Nouvelle journée [Pv Masao]

Bonheur. Agréable sensation
qui naît de la contemplation
de la misère d'autrui.

Cela faisait deux heures que le jeune Aikawa était réveillé, allonger dans son lit les mains sous la nuque, le jeune asiatique contempla alors le plafond de sa chambre universitaire. Après quelques heures de repos bien mérité, le jeune homme se redressa dans son lit au premier contact du soleil sur sa peau, en effet, cela faisait plusieurs minutes que le soleil s'était levé et que ses rayons avaient pénétré dans la chambre du jeune Akira à travers la vitre de cette petite chambre. Après avoir baillé ouvertement, le jeune homme s'étira un long moment avant de se lever de ce lit qui lui manqua alors déjà beaucoup. Il mit ses pieds dans ses chaussons et se dirigea vers la petite salle de bain, il prit une douche très chaude avant de ressortir de la salle de bain une bonne demie heure plus tard, tout beau, tout propre.

* Encore une journée qui s'annonce mal ! *

Pensa le jeune homme en passant devant le miroir de sa chambre, il se regarda alors et vit qu'il avait les traits du visage tirés après les deux nuits blanches qu'il avait fait, il se gratta la nuque puis il se dirigea vers son bureau, il enfourna alors divers bouquins dans son sac puis il mit le cap vers Todai. Il entra dans le hall de l'université avec un léger sourire sur les lèvres, il était alors neuf heures quand il s'approcha du distributeur automatique, le jeune homme sortit de la monnaie qu'il mit dans le distributeur et il se prit un café ainsi qu'une barre chocolatée dans le distributeur d'à coté. Il prit le gobelet chaud et il s'appuya contre le mur du hall, il but alors une gorgée de son café en tirant une grimace.

* Toujours aussi immonde ce café ! *

Il jeta le gobelet a moitié plein dans la poubelle puis il ouvrit l'emballage de la barre chocolatée et en prit un morceau tout en regardant autour de lui, il vit alors de nombreuses personnes se faisant les yeux doux, d'autres s'amusèrent, bref un spectacle que le jeune nippons n'apprécia guère, il leva les yeux au plafond avant de mordre une nouvelle fois dans sa barre chocolatée.

Masao n’avait pas dormi cette nuit, ayant travaillé sur le dossier concernant l’entrevue qu’il allait donnée bientôt. Vivement… Il n’en pouvait plus de ce dossier, certes, il était très important et intéressant, mais entre les cours et son couple qui venait de se terminer, il en avait un peu marre.
Enfin, il allait quand même tout donner \o/ Ce n’était pas comme s’il avait le choix, pour s’affirmer dans ce monde de requin de politique, il devait faire ses preuves et pouvoir répondre à n’importe quelle question qu’on pourrait lui poser.

Il alla se doucher et contrairement à Aikawa, il n’y resta que peu de temps avant d’aller s’habiller, optant pour un cuir, oui depuis qu’il avait rendu sa veste au professeur, cela lui avait donné de remettre du cuir XD Donc, un pantalon où il accrocha trois chaînes, une chemise blanche au boutons noir, assorti ainsi à son bas. Il regarda son cou, désormais vide… Et oui, il ne portait et ne porterait jamais plus le pendentif qu’Aki lui avait offert, cela était terminé désormais.

Il ouvrit un tiroir et en sorti une boîte à bijoux, il l’ouvrit et attrapa un collier où était une note de musique. Parfait ^-^ En plus, cela lui rappelait Takeshi… Il eu un petit sourire en pensant à son Senpai qui lui avait été d'une très grande aide lorsqu'il venait d'apprendre qu'entre lui et son Italien, c'était fini. Il toucha la note en se disant qu'il aimerait vraiment beaucoup l'entendre et le voir jouer au piano. Cela devait être magnifique...
Il mit la chaîne en platine autour de son cou, rajoutant la boucle d’oreille qui allait avec. Il n’oublia pas de mettre ses éponges de tennisman autour de ses poignets, ses marques étaient encore trop présentes. Il se regarda dans la glace, se parfuma, alla prendre son sac de cours qu’il avait préparé la veille, petit déjeuna et direction Todai.

Il arriva dans le hall et entre deux bonjours ou signe de tête, il regarda le distributeur, où un jeune homme se trouvait non loin. Il s’en approcha, fit un léger mouvement de tête pour le saluer et sorti son porte feuille. Il n’avait pas faim, seulement, il voulait prendre des trucs pour ce midi, parce qu’il doutait qu’il ait des chances de déjeuner tranquillement au self.
Ah merde, il n’avait que des billets…

Il se tourna vers l’étudiant, dont le nom lui était totalement inconnu :

- Ano, excuse-moi, t’aurais pas de la monnaie pour que je me prenne un truc, s’il te plait ? J’ai que des billets =/

Aika était dans le hall de l'université depuis plusieurs minutes maintenant, il regardait autour de lui avec de la méprise dans le regard, le fait de voir toutes ces personnes joyeuses lui donnaient envie de vomir...Peut être parce que lui n'était pas heureux, car les seuls moments heureux qu'il a eut dans sa vie ont été enterrés en même temps que l'amour de sa vie...Le jeune homme secoua alors des épaules et secoua légèrement la tête pour faire sortir toutes ces pensées de son esprit, le temps n'était pas aux lamentations. Il prit une nouvelle bouchée de sa barre chocolatée quand il vit au loin, un jeune homme entrer dans le hall, un mec qu'il avait déjà croisé a de nombreuses reprises et a qui il n'a jamais parlé.

Akira regarda alors longuement le jeune homme, il avait un style vestimentaire que le jeune nippons aimait bien et pendant une fraction de seconde, Aikawa baissa sa garde et eut un léger sourire sur les lèvres, pendant quelques instants bien qu'ils furent minimes, le jeune homme se surpris lui même de penser à ce que serait sa vie si il était comme ce mec qui avançait dans sa direction...Puis il revint vite à la réalité en voyant cet inconnu venir vers lui et plus particulièrement vers les distributeurs. Se sentant alors gêné d'avoir autant dévisager le jeune asiatique, le blond tourna la tête en se grattant la nuque tout en piquant un fard.

* Qu'est-ce qui me prend, reviens sur terre Aika ! *

Pensa alors le jeune homme puis il fut sortit de ses pensées par cet inconnu qui lui demanda si le blond avait de la monnaie, il secoua des épaules avec un léger sourire sur les lèvres et surtout le teint un peu rosé, Aika plongea sa main dans son jean pour en ressortir son porte feuille, il regarda dedans et il sortit plusieurs pièces de monnaie qu'il tendit au jeune homme :

" C'est tout ce que j'ai sur moi... "

* Fais un effort Akira, pour une fois qu'un être humain te parle sans te juger, tu pourrais lui être un minimum agréable ! *

" J'espère que ça te suffira ! "

Masao avait bien trop l’habitude d’être regardé, ne pensez pas qu’il avait la grosse tête ou se la pétait, juste que cela était la vérité. Depuis qu’il était tout petit, avec les G-boys, ils étaient tout le temps le centre de mire et d’attention des autres. Dans leur milieu, ils étaient très connus, on ne pouvait nier leur popularité, surtout quand ils étaient tous les 6 d’ailleurs =p
Aussi, ne fit-il pas attention au regard qu’Aikawa avait sur lui, de plus, de toutes les façons, les yeux étaient faits pour voir ? Alors qu’il ne se gêne pas, puisque cela n’embêtait nullement le fils du maire.

Il s’arrêta devant les distributeurs, faisant un signe de tête au jeune homme qui se trouvait à côté, en train de manger une barre chocolatée. D’ailleurs, il note que ce dernier semblait assez fatigué, non ? Lui aussi devait avoir passé une nuit à bosser, ou peut être que c’était autre chose qui avait tenu le garçon en éveille ?
Enfin, il n’était pas prêt de le savoir et n’oserait jamais poser une question pareille à quelqu’un qu’il ne connaissait pas °° Le type allait le prendre pour un fou 8D
Il remarqua également les joues rougies qu’il avait, imaginant que cela devait être dû au froid, peut-être avait-il choppé un petit rhume ? °°

Il sorti son portefeuille et constata qu’il n’avait que des billets, pff, c’était ça aussi à force de payer par carte bancaire, il finissait par n’avoir que des billets =-= Bon, heureusement, il en avait de la plus basse valeur. Il se tourna vers le jeune homme et lui demanda, poliment en passant, s’il n’avait pas de la monnaie pour qu’il puisse se prendre quelque chose =/ Si ce n’était pas le cas, il irait demander à quelqu’un d’autre ou tant pis, il prendrait au moins le temps de se rendre au self pour chiper des trucs. Il aurait dû se faire un bento avant de partir, pff… Mais il avait totalement oublié, comme un idiot…
Finalement… Le teint rougit commençait à disparaitre, le voilà maintenant avec les joues rosées, ce qui prouver que ce n’était nullement un rhume, tant mieux pour lui, qui lui avait donné des couleurs. Quoi d’autres alors ? Etait-il impressionné qu’un G-boy s’adresse à lui ou quoi ? XD Bah, cela était déjà arrivé par le passé… Certains personnes étaient tellement impressionné qu’un Golden leur parle, qu’ils en devenaient cramoisie et parfois bégayer.

Il eu un sourire en le voyant sortir son portefeuille et en sorti des pièces de monnaie. D’une main, il prit les pièces, tandis que de l’autre, il lui fila un billet, équivalent à ce qu’il lui avait donné :

- Merci, c’est sympa de ta part ^^ Grâce à toi, je vais pouvoir manger ce midi sans lâcher mes cours.

Il remit son portefeuille dans son sac, et non dans la poche arrière de son cuir, il n’aimait pas avoir des choses dans les poches arrières, encore plus quand il portait ce genre de matière. Nan, il trouvait cela désagréable =/ Et puis, ça gâchait toute la beauté que pouvait faire du cuir à cet endroit si particulier =p

Il mit des pièces dans le distributeur et se prit quelques trucs qu’il pourrait manger vite fait, oubliant totalement l’équilibre et les bien fait d’une nourriture saine et variée XD Tout en rangeant ses cochonneries dans son sac, il prononça, toujours son joli sourire sur les lèvres :

- J’suis Tanaka Masao, en 1° Sciences Po, et toi ? Que je sache le nom de mon sauveur, quand même *o*

Peut-être qu'il savait déjà de qui il s'agissait, mais la politesse l'obligeait à donner son nom avant de demander celui du jeune homme.

Contrairement à son interlocuteur, le jeune Aikawa n'avait pas l'habitude qu'on le regarde, ni même qu'on lui adresse la parole ou même un sourire, bien qu'il soit quelqu'un de sympathique, le jeune asiatique s'est renfermé sur lui même après la mort de Ricky, vivant limite comme une Hermite et devenant presque agoraphobe, ayant peur d'être en public. N'ayant quasiment aucun ami, le jeune homme a l'habitude de passer inaperçu dans l'université, c'est pour cette raison qu'il s'y balade en toute tranquillité et puis il faut dire aussi que le blond a une réputation au sain du bahut comme étant quelqu'un de peu fréquentable et de violent alors qu'il n'en a vraiment pas l'air.

Quand Masao parla au blond, ce dernier ne fut pas le moins du monde impressionné par le fait que ce dernier soit un Golden, car pour Aika, ce groupe n'est autre qu'un troupeau de fils à papa, riche et qui abusent de leurs pouvoirs sur les gens avec leur accessoires à la dernière mode, les dernières fringues de luxes à la mode, bref, tout ce que Akira déteste fréquenté...Quand Masao prit les pièces et déposa alors le billet, le jeune blond ne prit pas la peine de vérifier le billet et il le mit dans la poche de son jean tout en écoutant alors le Golden le remercier, il fit un signe de tête avec un léger sourire alors que son teint reprit une couleur rosée, le jeune asiatique tourna alors la tête tout en baissant les yeux et dit :

" Ce n'est rien, il faut bien s'entraider dans la vie ! "

* J'en reviens pas, c'est moi qui dit ça ? M'étais-je pas promis de ne plus jamais aidé les autres surtout depuis qu'ils m'ont tous laisser seul après la mort de Ricky ? *

Gêné d'avoir une véritable conversation, le jeune homme releva la tête et son teint passa de nouveau au rouge, il mangea le dernier morceau de sa barre chocolatée et il en jeta l'emballage dans la poubelle tout en se demandant intérieurement pourquoi il réagit comme un crétin, pire comme une midinette a qui on parle pour la première fois, il plongea sa main dans la poche de son jean et il se pinça alors la cuisse pour se réveiller et sortir de ce moment qu'il trouva alors très embarrassant, mais il faut dire que depuis la mort de Ricky, Masao est le premier mec a qui Aikawa parle sans lui hurler dessus et lui donner des ordres...Il regarda alors toutes les choses que prit Masao pour lui manger et il eut soudain un sourire amusé sur les lèvres puis il le perdit quand le jeune inconnu se présenta...Un Golden, il leva les yeux au plafond avant de dire :

" Enchanté Masao, je suis Aikawa Akira...J'étudie le stylisme ici depuis un an déjà et crois moi, je n'ai rien d'un héros ! "

Le jeune homme détourna le regard vers un groupe d'étudiants qu'il connaissait avant, il se mit alors a serré les poings jusqu'à en avoir les jointures blanches, surtout quand il vit que ces imbéciles étaient en train de ce moqué de lui...Aika se redressa alors et il remit en place sa chemise qui s'était relevée puis il regarda son interlocuteur, un Golden, rien que de penser à ça, le jeune homme voulait prendre les jambes à son cou et se tirer le plus loin possible de lui et il dit alors :

" Qu'est-ce que ça fait de se faire valoir plus qu'on ne le vaut vraiment ? "

Ca y'est, le jeune homme lança les hostilités, intérieurement le jeune homme s'en veut de réagir comme ça, mais il ne peut pas faire autrement surtout que ce mec et son groupe d'amis représentent tout ce qu'il déteste et ce qui l'attire...

Todai était beaucoup plus grand que Sakurai, surtout que là, Masao n’était pas le Président du Conseil, aussi, il ne connaissait pas, plus ou moins, les élèves qui composaient l’université. Aussi, il ne savait rien de la réputation peu avenante du blond qui lui avait si gentiment, trouvait-il, passé de la monnaie pour qu’il puisse acheter des conneries =p Vive la diététique \o/

Pendant qu’il rangeait les cochonneries dans son sac, pourvu qu’il ne tombe pas sur Naoki ou Hiroki, parce qu’ils allaient le piller à coup sûr, c’était obligé ! Donc, pendant qu’il les rangeait, il se présenta, c’était la moindre des choses, même s’il pensait que son interlocuteur savait déjà qui il était. Il demanda en suivant son nom, voulant savoir à qui il devait de pouvoir se nourrir quand il aurait faim, vers l’heure du déjeuné.

Il remarqua le sourire qui disparu du visage du jeune homme au moment où il s’était présenté. Ah, bah non il ne savait pas que Masao, bah était Masao, mais il savait qu’il était un G-boy et il semblait avoir des aprioris contre eux, sans même les connaître. C’était souvent le cas et puis, il y avait tellement de rumeurs qui circulaient sur eux que le fils du maire comprenait certaines attitudes.
Il ne s’en formalisa pas et regarda Aikawa, encrant son nom sur son front pour retenir que cet individu se nommait ainsi. Il ferma son sac et le rejeta sur son épaule avant de prendre la parole :

- Depuis un an ? Ho, tu es un aîné alors. Stylisme… Je ne connais personne dans cette section, il me semble. Vous faîtes quoi exactement ?

Ca l’intéressait ? Disons qu’il était curieux et aimait bien approfondir ses connaissances quand il le pouvait. Non mais c’est vrai, ils faisaient quoi ? Apprendre à coudre, les matières, différents tissus, tout ça ? °° Il n’en avait aucune idée.

Il tourna la tête vers là où le blond regardait pour voir un groupe d’étudiants avant de revenir sur lui, le voyant serrer ses poings avec force. Houlà, il y avait fort à parier qu’il y avait entre lui et ce groupe comme un contentieux… Il n’eu pas le temps de demander à en savoir plus qu’Aikawa lui lança une question qui fit perdre son légendaire sourire à Masao. Il avait donc bien raison, ce gars avait des aprioris sur les G-boys et les jugeaient sans les connaître. C’était d’un navrant. Le rouquin lâcha un petit soupire :

- Je n’y suis pour rien si les gens nous mettent sur un piédestal. Après, si ça les amuse de penser qu’on est supérieur à eux, c’est leur problème, je m’en fiche éperdument. N’écoute pas tous ce qui circule sur nous, c'est souvent faux ou exagéré. Après, si ça t’éclate de nous croire supérieur sans même prendre la peine de nous connaître…

A part l'année ou il était parti pour Osaka, le jeune Aikawa a toujours vécu à Tokyo, il a toujours vécu dans l'ombre des Golden-Boys sans réellement les connaitre, sans prendre la peine de les approchés, mais il faut dire que déjà à l'époque, au temps de Sakurai, il était impossible d'approcher un G-boy tellement ils étaient entourés de filles totalement dingos et avec limite de la bave coulant au coin des lèvres...Rien qu'en y repensant, le jeune Aika a toujours eu de la haine pour ces gens qui monopolisés l'attention des autres élèves ainsi que ceux des profs...Akira eut souvent droit à des répliques cinglantes durant sa vie à Sakurai comme quoi il devrait prendre plus d'exemple sur les G-boys, qu'ils étaient ce dont le pays avait le plus besoin...Et puis à la maison, il eut aussi beaucoup de reproche de la part de son père avant qu'il ne quitte le domicile. Voilà le pourquoi de la haine que voue le blond vis-à-vis des Goldens

S'en était trop pour le blond qui voulait une fois pour toute ne plus jamais entendre parlait d'eux, mais malheureusement, ils sont dans la même université bien qu'ils soient un peu moins influent qu'à l'époque de Sakurai. Après que Masao se soit alors présentait, Aika perdit son sourire, ce n'était pas une journée pour lui, mais il fut alors agréablement surpris de voir que le G-boy s'intéressa à ses études, il se passa une main dans ses cheveux blonds puis descendit celle-ci vers sa nuque qu'il gratta alors longuement avant de ce racler la gorge avant de dire :

" Le but des études de stylismes est de devenir créateur ou dessinateur, pour ma part, je suis les deux, j'adore dessiner mes propres vêtements, mais je ne fais pas confiance aux autres pour les créer donc, je fais les deux choses bien que cela soit assez crevant... "

* Qu'est-ce qui me prend de parler de ma vie comme ça avec lui ? *

Aikawa regarda alors son interlocuteur dans les yeux avec un léger sourire, cette conversation lui plaisait, il y éprouva de la satisfaction, mais au fond de lui, il s'en voulait d'être comme ça puis ses pensées allèrent vers Ricky quand il fut sortit brutalement de ses pensées par deux étudiants qui passèrent devant Akira et ils se permirent de le traiter ouvertement de pédé, il fit la sourde oreille pour ne pas leur rentré dedans puis il écouta alors la défense de Masao et Aika plongea ses mains dans les poches de son jean et dit :

" Ce ne sont pas des choses que j'ai entendues, mais des choses que j'ai vécues toute ma vie...vivre dans ton ombre et celles de tes amis, tu n'as pas idée à quel point ça peut détruire un mec normal d'entendre de la part de sa famille ou des profs qu'il devrait tout faire pour intégrer ce groupe, car le reste, c'est un peu de la m*rde et qu'ils feront rien de leur vie ... "

Les G-boys avaient eu la main mise sur Sakurai pendant les 3 ans où ils s’y étaient trouvés et il y avait des chances pour qu’ils en aient encore, leurs souvenirs n’étaient pas encore bien loin, après tout. La preuve en était que l’établissement ferait la pièce de théâtre que Masao avait écrit pour eux, laissant tomber l’autre au profit de la sienne…

Le groupe d’amis, il était vrai, était souvent entouré, mais pas tout le temps non plus, fallait pas abuser quand même, disons plutôt qu’il y avait un espèce de périmètre de sécurité quoi =p Beaucoup voulaient être leur camarade ou du moins être dans leurs petits papiers, s’assurant ainsi un appui qui serait de taille lors de leur futur vie active. Pour les professeurs, pas mal savaient que les Goldens pouvaient les faire virer à n’importe quel moment, surtout avec Keiji en fait. Ceux de Sakurai devaient être ravi de ne plus les avoir dans leur classe ! XD

Alors, le stylisme, ça consistait en quoi comme étude, exactement ? Parce que le rouquin n’en avait aucune idée, enfin il en avait une vague idée, mais sans plus. Alors c’était soit être créateur ou dessinateur. Ok, ça ne lui expliquait pas vraiment ce qu’il étudiait concrètement en cours, mais c’était déjà ça =p Oh, il voulait faire les deux, cela expliquait donc qu’il était fatigué.

- Ho, ce que tu portes, c’est de toi aussi ? C’est stylé ^^ Moi, je suis admiratif de tous ceux qui savent faire des choses avec leurs mains ? Je ne suis pas doué pour tout ce qui est manuel =/

Arriva alors quelque chose que Masao n’attendait absolument pas : Deux élèves insultèrent ouvertement Aikawa, devant ses yeux, d’homo, d’une façon beaucoup décente qu’il ne venait de le faire. Si Akira se laissa faire, ce ne fut pas le cas du fils du maire qui ne se gêna nullement pour remettre ces gars à leur place :

- Que c’est marrant d’insulter les gens gratuitement. Allez, dégagez-moi de là, bande de minable !

Un G-boy qui levait le ton de sa voix, surtout pour parler comme il venait de le faire, cela attirer les regards. Le Sucre de canne était très apprécié à Todai, alors il ne faisait aucun doute que les deux étudiants n’allaient pas oser répondre… A moins qu’ils ne soient suicidaires, ce qui était également une possibilité.

Il reporta son regard sur le blond, comme si rien ne c’était passé et répondit à la question, plus ou moins correcte que lui posa son sauveur de repas. Il avait bien raison, ce type n’appréciait pas les G-boys, pour une raison qu’il était encore inconnu de l’étudiant en Sciences Politique.
Akira commença alors à lui dire qu’il avait passé sa vie dans son ombre, leur ombre et que cela l’avait détruit d’entendre qu’il devait prendre exemple sur eux, parce que les autres, étaient considérés comme des déchets.

- Si tu as souffert un temps soi peu, à cause de nous, je te présente mes excuses. Nous ne voulons aucun cas créé des problèmes à autrui, parce que nous sommes ainsi. Nous avons simplement eu de la chance de nous connaître et de nous entendre depuis notre plus jeune âge.

Il marqua une pause, juste le temps de se mettre face à Aikawa, puisqu’il était sur le côté, cela le dérangeait quelque peu :

- Tu n’es pas un déchet, n’est-ce pas ? Ce n’est pas parce que certains pensent que tu l’es, que tu te dois d’être cela. Je ne sais rien de toi, mais je suis sûr que tu as beaucoup de qualités, déjà pour être en seconde année de stylisme, alors que tu suis autant le côté dessinateur que créateur, tu dois être bon, non ?

Le jeune homme savait très bien que les G-Boys étaient les rois de Sakurai, il était content pour eux au début surtout qu'ils avaient l'air sympa et surtout qu'au fond de lui Aikawa savaient que ces jeunes hommes étaient des gens bien au fond, mais sa haine pour eux est né à cause de toutes ces remarques, ces blessures bref, le seul moment de sa vie ou il était heureux, c'était le jour ou il est partit pour Osaka, il était enfin loin des Golden-boys, malheureusement il est tombé dans l'alcool et la drogue durant cette même année...Enfin bref, le jeune Aika remonta les manches de sa chemise et il fit voir alors la cicatrice qu'il a sur le bras droit puis il baissa la tête quelques instants en repensant à un moment de sa vie pas très glorieux, en effet quand il était revenu d'Osaka et qu'il voulait retrouver sa petite amie, il avait apprit que celle-ci était sortie avec un G-boy...D'où la haine pour ces mecs seulement Akira fit l'amalgame et mit tous les membres dans le même bateau.

Le jeune blond prit son sac entre ses mains et il l'ouvrit tout en regardant son interlocuteur, il voulait savoir ce que s'était le boulot de styliste, le jeune homme retira alors de son sac deux croquis, un croquis représentant une jeune femme dans une longue robe de soie avec un décolleté prononcé et cintrer au niveau des hanches puis sur le second croquis, il s'agit d'une tenue masculine, un pantalon noir avec un dessin en forme de tribal que le jeune blond met sur toutes ses créations masculines avec un débardeur blanc, un bandana et une veste en cuir...Il lui tendit cela tout en lui disant :

" Oui, les vêtements que je porte là sont de moi...Je ne porte que des créations que je fais ! Et voici alors deux croquis, ce sont ceux qui m'ont pris la partie de ma nuit, il y a des annotations dans la marge pour savoir les tissus que je veux utiliser et autres choses...Le boulot de styliste est très éprouvant, mais c'est excitant ! "

Lança le jeune homme avec un sourire sur les lèvres, un véritable sourire et des étoiles de joie dans les yeux, en effet quand le blond se met a parlé de sa passion pour le stylisme, il devient totalement un autre homme, il devient ce qu'il est vraiment, un jeune nippons passionné, amoureux de la mode ainsi qu'une personne joyeuse et généreuse malheureusement, sa joie fut coupée par les insultes des deux bakas. Le blond regarda alors son interlocuteur, il venait d'être blessé par cette intervention quand il vit alors Masao le défendre, il ouvrit de grands yeux ronds tout con, ne pensant pas une seconde que ce dernier aller prendre sa défense, il baissa la tête quelques secondes et dit :

" Arigato... "

Le jeune blondinet baissa alors la tête, se sentant très bête soudainement, il se dit alors au fond de lui que les préjugés qu'il avait pour les G-boys étaient vraiment très nuls et qu'il devait apprendre a les connaitre avant de porter un jugement sur les gens, un jugement qui pourrait en plus les blesser comme ces bakas qui viennent de le blessé ouvertement pour le simple plaisir de le voir souffrir en public, lui qui habituellement ne sort jamais ou ne traine jamais dans le hall...Il avala difficilement la salive puis il porta son pouce sur sa lèvre supérieure qu'il frotta alors puis il regarda de nouveau son interlocuteur, ce dernier vint lui faire des excuses et Akira remua les épaules et dit :

" Ce n'est pas ça, je me rends compte que je m'en prend aux mauvaises personnes...Gomen Nasai, de t'avoir jugé sans te connaitre... "

C'était une torture pour le blond d'avouer publiquement qu'il avait tort, mais avant de devenir cette personne froide, distante et imbuvable, il était quelqu'un de joyeux, de doux, de généreux qui faisait tout pour aider son prochain...seulement son envie de vivre et d'être gentil est morte en même temps que Ricky, le jeune homme tourna la tête pour que Masao ne voit pas le regard de Akira s'emplir de larmes qu'il essaya avec beaucoup de mal a contenir, il déteste la personne qu'il est devenu depuis la mort de son cher et tendre, il écouta alors le jeune homme lui dire ces choses tellement gentilles et belles, un nœud se forma dans sa gorge l'empêchant de parler, il porta la main sur la chaine qu'il a autour du cou et principalement sur le pendentif en forme d'ange qui lui a était offert par Ricky quelques jours avant qu'il ne meurt...Le blond dit alors avec des sanglots dans la voix...

" Non...merci...je...Gomen Nasai... "

Masao ne pu que voir la cicatrice qu’il y avait sur le bras du second d’année. Avait-il donc tenté de mettre fin à ses jours à cause d’eux, à cause des remarques qu’on lui faisait constamment pour qu’il soit encore mieux qu’il ne l’était ? Avait-il donc souffert à ce point là ?
Avec une grande douceur, le rouquin rebaissa la manche qui montrait sa cicatrice, personne n’avait besoin de la voir… Il regarda les éponges de tennisman qu’il portait sur ses poignets, cachant les blessures qu’il s’était infligé pour moins souffrir… Il retenu un soupire, ne voulant nullement qu’Aikawa le prenne pour lui.

Il le regarda en suite sortir de son sac deux croquis, un de fille et un de garçon. C’était très plaisant ^-^ Il s’approcha un peu plus pour mieux voir les détails des vêtements, l’écoutant parler avec un sourire. Il aimait vraiment cela, ça crevait les yeux et était très agréable à voir.

- C’est cool, franchement, en plus j’adore la tenue du gars et c’est quoi ce tribal ? C’est classe franchement. Et après tu as le droit de les faire en cours, ou tu les fais chez toi ou bien encore dans un atelier ? T’as eu raison de perdre ton sommeil pour cela, c’est très joli. Si je la voyais dans une vitrine, je l’achèterai =p

Deux cons vinrent alors insulter Akira, ce qui énerva le Sucre de canne. Il ne se gêna nullement pour afficher les deux gars qui s’en allèrent sans mot dire et ils avaient plutôt intérêt s’ils ne voulaient pas subir un suicide social, arme fatale des G-boys.

- De rien, c’est normal. Je ne supporte pas ce genre de personne qui se permet d’insulter quelqu’un comme ça.

Par rapport au fait d’avoir pu le blesser, sans même s’en rendre compte, le fils du maire lui présenta ses excuses, disant qu’ils ne pensaient pas à faire du mal aux autres en étant comme ils étaient. Séparément, il y avait à parier qu’ils ne seraient pas aussi populaires qu’ils ne l’étaient ensemble. De plus, pour beaucoup, ils incarnaient une sorte de perfection : Riche, beau et populaire. Que demander de plus, si ce n’était qu’ils soient cools ?

- Apprends à me connaître et juge-moi après, si tu le souhaites ^^

C’était une façon plus ou moins explicite de dire qu’il aimerait le revoir. Aikawa lui apparaissait comme quelqu’un d’ouvert et sympa, alors pourquoi pas approfondir cette rencontre ? Il arqua un sourcil en le voyant tourner la tête, empêchant ainsi Poil de carotte de voir sa bobine, après qu’il lui est dit qu’il pensait qu’il possédait plusieurs qualités. Cela avait l’air d’avoir touché, plus qu’il ne le croyait, son aîné.
Il suivit sa main, regardant le petit ange qu’il portait autour de son cou avant qu’il ne penche légèrement la tête quand il l’entendit lui répondre, des sanglots dans la voix.

- Hey… Calme-toi Akira-kun. Mon but n’est pas de faire couler tes larmes. Ne, tu veux un truc à boire pour reprendre contenance, ou tu veux qu’on aille dehors pour que tu puisses prendre l’air ?

Aikawa venait de lever les manches de sa chemise sans penser aux cicatrices qui se trouvaient sur ceux-ci, le jeune blond a en effet eu recours à des actes plus que répréhensibles comme la tentative de suicide, une concerné les pressions que son père lui faisait au temps de Sakurai et l'autre remonte à la mort de Ricky, mais toutes les cicatrices ne proviennent pas de tentatives de suicides, il s'agit d'un passage a tabac et de son viol aussi à l'age de 17 ans. Le blond regarda alors le roux et surtout il sentit ses mains sur sa peau pour abaisser alors le tissus sur ses bras, il en eut des frissons qui lui parcoururent le dos et qui lui hérissa les poils sur les avants-bras.

Quand il sortit ses croquis, le jeune homme était devenu quelqu'un d'autre, un jeune nippons comme les autres, il oublia alors ses problèmes, sa timidité maladive et il parla avec beaucoup de passion de ses études et de ses créations. Il regarda alors le jeune roux avec un sourire sur les lèvres, un sourire franc et honnête puis il répondit aux questions :

" Le tribal est un dessin que j'ai fais moi même en m'inspirant de différents modèles déjà existants sur le marché et depuis, c'est ma marque de fabrique, en tout cas sur mes tenues masculines, car je mets autre griffe sur les tenues féminines. Ensuite pour répondre à tes questions, je peux faire mes modèles ici en cours et c'est d'ailleurs ce que je fais bien que je préfère travaillé au calme dans ma chambre universitaire, c'est calme et comme je suis seul, je peux vraiment être à l'aise ! "

Puis il se passa alors les insultes homophobes qui toucha vraiment le blond au plus profond de lui, surtout qu'il s'était affirmé en tans qu'homosexuel quand Ricky était encore de ce monde...En temps normal, il aurait sauté au cou des mecs pour les faire payés, mais il n'en fit rien et Masao le surpris en prenant son parti puis il écouta alors ce que disait le jeune homme, il lui fit un léger signe de la tête sans rien ajouter, il se sentit soulager de voir que quelqu'un prenait sa défense, de voir que quelqu'un ne le juger pas sans le connaitre, il baissa la tête et se sentit bizarre, il se sentit comme avant, comme étant quelqu'un de normal, une personne qui n'aurait jamais attenté à ses jours...Puis le rouquin lui proposa alors d'apprendre à le connaitre avant de le juger, il dit alors :

" Avec plaisir... "

Aikawa n'avait pas l'habitude qu'on lui parle, qu'on soit sympa avec lui, il joua alors avec le pendentif qu'il balança de droite à gauche tout en essayant de penser à des choses joyeuses pour ne pas laisser couler ses larmes qui ne demandèrent qu'à faire leur apparition, il essaya de se calmer, mais ce fut plus fort que lui et quelques larmes ruisselèrent sur ses joues, il les chassa d'un revers de main et il leva un regard noyé de larmes vers le jeune Masao et au fond de lui, Akira se dit qu'il ne mérite pas autant de gentillesse surtout qu'il avait commencé par chercher la petite bête au jeune homme puis il entendit les propositions de son interlocuteur et il fit un léger signe de la tee et dit :

" J'ai besoin de prendre l'air ! "

* Ricky... Pourquoi m'as-tu abandonné ?*

Masao ne pouvait savoir comment il s’était fait ses marques sur son bras et ce n’était pas le moment de demander cela, pas devant tout le monde comme ça, plutôt dans un endroit isolé, mais pour le moment ce n’était pas le cas. Il se contenta, avec une grande douceur d’abaisser le tissu pour les cacher, personne n’avait besoin de les voir.

En voyant les croquis, le rouquin avait bien vu le changement qui s’était opéré en Aikawa. Le voilà tout passion, tout sourire tout pimpant de vie qui lui répondait avec enthousiasme à ses questions. Alors il pouvait les faire ici, tant mieux, cela devait certainement être plus facile, étant donné qu’il vivait dans une des chambres universitaire de Todai. Au moins, il était sur place !

- Franchement, je love cette tenue. Tu en as déjà réalisé, je pourrai les voir, un de ces quatre ? N’empêche, ce que tu dois en passer du temps du dessin à la réalisation, sur une tenue… Combien, plusieurs semaines, non ? Mais et ta chambre est assez grande pour que tu puisses travailler sans problèmes ? Ce n’est pas très grand =/

Les deux cons vinrent gâcher leur bavardage et le Sucre de canne ne se gêna nullement pour les remettre à leur place en haussant un peu le ton, les affichant ainsi sans scrupule. Il avait bien leur visage en tête, alors si jamais il les reprenait en train de faire chier, ils auraient un G-boy sur le dos et ça, c’était très mauvais pour leur matricule.

Après les excuses, le fils du maire proposa qu’il apprenne à le connaître avant de le juger, demandant donc qu’ils se revoient et passe plus de temps ensemble. Pourquoi pas ? Ce gars lui semblait cool, alors il serait bête de ne pas tenter d’aller plus loin que simple connaissance. Il eu un sourire en obtenant son accord

- Super ^^

Il s’inquiéta alors pour le blond qui semblait ne pas aller très bien, pour une raison qu’il ignorait. Peut-être qu’elle était due aux deux cons qui l’avaient ouvertement insultés ? Il lui proposa plusieurs choses et quand il reçu la réponse, il attrapa son poignet pour le tirer, sans forcer, jusqu’à dehors, ouvrant la porte battante. Ce n’est qu’une fois à l’extérieur, dans un recoin tranquille, après tout, il ne savait pas si son aîné allait se reprendre ou bien pleurer. Autant lui éviter de pleurer devant tous les étudiants qui se trouvaient dans le hall !
Il lâcha alors son poignet et se tourna vers lui :

- Là, ça va aller maintenant, ne ? Prends ton temps, je reste avec toi

Alors qu'à l'époque, les tentatives de suicides semblaient la meilleure solution à sa solitude, à ses pressions et pourtant aujourd'hui, le jeune nippons s'en voulait d'avoir été si faible, d'avoir trop souvent baissé les bras et c'est pour cette raison que le jeune blond s'était tellement endurcit surtout depuis la mort de Ricky, il regarda alors le jeune rouquin en face de lui et au fond de lui Akira lui était reconnaissant d'être là en ce moment avec lui, le fait d'avoir une conversation civilisé, lui faisait un bien fou, surtout qu'il était souvent, bien trop souvent seul...

Puis Masao lui posa de nouveau des questions sur les créations du jeune homme et son regard s'illumina une nouvelle fois, cette petite lueur dans ses yeux qui veut dire qu'il aime son futur boulot et ça même si il fait tout le boulot seul alors que dans sa classe, il y a des étudiants et étudiantes prêt a faire la couture et l'assemblage des modèles, mais il ne veut pas leur donner le boulot, il dit alors :

" Oui, j'ai de nombreux modèles dans ma chambre, d'ailleurs, je ne porte que mes créations, comme ça, je suis sur que personne aura les mêmes fringues que moi, c'est une façon de rester unique...Pour faire un bon modèle, ça prend quelque chose comme deux semaines, le croquis est souvent rapide a faire, le plus difficile c'est de trouver les matières que je veux pour faire mes créations... "

Dit il en souriant puis il remit les croquis dans son sac, il s'agit de ses deux plus beaux croquis jusqu'à maintenant, la robe était destiné à une fille qu'il aimait plus que tout, mais avec qui il n'était pas...Bref, le blond avait accepté de revoir par la suite le rouquin pour faire plus ample connaissance, quand ce dernier s'exclama, le futur styliste eut un sourire amusé sur les lèvres...

Puis il se passa l'épisode qui fragilisa le jeune homme, quand Masao lui prit le poignée pour l'emmener à l'extérieur, le jeune nippons eut un frisson qui lui parcourra le corps, cela fait des mois que quelqu'un l'avait touché, rien que ce simple contact, lui fit bizarre puis une fois à l'air pure, il se sentit un peu mieux, mais ce fut de courtes durées puisque ses pensées furent assaillit de nouveau par les images de la fusillade, celle qui a vu la mort de Ricky, le blondinet se colla le dos au mur puis il se laissa glissé contre celui-ci jusqu'à ce retrouvé assis par terre, il voulait pensé à autre chose, mais rien n'y faisais...Il dit alors lentement en avalant difficilement sa salive :

" Ça...ça va aller...juste de mauvais souvenirs qui sont revenus...dis, je peux te poser une question ? "

Sans attendre la réponse du jeune homme qui lui faisait face, le jeune nippons se redressa un minimum puis il se racla la gorge, il voulait lui poser une question plutôt indiscrète, il demanda alors :

" Tu as déjà perdu un être cher ? "

Il lui disait une seconde fois qu’il ne portait que ses propres fringues, nota le fils du maire. Il ne mettait que deux semaines pour réaliser ? Wow, le rouquin en fut étonné, parce qu’il pensait que cela mettait beaucoup plus de temps que cela. Sa surprise pouvait aisément se lire sur son visage, d’ailleurs.

Une fois dehors, dans un coin tranquille, pas loin de l’entrée du hall de l’université, Masao lâcha le poignet du blond avant de lui dire de prendre son temps pour récupérer, il resterait à ses côtés en attendant. Poil de carotte eu alors l’impression et c’était sûrement vrai, que le jeune homme avait vécu quelque chose de grave dans sa vie, pour être dans cet état, suite à l’insulte proférée par les deux idiots.

Il le regarda s’adosser au mur puis se laisser glisser tout le long de ce dernier, se retrouvant assis sur le sol. Trouvant que rester debout, face à un homme à terre, était inconvenant, il se mit à sa hauteur, pliant ses genoux avant de s’asseoir.
Il se demandait ce qu’il pouvait faire pour lui venir en aide, n’aimant que très peu de voir une personne dans cet état. Mais pour l’aider, encore fallait-il qu’il fasse ce qu’il avait, non ? Quoi que… Parfois une présence suffit pour apaiser.

De mauvais souvenirs, tels des fantômes du passé étaient revenus le hanter. Qu’avait-il donc eu dans sa vie pour réagir de la sorte ? Il se posait vraiment la question mais la prononcer à voix haute serait très déplacée. De plus, il n’était qu’un inconnu pour Aikawa, alors il se doutait que ce dernier refuserait de lui parler d’une chose si importante et qui semblait également très grave.

- Tu veux dire, perdu dans le sens, mort ?

Si c’était le cas, la réponse serait négative. L’héritier des Tanaka avait cette chance, aucune personne dont il tenait beaucoup n’était parti dans un autre monde. Par contre, si c’était perdu, dans le sens terminé. Il pourrait lui répondre positivement… Malheureusement…

Depuis plusieurs jours, le jeune homme se jette vraiment à corps dans le travail, il n'a jamais été aussi créatif que ces dix derniers jours, mais si il bossait aussi dur, c'était pour oublier la mort de son petit ami, le jour d'anniversaire de la mort de Ricky approchait à grand pas et c'est de là que vient sa grande fragilité du moment. Pour ne pas craquer en public comme maintenant, le jeune homme s'était enfermé encore plus sur lui qu'avant, devenant agressif, méchant sauf qu'aujourd'hui, s'en était trop pour le blond qui en avait marre de cette façade, de cette froideur qui se dégageait de lui en permanence...

Sans savoir pourquoi, Masao a eu pour effet de faire sortir ce qu'il y a de plus fragile en Aikawa, le fait que cet homme soit venu lui parler comme quelqu'un de normal, lui fit énormément de bien...Toujours à terre, le jeune nippons se sentit un peu mieux bien que le nœud soit toujours là, dans son ventre et les larmes étaient toujours sur le point de couler, le jeune Akira venait de poser une question plus qu'indiscrète à son interlocuteur, il le regarda alors dans les yeux puis il baissa les yeux, regardant ses tennis puis il dit :

" Oui...Perdu dans le sens...mort... "

Le blond posa une nouvelle fois sa main sur le pendentif qu'il avait autour du cou, celui en forme d'ange et il se souvint que son chéri lui avait offert pour leur anniversaire de rencontre, bien qu'il ne sache pas pourquoi, au fond de lui Aika se demandait si Ricky savait que sa mort était proche...Il se posa cette question à cause de ce qu'il lui avait dit lors de ce cadeau...°Quoiqu'il m'arrive, je veillerais toujours sur toi !°...Depuis plusieurs jours, cette phrase lui revenait sans cesse en tête, il baissa alors les yeux quelques instants puis il les releva et regarda le rouquin et dit alors sans attendre sa réponse...

" J'ai perdu l'homme que j'aimais, il y a bientôt un an...Ça fera un an dans deux jours pour être précis et depuis, je perds totalement pied, je ne sais plus que faire pour aller bien...Argh, je me demande bien pourquoi je te dis tout ça alors qu'on ne se connait pas... "

Le jeune homme laissa alors coulé ses larmes librement, il n'avait pas honte de sa tristesse, il n'avait pas honte de dire ouvertement qu'il était gay, qu'il avait aimé un homme plus que sa propre vie et que depuis la disparition de ce dernier, plus rien n'allait bien...Son corps était secoué par des sanglots, il baissa la tête, laissant libre cours à ses larmes, à sa peine.

" Gomen Nasai, que tu assistes à ça ! "

A l’extérieur, dans ce coin tranquille, maintenant assis devant ce jeune homme qui ne semblait vraiment pas aller bien, Masao reçu une question. Avait-il déjà perdu un être qui lui était cher ? Si c’était dans le sens mort, la réponse serait négative. Tous ceux à qui il tenait énormément étaient toujours en vie, fort heureusement, d’ailleurs !
Les gens dont il était attaché et qui n’étaient plus à ses côtés, ne résultait pas de leur mort, mais des aléas de la vie ainsi que des sentiments…

Mais il y avait fort à parier que c’était le cas pour le blond qui lui faisait face et même que ce pendentif avait à voir dans l’histoire. Un présent de la personne disparue certainement, non ? La réponse ne se fit pas attendre alors que lui n’avait pas eu le temps de donner la sienne. Aikawa avait perdu son homme dont l’anniversaire de la mort allait être dans deux jours. Garçon ? Alors Akira était gay et plus ou moins assumer pour que les deux idiots de tout à l’heure l’insulte ainsi…
Il perdait pied depuis sa disparition… Quoi de plus normal quand on perd une personne à qui on tenait énormément ?

En effet, ils étaient des inconnus l’un pour l’autre, mais peut-être que le fait que le Sucre de canne était prêt à l’écouter, rester à ses côtés avec toute sa douceur et sa patience, l’avait aidé à se confier ?
Les larmes que l’étudiant en Stylisme gardait dans ses yeux vinrent à couler. Tant mieux, cela lui fera du bien de pleurer, le fils du maire en savait quelque chose pour avoir frôlé la déshydratation à force de sangloter autant contre Takeshi que seul, au fond de ses appartements, bien à l’abri du regard des autres.
Il posa sa main sur la tête baissée de son aîné et y fit une légère pression pour qu’il la redresse, pouvant ainsi le regarder :

- Shh, ne t’excuses pas. Si tu en as l’envie, pleurs, cela ne peut que te soulager. Et si tu as besoin d’une épaule, les miennes ne sont pas très larges, mais je t’assure qu’elles seront assez fortes pour te soutenir.

Masao avait toujours été comme ça, à vouloir soulager les autres, à les aider à résoudre leur problème. Mais là, le jeune majeur en face de lui avait perdu son homme, quelqu’un qu’il aimait énormément, que la mort lui avait arrachée, il ne savait comment. Il n’avait jamais eu à s’occuper/réconforter d’un cas comme celui là, aussi doutait-il de la marche à suivre, mais il ferait de son mieux. Il sentait une telle solitude chez ce garçon, il ne pouvait qu’être touché par sa détresse et souhaitait l’aider.
Attention, ceci n’était pas de la pitié, loin de là, juste de la compassion et il espérait qu’Aikawa le ressente ainsi et non autrement.