Ici on est au calme. | Taken

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Eri n’en pouvait plus : elle venait encore une fois de se disputer avec son frère, avec qui elle ne s’était toujours pas réconciliée. Qu’est-ce qu’il pouvait être barbant, celui-là ! Sous prétexte qu’Eri était complètement fan des Golden Boys, il fallait obligatoirement que Shuichi s’énerve à chaque fois qu’elle les mentionnait dans une discussion. Très bien, elle n’en parlerait plus. Et c’était tant pis pour lui si la jeune fille lui faisait la tête en attendant qu’il s’excuse…

Comme si ça ne suffisait pas, Akiyo Kisetsu lui avait encore mis des bâtons dans les roues, comme à son habitude. C’était plutôt rare qu’Eri déteste autant quelqu’un, il était vraiment insupportable ce type…Après sa dispute avec son frère, la petite Takagi avait dût surmonter sa peur face au terrible Kisetsu, un garçon de sa classe, plus précisément son seul et unique ennemi. Décidément, la journée commençait mal…

C’est pour cette raison qu’Eri décida de grimper jusqu’au toit. Depuis sa rentrée à Sakurai, elle n’y était jamais allée ; et pourtant, c’était l’endroit rêvé pour être un peu au calme après une dure journée. Quoi, elle ne faisait que commencer ? La suite promettait, alors. Enfin, elle ne devrait avoir affaire ni à Shuichi ni à Akiyo pour le reste de la journée, c’était l’essentiel. C’est donc le cœur un peu plus léger, et dans l’espoir de s’évader du reste du monde, qu’Eri monta les marches qui menaient au toit de l’école. Là-bas, elle serait seule et pourrait réviser tranquillement, l’esprit vidé de ses soucis quotidiens.

Arrivée en haut, Eri tourna la poignée de la porte et se retrouva dehors, le vent d’automne soufflant sur son visage et faisant virevolter ses quelques mèches rebelles. A priori, il n’y avait personne ; mais la petite, trop distraite, n’avait pas encore vu la jeune fille qui dessinait, assise non loin d’elle…

Elle s’avança le long du rebord jusqu’à l’apercevoir. Il lui fallut quelques secondes avant de la reconnaître, car Eri n’avait pas beaucoup la mémoire des visages. De plus, la fille n’était pas arrivée à Sakurai depuis très longtemps, bien qu’elle lui disait vaguement quelque chose…oui, aucun doute. C’était la nouvelle de sa classe. Son nom ? Matsu-machin, un truc du genre. Et son prénom finissait en "ko", c’était tout ce dont elle se souvenait.

-Euh…tu es dans ma classe, non ? En 1-A ?

Il valait mieux lui poser la question, sait on jamais. Eri s’approcha un peu d’elle et remarqua qu’elle dessinait, le critérium suspendu à quelques centimètres de sa feuille qui était déjà bien remplie. Depuis peu, Eri connaissait une fille de deuxième année qu’elle avait rencontré au club de dessin ; cette discipline l’avait toujours fascinée, et elle s’était d’ailleurs liée d’amitié avec Yoko Kamiki après s’être émerveillée devant son œuvre d’art…

-Je te dérange pas, au moins ?

Encore une fois, mieux valait-il lui demander. Si la nouvelle était venue jusqu’au toit, c’est bien parce que, tout comme Eri, elle avait envie d’être au calme. Et le toit, c’est l’endroit idéal…

Euh…tu es dans ma classe, non ? En 1-A ?

Non, non tu me dérange pas au contraire un peut de compagnie peut toujours faire plaisirs.

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-Ah, tant mieux alors…

Eri tenta de se remémorer le nom complet de la jeune fille, mais sans succès. Pour combler le léger silence qui s’était installé entre elles, Eri voulut entamer une conversation. Mais laquelle ? De quoi pouvait-on bien parler avec une parfaite inconnue ? Elle avait pourtant l’habitude d’engager n’importe quelle discussion avec des gens qu’elle ne connaissait même pas. Une simple fille distante aux cheveux rouges, par exemple. Ou encore, un mec un peu excentrique qui lui fonce dedans tout en rampant au sol. Bref, Eri avait l’art de faire facilement connaissance avec les autres ; il lui était même arrivé de rencontrer une Golden Girl sans le savoir…ahlala, elle était incorrigible.

-Tu viens d’emménager ? Comment se fait-il que tu sois arrivée en cours d’année ?

C’était peut-être une question indiscrète, maintenant qu’elle y repensait. Enfin, elle était de nature curieuse : elle est du genre à vous harceler de question pour se renseigner sur votre vie, ou celle de quelqu’un d’autre même, c’est inné chez elle. Et puis, cette fille avait l’air tout à fait sympathique…mais son nom ? Eri l’ignorait toujours, la mémoire ne lui revenant pas. Ce défaut-là aussi, elle l’avait depuis sa naissance.

-Notre classe est un peu bizarre, surtout quand Kisetsu est dans les parages. Si jamais tu te sens perdue ou que tu as besoin d’aide, tu peux m’appeler. C’est également un peu dur de s’y retrouver dans le lycée : ya encore quelques mois, j’étais complètement paumée ! Heureusement, je connais une deuxième année qui m’a bien aidé, elle est très gentille et elle…

Sauf que là, elle était surtout en train de raconter sa vie. Eri s’en rendit compte un peu tard et arrêta de parler en plein milieu d’une phrase. Elle devait faire très mauvaise impression auprès de la nouvelle ! Et puis, quelle idée de lui parler d’Akiyo Kisetsu, alias l’emmerdeur de service ? Bon, okay, il fallait la prévenir étant donné que ce monstre était en 1-A lui aussi…mais si Eri était venue jusqu’au toit, n’était-ce pas dans le but d’oublier les malheurs que lui faisait endurer ce type ?! A cela s’était rajoutée la dispute avec son frère. Et voilà, elle y repensait.

-Et elle m’a servie de guide. En quelque sorte…

Eri conclut sa tirade part une phrase plutôt hésitante, un peu gênée d’avoir monopolisé la parole. Elle frissonna au contact du vent, plus frais que d’habitude…après tout, on était déjà en octobre. Et une nouvelle élève en octobre, c’est plutôt rare. Eri priait d’ailleurs pour que ses souvenirs ressurgissent, c’était vraiment la honte de ne pas se souvenir de son nom…ou au moins de son prénom…

-Euh, désolée…mais…c’est quoi ton nom, déjà ?

Autant être franche dans ces cas-là. Et Eri avait trop peur de se tromper si jamais elle avait une petite idée qui refaisait surface, elle préférait donc poser la question, même si elle paraissait idiote aux yeux de son interlocutrice. De toute manière, il était peu probable que celle-ci lui en veuille pour son oubli.

aller réfléchis un peut je suis sur que sa va te revenir dans ta petite tête

Ano.. Oui je viens tout juste d'emménager. Et bien a vrai dire c'est une longue histoire pour t'en faire un résumer mon dossier est arriver plus longtemps après la rentrée c'est donc pour sa que je n'arrive a Sakurai que maintenant.

Oui c'est vrai mais moi aussi il y a quelqu'un qui ma aider quand je suis arrivée, en même temps c'est mon meilleur ami il était obligé de m'aider un peut. Mais c'est tout de même gentil de ta part de me proposer de l'aide.

C'est pas grave, je vais t'avouer que moi non plus je ne me souviens plus de ton nom.

Je suis Matsumoto Keiko et toi ?

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C’était donc ça : Ma-tsu-mo-to Kei-ko. Ah oui, ça lui revenait ; ce n’était pourtant pas si difficile de s’en souvenir. C’était d’ailleurs assez courant, comme nom. Après s’être présentée, Keiko lui demanda à son tour comment elle s’appelait…cela rassurait Eri, en quelques sortes. C’était une preuve que la petite n’était pas la seule à ne pas avoir une excellente mémoire, surtout concernant les noms et prénoms. Pourtant, il lui était déjà arrivé d’entamer une conversation avec de parfaits inconnus, et se rappeler encore de leurs noms quelques jours plus tard.

-Moi, c’est Eri Takagi.

Takagi…ce n’était pas son véritable nom de famille. Lorsqu’elle était petite, Eri a connu un tragique accident de voiture dans lequel elle a perdu ses deux parents et l’une de ses sœurs. Après ça, elle a été placée dans un orphelinat pour ensuite être adoptée par la famille Takagi. Alors que ses souvenirs brumeux lui revenaient en tête, Eri se rappela également toutes ces années passées en compagnie de son "faux-frère", bien qu’elle se soit rapidement sentie comme sa sœur de sang. Shuichi et elle étaient très proches à une époque, mais leur complicité s’est progressivement éteinte au fil des années, alors que les deux Takagi grandissaient. C’est à partir de la 4ème qu’ils commencèrent à se disputer fréquemment, s’éloignant l’un de l’autre…même si au final, ils entraient dans le même lycée.

Et voilà, elle repensait à sa dernière dispute avec lui. A y réfléchir, c’était pour cette raison qu’Eri était montée sur le toit et avait fait la connaissance de Keiko Matsumoto, la nouvelle élève de sa classe. Elle tenta d’oublier son frère quelques instants en relançant la discussion.

-C’est pratique de connaître des gens qui sont déjà à Sakurai…mais pour ma part, la rentrée n’a pas été si difficile que ça. J’ai intégré ce lycée avec mon frère, donc je ne me sentais pas vraiment seule…

Bon, ce n’était pas la meilleure des méthodes pour oublier sa dispute avec Shuichi. Eri baissa les yeux sur le cahier de dessin, qui été posé sur les genoux de Keiko. Le dessin…si Eri n’était pas inscrite au club de chant, elle serait allé à coup sûr dans celui de dessin. Cette activité la fascinait, mais elle n’était pas vraiment douée en la matière. Lorsqu’elle n’était encore qu’au collège, elle avait du mal à avoir de bonnes notes dans le domaine des arts plastiques ; c’était probablement la seule matière dans laquelle elle galérait ne serait-ce qu’un peu, en éliminant la biologie.

-C’est joli ce que tu dessines. Tu es dans le club dessin ?

Keiko devait sûrement penser que sa nouvelle connaissance était sans gêne à poser des questions sur sa vie, comme ça. Aussi, Eri regretta vite ses paroles, qui pouvaient bien paraître indiscrètes aux yeux de Keiko. En même temps, la jeune nippone devait à tout prix éviter de faire allusion à Shuichi, ou encore à Kisetsu (comme elle l’avait déjà fait plus tôt, malheureusement…). Alors, autant engager une conversation qui ne mènera en aucun cas à mentionner ces deux abrutis. Eri avait pourtant le sentiment que la discussion pourrait dériver sur eux, quel que soit le sujet lancé. Après tout, peut-être que la seule solution, c’était de se taire. Ou même de partir, fuyant toute forme de vie qui lui permettrait de raconter sa vie comme elle avait l’habitude de le faire, aussi bien avec des amis qu’avec des inconnus. Eri était même capable de discuter avec un écureuil ou une fougère. Tant que quelqu’un était là pour l’écouter, ça lui suffisait…

Bah saleté de vent

Oui c'est bien pratique surtout quand on est le genre de personne qui n'ira jamais adresser la parole a quelqu'un. Ah sa doit être bien, pour ma part c'est Jae Kyung qui c'est occupée de moi et qui m'as tout fait visiter je ne sais pas si tu le connais.

Arigatô en faite j'ai beaucoup hésité entre le club de dessins et celui de la photo et vidéo mais ma passion pour la photographie la remporter sur le dessin donc je ne fait pas partie du club de dessin mais j'aurais put.

Et toi tu fait partie de quel club ?

» C'est calme, trop calme...Faites quelque chose ! [Erika]