» meet me up _{Masao}

Il était sur un bateau, alors que le ciel était gris et ne présageait rien de bon. Un orage était sur le point d’éclater. Il devait vite retourner à quai. Il entendit alors une voix lointaine très lointaine, il ne la reconnait pas c’est juste le fond d’un écho. Il tourna la tête et vit une sirène, une sirène qui l’appelait. Non, c’est un piège, il fallait qu’il parte et vite. Ah mince, l’orage éclata, des vagues, le vent aaah ! Ça tanguait de plus en plus, il allait passer par-dessus bord ! La sirène était de plus en plus près, sa voix de plus en plus forte. Non, non il ne voulait pas passer par-dessus bord !
Une grosse vague frappa le petit bateau et Masao fut expédié dans l’eau froide. Il voulu garder la tête hors de l’eau, tenta de nager pour rejoindre le rivage, mais c’était si dur, il commença à couler, c’est là qu’il vit la sirène dont le visage était encore dans l’ombre. Il se mit à nager, mais elle était bien plus rapide que lui et au moment où elle l’attrapa il cria :

- Non !

Où était-il ? Il regarda autour de lui, le souffle court, étant assis sur son lit, en sueur. Il avait fait un cauchemar ? Kami-sama qu’il était horrible, il avait paru si vrai. Il regarda ses bras, cherchant la moindre trace qu’aurait pu lui faire la sirène sans visage. Il n’avait rien. Il lâcha un soupire rassuré et regarda alors l’heure qu’il était avant d’éteindre son réveil et de se lever. Ce n’était pas la peine qu’il reste dans son lit.

Il alla dans sa salle de bain privée et prit une bonne douche, restant un long moment sous le jet, les yeux fermés quand il eu une petite grimace. Il regarda son poignet gauche pour voir la marque qu’il y avait faite la veille… Il se traita mentalement d’idiot, sachant que ce qu’il avait fait ne servait à rien d’autre qu’à détruire sa peau, pourtant, cela l’avait calmé, comme avant… Comme quand il ne voulait pas accepter qu’il aimait Aki.

Cette fois-ci, ce n’était pas pour accepter un sentiment qu’il avait fracassé son poignet sur le coin de son bureau, mais pour arrêter de penser aux deux hommes qui tourbillonnaient dans sa tête. Cantarella faisait de nouveau des siennes en Masao et là, c’était pour prendre une décision : Takumi ou Aki ? Takumi ou Aki ? Takumi ou Aki ? Takumi ou Aki ? Takumi ou Aki ? Takumi ou Aki ? Takumi ou Aki ? Takumi ou Aki ?
Il posa ses mains sur ses oreilles et fermant fort les yeux voulant que ça s’arrête. Il avait essayé de se calmer, mais rien n’y avait fait, aussi, avait-il frappé son poignet contre son bureau. La douleur anesthésia ses pensées. Les films qui passaient en boucle dans sa tête furent stoppés instantanément. Ah… Enfin il était au calme…

Il sorti de la douche, se sécha et alla s’habiller. Il enfila un boxer noir suivi d’un pantalon de la même couleur. Comme haut, il prit un T-shirt ébène où des lettres rouge formaient une phrase en anglais. Il attrapa une veste assortie aux lettres puis alla fouiller dans un tiroir. Il lui semblait avoir vu ses éponges de poignet ici. Ah voilà ! Il en prit une rouge qu’il passa sur son poignet gauche, cachant ainsi la grosse trace violacée qu’il s’était fait. Il sorti de ses appartements. Non, il n’avait pas envie de rester enfermé, ni de descendre prendre le petit déjeuner. Il eu quand même la délicatesse de prévenir une domestique qu’il sortait, sans prendre son chauffeur. Il avait envie de marcher.

Il sorti de la Résidence et prit la direction de la première bouche de métro, qui n’était pas tout près. Une fois arrivé, il monta dans une trame qui le conduisit à Ueno. Il entra dans le parc et eu un léger sourire une fois à l’intérieur. Voir la verdure lui faisait du bien. Il adorait venir dans ce lieu quand il ne se sentait pas en forme, cela lui remontait le moral également. Il regarda les arbres dont les feuilles se décrochaient et tombaient en tourbillonnant sur le sol, les fleurs, les gens qui parlaient et…

Il vit deux frères en train de jouer au foot avec un ballon. Il s’arrêta pour les regarder et pensa immédiatement à Takamasa, son demi-frère. Comment allait-il ? Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu… Il sorti son téléphone portable, regardant la photo qui s’affichait lorsqu’il pianota le numéro de Taka.
Il ne voulait pas passer pour un frère aîné qui se fichait de son cadet, loin de là, pourtant, il n’avait même pas pris de ses nouvelles depuis longtemps. Il se souvint qu’il avait pensé à ce dernier quand il était dans l’Amphithéâtre, il y a une semaine de cela. Il s’était promis qu’il l’appellerait, mais des évènements lui avait fait oublié cette promesse. Il comptait bien se rattraper maintenant, aussi l’invita-t-il à déjeuner dans un restaurant sympa, suffisamment tranquille pour qu’ils puissent parler sans avoir besoin de baisser le ton, de peur d’être entendu.

Voilà, le sms était envoyé, resté plus qu’à attendre la réponse qui fut positive. Il eu un petit sourire, avant de se remettre en marche. Il était un mauvais petit ami, hors de question qu’il soit également un mauvais frère.
Il en avait discuté avec Junpei qui lui avait conseillé, comme il le pensait lui-même, d’apprendre à connaître Takamasa petit à petit, maintenant qu’il savait de qui il s’agissait véritablement. Il avait fallu un temps d’adaptation, mais il était prêt à le revoir désormais.

Quand il arriva au resto, il remarqua une tête auburn quand il balaya la salle des yeux. Vu qu’il faisait chaud, il ouvrit sa veste tout en s’approchant, le sourire aux lèvres :

- Chiwa ^-^

Il s’assit face au deuxième année dont il regardait les traits. On ne pouvait nier, quand on les avait à côté, qu’ils avaient un air de famille : Une ressemblance déjà au niveau de leur couleur de cheveux, leur taille, la façon dont ils étaient bâtis était proche l’une de l’autre.

- Ca va ? Tu ne m’as pas trop attendu, j’espère ?

Masao entra dans le restaurant où il avait convié son demi-frère. Il balaya la salle des yeux et souri en remarquant Takamasa, à une place libre un peu plus loin. Il s’approcha, tout souriant lui souhaitant le bonjour dans une façon pas du tout correcte =p
Il s’assit en face de lui, remarquant les quelques ressemblances qu’il y avait entre eux deux. Des choses qu’il lui paraissait plus évidentes, maintenant qu’il savait qu’ils avaient 50% de gêne en commun.
Il lui demanda s’il avait beaucoup attendu et c’est clair que s’il lui avait sorti qu’il était là depuis si longtemps, il aurait certainement rigolé. D’un côté, cela lui aurait prouvé que le deuxième année à Sakurai voulait le voir, le connaître…

- Ho, une corde au cou, à ce point ? Je suis désolé de ne pas t’avoir contacté plus tôt. Mon but n’était pas de te donner l’impression que je me fichais de toi.

Pardon ? Il avait attendu combien de temps ? O_O Nan mais pourquoi il était arrivé aussi tôt lui ? Il voulait le voir à ce point là, ou quoi ? Il sorti son téléphone portable et regarda l’heure, ayant peur suite à cette information, qu’il se soit trompé sur l’heure qu’il était. Peut-être avait-il cru qu’il était plus tôt qu’il ne l’était réellement.
Il eu un soupire rassuré, en voyant Taka hochait la tête négativement et dire qu’il n’avait attendu que 5 petites minutes. Pour en rajouter une couche, il lui tira la langue, sale gosse va =p

- Comment je vais ? Et bien, grâce à toi, j’ai cru que je ne savais plus lire l’heure et que je t’avais fait patienter plus que de raison. Sinon, je vais très bien, merci ^^

Menteur… Le rouquin était un si bon comédien qu’il arrivait à cacher la douleur qu’il ressentait de ne pas savoir qui choisir entre Aki et Takumi. Il avait quand même été jusqu’à se fracasser le poignet pour arrêter de penser, mais à part ça, il allait parfaitement bien ! Masao, Masao =_=

D’un côté, il ne se voyait absolument pas s’étaler sur sa vie privée, on pouvait carrément dire amoureuse, avec son frère de l’ombre. De toutes les façons, il n’était pas là pour cela, mais pour leur accorder du temps ensemble, apprendre à se connaître mutuellement.

- Comment ça se passe les cours ? Tu ne rends pas chèvre tes profs, ne ? =p

Une serveuse arriva, tout sourire et leur demanda s’ils avaient choisis ce qu’ils voulaient mangés. Le fils du maire prit un truc tout simple, pas de chichi, un katsudon c’était parfait. Il avait fait attention de ne pas l’invité dans un restaurant aux prix trop élevés. Non pas qu’il comptait lui faire payer le repas, il en était hors de question, mais il savait que certains pouvaient être gêné d’être convié dans un endroit où ils n’iraient pas normalement.