Ogasagawa Setsuko (done)

Physique : Que cache-t-elle, derrière ces yeux si noirs ? Derrière ces cils qui s’abaissent et se lèvent à la manière d’un chat, dévoilant un regard dur, presque dénué de toute illusion. Seul une observation longue et attentive permettrait éventuellement de déceler les mille et une lueur d’espoir qui brillent ici et là, éphémères paillettes dans ses pupilles sombres. Et puis, il y a ce sourire qui ne sourit pas vraiment, sur ses petites lèvres un peu de travers, mais suffisamment roses et pulpeuses pour attirer les regards concupiscents. Elle paraît souvent regarder un fantôme à vos côtés, les yeux dans le vagues et le coin des lèvres qui se soulèvent, dévoilant rarement ses dents pas très alignées. Elle s’est souvent dit que physiquement, elle ne faisait que ressembler à ce qu’elle était vraiment : une petite fille tordue par la vie, et par les gens. Son nez proéminent lui semble déplacé sur son visage trop rond, et trop petit. Il fut un temps où elle avait, et aimait, encore ses petites joues pleines et roses, qui lui donnait cet air mignon que tant de monde aime voir sur le visage des japonaises. Mais il ne fallu pas plus d’une remarque pour se haïr soudain, et rêver aux joues creuses qu’elle arbore à présent, comme à son regard terne qui fait parfois frémir, souligné par une frange en désordre, comme si elle ne prenait plus la peine de passer un peigne dans sa chevelure. Elle aurait aimée être plus grande, plus mince, plus jolie. Il n’en est rien, elle est parfaite à sa façon, l’ignore, et s’en fiche bien. Setsuko n’est plus la petite fille potelée de ses tendres années d’enfance, mais elle n’a pas perdu ses hanches et ses cuisses, à son grand désespoir. La perfection n’existe pas, mais elle cherche néanmoins à l’atteindre. Elle cherche en vain à se protéger de tout derrière ses vêtements sombres, et ses quelques bijoux aux formes étranges.

Caractère : Petite fille fragile. Dans chaque geste, chaque regard et chaque parole. Tout en elle respirait ce besoin de protection permanente. Parce qu’elle était capable de tout donner pour ceux qui ne le méritaient pas toujours, elle avait toujours ignoré la façon de se protéger elle-même des aléas de la vie. C’était ce que l’on appelle un cœur pur, malgré sa situation aisée et ses milles occasions de se montrer capricieuse. Qu’importe l’endroit, l’heure ou la saison, lorsqu’on posait les yeux sur elle, on ne pouvait qu’être charmé par ses sourires teintés d’innocence, et sans doute même d’un peu trop de naïveté. Mais c’est qu’on ne l’imaginait tellement pas autrement, Setsuko, avec ses joues rondes et ses yeux rieurs.Toujours au premier rang, dans la classe comme dans ses résultats, on lui voyait déjà un avenir brillant, sans qu’elle n’en devienne un tyran pour autant.

C’est sans doute pour cette raison que personne ne comprit ce revirement brutal. Petit à petit, Ogasagawa Setsuko semblait s’effacer, et laisser la place à une jeune fille amère, dont aucune âme ne se souvenait avoir vu l’ombre. Pour une remarque, elle cessa de manger durant quelques temps et si elle accepta de se réalimenter, ce n’était que pour ne pas faire honte à son père, et ne pas blesser sa mère, qui faisait de son mieux. Autrefois douce et sincère, elle était devenue dure et fermée, ne donnant son amitié qu’à de rares personnes, qui restaient elles-mêmes dans l’ignorance de la confiance qui leur avait été accordée. Elle ne laissait plus rien passer, aucunes mauvaises paroles ne devaient rester impunies, et tous les regards noirs qu’on pouvait lui lancer lui donnait juste envie de hurler. Il y avait dans cette colère à peine contenue, un tel désir d’être aimée qu’elle ne pouvait qu’en souffrir. Setsuko n’était pas devenue sauvage, ni rebelle, juste un peu plus sombre depuis que la lumière de l’innocence s’était quelque peu atténuée. Oui, atténuée seulement, et non disparu, car on ne change pas du tout au tout une personne si généreuse au départ. Mais toute cette gentillesse dort à présent dans un coin de son cœur, attendant patiemment d’être délivré de toute ces haine qui lui pèse.

Relations : Akiyo Kisetsu Elle l’a aimé, aussi follement qu’une enfant peut aimer. Tous ses mots, tous ses gestes n’étaient que pour lui plaire, et s’il lui avait fallu décrire ses sentiments, alors elle n’en aurait pas été capable. Après maman et papa, Akiyo kun était tout. Son ami et son âme sœur, ça elle ne pouvait en douter. Et puis, il s’est mis à la dénigrer. Des mots dures par-ci par-là, au début, puis des insultes bien lancées. Il savait ce qui lui ferait le plus mal. Setsuko en fut d’abord touchée, puis blessée, et désespérée. C’est par sa faute qu’elle se mit à haït toute forme de nourriture et qu’elle perdit l’innocence qui la caractérisait tant. Elle est entrée à Sakuraï pour accomplir sa vengeance, et si, pour se faire, elle devait se perdre toute entière, elle n’y verrait pas d’inconvénients. L’amour mélangé à la haine est sa,s doute la pire des recettes.

Go through the past.

« Ne Akiyo kun, c’est pour toi. » dit-elle en lui tendant un dessin aux traits grossiers mais sincères, comme seuls savent en faire ceux qui n’ont pas dépassé les six ans. Le petit garçon aux cheveux sombres qui se tenaient en face d’elle lui prit des mains la feuille autrefois vierge, et souris en baissant les yeux sur l’énième chef d’œuvre que Setsuko lui offrait. Elle le lui avait dit elle-même : un jour, elle serait une grande artiste, connu dans le monde entier. Et même que son papa serait très fier d’elle. « Arigatô, Setsuko chan. » et le cœur de cette dernière enfla comme un feu que l’on attise. Elle ne savait pas vraiment ce que cela signifiait, ni quel nom elle aurait pu donner à ce sentiment intense et pur qu’elle ressentait lorsqu’elle le regardait avec attention, mais s’il y a une chose dont elle était certaine, c’est qu’Akiyo était la personne la plus importante à ses yeux, après papa et maman. Il avait toujours été là après tout, depuis le tout premier jour d’école. Il la protégeait, la couvait du regard, prenait soin d’elle, comme elle était prête à lui donner son goûter tout entier s’il oubliait le sien. Il n’y avait pas de mot pour décrire ses sentiments, et même à 6 ans, elle le réalisait. Ce n’était pas comme être avec ses copines. Akiyo kun était son copain. Mais pas comme les autres copains. Et c’était tout ce qu’elle pouvait en dire.

« Qu’as-tu à regarder ton assiette de comme ça ? As-tu peur qu’elle te saute au visage ? » dit son père, dans un grand éclat de rire. Setsuko releva lentement la tête, et lui porte un regard gris et terne. « J’ai pas très faim. » murmura-t-elle, les poings serrés sous ses cuisses. Elle mourait de faim, en réalité, mais pour rien au monde elle ne l’aurait avoué. Elle avait bien assez de joues, n’est-ce pas, pour survivre un bon moment sans toucher à quoique ce soit de comestible. La tête basse, elle lorgnait à présent son assiette, n’osant pas toucher aux baguettes, de peur de se trahir et de se jeter sur la nourriture. Elle pria pour que son estomac ne se fasse pas entendre, et plissa légèrement les yeux. Voilà deux jours qu’elle n’avait fait que picorer, juste assez pour ne pas s’évanouir en public : elle était peut-être encore jeune, mais pas idiote et savait qu’elle devait donner le change si elle ne voulait pas qu’on la force à ingurgiter toutes ces immondes quantités de graisses. « Croyais-tu vraiment que je ne le verrais pas ? » Le ton froid et cassant qu’avait pris son père lui fit relever les yeux. Il ne lui parlait jamais de cette façon, était même souvent bien trop doux avec elle, mais c’était sans doute parce qu’elle n’avait jamais été particulièrement difficile, et qu’elle aimait assez travailler pour s’y atteler seule. Mais elle se disait, parfois, qu’elle aussi aurait aimé se faire gronder, comme ses copines, par son papa. Mais non. Elle ne faisait jamais de bêtises, ni ne répondait. Setsuko, de son point de vu d’enfant, se trouvait souvent trop lisse, jusqu’à même en passer inaperçu. Alors elle se disait tant pis, qu’il y avait des gens comme ça, fait pour être vu et d’autres qui, eux, ne sortiraient jamais de l’anonymat. Elle était encore trop jeune pour comprendre que l’anonymat, de par son statut d’héritière, n’était décidemment pas fait pour elle. Mais voir en cet instant son père qui, pour la première fois, réagissait d’une manière si dure, lui fit presque chaud au cœur. Alors, était-elle finalement digne d’attention ? « Crois-tu que je ne te vois pas entasser ta nourriture, en mettre de côté, en glisser discrètement dans ta serviette ? Mais que cherches-tu ? A t’affamer ? Quelle genre de réaction est-ce que cela, Setsuko ? » Elle se mordit la lèvre, mais ne répondit rien. Excédé, Ogasagawa san jeta sa serviette au centre de la table, et poussa un long et profond soupir. « Toi qui est si privilégiée, toi qui n’a absolument rien pour te plaindre, te voilà qui te crée tes propres problèmes. Tu me déçois, ma fille, tu me déçois beaucoup. » Et sur ces mots, il quitta la table, laissant une enfant tête basse et une mère aux joues roses, qui dit soudain : « Tu ferais mieux d’abandonner cette rébellion idiote. » Un reniflement lui fit hausser un sourcil, et son poing se serra lorsqu’elle vit le visage de sa fille baigné de larmes. « Il… Il a dit que j’étais grosse. Et laide. Il… Il… » un sanglot étouffa sa tentative d’en dire davantage, et elle frotta ses yeux déjà rouges de ses petits poings d’enfant. « Qui ? Qui a dit cela ? » Akiyo-kun. Akiyo-kun a dit cela, et par ses simples mots, avait mis à mal ce sentiment si pur qui l’étouffait toujours lorsqu’elle était près de lui. Même s’il la trouvait trop ronde, et nullement jolie. Akiyo kun était un peu le centre de son univers, et si elle ne comprenait pas grand-chose à ce revirement de situation, elle avait compris qu’il fallait qu’elle change, si elle ne voulait pas qu’il l’abandonne. Elle ne répondit pas à sa mère, qui vint finalement poser une main réconfortante sur son épaule.

彼は私のことを愛してなくれば、私は死ぬんだよ

« Setsuko, tu ne m’écoutes pas. Mais où as-tu donc encore la tête? » Où l’avait-elle, en effet. Certainement pas à écouter les lamentations de sa mère qui, comme à son habitude, s’inquiétait plus que de raison. Elle n’avait d’ailleurs pas entendu un seul mot, connaissant les discours maternels par cœur, et pensant tout de même savoir mieux que sa mère ce qui était bon, ou ne l’était pas, pour elle-même. Alors âgée de 12 ans, Setsuko aurait facilement pu être pris pour une jeune femme mature, alors qu’elle n’était que de plus en plus têtue. Physiquement au contraire, elle avait tout d’une petite fille, à son grand désespoir. Elle avait beau manger le moins possible, se faire vomir parfois, elle ne parvenait pas à perdre ces joues, trop rondes à son goût, qui faisaient pourtant parties intégrantes de son charme mutin, à en croire les paroles de ses proches. Mais elle s’en fichait bien: il y avait bien longtemps qu’elle avait oublié ce qu’était qu’être aimé pour soi-même et à vrai dire, elle ne cherchait plus non plus à apprécier son entourage, comme elle l’aurait fait avec plaisir quelques années auparavant. Il y avait dans ses yeux, dans ses gestes, dans chacun de ses mots, des choses qui faisaient frémir sa mère et ceux qui l’avaient toujours si bien connu. Elle qui avait été une jeune fille si charmante, aimante jusqu’aux bouts des ongles, avait un jour, sans que personne ne puisse en deviner la raison, brusquement perdu ses sourires, pour ne plus montrer que des regards ternes. Elle avait alors à peine 8 ans, et voir de telles choses chez une si jeune personne avait de quoi faire perdre toutes nos belles illusions d’un avenir meilleur. « Oh, mais je t’écoutais okaasan. Je t’écoutais. » dis-tu dans un sourire, aussi faux que toutes ces belles paroles dont tu abreuvais ton entourage depuis que, sans vraiment comprendre, tu avais décidé de cesser de vivre en même temps que de manger. Mère était belle, elle. Ses longs cheveux noirs et lisses, symbole même de la femme japonaise, brillaient sous l’assaut d’un rayon de soleil qui, prenant son courage à deux mains, était parvenu à se frayer un chemin entre les persiennes. Son petit nez, ses petites mains, son petit visage. Comment quelqu’un d’aussi parfait pourrait-il jamais comprendre ses sentiments à elle, grotesque fille de la nature ? Comment, dîtes-moi. « Je… j’ai pris rendez-vous chez… chez quelqu’un, ma chérie. » Ces paroles firent tiquer Setsuko, qui pencha légèrement la tête sur le côté, en signe d’incompréhension. Elle détestait cette manie qu’avait son entourage de toujours parler par sous-entendus, comme s’il était criminel d’exprimer ses sentiments à voix haute. Mais n’était-ce pas le cas au fond ? C’Est-ce que l’on avait tendance à croire dans ce pays de frustrations. « Ca te fera du bien. Tu sais, j’ai du mal à te comprendre Setsuko, mais je sais que tu ne vas pas bien. Et moi… moi je ne sais plus quoi faire. » Un sourire se peint sur le visage rond de l’enfant, souvenir furtif de ces années heureuses où elle pensait réellement que le bonheur se trouvait dans les yeux des autres. « Je sais. Ne t’inquiète pas. Ce n'est pas de ta faute. » Non, il était certain que ce ne pouvait être celle d’une mère si sa fille se voyait incapable de retrouver un bonheur, perdu pour quelques kilos de trop. Était-ce la seule raison ? Non, sans doute pas, mais Setsuko s’échinait à laisser de côté cette raison première pour laquelle elle avait décidé, un jour, de se détruire pour mieux recommencer.

I can hate him, at least.

Voilà quelques temps, à présent, qu’elle se présentait une fois par semaine chez Hashimoto san. La porte de son bureau se referma dans un « clic », alors qu’elle en sortait, un demi-sourire en coin sur les lèvres. Envolée la gentille et innocente petite Setsuko, celle aux joues rondes et au rire qui faisait danser les étoiles. Envolée oui. Elle pouvait le haïr, enfin, elle allait pouvoir se venger, et pour cela, il ne lui restait plus qu’à se faire une place dans cette fameuse école…

Takumi ; pas qu'elle sera longue, mais disons que je n'aime pas mélanger les différentes parties. Je ne suis pas fan des longueurs, en fait ! xD

Akiyo ; et bie, pour tout te dire, si j'ai pris le pv c'est non seulement parce-que j'aime déjà cette ambigüité que je sens chez elle. Cette fille a de quoi devenir quelqu'un d'exceptionnelle, et j'espère être à la hauteur. Mais c'est également parce-que je pense savoir à qui j'ai affaire niveau créateur... =DDD ne, tu était bien sur MIJ avec Yamashita Tomohisa, non ? :3 pour la fiche, j'ai vu cela ! J'attendais justement, pensant que tu changeais quelque chose peut-être... mais je vais pouvoir commencer now... (a)

Hanae ; Ann je n'en attendais pas moins de toi ~
Et c'est prévu, don't worry. Je ne le laisserais plus en paix (8

Mizuki ; ooh, merci c'est gentil >w<
Je ne suis pas très fier de l'avatar en lui-même, mais j'avoue que j'aime beaucoup la coloration, ahah. Mais je ne vais pas me faire trop de compliments, ça ne va pas le faire...

JI, oui. Je suis fatiguée sans doute. Ou monstrueusement troublée '-'
J'y jouais avec Aya Ueto, en tous les cas. Si tu t'en souviens, Sen Itô, il me semble. J'étais Kinnao Kim sur ce forum, il fut un temps :p

Je crois que c'est justement parce-qu'on n'a jamais terminé ce sujet qu'on s'en souvient encore. xD
Enfin, je cours débuter ma fiche, en espérant qu'elle soit à la hauteur de tes attentes.

Arf, oui pardon. Je comptais me rappeler à votre bon souvenir aujourd'hui justement ! xD
J'ai été plus occupée que prévu et je n'ai pas pu avancer aussi vite que je le souhaitais. Serait-ce possible d'avoir une petite rallonge de deux jours ? Histoire que je puisse la terminer ce week-end ? Si non, ce n'est pas grave, je comprendrais tout à fait (: merci d'avance.

Moi non plus, et c'est bien pour cela que je compte la terminer, pas de soucis. Merci beaucoup, en tous les cas, pour cette rallonge. Je m'y mets à nouveau dès ce soir

Oh, ma KeupKeup ! O__O
Ça fait si longtemps !!! Tu m'as manqué toi aussi T^T

EDIT : bon, le caractère laisse à désirer, comme le physique, mais je n'aime vraiment pas détailler xD néanmoins, je pense pouvoir dire que ma fiche est officiellement terminée, j'espère qu'elle sera à votre convenance \o/