La subjectivité à l'état pur [PV]

Invité

"Monsieur Kuramoto a peut-être une idée sur la question."

Alors que le japonais dessinait tranquillement sur sa table avec un feutre noir, il entendit la voix de son professeur d'histoire briser son calme passager : Qu'est-ce qu'elle voulait l'autre folle ? Le perturber dans un moment de créativité et de tranquillité, quelle idée. Surtout qu'elle l'obligeait à relever la tête pour lui répondre, de quoi l'agacer profondément : Les moments où Shinji n'était pas hyperactif étaient tellement rares que lui-même se rendait compte qu'elle faisait une erreur en le déconcentrant. Enfin, bon, l'élève se contenta de sourire bêtement pour souligner l'ironie de la phrase adverse et provoquer le rire général. La seconde d'après, il effaça ce rictus pour laisser place à une moue blasée ; après tout, elle venait de casser son élan d'inspiration à la Picasso, ce qui signifiait que là, non seulement il sombrerait de nouveau dans l'ennui, mais qu'en plus il n'arriverait pas à finir son chef d'œuvre comme il se doit.

"Je suppose que vous n'avez rien écouté une fois de plus, ça devient affligeant."

C'était pas sa journée à celle-ci. D'habitude elle le laissait vaquer à ses occupations sans même poser un œil sur lui, sachant d'avance que la cause était perdue. Mais là, elle avait décidé de le souler. Mauvais idée, Shinji n'était pas en forme aujourd'hui : Il se sentait faiblard à cause de sa nuit blanche durant laquelle il s'était éclaté à une fête à laquelle il n'avait d'ailleurs pas été invité. Du coup, il ne se sentait pas de foutre la merde ou de répondre avec arrogance, bien que l'envie le démange. Soupirant calmement dans son coin, le brun n'accorda pas plus d'attention que ça aux paroles de son professeur, tentant de reprendre son activité un peu plus tôt perturbée. Et voilà que, à peine quelques secondes plus tard, la vieille peau s'acharnait de nouveau :

"Que faites-vous ? C'est moi ou vous êtes en train de taguer un objet appartenant à l'école ?"

Quelle bonne vue. Oui, c'était actuellement ce à quoi il s'adonnait. Haussant les sourcils, presque surpris qu'elle soit si lente à la détente, il coinça son stylo entre ses dents, lançant un regard endormi à l'enseignant. Celle-ci n'eut pas l'air d'apprécier et s'avança vers le meuble, jetant un regard sidéré à la pauvre table qui était gribouillée. Bon, certes, je n'ai jamais dit, ou laissé sous-entendre, que Shinji était un dessinateur hors pair;

"C'est interdit dans le règlement. Faire des gribouillis de la sorte. . . Vous vaudra deux bonnes heures de colle."

Génial, avec un peu de chance il retrouvera ses amis victimes de l'injustice et s'amusera deux fois plus qu'ici. Cependant, ce qui gênait le plus le jeune Kuramoto en ce moment, n'était autre que le fait que son professeur ait osé regarder son œuvre d'art avec un regard tout à fait méprisable. C'est d'ailleurs ce point précis qui l'obligea à manifester :

"Deux heures de colles ? Parce que j'ai tenté de rendre votre classe plus attirante ? Ne m'en voulez pas, je me voyais mal vous dessiner dessus pour que ça me donne envie d'aller à vos cours en vous rendant jolie à regarder. . . Enfin, disons passable."

Arrogance, te voilà. Si il y a une chose pour laquelle Shinji était un tant soit peu connu, c'était bien pour ça.

Que peut-il y avoir de plus stressant qu'une première journée dans une école totalement étrangère, dans un environnement parfaitement inconnu et dans une ville que très peu familière ? Aux yeux de notre belle Alyshia, rien ne pouvait être pire que cela, même pas la mort ! C'est pourquoi qu'à 5 am en ce simple matin encore sombre, elle était déjà assise en indien dans son lit, les yeux grands ouverts qui fixaient la porte fermée de sa chambre en face d'elle ; elle se serait bien levée du lit pour aller prendre une douche depuis de longues minutes, mais son frère dormait encore et elle ne voulait pas le déranger ! Voilà pourquoi qu'elle attendait, ses vêtements de la futur journée déjà placé au bout de son lit, prêts à se faire porter ; elle avait mit de côté un jeans assez sombre, quasiment noir, et un simple t-shirt blanc. À côté de ceci se trouvait sa ceinture que tout lui tienne bien à la taille, un soutif propre en dentelle blanche pour éviter qu'on voit sa brassière sous son chandail et une paire de mini boxer féminin noir pour aller avec le pantalon. Plus loin, il y avait les bas et les bijoux qu'elle allait mettre après s'être lavée des pieds à la tête, lorsque viendra le temps ...

Cette nuit, elle avait très mal dormi, pour le peu d'heure qu'elle avait fait ; son sommeil était si agité qu'elle s'était réveillée après s'être faite basculée en bas de son lit. Elle était si nerveuse à l'idée d'aller dans un nouveau lycée, dans un nouvelle ville avec plein de nouveau monde étranger qu'elle n'avait pas eut l'esprit tranquille ne serait-ce que pour trois secondes. En plus, elle avait eut la brillante de faire l'atroce cauchemar qui avait été de se voir en sous-vêtements devant toute l'école suite à un accident en cours d'éducation physique. Heureusement pour elle, elle n'en avait pas à son horaire ! Reste qu'elle était quand même perplexe à l'idée de se promener seule dans ce nouvel univers si perturbant. Quoi qu'il en soit, elle resta sur son lit suffisament longtemps pour entendre son frère commencer à s'agiter dans son lit comme il le faisait chaque matin, faisant suffisament de bruit pour lui indiquer qu'il était maintenant debout. Se levant donc dans un élan de panique, Alyshia se dirigea à la cuisine, là où elle ouvrit un rond sur le four, sortant une poêle, le paquet de deouze oeufs, le beurre ainsi que le pain brun ; elle allait lui préparer son petit déjeuné pendant qu'il allait aller dans sa douche, comme à tous les matins ! Et pendant que le beurre commençait à fondre, Alyshia se dirigea dans le salon pour ouvrir les rideaux, remarquant que le ciel s'était éclaircit pendant qu'elle était restée assise à bêtement réfléchir dans son lit quelques instants plus tôt. Après quoi, elle retourna à ses affaires, dispersant le beurre partout dans la poêle avant de doucement cogner un oeuf sur le côté de celle-ci pour laisser l'espèce de masque visqueuse et étrange tomber contre la matière dont était formée la poêle, commençant à cuire tranquillement au contact de la chaleur produite par le rond sous celle-ci. Rendu là, Alyshia répéta la même scène avec un second oeuf avant d'aller chercher une spatule, faisant la même routine comme à tous les matins. Et lorsque tout fut prêt, dont le déjeuné de son frère et le sien, celui-ci vint s'asseoir à la table de cuisine, prenant une grande respiration pour sentir la bonne odeur du petit déj' fait avec beaucoup d'amour, un geste qu'il faisait chaque matin alors qu'Alyhia se tenait debout à ses côtés, les mains dans le dos avec la spatule bien droite, attendant sagement que son frère daigne la regarder, ce qu'il fit à l'instant, lui adressant le plus beau sourire qu'il ne faisait qu'à elle .

Naoki

Tu es belle ce matin, ma puce. Et ton déjeuné semble meilleur que celui d'hier !

La phrase typique qu'il disait mot pour mot à tous les matins depuis plusieurs années ! Et pourtant, Alyshia ne pouvait s'empêcher de sourire, se rapprochant de son frère, prenant place sur les cuisses de celui-ci, une main maintenant sur ses propres cuisses et l'autre bras autour du cou de son frère alors qu'elle s'était débarassé de son outil de cuisine, le regard dans les yeux de son frère qui avait maintenant une main sur une des cuisses d'Alyshia, l'autre main sur le bas du dos de celle-ci. À les voir ainsi, plusieurs personnes auraient pu croire qu'ils avaient plus qu'une relation de frère et soeur, mais ce n'était pas le cas, bien que cela faillit arrivé à plusieurs reprises auparavant ...

Naoki

Prête pour ta première journée ?

Demanda-t-il avec ce sourire qui avait le pouvoir de la mettre en confiance alors qu'elle haussa les épaules, l'air incertaine de ce qu'elle voulait répondre.

J'sais pas trop. J'aimerais croire que je le suis, mais je doute .

Et une petite discussion débuta entre les deux alors que Naoki remarquait à travers le regard de sa soeur qu'elle était pertubée et qu'elle manquait de repos. Il n'en fit pas un plat, mais il tenta d'éclaircir le tout, ce qui se passa alors que tous les deux déjeunaient ensemble. Et lorsque le petit déjeuné fut terminé, comme toujours, Alyshia alla dans la douche à son tour alors que son frère débarassait la table et faisait la vaisselle. Là, elle lava soigneusement son corps, passant entre les orteils jusqu'aux derrières de ses oreilles. Ensuite, elle sortie de la salle de bain, une serviette autour de sa poitrine, puis elle se rendit à sa chambre, là où elle se vêtit. C'est alors que, tandis qu'elle n'était qu'en soutif et en jeans, son frère entra dans sa chambre, un grand sourire sur les lèvres, s'approchant tranquillement d'elle avant de la pousser sur son lit et de la forcer en quelques sortes à s'étendre sur le dos, déposant ensuite sa tête sur son ventre encore tout chaud alors qu'Alyshia se mettait à lui joeur doucement dans les cheveux ; ce n'était pas la première fois qu'une pareille scène se produisait, bien qu'une fois, ce faillit être dangereux pour notre petite famille ...

Naoki

J'aurais aimé que tu ne sois pas ma soeur ; ainsi, je n'aurais pas vécue " le supplice de Tantale " ...

Fini-t-il par dire, échappant un soupir alors qu'Alyshia fermait ses yeux. Lorsque son frère parlait du supplice de Tantale, elle savait très clairement qu'il s'agissait là d'une expression qui signifiait " avoir sous les yeux ce que l'on ne peut toucher ni obtenir ". Elle savait également qu'il parlait du fait que si elle n'avait pas été sa soeur, rien ne l'aurait empêcher de l'embrasser aussi souvent qu'il l'avait déjà fait une fois auparavant alors que réellement, il ne le pouvait. Quoi qu'il en soit, les deux restèrent ainsi de longues minutes. En fait, ils restèrent dans cette position jusqu'au moment où Alyshia du terminé de se préparer pour sa première journée, ce qu'elle du faire assez rapidement. Mais, lorsqu'elle fut prête, elle déposa un tendre baiser sur la joue de son frère avant de partir pour l'école, un coton-ouaté sur le dos pour se protéger de la pluie jusqu'au lycée qui était tout prêt. Heureusement pour elle, elle n'eut que cinq minutes de marche à faire avant d'y arriver et d'entrer à l'intérieur de la bâtisse, enlevant le coton-ouaté tout trempé pour le trainer sur son bras avant de le laisser dans son nouveau casier, étant incortable dans l'humide. Et maintenant, désormais à l'intérieur, Alyshia fut heureuse de trouver la cafétéria, allant se chercher une bouteille d'eau avant d'aller rencontrer la direction qui lui donnerait son plan de cours ; elle devait avoir une petite réunion avant d'aller en cours, ce qui arriva. Et lorsqu'elle fut terminé, Alyshia, un mot en main, se rendit là où se situait son cours, l'air un peu perdue à chercher le local. Au moins, elle le trouva, mais lorsqu'elle arriva, elle entendit le professeur parler ...

Professeure.

Monsieur Kuramoto a peut-être une idée sur la question

Le ton qu'elle employa laissa notre belle asiatique perplexe. Elle décida donc de rester à l'extérieur un peu pour ne pas déranger et elle fut satisfaite de constater qu'elle avait bien fait lorsqu'elle l'entendit poursuivre, ayant la vague impression qu'elle s'acharnait sur un de ses élèves. Alyshia, habitué d'être dans une classe assez ordonném, espérait ne pas avoir été placé dans un groupe avec des perturbateurs. C'est alors qu'un petit silence s'installa dans la classe. Alyshia, sa bouteille d'eau encore ouverte en main, décida donc d'entrer, mais elle le fit si subtilement que la professeur, qui observait maintenant le bureau, ne la remarqua même pas. Elle décida donc de s'avancer tranquillement vers celle-ci sous les regards de plusieurs élèves , ne prononçant aucun mot puisqu'elle disputait un élève ;

Professeure.

C'est interdit dans le règlement. Faire des gribouillis de la sorte. . . Vous vaudra deux bonnes heures de colle.

C'est alors qu'elle vint pour tapper doucement sur l'épaule de celle-ci d'une main, tous ses cahiers plaqués contre sa poitrine, retenu par l'autre bras, mais elle ne le fit pas puisque l'élève en question rétorqua d'une façon plutôt ... sèche. Du moins, elle laissa Alyshia perplexe derrière le professeur, se demandant comment qu'il pouvait faire pour manquer de respect à un professeur.

Professeure.

Bien, Mr, Kuramoto, se sera donc 4 heures de colle .

Rétorqua-t-elle à son tour avant de faire un volte-face pour retourner à son bureau d'une fière allure afin de tenter d'éviter toute réplique possible du jeune homme, ce qui ne marcha pas puisqu'il y avait comme obstacle dans son chemin Alyshia, qui d'ailleurs échappa ses cahiers sur le sol suite à l'impact et sa bouteille d'eau se déversa sur elle et son gilet blanc qui devint transparant légèrement. Du moins, suffisament pour qu'on puisse voir son soutif, donnant ainsi l'occasion à notre belle asiatique de devenir rouge de honte alors que le fameux " Kuramoto " se permettait de la regarder d'un air qui lui était inhabituel alors que la professeur s'excusait en retournant à l'avant, laissant Alyshia se débrouiller seule avec ses cahiers sur le sol et son gilet transparent. Et vouz savez le comble ? La seule place de libre était à côté du fameux jeune homme. Au moins, c'était juste à côté d'elle ; elle pouvait donc prendre ses cahiers et les mettre directement sur le bureau, ce qu'elle fit assez rapidement puisque la professeur attendait qu'elle soit assise avant de reprendre, la présentant du même fait sous le nom d'Alyshia Hwang, son nom. Quoi qu'il en soit, maintenant assise, encore rouge et transparente, Alyshia ouvrit son cahier et saisit un cahier entre ses doigts avant de ruminer des idées noires, ayant très bien su qu'un tel malheur lui arriverait. En tout cas, plus jamais elle allait porter de chandail blanc !

Saleté de prof irrespectueuse ...

Marmonna-t-elle à voix basse, le regard sur une feuille de papier contre laquelle elle dessinait quelques trucs, le regard rempli de colère. Après quoi, elle laissa tomber son crayon sur le bureau pour regarder la prof qui l'interpellait, le laissant rouler sur le bureau pour terminer son chemin sur le sol alors qu'elle répondait brillament à une question avec laquelle la professeur avait eut l'espoir de la rendre davantage mal à l'aise, ce qui ne marcha pas ...