Triste résolution - Hypermarché [PV Masao Tanaka]

Masao lui, s’était bien levé à l’heure, ayant bien fait attention à ce que son téléphone portable ait assez de batterie pour tenir jusqu’au matin. Surtout que cette nuit, il avait veillé pour boucler une interrogation qui ressemblait plus à une thèse avec antithèse et conclusion qu’à autre chose.
Cela faisait plusieurs semaines qu’il y travaillait et hier, il avait passé toute sa soirée et une partie de sa nuit dessus, voulant la terminer à tout prix. Il avait eu l’argumentation avec la documentation qu’il fallait, aussi avait-il repoussé son couché jusqu’à ce qu’il ait fini, c'est-à-dire vers les 3 heures du matin environ.

Le réveil fut difficile, mais il arriva tout de même à sortir de son lit après une seconde sonnerie, 10 minutes après la première. Il alla se jeter sous la douche y restant plus longtemps que nécessaire, se prélassant un temps soit peu, appréciant la sensation de l’eau chaude sur sa peau.
Il eu le courage après ce moment de détente de fermer l’arrivé d’eau chaude pour laisser le froid le réveiller un bon coup ! Il l’ouvrit ensuite histoire de ne pas garder la sensation de peau glacée qu’il avait et qui lui était désagréable.

Une fois cela fait, il alla devant son armoire et en prit un jean bleu foncé et cette fois, il n’oublia pas de mettre une ceinture, comme la dernière fois où il s’était retrouvé à devoir remonter son pantalon qui ne cessait de glisser sur ses hanches.
Il se mordit la lèvre en repensant à son Senpai a qui se détail n’était pas passé inaperçu. Il eu un sourire tout mignon en se remémorant cette journée, il avait eu le privilège d’être invité par ce dernier dans son appartement et avait pu l’entendre/voir jouer du piano, ce qui avait énormément plus au Sucre de canne.

C’est là qu’il se rappela soudainement le collier qui se trouvait autour de son cou, il passa ses doigts dessus sentant le petit soleil qui était en pendentif. Il n’eu pas le temps de prolonger ses pensées parce qu’une domestique frappa à la porte d’entrée de ses appartements avant d’ouvrir légèrement la porte, juste assez pour demander si son jeune maître était réveillé. Et oui, c’était vrai qu’il avait demandé, la veille, à cette servante de venir vérifier qu’il serait levé pour être à l’heure à l’université. Il la remercia et lui confirma donc qu’il était bien debout, aussi referma-t-elle la porte sans même avoir jeté un coup d’œil à l’intérieur de la pièce.

Masao regarda l’heure, avant de tourner la tête vers son armoire où il en sorti un long pull en laine rouge, sa couleur préféré. Fallait dire qu’elle lui allait si bien aussi, faisant ressortir à merveille le roux de ses cheveux, c’était parfait. Il fit une grimace en refermant la porte du meuble, voyant enfin son reflet pour la première fois de la journée. Il avait des cernes sous les yeux, sans non plus avoir des crevasses, mais on pouvait aisément deviner que le fils du maire n’avait pas suffisamment dormi cette nuit, pour une raison x ou y.
Bon, ce n’était pas la première fois qu’il était dans cet état et ce ne serait sans doute pas la dernière. Il se tira la langue tout en souriant avant de se coiffer, il n’oublia pas de se parfumer puis attrapa son sac de cours, direction le salon où il prenait son petit déjeuné avant de partir pour Todai.

Il fut très surpris en arrivant de constater que ses cours avaient étés banalisés parce que son professeur avait décidé de participer à une conférence, les élèves qui le désirait pouvaient venir y assister, ce qui n’était absolument pas le cas du G-boy. Putain s’il avait su, il serait en ce moment même en train de dormir dans son lit, comme un bienheureux ! Il maudit l’enseignant tout en sortant de l’Université, n’ayant pas envie de rappeler son chauffeur qui devait certainement être pas loin de chez lui, il s’éloigna dans les rues de la ville.
Pourquoi ne pas profiter de ce temps pourri pour rendre quelques visites aux commerçants et autres ? Ces gens étaient un appui important pour lui quand viendra le moment pour lui d’annoncer qu’il se présenterait à l’élection de représentant pour l’arrondissement. Chaque vote comptait, n’est-ce pas ? Alors autant faire comme cela, la campagne commencerait donc aujourd’hui, tout doucement, tel un oiseau qui fait son nid, il ferait son chemin dans la tête des gens pour finir par s’encrer comme celui qu’il fallait pour leur bien.

Il eu un sourire et seul, sans l’aide de qui que ce soit, il débuta son tour, adoptant l’attitude sérieuse et en même temps décontracté, savant mélange de prestance Tanaka et de la fougue de la jeunesse qui coulait dans ses veines pour se refléter dans ses yeux. S’il n’avait pas la sagesse et l’expérience des années, il avait d’autres ressources à mettre en avant et il ne doutait pas du tout qu’il arriverait à être élu, ayant déjà pas mal de monde de son côté, comme par exemple une partie de la jeunesse dorée qui allait certainement voter pour l’un des leurs et cette personne n’était qu’autre que Masao.

C’est en sortant d’une boutique, où il avait d’ailleurs acheté un petit bracelet en cuir tressé, qu’il vit un jeune partir en courant, ayant la peur sur son visage. Il arqua un sourcil, que se passait-il donc pour qu’il parte de la sorte ? Il tourna la tête et s’avança dans la direction que le garçon semblait fuir comme la peste.
Il s’arrêta à l’angle d’une rue qu’il venait de franchir, voyant alors un jeune homme allongé par terre qui avait sans doute un problème pour être ainsi, n’imaginant nullement qu’il pourrait dormir. Il leva les yeux vers l’autre jeune qui était assis devant le corps sans vie d’un chaton dont un chat arriva pour s’en emparer et disparaître dans les buissons… C’était bien loin d’être joyeux comme situation…

Dès que le jeune homme aux habits relativement sombre se releva, il le reconnu immédiatement, il était certain qu’il s’agissait de Kuromiya Kyosuke, un garçon qu’il avait souvent collé et tenter de faire partie de son monde à Sakurai, il avait juste réussi à faire que l’étudiant le tolère à ses côtés, voyant que de le repousser ne servait à rien, puisqu’il revenait tout le temps à la charge. L’héritier des Tanaka ne pouvait pas expliquer pourquoi il y mettait autant de cœur à vouloir percer la coquille qui ressemblait plus à une puissante muraille, pire que celle de Chine. Ce n’était pas par charité pour pitié, juste qu’il appréciait Kuromiya sans qu’il ne puisse apporter une raison. C’était ainsi, voilà tout.

Il ne lui avait pas beaucoup parlé depuis qu’ils étaient à Todai, ne l’ayant également que peu aperçu, ce qui était fort dommage. Le voyant entrer dans l’hypermarché, il remarqua alors qu’il saignait et comme d’habitude, s’inquiétant pour lui, il se mit à le suivre. Il s’arrêta au niveau du corps étendu sur le sol et sorti son portable en soupirant et tout en reprenant son chemin pour suivre Kyosuke, il appela une ambulance disant qu’un adolescent se trouvait étendu devant un hypermarché, il donna l’adresse, oubliant de présenter son identité et raccrocha.

Il prit l’escalier de service, même s’il n’avait pas vu son camarade de classe de Sakurai le prendre, il se doutait fortement qu’il l’avait fait, sachant qu’il aimait prendre de l’altitude. Il eu d’ailleurs un sourire fier en voyant qu’effectivement, il était bien sur le toit. Il s’approcha lentement et s’assit à ses côtés avant de prononcé doucement :

- Salut, ça fait longtemps

Il posa ses yeux sur la blessure qu’il était en train de se lécher et ouvrit son sac. Il savait qu’il en avait un qui traîner toujours dans ses affaires, on ne savait jamais. Il sorti triomphant un mouchoir en soie blanche et lui tendit, le mettant au niveau de ses yeux :

- Tien, pour ta blessure Kuromiya-kun, ça sera sûrement plus efficace que tes lèvres.

Et certainement plus propre et moins dégueulasse que d’avoir le gout du sang dans la bouche. C’était bien une chose que l’étudiant en Sciences Politique détestait, heureusement, il ne l’avait pas souvent.

Masao avait téléphoné à une ambulance pour qu’ils viennent s’occuper du jeune homme qui était sans doute dans un mauvais état, puisqu’il était allongé par terre, pas loin de l’entrée de l’Hypermarché. Une fois la chose faite, il rangea son portable alors qu’il prenait l’escalier de secours, montant sur le toit, sachant très bien qu’il y trouverait celui qu’il cherchait. Pour preuve, il eu un sourire en l’y voyant.

Il s’approcha paisiblement avant de s’asseoir et de lui souhaiter le bonjour. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, ou plutôt parler, il avait dû mal à se souvenir de la dernière fois qu’ils s’étaient adressés la parole, encore disons que le rouquin avait fait la conversation, quoi XD Une fois à ses côtés, il baissa les yeux vers l’entaille qu’il avait vu quelques instants plus tôt. C’est vrai qu’elle n’était pas très profonde, n’ayant, heureusement, pas besoin de point, bien qu’un désinfectant ne ferait certainement pas de mal, histoire de tuer les microbes qui pouvaient se réjouir d’une telle plaie.

Il eu un sourire en le voyant tourner légèrement la tête vers lui et qu’il lui répondit d’un simple hochement de tête avant que Kuromiya ne remette son visage vers l’infini, repartant sûrement dans ses pensées que le rouquin imaginait pas forcement très joyeuse, malheureusement. Cependant, le jeune homme n’avait pas changé, toujours aussi peu parleur, à croire qu’il économisait sa voix tout comme sa salive. Il eu l’honneur de recevoir un faible « Yo » en retour, ce qui lui suffit. Avec lui, il avait appris à se satisfaire de peu =p

L’étudiant en Sciences Politique chercha dans son sac son mouchoir en soie puis le mit devant les yeux de Kyosuke, lui assurant que ça serait bien plus efficace que ses lèvres. Lui, il détestait avoir le gout du sang dans la bouche, trouvant cela franchement très déplaisant. Il resta un instant avec le bras tendu tenant le mouchoir bien devant son visage, il ne lâcherait pas l’affaire, il n’hésiterait nullement à le poser lui-même sur l’entaille, il l’avait d’ailleurs déjà fait par le passé et recommençait ne le gênerait pas du tout. Cependant, le solitaire l’attrapa pour le mettre sur sa blessure, tout seul, comme un grand, ayant sûrement lu dans les pensées du rouquin.

Sans rien dire de plus, alors que pourtant il aimerait poser des questions, mais il resta silencieux, sachant très bien qu’avec le type qu’il avait en face de lui, il ne fallait pas se montrer trop curieux, de plus, il doutait fortement avoir des réponses en connaissant le personnage XD Il eu un nouveau sourire en comprenant le message qu’il lui envoya en pliant le mouchoir à ses côtés et prenant une attitude plus décontractée. A force de trainer avec lui, il avait fini par saisir ses moyens de communications codées.

Il fronça les sourcils en entendant la voix d’une petite fille appelée sa mère et s’approcha du bord pour voir la pauvre enfant se faire embêter par un garçon. Il soupira trouvant cela pathétique au possible. Alors qu’il allait parler pour que l’imbécile laisse la fillette tranquille, Kyosuke le devança en jetant un caillou sur la tête du sale gosse. Ce dernier chercha qui avait bien pu faire cela et se mit à chouiner tandis que la petite partie sûrement rejoindre sa mère dans l’hypermarché.

- Hm, c’est comme ça les enfants, ils font beaucoup de bruit… Peut-être parce que cela compense leur faible taille et force. On les écoute, puisqu’ils braillent…

Que faisons-nous, nous, quand on n’était pas entendu ? Et bien on parlait plus fort pour forcer les autres à écouter ce qu’on avait à dire. C’était tout à fait logique, même si le G-boy n’avait jamais vraiment eu l’occasion de hausser le ton pour se faire entendre.
Il eu alors à répondre à une question silencieuse, posé par les yeux de son vis-à-vis qui lui demandait ainsi ce qu’il faisait ici, dans un coin pareil, à un moment où dans la logique, il aurait dû avoir cours. Et bien nan, ses heures de classe s’étaient retrouvées banaliser par un professeur qui voulait assister à une conférence complètement sans intérêt aux yeux du politicien en herbe.

- Je faisais un petit tour de campagne, histoire de me montrer. Et toi ?

Il n’était pas du genre frileux, loin d’être comme son Senpai qui se les gelait au moindre petit courant d’air, alors le vent pouvait souffler autant qu’il le souhaitait, il n’allait pas avoir froid de sitôt, peut-être au bout d’un temps quand même, oui, puisqu’il restait sans bouger en plein milieu d’un toit, n’ayant d’un pull en laine pour recouvrir sa peau qui depuis longtemps avant perdu son bronzage pour laisser place à une couleur lactescente. Néanmoins, ses lèvres, elles, semblaient ne pas être du même avis et passaient graduellement tout lentement d’une teinte naturellement rosée, que beaucoup pensaient artificielle, vers une couleur violacée.

A force d’être à ses côtés, il avait fini par le comprendre un temps soit peu, de plus, Masao était quelqu’un qui était très à l’écoute de son prochain et il avait eu tout le loisir de se rendre compte des différentes mimiques, parfois très infime ou juste dans ses yeux, qui faisait toute la communication de Kyosuke, même si parfois, le son de sa voix se faisait entendre, même si cela était encore assez rare. Cela prouvait que par moment, il n’y avait pas besoin de la parole pour se comprendre, suffisait d’être attentif et d’avoir les codes.
Le rouquin prenait la globalité des gens et en particulier des enfants qui, vu qu’ils n’étaient pas bien grands, haussait le ton pour être écouter. Après tout, les adultes ne se gênaient nullement pour imposer tous leur choix à leurs enfants et ces derniers, même s’ils étaient contre, ne pouvaient faire autrement que de brailler pour se faire entendre. C’était parfois déplorable…

Le fils du maire était du genre à tout laisser tomber pour s’asseoir, histoire d’être à la hauteur de l’enfant pour entendre ce qu’il avait à dire, même si c’était qu’un simple caprice. Un gosse, s’il était écouté, n’avait plus besoin de crier et ça, c’était franchement très soulageant, n’est-ce pas ? XD

Effectivement, l’héritier des Tanaka savait qu’il jouait de divers instrument et usé de sa voix, qui parait-il était magnifique, dans différents palaces ou lieux notoires, mais malheureusement, il ne l’avait jamais entendu, ce qu’il regrettait, ne sachant jamais où il se produirait pour avoir la chance de l’écouter, c’était fort dommage =/ Peut-être qu’il aurait cette chance bientôt, qui sait ? =p
Il y a très peu de temps, il avait pu voir Takeshi, alors pourquoi pas Kuromiya dans la foulée ? Ah ce serait parfait ^-^ C’est beau de rêver, ne ? =p

A la question posée silencieusement, il répondit qu’il était tout bonnement en campagne. Il ne voyait pas l’utilité de développer en racontant le pourquoi du comment il n’avait pas cours et était donc parvenu à faire un petit tour, histoire de commencer à se montrer pour que son visage et ses idées s’encrent dans la tête des gens. Il renvoya la question à son envoyeur qui sembla assez décontenancé par cela, pourtant, il n’y avait aucun piège, mais en voyant que la réponse se faisait attendre, il se dit qu’il n’allait pas en avoir. A sa grande surprise, il en eu une, bon par une phrase avec sujet, verbe, complètement, mais c’était largement suffisant et louable. Au tout début, il n’avait le droit à des « Hm » comme réponse, quand encore l’introverti daignait lui adresser !

Il pencha de nouveau la tête en contrebas, pour voir que des ambulanciers s’occupaient du jeune homme qui était évanoui par terre. Un des gars prononça que le gars n’était pas mort, bah tant mieux ! Il n’y aurait pas de relèvement d’empreinte ni quoi que ce soit d’autre. Le G-boy se doutait que son « ami » avait quelque chose à voir dans l’histoire et en eu la confirmation en voyant ce dernier tournait rapidement la tête vers lui.

- Je ne pouvais décemment pas le laisser ainsi. Non-assistance à personne en danger, c’est mauvais pour la conscience. Tu n’as pas à te faire du souci, vu qu’il n’est pas mort, il n’y aura pas d’enquête et je doute que ce gars souhaite porté plainte, il m’a pas l’air très net dans cette histoire, je n’me trompe ?

L’ambulance partie peu de temps après, valait mieux faire vite en effet. Il regarda alors Kuromiya se lever et mettre les bras en croix, alors qu’il était tout proche du vide… Cette attitude fit peur au Sucre de canne qui se mit debout à son tour pour s’approcher de lui, juste au cas où… C’est là qu’une femme cria qu’il allait se suicider, ce qui fit lâcher un soupire à Masao. Cependant cela eu l’effet de faire descendre l’étudiant de là et ce n’était pas plus mal. Un nouveau silence s’installa durant lequel le Poil de carotte se demanda ce qu’il allait faire et c’était sûrement le cas pour celui qui lui faisait face.

C’est là que la porte du toit s’ouvrit avec force et leur cria avec force ce qu’ils faisaient ici, ce qui eu pour effet d’enfermer un peu plus Kyosuke dans son monde. C’était vraiment trop injuste =-= Bon, fallait ce que le commerçant se casse le plus vite possible, histoire que l’introverti redevienne comme il l’était avant l’arriver de l’autre imbécile :

- Nous prenons l’air, mais nous allons descendre maintenant. Vous n’avez pas besoin de crier, nous ne sommes pas sourds. Kuromiya-kun, tu viens ? Ah et… Si jamais notre présence vous a autant que cela importuné…

Il s’approcha de l’homme tout en sortant son portefeuille puis une carte de visite tout ce qu’il y avait de plus à la mode, où était donc marqué le nom si célèbre du rouquin et cela sembla calmer immédiatement le gars. Bah voilà parfait ! Pff, il n’aimait pas trop faire cela, mais c’était important pour lui que le Bad-boy se sente rapidement à l’aise à nouveau.

Bah, si on lui cherchait problème auprès de la police, il suffisait que Masao soit mit au courant pour qu’il vienne déposer un témoignage bidon et ainsi fasse arrêter les poursuites. Ce ne serait pas la première fois qu’il ferait une telle chose, bien que ce n’était pas vraiment dans ses mœurs. Pour venir en aide à ses amis, puisqu’il considérait le jeune homme comme tel, son poids social pouvait bien servir ! S’il ne l’aidait pas pour ses compères, à quoi servait-il donc ?
D’ailleurs, voyant que Kuromiya venait de se renfermer comme une huître perlière, ce qui l’agaça quelque peu, il décida de prendre les choses en main en usant du nom qui puissant qui était le sien ce qui calma d’embler l’employé qui ne se fit pas prier pour descendre, parfait !

Sentant son regard le fixer, le rouquin se tourna vers lui, le laissant ainsi pouvoir lire dans ses yeux, reflet de l’âme disait-on. Il avait agit de la sorte pour que le type les laisse tranquille, surtout à Kyosuke dont la présence de gens l’indisposé, en particulier quand ça prenait ce genre de tournure, lui semblait-il.
Il voulait juste qu’il se détende ou en tous les cas soit plus tranquille en sa présence, alors il avait fait déguerpir l’individu en quatrième vitesse, en se servant de son nom. Pour ce qui était de la raison qu’il le poussait à persévérer comme il le faisait avec lui, il ne savait pas réellement pourquoi il agissait ainsi. Il aurait très bien pu laisser tomber, après tout, cela faisait pas mal de temps qu’il galérait, cependant, il avait l’espoir que le misanthrope s’ouvre un jour à lui. Après tout, il avait déjà commencé à le tolérer, ce qui était déjà pas mal du tout ! Aussi, il ne voulait pas décevoir ce dernier en abandonnant.

Le voyant prendre la direction des escaliers, il eu un sourire quand apercevant le hochement de tête, comprenant très bien qu’il l’invitait par ce geste à le suivre, ce qu’il fit, lui emboitant le pas, après avoir récupérer le mouchoir ensanglanté. Par contre, il ne pigea pas pourquoi il donna un coup de poing contre le mur… Néanmoins, il garda le silence, ce n’était vraiment pas le moment de poser des questions, autant se taire et observer tout en étant présent.

Il le suivit jusqu’au rayon enfant, le voyant finalement prendre un livre sur les dinosaures. La Préhistoire n’était pas la période que préférait le G-boy, lui favorisant plutôt la période des grands rois de France Louis XIV à Louis XVI, avec les lumières qui allaient avec, ainsi que la période mi-victorienne pour l’Angleterre. Pour son propre pays, la Restauration Meiji restait sur le podium.

Hop, direction la musique maintenant. Là, le Sucre de canne le laissa parmi les CDs de musique classique allant plutôt dans le rayon Pop-rock, regardant si quelque chose lui plaisait, mais ce ne fut pas le cas, enfin si, mais pas assez pour qu’il prenne la peine de l’acheter. Il laissa courir ses doigts sur les différentes pochettes, se déplaçant de section en section avant de s’arrêter et d’avoir un sourire. Il porta le single à ses yeux, il s’agissait d’une chanson qui parlait d’amour impossible avec des paroles assez trashs et violentes, alliant à merveille plusieurs genres comme le Rock, le Classique avec des instruments tel que la harpe ou la flute traversière.

Un gars, style rappeur passa à côté de lui, le bousculant et fit tomber ce qu’il tenait sur le sol. L’adolescent lui jeta un bref regard en lui lançant un pardon qui n’était certainement pas très réaliste. Le G-boy se baissa donc pour ramasser le CD, puisque l’autre abruti n’avait même pas eu la bienséance de le faire è-é !
En se redressant, il croisa alors le regard de Kuromiya, le cherchait-il donc ? Il lui adressa un sourire tout en passant sa main dans ses cheveux pour les remettre en place, s’être baissé les avait mit un peu en vrac, sans compter qu’ils l’étaient déjà un peu à cause du vent sur le toit.

- As-tu donc trouvé quelque chose, Kuromiya-kun ? ^^

Masao le regarda, puisqu’il l’avait recherché des yeux, lui posant une question. Il eu un sourire en le voyant se tourner précipitamment de l’autre côté. Avait-il du mal avec le fait qu’il l’avait cherché ? Il n’y avait aucun doute là-dessus, le rouquin en mettrait sa main à couper. Après tout, ils étaient dans un lieu rempli de monde inconnu, alors ce n’était pas si mal d’avoir un repère, non ? Il marcha pour le rejoindre alors que ce con de rappeur vint percuter, non lui, mais Kuromiya cette fois. Ah le truc à ne surtout pas faire et à prendre à la légère, plus d’une dispute avait commencé ainsi, lui semblait-il.

Il en eu la confirmation, parce que Kyosuke regarda le type avec défiance, s’étant énervé d’une telle attitude, mais pour une raison qui lui échappait encore, il se calma tout seul, tant mieux, le fils du maire n’avait donc pas à intervenir pour tenter d’empêcher une bagarre en plein milieu d’un Hypermarché, ce qui pourrait poser bien plus de problème qu’être simplement aller sur le toit du commerce. Mais le rappeur n’en eu pas pour son compte et toucha son épaule en lui demandant ce qu’il avait. Deuxième erreur et celle là, c’était la plus grande…

Il s’approcha davantage en voyant le misanthrope lui tordre le bras sans prendre la moindre once de douceur. Ayant peur que cela ne dérape, il s’avança, assez pour l’entendre s’abaisser à lui parler pour le mettre en garde. Oui, pour l’étudiant en Sciences Politique, Kuromiya n’adressait la parole qu’à ceux qui la méritait, à quoi bon user sa salive aux gens sans importance ? C’était une attitude assez imbue de sa personne, mais c’était ce qu’il pensait, en oubliant pas que son « ami » cachait quelque chose de plus profond dans son comportement si particulier.
Hm, quel langage d’amour qui venait d’être proférer entre les deux après que le gars fut libérer. Ce dernier s’en alla et c’était certainement la meilleure idée qu’il ait eu depuis longtemps. Le G-boy n’avait pas imaginer que le type puisse aller tout raconter à sa bande, comme un enfant va rapporté à sa mère, qu’il s’était fait enguirlander, si on peut dire, par un plus jeune que son âge.

L’héritier des Tanaka regarda alors l’introverti qui haussa les épaules en lui montrant un CD de musique classique, Debussy. Il chercha dans sa mémoire une quelconque mélodie histoire de mettre un son sur ce nom et hochant un peu la tête quand il en trouva une, suivant la biographie de l’artiste qui lui revint en mémoire.
A sa grande surprise, il vit Kyosuke entrer dans le rayon des peluches, cela ne collait tellement pas avec son image et son comportement, un tel décalage lui donna d’ailleurs le sourire. Il se rappelait le Docteur Castor, cadeau que lui avait fait Naoki lorsqu’il avait été malade dernièrement. Il avait mis cette peluche contre Akira pour le prendre en photo. Ce n’était tellement par leur genre qu’il trouva un point commun entre cette scène et celle qui se déroulait devant lui.

Que se passait-il dans sa tête ? A quoi pensait-il ? Pourquoi fuyait-il soudainement cet endroit où il était pourtant venu ? Tant de question sans réponse… L’esprit du jeune homme lui était encore tellement incompréhensible. Enfin, il arrivait maintenant à comprendre certain de ses gestes et à décodés des regards… Arriverait-il un jour à atteindre son cœur, qu’il ait totalement confiance en lui ? Il ne d’espérait pas d’y parvenir…

Oh, ils venaient d’atterrir dans le coin instruments de musique. Masao ne savait jouer de rien lui, ayant depuis son plus jeune âge préférait le théâtre à cela, même s’il aurait aimé savoir jouer de quelque chose, mais ce n’était nullement le cas. La seule chose qu’il savait faire, sur un piano était les premières notes de la Lettre à Elise, simplement, rien de plus que cela. Takeshi… A nouveau, il pensa à lui, la façon dont il l’avait ébloui quand il s’était mis à jouer sur son piano, cela avait été si magnifique et envoutant, il en eu d’ailleurs un sourire, retouchant le pendentif qui oscillait autour de son cou.

Il cligna des yeux en entendant une mélodie qu’il connaissait par cœur pour l’avoir si souvent entendu quand il jouait à un certain jeu. Il vit alors Kuromiya assis devant un synthétiseur, les yeux brillants d’une lueur qu’il lui était inconnu dans ses prunelles. Il ne mit pas longtemps à comprendre que c’était des étincelles de plaisir, le piano lui redonnait le sourire, bien que ce dernier ne se lise que dans ses yeux et non sur son visage. Mais quand le morceau prit fin, des gens se mirent à applaudir, quoi de plus normal pour le commun des mortels, mais le jeune homme s’en trouva décontenancé et s’en alla en bousculant quelques personnes.
Le Sucre de canne le suivi jusqu’au rayon surgeler, s’inquiétant aussitôt pour lui, mais il sembla se calmer avec la froideur d’un sachet.
A le voir respirer l’air comme il venait de le faire, le roux se douta qu’il était attiré par l’odeur des crêpes qui s’échappait de la cafétéria du centre commercial.

- Tu viens, on va manger ?

Il prit la direction de la cafet’, s’arrêta et tourna la tête vers le brun :

- Allez viens, j’suis sûr que tu en as autant l’envie que moi ^^

Il reprit son chemin jusqu’à arriver au comptoir, après avoir repéré une table dans le fond, assez isolé, où il commanda simplement une crêpe au sucre pour lui, il n’avait pas encore faim. Il pivota pour regarder si Kyo’ l’avait bien suivi et si c’était bien le cas, il lui fit un signe pour qu’il choisisse à quoi il la voulait, sa crêpe lui, il y avait beaucoup de possibilité, alors il avait l’embarra =p

Trop de choses se passent dans un hypermarché. Mais qu'importait. Suite aux déboires qu'il avait connu après son morceau de piano, Kyosuke s'était calmé de lui-même au rayon surgelés. Masao l'avait suivit et c'était un petit plus pour le bad-boy qui, en secret, le remercia de ne pas l'avoir laissé seul dans ce tumulte imparable. Puis Kuromiya avait sentit l'odeur des crêpes ; odeur exquise. Après avoir humer l'air comme un clébard affamé, Tanaka lui avait proposé d'aller manger. Au fur et à mesure du temps, ce type comprenait ses moindres mimiques et cela lui faisait un peu peur... Qu'adviendrait-il si quelqu'un s'accrochait à lui plus qu'à une simple connaissance ? Kyo' savait que sa vie était tracée vers la Mort, bien plus tôt que la plupart des gens. Alors à quoi bon vouloir ressentir des émotions positives ?
Oublions cela. Pour le moment, le plus important était de se mettre quelque chose sous la dent. De toute façon, personne n'était au courant pour sa maladie cardiaque. Enfin... il l'espérait.

" Allez viens, j’suis sûr que tu en as autant l’envie que moi. "

Kyosuke enfonça ses mains dans les poches et suivit donc son vis-à-vis hors du magasin principal pour se diriger vers la cafétéria de la galerie. Masao commanda une crèpe au sucre et attendait que le mysanthrope fasse de même. Un seul geste, un seul : il leva son index et son majeur pour indiquer deux crèpes au sucre -donc cette de Masao et une pour lui.
Puis, rapidement, il sortit son porte-feuille de l'arrière de son pantalon -porte-feuille à son effigie puisqu'il était noir et comportait des flammes par-ci par-là- et en piocha un billet qu'il tendit directement à la vendeuse. Encore un signe que Kyosuke avait finalement accepté Tanaka dans son cercle vital, bien qu'il ne le considérait nullement comme un ami ou un allié. C'était déjà bien de ne plus le repousser comme à l'époque de Sakurai.
Une fois les crêpes payées et posées sur un plateau, Kyo' se dirigea vers la table du fond, au coin, en portant ce qui allait lui servir de repas. Il s'installa dos au mur afin d'avoir une vue sur l'ensemble de la cafétéria -méfiance. Toujours sur le qui-vive où qu'il aille, il s'empara de sa propre crêpe et la dévora silencieusement, toujours caché sous sa capuche. Son regard déviait de Masao à la cafet' et vice versa. Et il remarqua bientôt un client assis pas loin avec un Husky à ses pieds qui somnolait en attendant que son maître veuille bien repartir.
Notre bad-boy national ne quitta plus le chien des yeux, gardant ses traits si infimement indifférents. Ses iris brillaient à nouveau mais rien d'autre ne pourrait prouver qu'il ait une quelconque once de vie. La crêpe lui fit du bien et son estomac cessa de gronder pour un moment. Il savait qu'une demi-heure plus tard à peu près, il allait à nouveau avoir la dalle. C'est ça quand on est un garçon, nan ?

"Une crêpe au Nutella s'il vous plait !"

Une jeune femme accompagnait son fiston qui commandait sa crêpe avec gourmandise. Cette image renferma aussitôt les lueurs éphémères dans le regard de Kyo'. Loin de lui cette proximité qui animait mère et enfant. La seule chose dont il se souvenait était le sang sur le sol et la gueule de sa mère morte par overdose. Pour un gamin de six ans, c'était choquant.
Bref.
Reprenant un peu ses esprits et après avoir terminé son assiette, Kyosuke retira sa capuche et découvrit ses cheveux noirs mal coupés, ébouriffés. C'est qu'il commençait à avoir chaud ! Par la fenêtre, il observa toutes ces voitures qui quittaient le parking. Certaines d'entre elles possédaient une tonne de cadeaux emballés à l'arrière. Bientôt Noël, hein ? Depuis combien d'années n'avait-il pas fêter ce truc ? Et puis, on s'en fout !
Qu'allait-il faire ensuite ? Il se posa la question, observant Masao du coin de l'oeil. Ce dernier allait-il le laisser seul et partir pour une campagne ? C'était fort possible. La journée promettait d'être longue et Kyosuke n'avait pas d'idées où aller. Personne ne l'attendait nul part et seule la musique était son point fort. Peut-être qu'il irait au restau' du coin pour présenter un nouveau show et oublier le présent quelques instants... C'était une idée.

[Je suis désolée, c'est court, mais je me fais huer pour aller manger ^^'']

Masao ne savait rien concernant la maladie du jeune homme. Comment aurait-il pu le savoir ? En consultant son dossier à Sakurai ? Puisqu’il avait été le Président du Conseil, il y avait accès, au pire, il prenait le gauche, s’il n’avait pas le droit. Cependant, il ne l’avait pas fait, enfin juste un peu, pour savoir d’où il venait tout cela, mais à la partie médicale, il n’y avait pas fouillé, cela ne le regardait nullement.

Après avoir compris que c’était l’odeur des crêpes qu’il humait de la sorte, tel un loup qui sentait sa proie, il lui demanda donc s’il voulait aller manger. Il s’avança puis tourna la tête vers lui, toujours avec son sourire sur les lèvres, il l’encouragea encore une fois à la suivre, après tout, il en avait envie de ces crêpes, alors qu’il le suive. Il reprit sa route vers la cafétéria et arrivé au comptoir il se commanda une au sucre avant de regarder Kyosuke qui en demanda une également, sans mot dire.

- Une autre au sucre, s’il vous plait

Ouais, autant faire la traduction à la demoiselle qui n’avait pas forcement les codes pour comprendre que le type en noir avec sa capuche sur la tête en voulait une aussi =p D’un côté, heureusement, parce que le fils du maire lui, il avait mis un certain temps avant de le comprendre, alors qu’une donzelle qui arrive immédiatement, cela l’aurait légèrement, pour ne pas dire beaucoup, agacé voir irrité.
Il laissa Kuromiya payer, ayant à nouveau un petit signe de victoire. Cela voulait dire qu’il l’appréciait un temps soit peu pour lui payer quelque chose et ça, c’était cool \o/ Il ne faisait pas tout ces efforts pour rien et c’était ce qui comptait pour lui.

A la table, s’asseyant donc dos à la foule, se moquant éperdument des gens qui pouvaient bien y avoir ou le regarder. Il était bien trop habitué à être un centre de mire qu’il en avait totalement pris l’habitude et était totalement à l’aise dans la foule. Valait mieux pour l’avenir qu’il l’attendait ! Il avait une carrière à bâtir et il devrait la construire, petit à petit, brique par brique au milieu de gens qui guetterait chacun de ses gestes…
Il prit les couverts à sa disposition et commença à couper la crêpe pour la manger, restant toujours silencieux, observant les faits de celui qui était en face de lui. Il semblait avoir vraiment faim pour avaler la sienne comme il le faisait… Bah voilà, encore un qui ne prenait pas la peine de petit déjeuné le matin, ah c’était beau tien =-=

Il remarqua le retour de la fameux lueur dans ses yeux qu’il avait pu observer quand il jouait au synthé tout à l’heure. Il suivit son regard pour comprendre ce qui donnait cet éclat et vit un chien tranquillement allongé, qui attendait sagement que son maître ait l’envie de sortir de là. Il revint au misanthrope se demandant donc s’il aimait les animaux, en particulier les toutous pour l’avoir vu s’arrêter au niveau des peluches représentants des canidés.
La brillance disparue quand un enfant se mit à hausser la voix pour dire ce qu’il voulait. Il lâcha un soupire, quel dommage… Tant pis, peut-être qu’elle reviendra en cours de route, sans crier gare, comme elle venait de le faire il y a quelques instants de cela.

Noël… Masao allait le fêter avec ses amis, les G-boys, dans un Chalet à la montagne, tous les six en pouvant inviter une personne de leur choix. Junpei allait amener Miho, c’était certain, Akira, aucune idée franchement, il faudra qu’il lui demande et Keiji allait certainement demander à Sayako de venir. Pour Hirobuta ah ! Hiroki et Naoki ne pouvaient pas se joindre à eux, c’est vrai, ils devaient suivre leurs parents il ne savait plus trop où ç_ç Beuh nul !

Et lui, il allait inviter qui ? Il pensa immédiatement à Aki, mais malheureusement, on ne convie pas un ex à un séjour comme celui-ci… Il se mordit discrètement l’intérieur de la lèvre, pensait que c’était vraiment fini entre eux deux lui faisait mal au cœur et il n’y arrivait pas totalement à s’y faire. Il avait pourtant décidé de l’oublier, de tourner la page, il avait… Pff, cela ne servait à rien, il l’aimait, il ne pouvait pas le zapper aussi facilement ! Cela faisait un an et demi qu’ils étaient ensemble et ils étaient la première fois de l’autre sur le bord gay de la chose. Il y avait de grande chance pour qu’il n’oubli jamais son visage, mais est-ce qu’il voulait vraiment l’effacer de sa mémoire d’abord ? La réponse était claire et net, c’était non.

Il souhaitait simplement ne plus avoir mal en repensant à son Italien qui, pour lui, n’était désormais plus à lui, tout comme lui avait retrouvé sa liberté. Célibataire officiellement, le voilà aussi officieusement maintenant… Sentiment d’amertume…
Il porta ses doigts sur le pendentif en or blanc qui ornait son cou, touchant le petit soleil en baissant légèrement la tête sans pour autant le regarder. Takeshi… Troublant réconfort que voilà et émouvant présent que ceci. Tête tourbillonnante, il leva les yeux vers Kuromiya, il les cligna pour se reconcentrer sur lui, mettant toutes ses pensées de côté. Ce n’était pas le moment pour réfléchir à cela.

- As-tu prévu quelque chose en suivant ? ^^

Le voilà de nouveau en train de sourire, ouvert et tout à son écoute et à son attention… Ah Masao, plus altruiste que lui, on meurt…

Non en effet, il ne remarqua nullement que Kuromiya avait touché le collier qu’il portait à son cou, il était trop dans ses pensées pour voir une chose pareille et si rapide sans qu’il ne soit totalement concentré sur lui pour s’en rendre compte.
Cependant, ce n’était absolument pas parce qu’il pensait à son Aki qu’il avait perdu qu’il touchait son pendentif, mais car il lui rappelait Takeshi à qui il venait de penser. Ce bijou représentait pas mal de chose à ses yeux, tout comme le précédent et celui qu’il avait encore avant et que lui avait offert son journaliste. Néanmoins, il était vrai qu’il avait perdu quelqu’un qui lui était très cher et son âme continuait à pleurer des larmes de sang. L’entaille sur son cœur allait mettre du temps avant de se cicatriser, il n’y avait aucun doute là-dessus.

Il cligna des yeux pour se sortir de ses pensées, ce n’était vraiment pas le moment pour cela, il se réconcentra sur Kyosuke qui venait de faire bouger la table et avait failli faire tomber son assiette sur le sol. Il se demanda ce qui lui avait fait faire cette faute de manœuvre soudainement ? Il lui manquait certainement un épisode, ah il aurait dû rester sur terre et le regarder pour comprendre ce qui venait de se passer… Bon et bien tant pis.

Retrouvant le sourire et son attitude tout ce qu’il y avait de plus normal chez lui, il lui demanda s’il avait prévus de faire quelque chose après. Et oui, il avait l’intention d’être à ses côtés encore un peu, sûrement pas toute la journée, mais au moins un moment encore, si cela était possible, en tout cas c’était le cas pour lui, alors autant en profiter et ne pas le lâcher =p Il ne savait pas quand il allait le revoir après sinon…
Il lui laissa tout le temps qu’il voulait pour se faire à cette question, sachant qu’il venait de le désarçonner quelque peu. Il fut récompensé de cette attente car il reçu une phrase avec sujet, verbe et complément dis donc *o* Il allait certainement pleuvoir aujourd’hui XD

- Oh, tu es bénévole, c’est tout à ton honneur cela. Tu as l’air d’aimer les animaux ^^

En le voyant se lever, il se demanda où il allait et se tourna pour le suivre des yeux, partait-il ? Ah non, il s’arrêta au niveau du comptoir pour demander des boissons, sans dire le moindre mot. La damoiselle devait se dire qu’il était sans doute muet, pauvre gosse 8D Enfin, au moins comme cela, il avait la paix d’un côté, alors ce n’était pas plus mal qu’elle pense un truc pareil. Il revint vers lui et posa une bouteille d’eau devant lui avant de s’asseoir, très mal, espèce de Bad-boy va !

Quel magnifique tableau cela devait faire, d’ailleurs… Entre Masao, habillé de marque à la mode, bon pour cela, il fallait s’en prendre à Junpei qui lui refaisait souvent son dressing, pas complètement heureusement, il pouvait garder ce qu’il aimait XD Donc ! Entre Masao, bien fringué avec le rouge de sa laine qui donnait de la vitalité, sa coiffure parfaite, bien qu’un peu défaite, son visage avenant et souriant et Kuromiya qui était fermé comme une huître perlière, son allume sombre… Ils étaient vraiment l’opposé diamétral de l’autre, non ?

Il ouvrit la bouteille d’eau pour en prendre quelques petites gorgées avant de comprendre une question posé par le regard de l’introverti :

- Et bien, je n’ai rien prévus non plus, sûrement retourner continuer mes devoirs après avoir fait un petit tour en ville. Je peux t’accompagner au chenille ? Je te laisserai tranquille après, si tu ne veux pas me suivre par la suite. J’aimerai prendre une ceinture qui va avec le bracelet que je viens de prendre.

Voilà, il venait de la raconter sa vie XD Enfin, il n’était pas trop rentré dans les détails non plus, comme il l’aurait fait avec une toute autre personne que le jeune homme assis en face de lui. Il attrapa le bracelet en cuir tressé qu’il sorti de l’une des poches de son jean et le lui montra :

- Qui aille avec ça ^^

C’était vrai qu’être un bénévole était tout à son honneur et cela ne l’étonna pas vraiment. Généralement, ceux qui avaient du mal avec les être-humains s’en sortaient bien mieux avec les animaux, avec eux, il n’y avait pas besoin de se prendre la tête et encore moins de parler. Tout se passait par des émotions, les gestes, les ressenti…
Il eu la bonne surprise d’avoir une réponse directe, sans attendre, avec des étincelles dans les yeux même et souri en entendant qu’il adorait les bêtes ^^ Avouer cela, sembla l’étonner, c’était normal, lui qui parlait si peu, voilà qu’il venait de répondre directement, sans plus.

- Tant mieux alors, c’est utile pour faire ce que tu fais de les aimer.

Il bu alors deux gorgées d’eau, histoire de faire passer le sucre qu’il venait d’avaler avec la crêpe et qui restait un peu dans sa bouche. Autant faire partir ce gout qui certes n’était pas désagréable, mais il préférait ne pas l’avoir.
Masao eu le malheur de parler, enfin de dépiter un nombre assez conséquent de mot et d’information, parfaitement futiles on était d’accord, sur ce qu’il allait faire après le chenil. Il raconta qu’il allait peut-être faire un tour en ville pour trouver une ceinture qui irait avec le bracelet qu’il venait d’acheter il y a quelques instants. Il le montra à Kuromiya qui le frôla des bouts des doigts avant de les retirer rapidement comme s’il venait de se prendre une décharge électrique. Il ne s’en formalisa pas, préférant passer cela sous silence, reprenant le sourire, surtout avec la suite qui arriva :

- Oh et bien parfait alors ^^ Merci de me l’avoir dit, je trouverai certainement ce que je cherche ^-^

Son misanthrope avait décidément beaucoup parlé aujourd’hui, à croire qu’ils étaient dans un jour excellent malgré la pluie qui commençait à tomber fortement sur Tokyo =-= Génial… Bon, il s’arrêterait pour acheter un parapluie avant de partir, un rouge si possible pour aller avec son pull en laine, tien. Il ne fit nullement attention à la bande qui venait de faire son apparition, il s’en fichait totalement d’ailleurs, pour lui le rappeur était bien loin dans ses pensées. Ce n’était qu’un abruti qui se croyait fort et qui avait osé s’en prendre à Kyosuke alors qu’il n’y avait pas à douter de la différence de puissance qui les séparait. Comme quoi, certains ferait mieux de se regarder un peu plus et de relativiser plutôt que d’agir sans savoir.

- Tu viens, on y va ?

Il se leva, remit ses vêtements en place avant de reposer son regard sur la statue gothique en face de lui :

- On va passer dans la boutique là, juste le temps que j’achète un parapluie ^^

Sur ce, il pivota et sorti de la cafétéria prenant la direction du magasin qu’il avait montré du doigt il y a un instant. Il se souvenait qu’en passant devant, il avait vu des parapluies, aussi s’y rendit-t-il et en acheta-il un, ayant eu la chance d’en avoir un de la couleur qu’il souhaitait, c’était parfait.

- Je te suis pour la suite, puisqu’il n’y a que toi qui c’est où on va. J’espère seulement qu’il ne va pas pleuvoir toute la journée =/

C’était parfait qu’il soit plus social, cela arranger le rouquin qui en profiterait grandement, bien sûr =p Après avoir sorti sa longue tirade, il fut ravi d’entendre qu’il y avait une boutique dans le genre du bracelet qu’il venait d’acheter quelques temps plus tôt. En fait, c’était parce qu’il avait pris cela, qu’il avait pu voir Kuromiya, finalement, son petit caprice pour un nouveau bijou n’était pas si mal que cela =p

Il se leva en suivant et lui demanda de le suivre avant de lui dire qu’il passera par une boutique pour se prendre un parapluie, si lui avait envie de se tremper, enfin, même s’il avait une capuche, lui ne voulait nullement être mouillé. C’était une occasion à chopper la crève ouais ! Il entra dans le magasin, laissant donc Kuromiya à la porte, puisqu’il ne voulait pas entrer. Il prit un rouge, content d’en trouver un de la couleur qu’il souhaitait ^-^ S’il avait su ce qui se passer à l’extérieur en ce moment même, il aurait sûrement accéléré le pas pour retenir celui qu’il considérait comme son ami. Il ne l’avait jamais vu se battre, il n’avait qu’aperçu les cicatrices, pour celles qui étaient voyantes et il n’avait nullement le désir d’assister à une bagarre…

En sortant, il vit donc 4 gars devant Kyosuke et remarqua le regard que ce dernier lui lança avant de suivre les types… Masao la sentait très mal cette situation et sans attendre plus longtemps il se mit à les suivre, craignant soudainement que cela dérape… Ah pourquoi fallait-il que qu’un truc pareil arrive alors qu’il était avec lui, hein franchement ? Il s’arrêta au niveau de l’angle du mur, regardant avec appréhension la scène qui allait se dérouler sous ses yeux. Aller l’aider ? C’était bien ce qu’il comptait faire, mais il attendrait le bon moment pour cela.

Il fut très étonné de voir le misanthrope s’en sortir aussi facilement contre trois des gars qui l’ont attaqué et avec force ! Il savait qu’il était puissant, mais il n’aurait jamais imaginé qu’il puisse l’être à ce point, les types étaient tous à terre, ne restait plus que celui qui l’avait bousculé lorsqu’ils étaient au rayon des disques.

- Kuromiya-kun !

Cria-il en le voyant se prendre la barre de fer en plein dans son tibia, il décida d’intervenir, il fallait que ça cesse et il refusait de rester sans rien faire pendant que l’ami des animaux se battait et se prenait des coups ! Alors qu’il fit le premier pas, il le vit assénait un vigoureux coup de pied en plein dans les côtes du rappeur qui retomba sur le sol et c’est alors que Kyo’ appuya sur son estomac jusqu’à ce qu’il abandonne. Un shoot dans la tête partie immédiatement après suivi d’un crachat… Cette scène avait beau ne pas être sanglante, elle avait été violente… Le fils du maire n’en avait pas du tout l’habitude…
Le brun s’approcha du rouquin qui en le voyant boitait le rejoignit aussitôt, trottant un peu pour arriver à sa hauteur. Il s’enquit aussitôt de sa santé, comme d’habitude en fait :

- Est-ce que ça va ?? Tu boites…

Il baissa les yeux à la jambe qui avait reçue le coup avant de revenir à ses yeux :

- Si le chenil est loin, accepte qu’on prenne une voiture. Je n’aime pas te voir avoir mal, tu le sais…

Il regarda les corps toujours étendus derrière Kuromiya puis reporta son attention sur ce dernier :

- Tu es vraiment fort…

Ensemble -terme purement amical-, Masao et Kyo' quittèrent la cafétéria afin que le G-boy puisse s'acheter un parapluie à quelques pas de là. Alors que Kuromiya attendait à l'extérieur, les quatre jeunes rappeurs avaient décidé de venir se venger et avaient convié le Ténébreux à l'extérieur. Un combat s'en suivit dont Kyosuke sortit vainqueur malgré une légère blessure à la jambe. Même s'il boitait, il savait que c'était superficielle. La douleur serait insupportable sinon. Là, il n'avait juste plus trop d'appui mais ce n'était pas alarmant. Combien de fois avait-il connu pire que cela, obligé de se remettre un os en place tout seul, au coin d'une ruelle, plutôt que d'aller payer des frais d'hôpital ?
On s'en fout de ta vie, mec !
Il s'avança donc vers Tanaka, silencieux, indifférent et boitant. Le fils du Maire semblait bet et bien s'inquiéter pour lui. Cela ne plu pas à notre bad-boy, lui qui ne trouvait aucun lien qui pourrait permettre une quelconque inquiétude entre eux, mais il eut un geste incroyable vis-à-vis de son camarade de Sakurai : Sa main se posa dans les cheveux du jeune homme et il lui ébouriffa légèrement les tifs avant de se mettre en route sur le trottoir. Lui ? Monter dans une voiture ? Et puis quoi encore ? Le chenil n'était pas loin, après tout.

" Je vais bien. "

Même s'il boitait, ce n'était pas si méchant, répétons le. Ce genre de choses arrivait souvent et, la plupart du temps, Kyo' prenait le dessus. Rarement c'était lui qui était à terre, même si ça arrivait. Il avait eu de la chance aujourd'hui, contre cette barre en fer. Dans un véritable combat de rue, avec un bon coup bien placé, il aurait été bon pour remettre son genoux en place.
Bref.
Quelque chose de plus surprenant encore arriva par la suite. Kyosuke, marchant lentement le long du trottoir, se permit de faire un peu d'humour ; certes ironique, mais de l'humour quand même !

" Je ne suis pas fort, je suis agile. Eux n'étaient que de gros lourdauds aussi gracieux qu'un troupeau d'éléphants. "

Dans les dents ! D'habitude, il détestait comparé humains et animaux. Mais il devait bien avouer que ces jeunes manquaient sérieusement de pratiques pour oser l'affronter, même à quatre contre un. Kuromiya était un expert, ou presque, dans les combats de rue. Des débutants n'avaient aucune chance et il savait que si c'était un mec plus endurant qui avait utilisé la barre de fer, sa jambe y serait passée.
Bon, cet épisode était terminé. Il avait prouvé ses valeurs, même devant le fils du Maire. Normalement, il devrait avoir un avertissement pour cela, non ? Au moins une petite garde à vue pour avoir osé foutre une raclée à des jeunes du quartier. Mais puisque Masao ne semblait pas de cet avis, oublions le carnage et allons au chenil =)
C'est après une dizaine de minutes de marches -en boitant toujours- que Kyosuke finit par entendre de nombreux aboiements au bout d'une rue. La SPA était là-bas et il apercevait déjà quelques bénévoles en train de sortir quelques chiens. Les chats étaient silencieux, comme à leur habitude. Les yeux du Ténébreux brillèrent alors de contentement. Il allait retrouver son espace vital, le seul endroit où il s'autorisait un minimum d'expressions faciales. Tanaka allait certainement le découvrir sous un autre jour =p
Arrivé devant les grilles du chenil, Kyo' sortit sa carte de bénévole et la fit pointer par le patron lui-même qui lui sourit grandement. Bien que mouillé par la pluie, Kuromiya tenait ses engagements. C'était un bon point. Le jeune homme tourna la tête vers Masao et l'invita à le suivre d'un regard si joyeux ! D'ailleurs, n'était-ce pas un micro-mini-riquiqui sourire sur ses lèvres ? S'il souriait vraiment, certain qu'il ferait tomber plus d'une personne à ses pieds, l'Ténébreux XD
Bref, il s'empara d'une laisse quelconque destinée à un grand chien et passa à l'arrière du bâtiment, là où seuls les bénévoles et les salariés avaient le droit de passer. Kyo' passa devant chaque cage, observant les comportements de Berger Allemands malades et de bâtards énervés. Son dévolu se jeta sur un grand chien -un Akita Américain- abandonné lâchement et nouveau dans le secteur. Tristounet, l'animal ne chercha même pas à se sauver lorsque Kyo' ouvrit la cage et préféra rester coucher sur son panier, tête posée par terre. Kuromiya laissa la cage ouverte, signe que Masao pouvait entrer et que l'animal n'était pas non plus enfermé.

" T'inquiète pas, mon beau. "

La voix de Kyo' était différente de d'habitude. Il y mettait son coeur et son âme. Sa main retira sa capuche lentement et il dévoila ce sourire si bienveillant qui lui était propre pour n'importe quel animal, même le plus dangereux au monde. Il s'accroupit face au chien. Ce dernier releva la tête pour le sentir, sans pour autant bouger de son panier. Kuromiya-kun lui passa doucement les doigts sur la tête, entre les oreilles, puis sur le dos. Il gratifia d'ailleurs le canidé d'un petit massage de la main, chose qu'il avait lui-même appris face à des animaux n'ayant plus l'envie de vivre. Cela marcha sur notre Akita Américain qui donna un coup de langue sur la main du jeune homme.
Chose incroyable : cela fit légèrement rire Kyosuke !
De l'autre côté du grillage, des visiteurs passaient en revue tous les chiens du chenil à la recherche d'un animal à adopter. Un gamin d'une dizaine d'années s'arrêta devant la cage qu'occupait Kyosuke et observa le manège que le Ténébreux faisait pour rendre un peu de joie à l'animal.

" Que dirais-tu de faire une promenade ? "

Le chien se dressa sur ses quatre pattes, poussa un léger aboiement puis remua la queue avec frénésie. Bon signe.

" Papa ! Papa ! J'aime bien ce toutou ! "

Kyosuke porta son regard sur le gamin qui s'était approché de la cage et lui sourit légèrement pour répondre calmement :

" Je vais le sortir, si tu veux le voir de plus près.
_ OUAIS ! "

Vraiment, en compagnie d'animaux, Kyo' était quelqu'un de très différent. Il attacha le chien à la laisse et se releva en gratifiant le canidé d'une nouvelle petite caresse sur la tête. C'est en le félicitant comme ça qu'il allait s'attirer une certaine confiance. Ca marchait presque toujours, sauf avec les chiens très méfiants où une autre stratégie devait être mise en pratique. La seule chose qu'il ne faut pas c'est avoir peur.
Kyosuke offrit un léger sourire à Masao en passant devant lui, tenant le chien en laisse qui ne cherchait même pas à tirer. Bientôt à l'extérieur, le gamin de tout à l'heure s'approcha joyeusement. Aussitôt, habitué à son rôle, le bénévole leva la main vers le gosse et dit :

" Ne sois pas si enthousiaste pour l'instant. Il est encore très triste d'avoir été abandonné. "

Le garçon fit une petite moue alors que son père, un homme d'une trentaine d'années, le rejoignit.

" Ce chien est-il fiable ? "

L'homme souriait, ce qui prouva au Ténébreux que c'était quelqu'un qui voulait un chien pour l'aimer et non pas pour l'utiliser. Alors il répondit sincèrement :

" C'est la première fois que je le vois ici. Comme vous pouvez le constater, il est très calme et abattu. Il faudra un moment avant qu'il ne redonne sa confiance à quelqu'un. Mais il n'est pas méchant, loin de là. "

Kyo' s'accroupit à côté du canidé et le gratifia d'une bonne caresse sur le cou.

" Hein, mon beau, tu n'es pas méchant. "

Comme si le chien comprenait, il poussa un petit aboiement et bougea la queue pour observer le gamin qui le regardait avec envie. Doucement, le petit garçon s'approcha, sans geste brusque, et le caressa à son tour après d'être accroupit face à Kyo'. Le sourire du garçonnet voulait tout dire et son père prit alors une petite décision :

" Pourrions-nous le promener à votre place afin de faire plus ample connaissance ? "

Les clients étaient rois. Avec un pincement au coeur, Kyosuke hocha la tête et donna la laisse à l'homme. C'est donc un père et son gamin qui sortirent de la SPA en accompagnant un nouveau toutou qui, peut-être sera adopté. Ce genre de scène se produisait souvent. Et même si Kuromiya en avait l'habitude, voir un chien partir était toujours douloureux. Il n'y pouvait rien. Les yeux légèrement brillants d'une pointe de tristesse, Kyo' observa le chenil avec attention. Tant de chiens voulaient être adoptés, libres et aimés. Tant de chiens aboyaient pour qu'on leur donne un peu d'attention. C'était éprouvant...
Que pensait Masao de tout cela ?
Bien que boitillant toujours un peu, Kyosuke s'approcha de son vis-à-vis en souriant légèrement et déclara d'une voix d'amertume mêlée à une certaine fierté :

" Encore un qui va se faire adopter, sans l'ombre d'un doute. "

Depuis tant d'années, Kuromiya n'avait plus de famille. Son seul salut, il le trouvait en compagnie de tous ces animaux, qu'ils soient errants ou abandonnés. Sa famille était ici. En fait, il s'imaginait être un père animal à qui on enlevait ses petits pour les vendre, leur trouver une famille d'acceuil.

*Rah ! Sois content ! Tu as fait un heureux aujourd'hui, c'est pas donné à tous les bénévoles !*

"Bon travail, Kuromiya-kun."

Le patron de la SPA passa à côté de lui en souriant, prononçant ces quelques mots tout en se dirigeant vers l'arrière bâtiment où se trouvaient les chats.

[Kuromiya a la classe *_* XD Voilà à quoi ressemble un Akita Américain => http://www.valboissiere.com/chiens/photos/im_1178208654.jpg]

Une fois le combat terminé, Masao s’approcha du boiteux, lui demandant s’il allait bien, véritablement inquiet pour ce dernier. Il fut étonné de la suite, puisque l’introverti lui ébouriffa les cheveux avant de se remettre à marcher tout en lui disant qu’il allait bien. Le roux resta un instant sans bouger puis se mit à sourire avant de le rejoindre, comprenant qu’il ne voulait donc pas prendre de voiture pour se rendre au chenil. Ferma son parapluie en passant, l’accrochant à son bras tandis que Kuromiya fit de l’humour en disant qu’il était simplement plus agile que les gars qu’il avait mis à terre.
Ok, cela il voulait bien être d’accord, mais il était sûr que le jeune homme était aussi fort, parce qu’il en fallait pour mettre au sol des types comme cela quand même. Le rouquin était sûr que lui, il n’y serait certainement pas arrivé.

Celui lui ramena à il y a plusieurs mois, même une année et demie, quand il avait failli être racketté par une bande de 5 jeunes du même type. Il s’était enfuit mais avait malheureusement été rattrapé, si Aki n’avait pas été là, il y serait sûrement passé. Les gars lui avaient ouvert l’arcade et quasi déboitait une épaule, il avait gardé les hématomes un bon moment…
Il lâcha un soupire pour se ramener sur terre et au passage, pourquoi est-ce qu’il lui aurait fait la morale ? Cela n’aurait servi à rien d’autre qu’à faire que Kuromiya se renferme, et ce n’était pas du tout ce qu’il voulait, très loin de là.

Une fois au chenil, Masao se fit plus discret, même s’il se fit reconnaître, après tout, on voyait de plus en plus le fils du maire, même s’il était dans des endroits pas trop comme celui-ci, mais il avait sa popularité auprès des habitants. On l’a dit, petit à petit, il se faisait connaître par la population, comme les commerçants, qui représentaient un électorat de choix. Le Sucre de canne avait ses preuves à faire et prouver qu’il est capable d’améliorer leur quotidien avec toute sa jeunesse et le dynamisme qu’il coulait dans ses veines.

Il resta à regarder le jeune homme s’occupait d’un Akita qui semblait avoir toute la tristesse du monde sur le dos, pauvre bête =/ Par contre, il apprécia de voir le visage de Kyosuke se remplir d’expression qu’il n’avait encore jamais vu sur ses traits. L’entendre rire, le fit sourire, presque tendrement. Les bras croisés sur son torse, il resta en retrait, n’étant pas dans son univers et préférant regarder à la distance où il se trouvait. L’enfant et son père partirent donc avec le toutou, ce qui attrista l’introverti.
Il suivi le patron, des yeux, qui se dirigea vers des chats, non ? On dirait bien. L’héritier des Tanaka lui emboita le pas et un chaton lui sauta dessus sans crier gare à peine eu-t-il était devant leur partie.

- Ah bah petite boule

Il s’accroupi et caressa l’animal du bout des doigts qui semblait très intéressé par ses lacets, puisqu’il jouait avec :

- T’as raison, joue avec mes lacets, c’est Junpei qui sera content =p

Alors que Masao s’approcha de l’endroit où se trouvait les chats, quand il senti quelque chose au niveau de son pied gauche. Il regarda ce que c’était pour voir une petite boule de poil jouer avec ses lacets. Il s’accroupi pour pouvoir le caresser du bout des doigts, lui disant qu’il pouvait continuer s’il le voulait, ce serait simplement Junpei qui serait content de voir dans quel état serait les lacets XD Bah, il les changerait une fois rentré à la Résidence, histoire qu’il n’y est pas de tentative de meurtre. L’archange pouvait se montrer si cruel parfois =p

Kuromiya s’approcha d’eux et vint prendre le petit chaton dans ses mains avant de se lever, le fils du maire se redressa en même temps. Il souri en l’entendant parler à l’animal, c’était clair que le jeune homme était totalement différent avec les bêtes qu’il ne l’était avec les être-humains. Qu’avait-il donc bien pu subir pour agir de cette façon ? Qu’est-ce qui avait fait dans sa vie pour qu’il soit enfermé à ce point ?

Il fit une petite grimace en le voyant donner un coup de langue sur la tête de l’aventurier. Il ne trouvait vraiment pas cela hygiénique, mais n’en fut pas étonné plus que cela. Venant du misanthrope, il s’attendait un peu à tout, surtout aujourd’hui avec ce qui s’était passé depuis qu’il l’avait rejoint sur le toit du commerce.
Il entra à sa suite dans l’endroit réservé aux chats, faisant bien attention à refermer la porte en suivant, comme il le lui demanda.

Il sursauta quand un atterri sur l’épaule de Kyosuke, reculant même d’un pas, ayant était très surpris par cela. Il ne s’y était nullement attendu, aussi, par instinct, il fit un pas en arrière. Il lâcha un soupire en se rendant compte que ce n’était rien, surtout avec l’attitude qu’eu l’introverti. Le roux était définitivement plus à l’aise avec les humains, les bébés humains même qu’avec les animaux, encore une chose qui les opposaient tous les deux.

Il se retrouva avec le fameux chat noir porté à son attention par Kuromiya qui lui parla comme jamais il ne l’avait fait, lui expliquant la vie de ce dernier qui avait était très loin d’être rose. C’était même triste et répugnant. Il ne comprenait vraiment pas les gars qui osaient faire du mal à des animaux sans défense, c’était vraiment trop cruel.
Il en eu un petite pincement au cœur, heureusement, maintenant ce chat était ici et semblait allait beaucoup mieux, c’était cela qui comptait, n’est-ce pas ?

- Tu as l’air de vraiment bien t’entendre avec eux.

Il souri et ressenti quelque chose à son pied, il baissa les yeux et rigola en revoyant l’aventurier jouer avec ses lacets.

- Tien, te revoilà toi XD

Il s’accroupi à nouveau pour finalement s’asseoir par terre, il se moquait complètement de se salir, les vêtements étaient lavables après tout, ce n’était pas bien grave. De plus, le sol n’était pas boueux ou quoi que ce soit d’autres, il était même sec, alors il ne prenait pas trop de risque. Quelle idée eu-il de s’asseoir !
Maintenant au niveau des chats, certains, plus sociables que d’autres s’approchèrent de lui pour le sentir, se faire caresser, d’autres, plus méfiants, restaient à bonne distances et l’observaient pour définir la marche à suivre face à cet intrus qu’il n’avait jamais vu.

Les deux jeunes hommes étaient partis pour le bâtiment des chats. Un jeune chaton s'y était enfui et risquait beaucoup à être entouré de chiens, même en cage, avec son âge si peu avancé. Kyo' était très prévenant et très patient avec les animaux. Le danger, il connaissait. Ils se retrouvèrent donc dans l'enclos réservé aux minoux. Les félins semblaient d'ailleurs assez curieux, pour la plupart, puisqu'ils se mirent à miauler à l'approche de Kyosuke et de Masao. Un chat noir sauta sur l'épaule de Kuromiya quelques temps plus tard et notre Ténébreux expliqua la vie du malheureux matou si méfiant avec beaucoup de gens.

" Tu as l’air de vraiment bien t’entendre avec eux. "

Cette affirmation laissa les pensées submerger le cerveau de Kyo'. Oui, il s'entendait avec les animaux, même s'il risquait parfois de se faire bouffer. Mourir d'un animal était la meilleure mort qu'il puisse avoir, pensait-il. De toute façon, il n'aurait pas le temps de vieillir...
Suspense.
Kyosuke observa son vis-à-vis s'asseoir par terre et attirer bien des félins curieux contre lui. Un seul instant suffit pour que Masao se retrouve avec plein de poils sur les vêtements. Cela fit légèrement ricaner le bad-boy, sans ironie aucune, et il s'accroupit face à Tanaka en penchant la tête sur le côté et affirmant :

" Maintenant, tu comprendra un peu pourquoi je suis si méfiant des humains. Quoiqu'ils fassent, certains n'ont aucun coeur et n'hésites pas à abandonner une vie. "

Une profonde douleur imprégnait le regard du Ténébreux alors que quelques chats vinrent lui quémander, à lui aussi, quelques caresses. Ses mains jouèrent avec quelques-uns, afin d'éviter les conflits entre certains mâles qui n'hésitaient pas à montrer leur territoire. Ses yeux se promenaient sur chaque félidé présent, observant et guettant le moindre signe d'une quelconque blessure. Entre eux, les chats pouvaient se montrer très cruels...
Il ne remarqua rien d'anormal, en tout cas, et se permit un geste amical -et complètement con- à l'égard de Masao- : il le poussa en arrière afin que ce dernier tombe sur le dos. Suite à cette stupidité, Kyo' se redressa et épousseta un peu ses fringues pleins de poils, souriant de sa connerie alors qu'il observait le chaton joueur continuer à jouer avec les lacets du G-Boy.

" Je crois que j'ai fais le tour. " déclara t-il amèrement.

En arrivant au chenil, il avait cru avoir un peu de boulot pour lui mais, finalement, pas grand chose. De l'autre côté du grillage, le patron se montra et appela le Ténébreux :

" Kuromiya-kun, j'ai besoin de toi dans la pièce à côté. "

Kyosuke ne se fit pas prier pour sortir de l'enclos des chats et suivre l'homme. Arrivé dans l'autre pièce, il remarqua une chienne sur une table d'opération en train d'accoucher. Encore des petits qui risquaient fort de vivre leur vie entière enfermée dans les cages de la SPA... Le Ténébreux revint sur ses pas un moment et déclara à Masao :

" Une chienne va avoir des petits. Si tu veux voir ça, c'est le moment. "

Son regard pétillait légèrement mais une certaine appréhension se lisait sur ses traits. D'ailleurs un peu nerveux, il faillit se prendre le mur avant de rentrer à nouveau dans la pièce éclairée où la femelle mettait bas. Le rôle de Kyo', dans le cas présent, était de rassurer la future maman. C'est avec douceur qu'il passait sa main sur le cou et l'encolure du canidé, appaisant par la même occasion ses propres craintes. Dans une portée, deux ou trois bébés chiots ne résistaient pas toujours. Il espérait que tout se passe pour le mieux.

" Sois tranquille, ma belle. "

Quatre chiots virent le jour. De petites boules sans poils pour le moment mais déjà avec un museau trognon. Avec un grand soulagement, Kyo' constata qu'aucun n'avait succombé, forts et courageux, rampant vers les mamelles de leur maman pour se nourrir de son lait. Le patron du chenil et Kuromiya se serrèrent la main d'une manière amicale et satisfaite puis l'homme chercha des couvertures.

" Je n'ai pas de box libre pour elle donc je vais la laisser ici pour l'instant. Aides moi à les transporter. "

Le trentainaire prit la chienne délicatement dans les couvertures et la posa dans une niche mouelleuse improvisée. Rapidement, un à un, Kyo' prit les chiots pour les poser près de leur mère. Il savaient vraiment faim... Tellement qu'ils se mirent à têter leur mère à nouveau, comme si rien de s'était passé. La chienne donna de bon coup de langue à ses petits pour les nettoyer un peu avant de poser son regard marron sur les deux humains qui l'avait aidé.
Les chiots émirent de petits couinements adorables et c'est à l'aide d'une couverture bien chaude que le Ténébreux en prit un dans ses mains. Afin qu'il n'ait pas froid, il l'enveloppa doucement puis l'observa d'un peu plus près. Vraiment trop choux ! Kawai ! Pas d'autres mots lui vinrent à l'esprit tellement ce dernier était embrumé.

" Dans six semaines, ils seront sevrés et prêts à être adoptés. Je sais que tu n'aimes pas savoir cela, Kuromiya-kun, mais nous n'avons pas assez de place pour les garder ici. "

Kyosuke le savait. Le chenil était trop petit pour accueillir la plupart des animaux errants ou abandonnés. Alors compter les petits en plus, c'était dur. La cruelle réalité lui revint en mémoire, ces si jeunes chiens à devoir être euthanasiés faute de ne pas avoir été adoptés. C'était dégueulasse... Le Ténébreux plaçait beaucoup d'argent de côté afin d'offrir à cet endroit un renouveau et plus d'espace. Même malgré tout ce qu'il pouvait gagner en une soirée en jouant du piano ou en chantant, cela ne suffisait pas à clore les millions qu'avait besoin cet endroit.
Le jeune homme poussa un soupir las puis reposa délicatement le petit être sans poils près de sa mère. Une couverture les couvrit bientôt tous et le patron déclara :

" Laissons-les se reposer. "

En sortant de la pièce, l'homme laissa la porte ouverte intentionnellement. Si la moindre chose se passait entre les quatre murs, il l'entendrait. Kyosuke, lui revint devant l'enclos des chats et observa les petits garnements qui jouaient entre eux, souriant légèrement -mélancoliquement. Vivement qu'il gagne assez de pognon pour faire de ce lieu un cinq étoiles pour animaux !
Plus aucun devoir ne l'appelait, maintenant. Alors peut-être qu'il accompagnerait Masao à la fameuse boutique de babioles en tout genre. Ce serait une idée -et une chance pour oublier un peu les derniers mots du patron. Le sombre regard de Kyosuke se posa sur Tanaka, le questionnant silencieusement sur ce qu'ils allaient bien pouvoir faire maintenant. L'atmosphère était un peu chargée, dirons-nous.

[Pauv' bêtes >_< Ace Ventura, ramènes ton cul !]

Après le récit de la vie du chat, qui fut loin d’être heureuse, Masao eu un pincement au cœur, après tout, qui pourrait rester de marbre en entendant une telle histoire ? C’était impossible, surtout pour lui qui était très sensible, sans non plus avoir une sensibilité à fleur de peau, exacerbée…
Il s’assit à terre pour être au niveau du chaton qui venait de s’en reprendre à ses lacets, voulant être à sa hauteur. Quelle chose n’a-t-il pas fait ! Il se fit assaillir de chats qui venaient pour connaître, se faire caresser. Les moins sociables restaient à bonne distance à observer cet homme qu’ils n’avaient jamais vu dans les parages.

Il reporta son regard sur le jeune homme qui vint s’accroupir devant lui, lui disant sa méfiance envers le genre humain. Pensait-il donc que la majorité des hommes n’avaient pas de cœur et agissaient de la sorte, n’ayant aucun remord à abandonner une vie derrière ? Le G-boy eu une pensée alors pour son père… Ce respectable maire qui n’avait pas hésité à refuser Takamasa qui n’étaient encore que dans le ventre de sa mère, défunte. Cet homme qu’il avait toujours trouvé très juste avait osé tromper sa femme, alors qu’elle était mère depuis 2 ans et en prime, avait laissé tomber sa maîtresse quand il avait appris qu’elle était enceinte…

- Tu sais, tous les êtres-humains ne sont pas ainsi. Certains le sont, oui, mais pas tous, fort heureusement, sinon la vie serait bien dramatique.

Le Sucre de canne était certain, en ayant vu le regard chargé de souffrance de Kuromiya, que ce dernier avait subi quelque chose par un homme, dans le sens large du terme. Pour être ainsi, il n’y avait pas d’autres explications possibles… Il aimerait tellement qu’il lui parle, qu’il vide son sac, mais pour cela, si jamais ça arrivait, il faudra s’armer de patience, heureusement il en avait !

Il se retrouva allongé sur le dos, poussé par Kyosuke avec des chats qui en profitèrent pour lui sauter dessus =p Il se redressa en rigolant continuant à jouer avec eux jusqu’à ce qu’un supérieur ne vienne appeler l’introverti pour lui dire qu’il avait besoin de son aide. Le roux resta avec les chats, il y était très bien mais à la possibilité de voir une chienne mettre bas, il n’hésite nullement à se lever et à le suivre, après avoir réussi à récupérer son lacet XD

Il fit bien attention de refermer la porte de la partie chat puis entra dans la pièce où la chienne était allongée et en plein travail. Le G-boy resta à une certaine distance, pas très à l’aise dans ces moments là, mais il eu un sourire en voyant les chiots venir au monde, c’était magnifique, il n’y avait pas trop mot pour qualifier ce à quoi il venait d’assister. Il s’approcha pour les regarder de plus près, même s’il n’osa pas les toucher, après tout, ils étaient si petits… Il avait peur de leur faire mal sans le vouloir et il n’avait pas franchement envie que cela arrive.
Il eu un sourire en les entendant couiner et releva la tête quand le gars nomma son ami. Il le regarda avoir une tête qu’on ne pourrait pas considérer comme joyeuse. Il ne semblait pas ravi de devoir faire adopter les chiots, pourtant, c’était le mieux qu’ils puissent leur arriver, non ?

Il pencha légèrement la tête sur le côté, se disant qu’au vu de ce que lui avait dit le jeune homme concernant la monstruosité des humains, peut-être pensait-il que les animaux étaient bien plus en sécurité et heureux dans ce lieu ?
Ils sortirent de la pièce et l’héritier des Tanaka regarda autour de lui, l’état dans lequel était maintenu les animaux, c’était vrai qu’ils étaient beaucoup par endroit et certaines cages n’étaient pas très grandes. Il savait que les animaux étaient bien traités, il n’en doutait nullement vu comment était Kuromiya envers eux.

Il senti le regard de ce dernier sur lui, aussi, tourna-t-il la tête vers lui pour comprendre qu’il lui poser une question. Il remarqua également que l’atmosphère était un peu tendue, aussi peut-être que de prendre distance, ça ne ferait pas de mal ?

- Ho, tu me mènes à la boutique, s’il te plait ?

Du coin de l’œil, il capta le patron du chenil et se demanda s’il pouvait… Ce n’était pas de faire un don qu’il le gênait, il avait été amené à en faire plein de fois depuis quelques années maintenant. Cependant, comment allait réagir Kyosuke s’il faisait cela ? Le prendrait-il mal ? D’un côté, pourquoi verrait-il du vice dans ce geste qui venait de la bonté et qui améliorerait un temps soit peu la vie des animaux qu’il aimait tellement ?

Il opta pour le faire de la plus simple des façons. Il entra dans une pièce qu’il jugea être un bureau et sorti son portefeuille, sans plus prêter attention au misanthrope. Il en extirpa son chéquier et marqua une certaine somme, dont la bienséance empêcher de communiquer le montant, tout de même très important. Il attrapa une enveloppe pour en prendre l’ordre puis entra le chèque à l’intérieur. Il prit un post-it, marquant dessus qu’il souhaitait que cette somme aide à améliorer la vie des pensionnats de ce chenil.
Sans mot dire, il ajouta le petit papier dans l’enveloppe qu’il déposa sur la table, sans la fermer et remit les affaires dans son sac avant de le refermer. Il sorti du bureau, un léger sourire sur les lèvres et regarda Kyosuke :

- On y va ? ^^