The Diary of You & Me [.Daisuke.]

Quatre Heures du Matin. Hanae’s Home.

Nuit sombre. Juste assez d’éclairage pour permettre à la jeune Ito d’étudier à sa table de chevet. Allongée sur ses bras servent d’oreiller, la belle ne parvenait pas à dormir. Il lui manquait. Vous allez me dire, mais que fait-elle réveiller à une heure aussi tardive ? Elle n’arrivait pas à sommeiller. Et pourtant le soleil s’était bien couché comme un soleil noir. Regardant l’herbe se teinter de rouge cuivré en reflet était un passe temps certes éphémère mais distrayant. Et ce silence solennelle, elle respectait avec une dignité sans égale. Et pourtant, malgré cette douce soirée qui s’étai terminée de manière agréable, elle ne parvenait pas à se sentir sereine. Il lui manquait, elle avait besoin de lui. Elle l’avait appelé chaque heure de la soirée, et pourtant il ne répondait pas. Peut-être se montrait-elle trop entreprenante avec lui, peut-être l’étouffait-elle un peu trop ? Elle ne pouvait s’en empêcher, c’était un besoin essentiel qu’elle ressentait de se sentir au près de lui. Elle ferma les yeux pour ravaler son inquiétude qui commençait littéralement à se transformer en larmes.

I Wonder Just Where You Are !

Littéralement désespérée, elle décida sur un coup de tête de prendre bain. Elle saisit son portable qu’elle posa sur la table de bain, ouvrit le robinet, fit couler l’eau puis elle rentra dedans, se sentant déjà un peu plus détendue. Fermant les yeux, elle se laissa glisser, plongeant ainsi la tête sous l’eau. Ne la ressortant pas avant de manquer d’air, elle remarqua qu’elle avait manqué un appel. Intriguée de constater qu’elle ne connaissait pas ce numéro, elle s’empressa de rappeler pour exiger des explications. Etrangement, lorsque la personne répondit, elle entendit des cris de détresse mêlé à des rires démesurée par une hilarité bien présente. Arrondissant un sourcil, Hanae haussa la voix pour mieux se faire entendre et rapidement la conversation l’intrigua. Son interlocuteur qui était un homme, de pas plus de dix huit ans semblait connaître son nom affirmant que c’était parce que son ami l’appelait tout le temps. S’impatientant de voir qu’il s’interrompait souvent par l’hilarité générale, il lui expliqua que son ami était dans un sale état qu’il ne faisait que la réclamer. Instinctivement, son cœur fit un bond dans sa poitrine, prise d’un pessimisme soudain, elle hurla à l’appareil de lui dire quel était le nom de son ami dont il parlait. Son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il lui dit :

- C’est Daisuke.

Avant même que les mots ne franchisse le seuil de sa bouche, avant même qu’elle n’êut le temps de comprendre l’ampleur de la situation, elle se mit à pleurer dans son bain. Puis prise de courage, elle sortit vite pour remettre ses habits en quatrième vitesse. Elle remit son débardeur dos nu noir, avec sa mini veste blanche en jean, avec un jean bleu foncé, elle mit ses converses noires. Puis elle saisit son sac, elle y fourra ses clés, son portable, elle claqua la porte qu’elle ferma à double tour. Puis elle détala aussi rapidement que ses petites jambes lui permettaient.

Quatre heures et demi du Matin. On the Street.

Nuit Sombre. Juste assez d’éclairage que diffusait les pauvres lampadaires avec fébrilités. Emmitouflé dans sa veste, Hanae se frotta les épaules avant de rentrer dans cette rue morbide que l’homme lui avait parlé. Et si c’était un piège ? Elle détalerai alors pour aller vite de se cacher, mais surtout elle voulait vérifier que c’était vrai. Si Daisuke allait mal ? Alors qu’un sans domicile fixe allait chercher l’hospice dans un vieux carton pour passer la nuit, l’encombrement des bouteilles mortes jonchaient sur le sol, tantôt brisées, tantôt intactes. Puis une silhouette jonchée contre le mur au sol était allongée, son sang ne fit qu’un tour. Une faible voix qui lui était familière résonna dans la rue. Incompréhensible, c’était un charabia dont lui seul avait la clé pour la transcription. Et malgré son langage inconnu, elle savait lire en lui comme dans un livre ouvert. Désespérée, elle se rua sur lui pour l’enrouler dans une couverture qu’elle avait emporté avec elle. Alors qu’il continuait à parler, ne comprenant pas grand-chose, Hanae le resserra contre elle en une douce étreinte, le couvrant de baiser plus délicats les uns que les autres avant de dire d’une voix rassurante :

- Je suis là, n’ai pas peur, je suis venue te cherché Dai’ !

Alors que son inquiétude menaçait de se manifester de manière visible par les pleurs, elle entreprit de déposer ses lèvres sur son front tout en lui caressant les cheveux. Quel imbécile, oh que oui, elle le haïssait de lui donner des frayeurs pareilles.

Je t'aime tant, connard ! Alors arrêtes !