeune fille n’avait rien percuté puisqu’elle parlait toujours avec entrain. La violence n’était pas une solution…certes. Mais elle aidait tellement les choses, même si on ne le voyait pas toujours ! Il comprenait qu’en tant que Marraine des Opprimés, elle ne pouvait concevoir ce genre de pratiques et il n’osa pas lui avouer toutes les choses qu’il avait pu faire par le passé. Ils n’avaient rien en commun, il en était certain à présent.

    Elle laissa ce sujet de côté pour parler de ses parents qui étaient des avocats réputés et…Des avocats ? Tous les deux ? C’était définitivement non pour les rencontrer dans ce cas ! Elle devait vivre dans une superbe propriété et posséder d’autres connaissances qu’il ne soupçonnait pas. Aussi, se retrouver face à deux individus adultes d’un statut aussi important le rendrait beaucoup trop nerveux. Ils devaient avoir l’habitude de suivre des cas difficiles et verraient tout de suite quel genre de personne il était. Jamais il ne se laisserait analyser…

    Alors, elle aborda quelque chose qui le toucha plus particulièrement, à savoir le devenir de la patronne du bar et son serveur. C’est vrai qu’une aide de la part de deux pointures du barreau aurait grandement changé la donne…Et s’ils ne voulaient pas ? Si cette jeune fille avait trop confiance en eux ? Min-Oh était quelque peu perdu face à tant de conviction, alors qu’il n’avait jamais réussi à en accorder le dixième. Il se contentait de réfléchir lorsqu’il sentit une petite main se resserrer autour de son poignet. Il baissa ses yeux sur la main en question avant de relever les yeux vers elle, rencontrant son regard sans oser l’interpréter. Il choisit de le prendre avec légèreté.

    " Cela m’arrive…Une à deux fois par semaine…Pour arrondir mes fins de mois et payer mes cours, c’est ce qu’il y a de mieux ! En ce moment, c’est plus difficile. La concurrence est rude et les femmes friandes de cicatrices disparaissent rapidement de la circulation. Je ne vois pas ce qu’il y a d’attirant chez un gamin pivoine qui exagère volontairement sa maladresse, m’enfin…c’est un mystère que je ne te vois pas résoudre à ma place ! ^^ "

    Apparemment, ce n’était pas exactement le genre de réponse qu’elle attendait parce qu’il lui semblait qu’elle restait interdite. Il décida de reprendre la marche comme s’ils ne s’étaient pas arrêtés et reprit la parole aussi simplement qu’il venait de le faire.

    " C’est certain que la profession de tes parents pourrait être utile, mais je continue à penser que me rendre chez toi dans cet état n’est pas une bonne idée. "

    Une idée lui traversa l’esprit mais il secoua la tête en signe de désapprobation à ses propres réflexions. Quoique..? Il se retourna, la retrouvant non loin derrière lui et soupira avant de demander, d’un air résigné.

    " Et si je disais oui ? Si j’acceptais de me rendre chez toi pour expliquer ce qui vient de se passer, tu me permettrais de faire un détour ? "

    Allait-elle comprendre qu’il s’agissait simplement de passer chez lui pour nettoyer à nouveau ses blessures, lui prêter des vêtements s’il en avait encore et surtout, se changer ? Ce n’était pas une permission mais plutôt un accord qu’il espérait. De cette façon, le choc serait disons atténué et il pourrait également mentir sur la raison de sa présence dans un bar en se donnant une nouvelle identité…comme par exemple pion ?
Revenir en haut Aller en bas
Johnny Wakabayashi

Johnny Wakabayashi


▍Messages : 458
▍Sujets : En quarantaine.
▍Relations : Si tu signes la pétition, oui :).
▍Emploi : Révolutionnaire à temps partiel.
▍Classe : Déléguée de la 1ereA
▍Club Scolaire : Dessin
▍Statut Social : N'a pas à se plaindre.
▍État Civil : My heart is beating faster and faster.
▍Humeur : Confuse.
▍Citation : This is the b2st time to fly.

CARACTER SHEET
▍Popularity:
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Left_bar_bleue20/100On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty_bar_bleue  (20/100)
▍Relationship:

On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyMar 4 Aoû - 0:24


« Tu as donc pu constater que je n'entrais pas dans cette catégorie... »


Johnny leva un regard surpris : il le faisait exprès ou c'était un asocial patenté ? On avait pas idée d'agir de la sorte et pourtant, Johnny estimait qu'elle dealait tout les jours avec des gens comme Akyio ou le nouveau professeur ou encore ce garçon en forme d'armoire à glace en 2-C ou même... bref avec beaucoup de cas sociaux.

« Parce que tu penses que leur dire que j’étais avec toi va les rassurer ? Est-ce que tu m’as seulement bien regardé ? J’pourrais être…J’sais pas c’que je pourrais être par rapport à toi mais certainement pas une de tes fréquentations ! »

La vérité que venait de lui balancer le coréen la prit de cours. Elle ferma les yeux quelques secondes en ayant un mouvement de recul comme lorsqu'on n'arrivait pas à croire à sa propre stupidité. Il avait parfaitement raison. Elle commençait grave à laisser ses neurones chez elle depuis quelque temps et elle blâmait en grande partie ses débuts à Sakurai qui n'avait rien de bon pour sa santé mentale.
L'idée était tellement embarrassante qu'elle n'osa pas recroiser de suite le regard du jeune homme. Vu comment il avait buté sur la phrase, l'idée lui était sûrement tout aussi aliénante.

« Et puis tu dois vraiment avoir un problème pour me suivre comme ça…C’que t’as vu au café t’as pas suffi pour me cataloguer ? Je suis un tueur ! Un dangereux criminel en cavale qui ne mérite pas qu’on s’intéresse à lui, surtout lorsqu’on est une gamine qui ne voit que le bon côté des choses… »

Johnny ne répondit pas tout de suite mais savait dorénavant que quoiqu'il fasse, elle ne le laisserait pas maintenant. Parce que c'était un devoir. Elle n'aimait pas comment il parlait de lui et il n'y avait rien qu'on ne pouvait changer pour peu qu'on le veuille. Un tueur... c'était un grand mot quand même.
Un léger frisson parcourut la jeune fille en revoyant la scène qui avait eu lieu au café il y avait maintenant une bonne heure. Elle revoyait parfaitement la silhouette du jeune homme au-dessus du client avec ses poings frappants sans merci son visage, ses côtes et parfois même le sol tant il avait semblé aveuglé par sa colère.

Johnny continua néanmoins à exposer son point de vue, sans relâche. On abandonnait un canot, on abandonnait la flotte entière.

« Cela m’arrive…Une à deux fois par semaine…Pour arrondir mes fins de mois et payer mes cours, c’est ce qu’il y a de mieux ! En ce moment, c’est plus difficile. La concurrence est rude et les femmes friandes de cicatrices disparaissent rapidement de la circulation. Je ne vois pas ce qu’il y a d’attirant chez un gamin pivoine qui exagère volontairement sa maladresse, m’enfin…c’est un mystère que je ne te vois pas résoudre à ma place ! »  

Les propos de l'universitaire provoquèrent instantanément un émoi palpable chez la jeune fille et la première année resta interdite. Elle était pourtant certaine qu'il faisait partie de ces gens qui avait une noble âme quoiqu'ils en pensent et le métier d'hôte était...

« ... sournois et révoltant, » fit-elle, la marque du dégoût clairement inscrit sur son visage. « Sempai il faut arrêter ça de suite. Et, regarde comment tu en parles... c’est... c’est indigne de toi! Je sais que les hôtes se font beaucoup d’argent mais ils le gagnent de manières pas honnêtes du tout et j’ai vu un reportage, ils boivent beaucoup trop d’alcool. Ce n’est pas bon pour le foie. Déjà il faudra arrêter aussi la cigarette... »

Johnny parlait plus pour elle-même qu’autre chose. Son regard vague posé sur la haute silhouette du coréen comme si elle analysait concrètement ce qu’il fallait faire et mettre en place pour qu’il aille mieux.

Comme très souvent avec Johnny, l’enfer était pavé de bonnes intentions. Elle appréciait d’ores et déjà l’inconnu: il avait nombre de qualités qu’elle trouvait essentielle. Le problème c’était ses habitudes. Et avec son sens éthique, Johnny s’apprêtait à être terriblement envahissante pour le garçon.

Il reprit d'ailleurs sa marche avant de s'arrêt à peine après quelques pas.

" Et si je disais oui ? Si j’acceptais de me rendre chez toi pour expliquer ce qui vient de se passer, tu me permettrais de faire un détour ? "

Johnny ne put s'empêcher de lui sourire timidement. Il pouvait bien essayer de lui faire croire qu'il était méchant mais personne d'ignoble ne demanderait à quelqu'un comme elle si elle voulait bien faire un détour par je ne sais où.

Avec une confiance qui aurait pu confiner à la stupidité dans un autre cas que celui-ci (s'échapper d'un café poursuivi par les forces de l'ordre créait tacitement des liens dont personne ne pouvait imaginer la teneur), Johnny acquiesça. Rejoignant rapidement le garçon, elle marcha cette fois ci à son rythme.

«  Hum, je devrais peut-être me présenter... »
Pensa-t’elle à voix haute, «  Je suis Johnny Wakabayashi. Mais si tu veux, tu peux m’appeler Jo. »

Elle ne savait pas vraiment d’où lui était venu cette proposition. Les seules personnes qui l’appelaient ainsi étaient les membres de sa famille, Erika et Hiroki de temps à autre. N’ayant pas vraiment d’amis, elle n’avait pas ce degré de sympathie qui autorisait les surnoms ou les diminutifs.

Sauf qu’ici, il était important de montrer au jeune homme qu’elle lui faisait volontairement confiance. Qu’elle s’efforçait d’aller au-delà de ce qui s’était passé dans le café.

«  C’est un drôle de prénom Johnny n’est-ce pas? Ce n’est pas très joli. Une idée de mon père. » continua t’elle, un peu embarrassée et décidée à faire la conversation tout en suivant le coréen. «  Je ne sais pas si tu connais Johnny Cash? »

Johnny releva du plat de sa paume ses lunettes en jetant un léger regard sur le profil du garçon trois fois plus grand qu’elle. Elle ne savait pas ce qu’ils mangeaient en Corée mais elle avait déjà remarqué que les garçons de là-bas étaient en général très grands.

«  Tu ne m’as pas dit comment tu t’appelais sempai. » reprit-elle en tiltant son visage sur le côté.
Revenir en haut Aller en bas
http://lydzi-de-galles.livejournal.com/
Invité
Invité
Anonymous



On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyMar 4 Aoû - 20:15

    Il avait attendu sa réponse et trouva plus que curieux qu’elle ne prenne pas même la peine de demander où ils allaient. Il aurait voulu lui faire comprendre qu’en étant aussi jeune, elle ne devait pas opiner ainsi, à tout va, avec n’importe qui. Il était dangereux, un criminel en cavale…non ? Si ça avait été le cas, il aurait pu lui faire subir toutes sortes de tortures, sévices et mauvais traitements quels qu’ils soient. Son estomac était tout à fait d’accord, au point qu’il dut inspirer longuement pour libérer son esprit de ces idées saugrenues, histoire de ne pas avoir envie de rendre. S’inquiéter pour autrui n’était pas sa tasse de thé : cela signifiait s’impliquer et il n’avait pas à le faire avec une parfaite inconnue, si candide et naïve fut-elle. Il reprit sa route, la retrouvant à côté de lui, se demandant vraiment comment elle pouvait envisager d’emprunter le même chemin que lui en ayant vu son comportement précédent leur escapade. Le silence qui s’installa entre eux fut de courte durée et la jeune fille choisit de prendre la parole, entamant une conversation comme elle aurait pu le faire avec n’importe qui.

    " Hum, je devrais peut-être me présenter... Je suis Johnny Wakabayashi. Mais si tu veux, tu peux m’appeler Jo. "

    Wow…Mais…Elle commençait sérieusement à le faire flipper ! D’abord, c’était la première fois que quelqu’un se présentait spontanément à lui en donnant directement son diminutif. Ensuite…n’était-ce pas une nouvelle marque de confiance ? Il fit comme si de rien n’était, ne préférant pas répondre, une foule de choses lui traversant l’esprit. Il avait à nouveau une furieuse envie de hurler qu’elle n’avait pas idée de toutes les informations qu’il pouvait trouver sur elle grâce à un simple nom. Pouvait-elle seulement penser à ce genre de conséquences ? Il délirait, tout bêtement, sans en comprendre la raison. Il passa sa main dans sa nuque, grimaçant à nouveau, cherchant à faire passer son malaise.

    " C’est un drôle de prénom Johnny n’est-ce pas ? Ce n’est pas très joli. Une idée de mon père. "

    Une nouvelle fois, sa voix le fit quitter son monde et il cligna des yeux avant de marmonner quelque chose en coréen. Elle ne l’avait probablement pas entendu car elle ajouta presque immédiatement.

    " Je ne sais pas si tu connais Johnny Cash ? "

    Cette fois-ci, c’était une invitation à une réponse de la part de ce grand énergumène peu développé en matière de relations humaines. Min-Oh se tourna rapidement vers elle, comme surpris en plein rêve, retrouvant l’usage de la parole.

    " La Musique Country…c’est ça ? ‘Fin, j’suis pas très doué en la matière. Cash est un grand nom, talentueux et apprécié. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise idée de ton père, puisque c’est original. "

    Il se tut un moment et releva la tête vers le ciel avant de rire, d’une façon légère et tout aussi cristalline. Il sentit le regard de la jeune fille et choisit de ne pas faire durer le suspens sur la raison de ce changement de comportement.

    " Ne te méprends pas, ce n’est pas de la moquerie…juste…qu’il aurait pu attendre de découvrir ton personnage avant de t’appeler Johnny : je ne pense pas que vous ayez beaucoup de choses en commun, si ce n’est défendre les bras cassés. Maintenant, tu es jeune et qui sait quel genre de dépendance tu pourrais avoir plus tard ! "

    Il faisait directement référence aux problèmes personnels de cette figure de la musique américaine qu’était Cash. Imaginer la jeune fille qu’il venait de rencontrer, une bouteille à la main, fumant toutes sortes de substances en compagnie d’un groupe de délinquants, de rebelles de la société…c’était tout bonnement drôle. Cependant, il ne pouvait pas prétendre la connaître aussi bien et se dit qu’il pouvait se tromper sur toute la ligne. Peut-être que dans quelques années, ils se retrouveraient lors d’une guerre des gangs où elle ne lui ferait pas de quartiers ?!

    " Tu ne m’as pas dit comment tu t’appelais sempai. "

    Il se contenta de lui lancer un sourire, juste pour masquer une nouvelle fois son manque de diplomatie.

    *Désolé mais j’ai pour habitude de ne pas m’impliquer…*

    Lui répondre cette phrase aurait fait trop superficiel, trop lyrique aussi et il n’avait aucune envie qu’elle l’assimile à un personnage dramatique. Déjà qu’il s’était suffisamment démonté tout seul, ce n’était pas le moment de lui rappeler sa misérable existence. Il soupira, abdiquant simplement à cette faible requête. Après tout, n’avait-elle pas été totalement sincère jusque là ?

    " MOK, Min-Oh Kang…C’est le nom des registres mais ma véritable identité est secrète. Tu comprends, un criminel en fuite n’a pas tellement besoin de se faire connaître ! ^^ "
Revenir en haut Aller en bas
Johnny Wakabayashi

Johnny Wakabayashi


▍Messages : 458
▍Sujets : En quarantaine.
▍Relations : Si tu signes la pétition, oui :).
▍Emploi : Révolutionnaire à temps partiel.
▍Classe : Déléguée de la 1ereA
▍Club Scolaire : Dessin
▍Statut Social : N'a pas à se plaindre.
▍État Civil : My heart is beating faster and faster.
▍Humeur : Confuse.
▍Citation : This is the b2st time to fly.

CARACTER SHEET
▍Popularity:
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Left_bar_bleue20/100On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty_bar_bleue  (20/100)
▍Relationship:

On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyMer 5 Aoû - 22:09

« Je ne pense pas que ce soit une mauvaise idée de ton père, puisque c’est original. » 

Johnny haussa imperceptiblement les épaules en lançant un regard étrange au coréen. Elle n'avait jamais vraiment su elle aimait le fait que son nom était aussi différent que ceux attribué en général au Japon. D'un côté, s'appeler Yuki ou encore Makiko lui aurait fait bizarre mais de l'autre, se voir poser des questions sans arrêt sur le fait qu'elle portait un prénom occidental était lourd parfois.

Le pire était qu'à chaque fois qu'elle parlait de Johnny Cash : on la regardait avec des yeux ronds aussi lorsque l'universitaire lui répondit avec un calme un peu rêveur, elle ne sut pas immédiatement quoi dire.
La première année plissa doucement les yeux : il était nécessairement plus âgé qu'elle mais de combien, aucune idée. Physiquement il était grand et bien bâtit mais quelque part il semblait que c'était une caractéristique des garçons coréens et il avait un sourire juvénile qui le rajeunissait direct de 10 ans d’un poil. C’était pire quand il rirait.

D’ailleurs en l’entendant rire, Johnny afficha un air mi-surpris, mi-amusée. C’était tout de même mieux de le voir comme ça plutôt qu’en mode « je suis un assassin attention je vais te violer, t’étriper et te tuer et si t’as de la chance je le ferais dans cet ordre là ».

« Ne te méprends pas, ce n’est pas de la moquerie…juste…qu’il aurait pu attendre de découvrir ton personnage avant de t’appeler Johnny : je ne pense pas que vous ayez beaucoup de choses en commun, si ce n’est défendre les bras cassés. Maintenant, tu es jeune et qui sait quel genre de dépendance tu pourrais avoir plus tard ! »

Johnny fronça les sourcils avant de comprendre ce que voulait dire par là son nouvel ami mais décida de ne pas relever de suite la chose. Évidemment qu’elle connaissait l’histoire de Cash. Après tout dans son genre c’était un vrai révolutionnaire qui avait beaucoup fait pour améliorer les conditions de vie dans les prisons. Elle savait bien que Johnny Cash était loin d’être un enfant de coeur mais ça c’est parce qu’il avait été élevé dans un milieu pas très heureux à une époque pas très chouette. Heureusement qu’il avait eu une femme chouette et courageuse qui l’avait plus ou moins tenu droit.

L’idée de consommer des produits illicites ne l’intéressait pas mais Johnny pouvait comprendre l’attrait qu’avait parfois le fait de pouvoir s’évader. Le goût du rhum n’avait pas encore complètement quitté ses lèvres...



« MOK, Min-Oh Kang… »


Min-Oh?

Le visage de Johnny se fendit d'un sourire sincère. Elle aimait bien. Ça résonnait plaisamment à ses oreilles. Pas le MOK par contre.

« Je refuse de t'appeler MOK. Min-Oh sempai ce sera parfait. C'est très chouette. »
fit-elle.


« C’est le nom des registres mais ma véritable identité est secrète. Tu comprends, un criminel en fuite n’a pas tellement besoin de se faire connaître ! ^^ »


S’il y a bien quelque chose que Johnny n’avait jamais su cacher c’était ses sentiments. On pouvait lire en elle comme un livre ouvert et sans doute encore bien plus qu’elle même ne l’imaginait. La déception recouvrit son visage instantanément. Pourquoi il ne voulait pas lui dire son vrai prénom? D’un autre côté il n’avait pas parlé de pouvoir obtenir un tas d’infos juste avec le nom de quelqu’un?

Johnny eut une grimace: jamais elle ne ferait ça voyons. Elle n’empiétait jamais sur la vie privée des gens... sauf peut-être avec Neji, mais lui c’était différent n’est-ce pas?

D’un autre côté, quand elle voyait ce que pouvait obtenir Nelson en quelques clicks, elle pouvait comprendre que le coréen ait quelques réserves. Il avait bien le droit de ne pas lui faire complètement confiance, surtout qu’en normal elle ferait pareil. Sauf qu’elle avait décidé que non, un point puis c’est tout.

La partie du crime commis n’était tout de même pas pour la rassurer. La curiosité de Johnny pointa le bout de son nez et la jeune fille dut se faire violence pour avoir l’air le plus naturel possible. Il était préférable de ne pas poser beaucoup de questions pour l’instant. Elle avait obtenu un nom c’était déjà bien. Gandhi disait que pour bouger une montagne, il fallait commencer par les petits cailloux.

«  On va où? Ce n‘est plus très loin n‘est-ce pas? »
finit-elle tout de même par demander lorsqu’elle reçut un énième regard tordu par deux femmes qui promenaient leurs chiens respectifs.

Décidément la vue des deux jeunes ne passaient pas inaperçu.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://lydzi-de-galles.livejournal.com/
Invité
Invité
Anonymous



On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. EmptyJeu 6 Aoû - 0:35

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty
MessageSujet: Re: On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.   On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
On peut avoir un blackjack avec juste une carte mais il faut savoir tricher.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» On peut avoir un blackjack mais il faut savoir tricher part ter? *__* ( avec Min-Oh).
» On peut avoir un BlackJack...Suite [Jo']
» Un train peut en cacher un autre ou comment se faire avoir une 2nde fois [PV Izu]
» Tu veux savoir quoi ? [PV Jonnhy] [Terminée]
» Faut qu'on parle / Takeshi & Seto

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Made in Japan :: ARCHIVES :: 
Archives du Forum
-
Sauter vers: