Made in Japan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptyVen 1 Mai - 12:00

    Vide. Voilà l'état dans laquelle était la salle de repos. Tout le monde était sortis à cette heure, seul les adorateurs de l'établissement restaient ici plus longtemps à réviser leurs cours. Vous vous demanderez peut être la raison qui à pousser l'adolescent à venir en ces lieux, alors qu'il n'avait même pas son sac d'école sur les épaules ? Il se baladait tout simplement. Il aimait retarder l'échéance, il aimait faire attendre son majordome, il n'avait aucune envi de rentrer chez lui maintenant. La salle de repos était inoccupée, et c'était presque étonnant. Tout le monde avait décidé de s'éclipser dans l'immense bibliothèque de l'école ? Question fort peu intéressante, tant qu'il avait de la place pour lui tout seul ici, cela lui convenait. Il fallait juste espérer que personne ne vienne le déranger dans l'heure qui allait suivre. Akiyo avait envi de piquer un petit somme. Il s'était approché du distributeur, et avait violemment frapper dans ce dernier. Bien sur, dans une école tel que Sakurai Gakuen, comment pouvait-il y avoir un distributeur d'alcool ? C'était nul. Nul à chier ici. Akiyo poussa un profond sourire, passa sa main sur son visage puis se jeta sur le sofa le plus proche. Allongé sur le ventre, dos à la porte, il ne verrait pas si quelqu'un arriver, mais c'était bien le dernier de ses soucis. Dans cette école, il connaissait tout le monde, où plutôt, tout le monde le connaissait. Mais, ce jeu auquel il jouait le rendait complètement irritable. On le haïssait pour sa violence, ses moqueries, et son esprit de déduction trop rapide aux goûts de certains. Décortiquer les gens, c'était son truc. Et, le matin même, il n'avait pas hésité à dire à un garçon de sa classe que sa pauvreté se voyait comme le nez au milieu de la figure. Ce garçon qui portait des marques et qui faisait comme si il était riche l'avait tellement agacé, que toute la classe avait été au courant du milieu social de l'adolescent en un quart de seconde. Pendant toute l'après-midi, sa nouvelle victime n'était pas venue en cours. Trop choquer le minou ? Pauvre garçon... Franchement, au lieu de mentir, il aurait mieux fait de ne pas faire le malin devant Akiyo. Sa méchanceté allait devenir légendaire à ce rythme. Déjà que lorsqu'il arrivait dans le couloir, beaucoup s'écarter de lui comme la peste. Vive la société ! Si seulement Aki avait l'occasion de plonger cette dernière dans l'anarchie. Le monde serait merveilleusement bien représenter. Et les extraterrestres n'auraient même plus envi de se poser sur la terre. La nature de l'homme était hideuse, c'était bien commun. Akiyo en était une belle caricature. Mais, au fond, n'était-ce pas ce jeu stupide qui le détruisait à petit feu ? Yeon Hee lui avait répété des centaines de fois que ce genre d'agissements ne l'aiderait jamais à passer à travers les mailles du filet de son géniteur. Ces mots revinrent vers lui, tel un écho qui lui fit mal à la tête. Akiyo plongea cette dernière dans un coussin qu'il avait ramener vers lui. Rien ne changerait, rien ne changera jamais. Il aimait se noyer dans ce bain de haine, il aimait faire grandir la peur et la tristesse des autres, surtout parce qu'il en avait assez de voir ces gens sourires comme des débiles alors que pleins d'autres souffraient. Il fallait bien que quelqu'un ouvre les yeux de ces êtres ignorants et stupides, et peu importe sa manière de faire, il en était fière.

    Akiyo s'était endormis, son esprit voguait entre la vie et le rêve. Il n'avait pas encore franchis la porte où il pourrait se blottir dans les bras de Morphée. Le garçon planait encore, semi-endormis. Quand soudain, un visage familier apparut dans ses rêves. Sa mère la hantait toujours, et elle n'était pas prête à le laisser tranquille... Sa voix raisonnait dans son esprit, elle lui répétait toujours ces mêmes mots douloureux. Ne cessant de le réprimander sur cette faute qu'il avait commise. Il le savait ! Il avait compris la leçon ! S'il avait été là, rien de tout cela ne se serait produit ! C'est bon ! Stop ! Akiyo avait serré les poings, quand soudain, la voix de sa mère prit une tonalité complètement différente, elle était presque devenue douce, elle semblait inquiétée. Et ces propos étaient différents. Malgré tout, il n'entendait qu'à moitié, que lui avait-elle dit ? C'était comme si quelque chose interférer ses propos. Il n'entendait absolument... rien. Akiyo se redressa en sursaut, à quelques mètres à peine de lui, se trouvait ... Yûka ? Le soubresaut qui avait agité le corps de garçon avait faillis le faire tomber par terre, mais, bien heureusement, les canapés fort coûteux étaient assez large pour qu'il ne tombe pas.

    " Yûka ? Qu'est-ce que tu fais ici ? "

    Akiyo n'avait pas changé sa manière d'accueillir les gens, même avec Yûka-Chan. Il ne l'avait même pas saluer...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptyVen 1 Mai - 16:01

    Journée banale, journée au temps ensoleillé pourtant. La jeune femme n’avait même pas pu en profiter, elle avait passé toute sa journée enfermée dans des salles de classe. Pourtant, Yûka aimait bien être dehors, qu’il fasse beau ou qu’il fasse gris. Elle aurait aimé profité de cette journée pour sortir, pour se balader, seule ou avec Koike. Elle n’avait pas vu son meilleur ami depuis quelques jours, et cela lui manquait. Si elle le croisait aujourd’hui, elle risquait de lui sauter sur le dos pour qu’ils aillent faire un tour au parc d’attractions ou tout simplement en ville pour prendre un thé. Yûka aimait passer du temps avec ses deux meilleurs amis, Koichi et Koike, ils étaient tout pour elle et elle pouvait tout leur dire, tout leur confier. Il fallait bien avouer que depuis le temps qu’elle connaissait le premier des deux garçons, elle savait qu’elle n’avait rien à lui cacher. Enfin, si, Yûka avait toujours des choses à dissimuler. La jeune fille qui paraissait si joyeuse et si enjouée chaque jour avait le malheur d’être pauvre. Enfin, elle ne voyait pas cela comme une tare, mais il fallait croire que les élèves de cette école, qui était pour la plupart issus de famille riche et influente, ne voyait pas la chose de la même manière. Ils passaient souvent du temps à l’insulter, à la traiter de pauvre qui n’arriverait à rien, qu’elle n’avait rien non plus à faire ici et qu’elle ferait mieux d’aller dans un lycée pour pauvres. De plus, Yûka était en 3A, la classe des élèves les mieux classés. La plupart d’entre eux avait un égo de la taille d’un iceberg, ou alors à la mesure de leur compte en banque. Ils aimaient la rabaisser même si la jeune femme savait se défendre. Elle ne se laissait pas faire , mais était beaucoup plus sensible que ce qu’elle voulait bien montrer .Enfant, elle était plus pleurnicharde et se réfugier le plus souvent auprès de Koike qui se chargeait de la défendre. Mais quand celui-ci avait quitté leur école, elle avait du apprendre à faire sans lui, et cela n’avait franchement pas été facile. Pourtant elle avait réussi à se forger un caractère, elle savait se défendre, mais ceux qui décidaient de la martyriser étaient plus tenaces encore. Yûka craquait rarement, très rarement, elle emmagasinait, encore et encore.

    Mais si nous revenions à cette journée? Il était tard lorsque Yûka la termina. Après les cours, elle était allée au club de musique pour s’entraîner un peu. Un des membres lui avait trouvé un nouveau morceau de piano à jouer, et elle avait passé un bon moment à s’entraîner, jusqu’à ce que la salle se vide à vrai dire. Elle n’avait pas vraiment fait attention, elle n’avait pas non plus remarqué qu’il commençait à se faire tard et qu’elle aurait du rentrer pour travailler . Au bout d’un moment, elle finit tout de même par s’arrêter pour se lever en soupirant , regardant autour d’elle. Non, définitivement, personne. Prenant son sac, elle prit la partition à la main. Elle pouvait soit aller chercher un bouquin à la bibliothèque, soit aller se prendre un truc à grignoter au distributeur. A vrai dire, elle commençait franchement à avoir faim, alors la seconde option s’imposa d’elle-même à son esprit. Traversant les couloirs elle finit par arriver devant la salle de repos et elle poussa la porte doucement. Yûka n’avait pas envie de déranger quelqu’un qui était en train de se reposer dans l’ancienne salle des G-Boys. Mais elle haussa un sourcil surpris en voyant qui était présent. Akiyo. Mais que faisait-il ici à cette heure? Ce n’était pas tout à fait son genre de traîner au lycée après les heures imposées, surtout pas pour travailler . Mais à vrai dire il était en train de dormir, alors la jeune femme s’approcha doucement pour prendre un paquet de biscuits et une boisson dans le distributeur puis elle finit par avancer vers le canapé.

     « Il a l’air fatigué… »

    Oui, la jeune femme était du genre à parler à voix haute, cela ne la gênait pas que Akiyo puisse l’entendre, même si là il était en train de dormir et paraissait plutôt tendu dans son sommeil. Finalement elle s’assit dans un des fauteuils à côté du canapé lorsqu’elle vit émerger le jeune homme. A vrai dire elle ne se formalisa pas sur son absence de salut et lui adressa son habituel sourire heureux.

     « En fait j’ai pas vu l’heure passer, j’étais en train de jouer. Et puis j’avais un creux alors je suis passée par là! »

    Tout en parlant elle avait légèrement brandit sa partition avec son sourire. Elle avait bien vu qu’il s’était réveillé en sursaut, peu tranquille. Posant son sac à terre et sa partition sur la table elle eut une petite moue en regarda celui qui était devenu son ami. Yûka connaissait bien la réputation d’Akiyo, elle savait qu’il ne se comportait pas comme un gentil garçon, pourtant il était différents de tous ces gosses de riches, et malgré son caractère, il n’était pas méchant avec elle, il l’avait même aidé.

     « Je suis désolée de t’avoir réveillé… Tu veux un biscuit? »

    La première partie de la phrase avait été dit avec cette fameuse moue désolée, avant de poser le paquet des biscuits au chocolat sur la table. S’il voulait il pouvait se servir, la jeune femme avait beau avoir faim elle n’était pas ni impolie ni égoïste.


Dernière édition par Yûka Aozora le Sam 2 Mai - 0:11, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptyVen 1 Mai - 19:16

    Même s'il s'était réveillé, le visage de sa défunte mère ne cessait de le hanter. Jamais il n'arriverait à se défaire de cette image, elle le hanterait jusqu'à la fin de ses jours. Ne voulait-elle pas qu'il soit heureux ? Mais, au fond, c'était peut être lui-même qui se traumatiser tout seul... ? Il ne cessait de s'en vouloir de ne pas avoir été présent lors de ce fameux jour. Lorsque son père avait bousculer sa mère dans les escaliers. Accident, mon cul oui ! Il l'avait fait exprès ! C'était un salaud finit ! Et après, ce con voulait que son fils suive son même chemin ? Il se foutait vraiment de l'état mental de son fils. Akiyo n'avait pas envi de se tourner vers ce genre d'avenir, en faite, il n'en avait pas du tout. Contrairement à beaucoup d'adolescent dans cette école, il n'avait aucune ambition. Flâner dans les rues et dans les boîtes de nuit, à dépenser l'argent que son père gagnait, ça c'était sa vie. Il voulait la poursuivre ainsi. Peut être mourrait-il lui aussi dans un incident ? La vie a été tellement injuste avec lui, alors pourquoi il ne terminerait pas ses jours ainsi ? Akiyo se voyait mal mourir très vieux de toute manière. Avec toutes les saloperies qu'il ingurgitait. Si son ancienne professeur avait été encore là, peut être aurait-elle pu empêcher le garçon de poursuivre cette route. Car, son départ n'avait fait que le rendre plus malheureux qu'il ne l'était déjà. Se rendait-elle compte ? Akiyo s'était donc réveillé en sursaut, découvrant le visage parfait de la demoiselle, Yûka... Que faisait-elle donc ici ? À cette heure surtout... En faite, lui non plus n'avait rien à faire ici. Il devait partir depuis déjà des heures. Mais, il n'aurait que d'autre choix que de sortir de l'école, et son majordome devait l'attendre. Ce dernier avait l'habitude de patienter, il ne partirait pas tant qu'il n'aurait pas attraper Akiyo. Ce dernier poussa un profond soupire, il s'adossa contre le canapé en levant les yeux vers le plafond. Il passa ses mains dans ses cheveux, exaspéré. Il ne pourrait jamais fuir. Il était certain que M. Jato faisait des rondes au cas où l'adolescent chercherait à sortir par un autre endroit.

    Il eut rapidement la réponse à sa question : elle avait laisser le temps filé lorsqu'elle avait jouer de la musique. Il avait oublier que la demoiselle s'emporter parfois trop lors de ses cours du soir. Akiyo l'avait déjà entendu jouer du piano, et il admirait sa manière de jouer. Car, après tout, on voyait sur son visage qu'elle était passionnée par ce qu'elle faisait. Ses fins doigts couraient sur le clavier du piano, comme si ils avaient été animé par une conscience propre. Lorsque Yûka jouait, elle emportait les gens dans son univers. Et, même si notre camarade n'avait jamais spécialement apprécier tous les instruments qui s'accordaient au classique, Yûka savait faire aimer sa musique. Akiyo hocha la tête, puis finit par dire avec mauvaise humeur :

    " Ca ne m'étonne même pas ! Faudrait peut être que tu penses à te détacher de ce truc, tu passes la plupart de ton temps accrocher à ton piano, ce n'est pas ta vie quand même ! "

    Un soupire s'extirpa de la gorge du garçon tandis qu'il penchait la tête en avant pour enfuir son visage dans ses mains. Il avait un mal de crâne pas possible, mais il n'en voulait pas du tout à la demoiselle. Car, au fond, même s'il s'était montré une fois de plus froid et distant, sa présence l'apaisait énormément. Le fautif dans l'histoire, c'était lui, et rien que lui. Pourquoi fallait-il que chaque fois qu'il sombre dans le sommeil, sa mère vienne lui rendre visite ? Cela le rendait encore plus irritable. Après, normal que le jeune garçon ait de moins en moins envi de dormir. Il en avait assez de tous ces songes trop identiques à son goût. Alors qu'il se plongeait une fois de plus dans ces douloureux souvenirs qui lui arrachaient le coeur, on lui tendait quelque chose. Akiyo leva les yeux vers le sachet de biscuit que Yûka-Chan lui tendait. L'adolescent haussa les sourcils puis, avec gêne, il prit rapidement le biscuit. Tellement doué qu'il était... Il venait de déchirer le sac. Plusieurs biscuits tombèrent sur le sol. Akiyo était tellement anxieux qu'il allait jusqu'au bout de sa connerie ! Vraiment ! Il n'était pas si maladroit que ça... ! Akiyo plaqua sa main contre son front, dans un soupire exaspéré par sa propre personne.

    " Je vais t'en racheter un autre... "

    Il venait de tuer la moitié du paquet de biscuit juste parce qu'il était énervé. Elle allait sûrement prendre tout sur elle, alors qu'elle n'avait une fois de plus rien fait. Avant que la mignonne jeune fille se lève pour l'empêcher d'aller acheter quoique ce soit, il avait déjà insérer la pièce dans la machine qui lui offrit un nouveau paquet de biscuit tout neuf. Akiyo alla s'installer sur le même canapé qu'il avait quitté quelques minutes plus tôt, puis lui tendit le paquet de biscuit en rétorquant :

    " Et tu as intérêt à tout finir ! "

    Akiyo se tourna légèrement vers Yûka. C'était bien l'une des premières jeunes filles qu'il avait aidé ici. Il ne savait toujours pas ce qui lui avait pris ce jour-là, alors que lui-même martyriser des gens. Bon, il faut avouer qu'il choisissait une toute autre catégorie de personnes : les riches. Oups, pardon, les riches imbéciles. Car après, il y avait les riches à peu près sympathique. Le jeune garçon ne regrettait pas vraiment de l'avoir aider, il avait pu mieux connaître cette jeune fille bien particulière. Elle était toujours souriante, peu importe la situation. Ce trait de caractère empêchait parfois Akiyo de mieux la décortiquer, lui qui savait tout sur tout le monde, il se rendait vite compte qu'il y avait parfois des exceptions à ses propres règles...

    " Si tu as encore faim, j'ai assez d'argent sur moi pour t'acheter quelque chose. Mais bon... Ce que je ne comprends pas, c'est que tu as à peine trois sous sur toi, et tu achètes ici. C'est un peu cher... "

    L'adolescent regarda le biscuit qu'il avait pris à la demoiselle quelques minutes plus tôt, puis en mangea un morceau. Il avait même très faim, mais ça, il ne le dirait pas. Comme chaque fois, il n'avait pas mangé de plat complet à midi. Il avait horreur de manger à la cantine, ces fils et filles de riches l'énervaient toujours autant... Après avoir contempler de nouveau le biscuit, il avala le reste puis leva ses yeux vers les prunelles de la demoiselle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptySam 2 Mai - 0:34

    Yûka ne savait rien de l’histoire d’Akiyo. Elle sentait qu’il portait quelque chose de lourd, de beaucoup trop lourd. On ne naissait pas méchant, acerbe, moqueur, on le devenait. Du moins la jeune femme était persuadée de cela, et on ne pouvait être foncièrement mauvais. La preuve en était avec Akiyo. Quelqu’un de foncièrement mauvais ne serait pas venu l’aider, ce jour là, dans la salle de travail, alors qu’elle se faisait encore ennuyer par deux imbéciles. Certes, par la suite il l’avait évité, ou plutôt, il avait disparu et n’avait jamais cherché à lui parler à nouveau. A chaque fois que la jeune femme le croisait et qu’elle essayait de s’accaparer son attention ne serait-ce qu’un instant, Akiyo l’ignorait, ou disparaissait à nouveau. Apparemment, il n’avait que faire de ses remerciements. Mais ce n’était pas le genre de Yûka d’abandonner si facilement. La jeune femme était tenace, elle tenait à le remercier, et le simple fait de lui résister lui donner encore plus envie de le connaître. Yûka était un peu naïve, mais c’était pour la bonne cause. Peut-être qu’au fond, elle avait simplement envie de l’aider, mais ça, elle n’en était pas consciente. La japonaise était du genre à avoir le cœur sur la main, ce qui lui avait valu plusieurs douloureuses blessures, pourtant elle restait prête à aider qui en avait besoin, et même qui ne le montrait pas. Cela ne se traduisait pas par quelque chose de direct, puisqu’elle ne s’en rendait pas vraiment compte elle-même, mais toute son attitude laissait transparaître sa joie de vivre, son envie d’être heureuse et surtout de rendre les gens heureux autour d’elle. Oh, bien sûr, la jolie demoiselle avait des défauts, elle était parfois un peu trop têtue, un peu trop naïve, crédule et sensible, trop renfermé sur les choses importantes, mais ne fallait-il pas savoir prendre les gens comme ils étaient, avec défauts et qualités? Oui, d’accord, elle pouvait avoir un caractère de cochon si jamais elle s’y mettait, mais c’était tellement rare! Il fallait vraiment la chercher pour que Yûka devienne chieuse, ou se mette réellement en colère. Seulement, lorsque quelque chose touché un proche, un ami, quelqu’un de sa famille, elle pouvait s’emporter assez facilement. Soit, dans le meilleur des cas, cela pouvait être assez comique, soit complètement déstabilisant et désagréable. Bref, je ne souhaite à personne de pousser cette enfant dans ses retranchements, pour son bien, et pour le bien de l’étudiante qui en ressortirait certainement plus blessée que son interlocuteur. Pour en revenir à Akiyo, Yûka s’était habituée à son caractère froid et distant, même si cela restait un peu blessant encore par moment. Mais elle ne le montrait pas, et continuait la plupart du temps à sourire. Le cadet ne jouait pas les tyran avec elle, a vrai dire, il n’en avait pas vraiment le temps. Souvent, lorsqu’ils se voyaient et qu’ils avaient un peu de temps, Yûka le traînait dans un coin de la ville sympa, très différent certainement de ceux que fréquentait Akiyo, pour passer un peu de temps avec lui ou pour s’amuser. Il arrivait qu’elle le sente plus détendu, et pour Yûka, ces moments étaient de petites récompenses dont elle savait tout à fait ce satisfaire.

    Mais ce soir là, alors qu’Akiyo venait de se réveiller en sursaute, elle sentait bien que quelque chose n’allait pas. Ou alors c’était autre chose, Yûka ne savait pas assez de choses sur lui pour se permettre d’extrapoler, alors elle faisait avec ce qu’elle avait. A sa question, Yûka répondit simplement qu’elle n’avait pas vu le temps filer, ce qui était tout à fait vrai après tout. A sa réponse, au lieu de se vexer comme aurait pu le faire quelqu’un d’autre, elle haussa simplement les épaules avec un petit sourire.

     « Cela fait trop longtemps que je joue pour m’en détacher. Et puis je n’ai pas de piano à l’appartement, je n’ai que ma guitare, alors j’en profite! »

    Yûka ponctua sa phrase d’un ton joyeux. Il n’y avait pas assez de place toute manière dans son appartement pour qu’elle puisse songer à y mettre un piano, et elle n’avait même pas l’argent pour se l’offrir. Alors elle pratiquait ici. La musique était sa drogue à elle, son exutoire, un échappatoire, et certainement son plus grand talent. Elle avait toujours pensé n’être douée que pour cela, la musique. Que ce soit le piano, la guitare ou le chant, c’était sa passion. Evidemment, cela se ressentait lorsqu’elle jouait, lorsque ses doigts fins courraient sur le piano, et son plaisir était de justement faire plaisir à ses auditeurs attentifs lorsqu’elle jouait un morceau demandé.

    L’étudiante observa Akiyo faire, une moue inquiète passant sur son visage alors que le garçon le plongeait dans ses mains . Elle lui aurait bien demandé s’il se sentait bien, mais elle n’avait pas envie qu’il se sente harcelé ou materné par la gamine qu’elle était, même si elle était plus âgé que lui. Alors elle lui proposa un biscuit, et fut ravie qu’il accepte, allez savoir pourquoi. Yûka le vit faire avec gêne, mais surtout avec une tension presque palpable : dans son élan il déchira le côté du paquet, et la jeune femme se pencha simplement pour ramasser ce qui était tombé histoire de ne pas salir le sol, sans une remarque. Ce n’était pas bien grave après tout, ce n’était qu’un paquet de gâteau, non? Enfin, Akiyo s’était déjà levé et était en train de prendre un autre paquet dans la machine. Yûka le regarda faire, étonnée, ne cherchez pas trop à comprendre sa manière de réfléchir ou de fonctionner. Cela aurait pu paraître tout à fait banal à quelqu’un d’autre.

     « Oh mais tu n’es pas obligé tu sais, ce n’est pas grave! »

    Trop tard, la jeune femme avait à peine terminé sa phrase que le jeune homme revenait vers elle avec un paquet neuf. Lorsqu’il lui tendit le paquet en lui assurant qu’elle avait intérêt à tout finir, elle eut un léger rire avant de prendre le paquet entre ses mains en acquiesçant vivement, toujours souriante. On ne pouvait pas résister au chocolat! Elle ouvrit le paquet pour prendre un gâteau, reposant ses yeux sur Akiyo, et j’imagine qu’il est inutile de préciser que, même si elle n’affichait pas un immense sourire à chaque seconde, même ses yeux pouvaient laisser voir cet éclat enjoué.

     « Merci, Akiyo. »

    Hmm, c’était bon >o<. Oui, Yûka était un peu gourmande, avouons le. Elle tourna à nouveau la tête vers celui qu’elle considérait comme un ami lorsqu’il reprit la parole. Nee? Lui acheter autre chose? Mais ce n’était pas nécessaire, ce paquet de biscuits lui convenait très bien, elle n’avait qu’un creux, et puis elle finirait bien par rentrer chez elle. Et même si elle vivait seule, la jeune femme prenait le temps de faire la cuisine. Déjà parce qu’elle aimait ça, et puis parce que Yuichiro, et sa mère, étaient friands de ses gâteaux et autres expériences culinaires en tout genre. Alors Yûka se faisait un plaisir de faire son fameux gâteaux au chocolat, ou sa tarte au citron. Hmm, mais il n’avait pas tort, c’était un peu cher, mais bon… Finissant le biscuit qu’elle était en train de manger, elle eut une légère moue pensive avant de sourire à nouveau.

     « C’est gentil, mais ça me suffit tu sais, et puis je me préparerais quelque chose à la maison. C’est vrai que c’est un peu cher mais en fait, je viens jamais dans cet salle… Alors pour une fois, je n’allais pas résister à du chocolat! »

    Brandissant légèrement un biscuit entre deux doigts, avec un sourire joyeux, elle croqua dedans sans bruit et regarda l’heure. Elle venait de louper le bus mais il y en avait un autre dans un moment, elle avait du temps, et pas particulièrement envie de fausser compagnie à Akiyo, sauf si celui-ci avait une envie de rester seul, ce qu’elle aurait respecté.

     « Quoi de prévu pour ta soirée? Tu vas sortir? »

    Question anodine, Yûka s’intéressait juste à quelqu’un qu’elle appréciait. Ca, c’était un des rares détails d’Akiyo qu’elle connaissait : il sortait souvent, elle ne savait pas où il allait, certainement en boîte de nuit ou d’en d’autres soirées. Il avait à peine du évoquer cela une fois ou deux devant elle, pourtant elle s’en souvenait très bien. Elle était peut être étourdie, mais elle n’oubliait que rarement ce qui concernait ses proches.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptySam 2 Mai - 13:28

    La jeune fille faisait partis de la classe pauvre, normal donc qu'elle n'ait pas forcément de place pour un piano, et qu'elle n'ait guère le loisir de s'en acheter un. Akiyo songea à lui en payer un, pourquoi pas après tout, puisqu'il avait de l'argent à dépenser. Et, il pourrait même lui en acheter quatre ! Après, en acheter autant ne servirait à rien. De plus, même s'il restait assez souvent avec la demoiselle, il ne connaissait pas tout à fait ses goûts. Elle pouvait préféré les pianos aux teintes sombres, mais ce devait être le contraire. Yûka était une fille tellement vive, rare était les moments où elle portait des habits sombres. Elle favorisait les vêtements aux teintes clairs.

    L'adolescent plissa des yeux sans dire un mot, il n'allait pas la contredire à nouveau, même s'il en avait vraiment envi. Certes, le piano, la musique, c'était une belle passion mais rien de mieux pour se détacher complètement du monde et des gens que l'on côtoie ! Yûka n'était pas vraiment le genre de fille à sortir tous les soirs, alors, elle se rabattait sur la musique. On était d'accord qu'Akiyo n'aimait pas les gens qui passaient la plupart de leur temps chez eux, mais, il savait respecter les choix de certaines personnes. Entre autre, cette jeune fille si chère à son coeur. Il l'appréciait énormément, même s'il n'en montrait rien. Akiyo était toujours aussi distant avec son interlocutrice, et ce n'était pas près de changer. Il arrivait que parfois, il change de comportement en sa compagnie, mais cela n'allait jamais dans les extrêmes. La seule personne qui avait eu l'occasion de voir la vraie personnalité cachée de l'adolescent, c'était son premier amour : cette prof qui lui avait tendu la main pour l'aider à se relever. Depuis qu'elle était partie, il était tombé encore plus bas qu'il ne l'était déjà ! Y avait-il pire que l'enfer ? Y aurait-il au moins une autre personne sur cette planète qui serrait capable de briser ce mur aussi facilement que Yeon Hee ? Sûrement pas ! Il n'y en avait pas deux comme cette femme...

    Le jeune garçon poussa un profond soupire après ce que Yûka venait de lui dire. Ben qu'elle fasse des économies alors si elle voulait se l'acheter ce piano ! Et puis... S'il lui en achetait un, elle allait trouver ça franchement louche ! Alors finalement, il allait garder sa fierté hein, et il ne piperait pas un mot de ce qu'il avait pensé ! Elle allait sûrement lui demander pourquoi ce nouveau changement soudain de caractère, et bla-bla-bla ! * Renfrogne toi encore ! Elle ne remarquera rien ! Reste comme d'habitude ! * Oui parce qu'elle allait vraiment trouvé ça bizarre ! Et puis, même si Yûka n'avait pas les moyens, elle pouvait mettre des sous de coté si elle le voulait vraiment. Et, elle poursuivrait ses cours du soir, elle continuerait à s'entraîner ici, et peut être qu'à l'avenir, elle deviendrait une illustre, et sa présence serait demandé à tous les concerts du Japon ! Ouais ! Super... Quelle belle vie ! L'adolescent posa ses coudes sur ses genoux, passant ses mains sur son visage. Puis elle lui avait proposé un gâteau qu'il avait pris avec une gêne non dissimuler, il était tellement gêné qu'il lui avait presque arraché le coté du paquet. Maladroit jusqu'au bout aujourd'hui ! Ce n'était vraiment pas son jour !!!

    Ne pas s'énerver. Ce n'est de la faute de personne. C'était ce fichu rêve qui l'avait mis hors de lui, il ne se contrôlait même plus. Et franchement, pas la peine de déverser sa mauvaise humeur sur l'adolescente qui n'avait absolument rien fait. D'ailleurs... En passant, il se demandait bien depuis combien de temps elle attendait sur le fauteuil d'à coté. Il n'avait quand même pas dormi pendant plus de deux heures ? Son majordome allait vraiment le tuer ! Hm, remarque, il avait des moyens de pression. Il pouvait le virer en quelques secondes à peine s'il allait raconté son retard à son père.
    Revenons donc à ce fameux accident, il s'était levé avec précipitation pour aller chercher un nouveau paquet de gâteau puis avait rapporté ce dernier à la demoiselle qui le remercia. Il savait bien qu'il n'était pas obligé d'en acheter un nouveau, elle en avait sûrement déjà assez avec le reste du paquet. Mais bon... C'était comme ça. C'était une manière à lui de s'excuser sans le dire ouvertement.

    " Je te signale que je t'ai quand même arracher le paquet de gâteau. Normal que je t'en achète un autre en prime. Franchement, t'es bête. Et puis, tu ne risques pas de grossir, même si tu manges autant de gâteau. "

    Le jeune garçon haussa les épaules, car après tout, la demoiselle était aussi fine qu'une allumette, voir même une aiguille. Il était certain qu'elle faisait partis des filles qui pouvaient s'empiffrer sans prendre deux grammes ! La chance quand même. Lui par contre, s'il mangeait trop, il prenait un kilo ! C'était parce qu'il était un mec c'est ça ? Franchement, Dieu est très sélectif. Il veut punir Adam d'avoir pousser Eve à manger la pomme où quoi ? alors qu'ils l'ont mangé toutes les deux !
    Puis, après s'être installé, le jeune garçon tourna la tête vers elle. Son interlocutrice lui avait demandé ce qu'il comptait faire ce soir. La réponse semblait tellement logique. Akiyo rétorqua alors :

    " Bah, la routine, je sors en boîte, je vais au bar après, parfois je traîne dans les rues. Je n'ai jamais réellement quelque chose de prévu. "

    Puis, comme si un éclair d'illumination était tombé sur sa tête, il se pencha légèrement vers elle, un demi-sourire mesquin aux lèvres. Il venait d'avoir une excellente idée. Allez, pourquoi ne pas la dévergonder un peu ? Elle allait peut être lui en vouloir. Peut être allait-elle le haïr comme elle aurait dû le détester au début, où peut être qu'elle prendrait cette aventure comme une nouvelle expérience à vivre.

    " Sors en boîte de nuit avec moi. "
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptySam 2 Mai - 19:05

    Lui acheter un piano? Yûka n’aurait pas vraiment trouvé ça louche, elle était certainement trop naïve pour penser de cette manière, mais elle n’aimait pas qu’on dépende de l’argent pour elle alors de là à acheter un piano! Et encore moins quatre! Il aurait fallu avoir de vrais arguments pour convaincre cette petite tête de mule d’accepter un tel cadeau. Mais bon, il ne valait mieux pas y penser, elle n’avait même pas la place pour un clavier, alors elle utilisait le beau piano à queue noir qu’il y avait dans la grande salle de musique. Et Akiyo n’avait pas tort lorsqu’il pensait que la jeune femme préférait les tons clairs, c’était même tout à fait vrai. A choisir, Yûka aurait certainement pris un piano blanc ou bordeaux, ou d’une tout autre couleur que le noir, histoire de changer, elle trouvait ça un peu trop morne dans un appartement comme le sien, plein de vie et de chaleur. Non, le noir ne faisait pas vraiment partie de son environnement. Ils étaient décidément bien différents l’un de l’autre, il fallait l’avouer. L’un était agressif, moqueur, blessant, l’autre était joyeuse, souriante, naïve. Et pourtant ils s’appréciaient, comme quoi tout pouvait arriver. Peut-être que dans d’autres circonstances, ils ne seraient pas devenus amis, qu’ils se seraient tout simplement ignorés ou alors le jeune homme aurait très bien pu se moquer aussi de Yûka, mais la jeune femme n’y pensait, et même si jamais cela lui venait à l’esprit, elle voyait ces possibilités comme peu probables et les chassait de sa tête. A quoi bon se demander ce qui aurait pu se passer? C’était ridicule.

    Akiyo ne la contredit pas, et tant mieux. Non pas que la jeune femme aimait avoir raison, quoi que… Mais en réalité, elle n’avait pas envie qu’ils se disputent ou quelque chose de ce genre, ce n’était ni le jour ni l’endroit. Enfin, il n’y avait pas de jour précis, de lieu précis pour cela, Yûka n’aimait pas se disputer avec les gens qui lui étaient chers, alors ne voulait pas entrer en conflit avec Akiyo. Elle savait que le jeune homme devait avoir un caractère bien plus fort et enclin à cela que le sien, ce qui voulait dire que Yûka n’aurait pas tenu longtemps dans une prise de tête avec lui. Non, mieux valait qu’ils ne se disputent pas, ce serait mieux. Mieux pour les deux.
    Et Yûka ne voyait pas sa passion comme une manière de se détacher des autres. Au contraire, elle prenait la musique comme le meilleur moyen de se rapprocher d’eux, de partager quelque chose avec eux. Elle n’avait pas énormément d’amis mais il lui arrivait de sorti, même seule, mais pour se balader, par pour aller en boîte ou dans les bars, elle n’avait pas le même genre de sorties qu’Akiyo, pas du tout. C’est pour ça que de temps en temps, elle l’embarquait dans un petit coin sympa pour passer une partie de la soirée avec lui, beaucoup plus tranquillement que ce dont le jeune homme avait l’habitude. Au début, il rechignait, c’était vraiment Yûka qui l’entraînait, mais tant pis, elle était prête à essuyer ses foudres s’il le fallait, elle aimait ces moments passés avec lui, alors autant en profiter tant qu’il ne râler pas trop. Yûka n’avait pas assez confiance en elle pour penser qu’Akiyo apprécie vraiment ces instants, mais elle ne voulait pas trop se poser la question, sinon ça risquait de mal tourner dans sa jolie petite tête. Oui, lorsque la jeune femme partaient dans ses remises en questions, c’était terrible.

    Il s’en passait des choses dans la tête de ce garçon… Cela aurait été dur à suivre si jamais la jeune femme s’était retrouvé avec lui dans son esprit, elle aurait été incapable de suivre tous ces changements d’état. Mais en attendant, elle n’était pas dans sa tête, et elle venait tout juste de réceptionner un nouveau paquet de biscuits. Bien évidemment, elle lui avait dit que ce n’était pas nécessaire, que ce n’était pas bien grave, elle pouvait très bien faire avec . La réaction d’Akiyo ne tarda pas et la jeune femme eut une légère moue avant de baisser les yeux lorsque le jeune homme lâcha le « t’es bête ». Elle savait qu’elle ne devait pas se formaliser là-dessus si bien qu’elle releva la tête avec un sourire léger lorsqu’il lui affirma qu’elle ne risquait pas de prendre de poids même si elle mangeait tout le paquet de gâteau. Ce n’était pas faux puisque la jeune femme aimait bien faire du sport lorsqu’elle ne faisait pas de musique et lorsqu’elle ne travaillait pas. Elle allait courir, elle adorait ça même. Partir courir à Ueno de bon matin, alors qu’il n’y avait quasiment personne, la musique dans les oreilles, c’était vraiment génial. Alors sans répondre d’abord, elle avait mangé un biscuit avant de hausser les épaules, préférant ne pas relever ce fameux « t’es bête ». Oui, il était facile de la blesser, mais de là à savoir qu’on l’avait fait, c’était autre chose…

     « J’ai pas peur de grossir hein, je m’en fiche un peu. Et puis, je l’ai accepté ton paquet. »

    Elle ne remettait pas en question directement l’affirmation un peu blessante pour elle, mais elle avait tout de même ajouté le dernier morceau de phrase avec un sourire léger, tout en gardant les yeux sur le petit sachet. Yûka se laissa aller dans le fond du fauteuil, croisant les jambes dans son uniforme de lycéenne. A vrai dire elle n’attendait pas depuis bien longtemps, quelques minutes seulement. Akiyo n’avait pas à s’en faire pour ça, il n’avait pas du dormir si longtemps, et puis les majordomes étaient patient non? Enfin, la jeune femme pensait cela, puisqu’elle n’y connaissait absolument rien.
    Heureusement qu’elle ne savait pas qu’il la comparait mentalement à une aiguille, là, elle se serait vexée. Elle n’était pas si mince, si ? Bon, ne pensons pas à ça hein. Finalement, elle lui demanda ce qu’il comptait faire ce soir, peut-être avec l’espoir de l’entendre dire qu’il passerait une nuit plus calme que les autres. Elle le regarda alors qu’il formulait sa réponse .Effectivement, rien de bien différent aux programmes qu’il lui avait dépeint les fois précédentes. Elle ne commenta pas mais elle ouvrit de grands yeux stupéfaits lorsqu’ils lui demanda de venir en boîte avec lui. Yûka? En boîte? C’était une blague non? Non pas qu’elle danse mal, ce n’était pas du tout cela, mais il était rare qu’on l’invite à aller en boîte de nuit, elle y allait de temps en temps avec Koichi mais ce n’était rien de grandiose. Peut-être appréhendait-elle un peu cela aussi, après tout, ce n’était pas du tout son milieu…

     « Moi? Venir en boîte? Pourquoi tu me demandes ça si soudainement? »

    Oui, elle naïve mais curieuse hein, il ne fallait pas l’oublier. Elle le regarda, un peu anxieuse et soupira légèrement avant de croiser les branches dans l’autre sens, le regarda, posant sa joue dans sa main alors qu’elle s’accoudait au fauteuil.

     « Mais pourquoi pas. »

    Elle n’avait pas dit non, la jeune femme était toujours partante pour de nouvelles aventures et expériences. Cela pouvait être amusant, si les choses ne se passaient pas mal.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptyDim 3 Mai - 10:22

    S'il avait su qu'il avait légèrement vexé la demoiselle... Il n'aurait même pas réagit en faite. Il a l'art d'emmerder tout le monde, et parfois, Yûka doit supporter. Il est déjà arrivé à Akiyo de se demander comment la demoiselle parvenait à contenir sa colère, alors qu'il n'était jamais très fin avec elle. Même s'il y avait, parfois, de petites attentions bien particulières qui faisaient grandir cette amitié. Il l'aimait beaucoup, sans pour autant faire clairement paraître ses sentiments. Aki préférait cacher cette facette de sa personnalité, personne n'était au courant du personnage qu'il avait été quelques mois plus tôt. Si seulement... Si seulement Yeon Hee était toujours là, pour le soutenir. Il l'avait tellement aimé, et il était persuadé que s'il la revoyait, son coeur se remettrait à battre à nouveau : car après tout, elle était son premier amour. La demoiselle aux cheveux bruns clairs le fixait avec attention, Akiyo détourna le regard, plongeant ce dernier dans les décors de la pièce qu'il ne voyait même pas. Il faisait comme s'il ne voyait rien d'autre que cette magnifique présentation des lieux. Après tout, cet endroit ne pouvait qu'être luxueux, les Golden Boys séjournaient ici avant. Pendant que les autres élèves s'installaient sur de simples bancs et de simples chaises, eux était confortablement assis sur ses sofas et ses canapés. Akiyo serra légèrement les dents puis secoua nerveusement la tête.

    Il retourna à cette idée qu'il lui était survenu plus tôt : lui acheter un piano. C'était con comme idée, mais il pouvait très bien lui offrir ça pour son anniversaire. Lui qui n'avait jamais d'idée. De plus, elle n'avait pas les moyens de s'en acheter un. Et, d'après ce qu'il avait pu comprendre, elle n'avait pas de place chez elle. L'adolescent n'avait jamais été chez l'adolescente, il ne savait donc pas combien de mètre carré elle avait pour elle. Sûrement pas grand chose, déjà que les meubles prenaient beaucoup de place. Quel superficie avait sa chambre ? Pourquoi ne pas lui posait la question ? Plus tard alors... L'asiatique haussa les sourcils, comment insérer cela dans une conversation ? Impossible. Ce serait trop bizarre. Il faudrait que la demoiselle pose elle-même une question au sujet de cela. Chose qui ne risquait pas d'arriver...

    Puis, elle lui dit qu'elle n'avait pas peur de grossir, elle s'en fichait ? Bizarre pour une fille. Même si elle était de la classe des pauvres, elle devait prendre soin de sa ligne. Franchement, il devrait se mettre à niveau... Il connaissait pas assez de choses sur les filles apparemment. Pourtant, il n'y avait qu'à voir les filles de l'école : elles avaient toujours peur de prendre trop de kilos, certaines - les folles - prenaient même le soin d'aller vomir ce qu'elle venait d'ingurgité. Il y avait quand même des cas dans la société. Oui, bon d'accord, il devait se taire, il n'était pas mieux. Peut être que ce n'était pas à ce niveau là, et qu'il était plus un délinquant de la société, mais il ne risquait pas de s'améliorer.

    " De toute façon, tu étais obligée de l'accepter. "

    S'il le fallait, elle lui aurait envoyé le paquet de gâteau chez elle. Le ton qu'elle avait pris n'était pas glacial, mais il avait sentis une pointe d'amertume teinter sa voix. Qu'il fit semblant de ne pas entendre. Car après tout, il ne lui avait pas spécialement parler avec gentillesse. L'adolescent avait même été un peu méchant. Un peu ? Beaucoup ! Pour changer...

    Il ne se préoccupait même pas de l'impact que cela pouvait avoir sur la demoiselle. Akiyo leva les yeux vers elle puis lui demanda pour aller en boîte de nuit. Ce n'était sûrement pas le genre de Yûka de sortir ainsi dans des boîtes chics. Car, généralement, l'entrée était payante, et il fallait s'habiller avec des robes plus ou moins coûteuses. Même si, généralement, pour ne pas faire tâche dans le décor, il valait mieux prendre de magnifique robe. Akiyo afficha un mince sourire, il allait devoir faire le tour de boutique avec elle. Ce genre de pratique ne le dérangeait pas, il lui arrivait souvent d'aller s'acheter des vêtements pour lui. Même si généralement, les as du shopping, c'était les filles, lui aimait en faire aussi. Il ne devait pas être le seul dans l'espèce masculine à agir ainsi. L'adolescent pencha la tête sur le coté, puis répondit à la question de Yûka-Chan :

    " Je ne sais pas vraiment, il y arrive que des folies me traverse l'esprit. Et puis, j'aime bien ce genre de folie. Je vais te faire découvrir le monde des riches. La boîte de nuit où je t'emmène te plaira sûrement. Je me chargerais des frais. "

    Heureusement d'ailleurs, elle risquait de ne plus avoir d'argent de poche en une soirée à peine. Et puis, comme je vous l'ai déjà préciser quelques minutes plus tôt, Akiyo peut dépenser autant d'argent qu'il le souhaite.

    Après, il devait aussi emmener la demoiselle se refaire une beauté. Déjà qu'elle était plutôt jolie, quand elle serait retaper de la tête au pied, elle risquait d'attirer tous les hommes. Le jeune garçon afficha un mince sourire, puis il poursuivit d'une voix presque joyeuse :

    " Il va falloir faire les boutiques. Et aller chez le coiffeur. Je ne pense pas que tu es de robes assez chère, et encore moins que tu es l'argent pour aller chez un coiffeur professionnel. "

    Akiyo laissa retomber sa tête en arrière en fermant les paupières. Comment allait se passer cette soirée ? Il se le demandait bien. Et puis, la véritable raison qui l'avait poussé à l'inviter en boîte, était qu'il voulait la voir danser, voir comment elle se déchaînait. Un bon moyen de découvrir une véritable facette de la personnalité de la jeune fille. Bon, il était clair qu'elle n'allait peut être pas montrer ce grain de folie qui la caractériser au fond. Et, même si elle avait indirectement accepter, peut être ne viendrait-elle pas ? Akiyo afficha un nouveau sourire. Il allait la dévergonder un petit peu... Juste un petit peu. L'adolescent se redressa presque brusquement, puis tendit la main vers la jeune fille en rétorquant :

    " Allez, viens. Certains boutiques ferment tôt, il va falloir y aller maintenant. "

    La seule chose qu'il craignait un peu : c'est qu'elle le voit sous un nouveau jour...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptyLun 4 Mai - 18:50

    Yûka avait compris ce point de la personnalité d’Akiyo, elle ne cherchait pas à lui faire de scène pour ces remarques blessantes, ou elle ne lui faisait pas la leçon, elle supportait. Elle n’avait pas envie de le braquer ou comme dit précédemment, qu’ils se disputent. Elle ne savait pas pourquoi Akiyo était devenu le garçon agressif et moqueur qu’il était, mais elle aurait certainement bien aimé savoir. Pourtant elle n’aurait jamais l’audace de lui demander, c’était absolument impoli à ses yeux, mais peut-être un jour, s’ils devenaient assez proches, lui en parlerait-il de lui-même? Sans savoir pourquoi, la jeune femme savait que c’était franchement peu probable. Elle ne voyait pas Akiyo déballer toute son histoire comme ça, lui parler de son passa comme si de rien n’était. Mais au fond, peut-être avait-elle tort, dans son questionnement, de penser que le jeune homme avait souffert? Yûka ne pensait pourtant pas que sa vie avait été toute rose, ce n’était pas ça qu’elle ressentait quand elle pensait à Akiyo.

    Le premier amour, elle avait connu cela aussi, mais un amour à sens unique qui ne lui avait absolument rien apporté de bon. Cela s’était plutôt mal passé même, on avait joué avec elle et avec sa naïveté encore bien présente et on l’avait abandonné. Bien évidemment, elle en avait fait son deuil maintenant, ce n’était plus vraiment un problème, même si la jeune femme se méfiait comme la peste des manipulateurs en tout genre. Elle ne supportait pas qu’on se joue d’elle, qu’on tente de la manipuler, de lui faire faire quelque chose contre sa volonté… Espérons qu’Akiyo n’ait pas la bonne idée de vouloir la manipuler pour x raisons, sinon cela pouvait mal se terminer. Au mieux, elle lui adresserait la parole mais plus du tout comme avant. Au pire, il n’entendrait plus parler d’elle. A savoir que la jeune femme, même si elle était un peu naïve et adorable, elle était rancunière parfois, elle n’oubliait pas ceux qui se fichaient d’elle. Yûka savait pardonner, mais certaines choses avaient du mal à passer, comme pour tout le monde, et c’était le cas des manipulations en tout genre exercées sur sa personne. Akiyo pourrait-il en venir là?

    C’était fou cette idée, tout de même, de lui acheter un piano. Pourquoi dépenser autant d’argent pour elle ? Elle n’en saurait rien, mais elle le demanderait certainement mais surtout elle se sentirait énormément redevable. Au fond, Yûka avait horreur qu’on dépens de l’argent pour elle parce qu’elle avait toujours peur qu’on la prenne en pitié à cause de son statut social. Même un simple paquet de cadeau, c’était pour elle dur d’accepter. Elle savait que ce n’était que politesse mais elle n’était pas habitué à ce qu’un élève plutôt riche se montre poli avec elle. Enfin, poli, Akiyo ne l’était pas toujours, si on voyait la dureté avec laquelle il lui parlait parfois. Mais bon, passons, la jeune femme était habituée, elle ne se plaignait pas .Finalement, elle accepta le nouveau paquet de gâteaux, souriant finalement légèrement lorsqu’il lui dit qu’elle était obligée d’accepter, d’une manière ou d’une autre.
    Et oui, il restait encore des choses à apprendre pour Akiyo, il pouvait connaître les filles, il ne savait pas tout sur chacune d’entre elle. De plus, il était plutôt complexe de réellement connaître Yûka. Alors quand elle disait qu’elle se fichait un peu de son poids, ce n’était absolument pas faux. Lorsqu’elle grossissait, elle faisait attention à reperdre rapidement ce poids pour ne pas avoir à changer de vêtements, mais c’était tellement rare qu’elle grossisse réellement…Yûka avait beau vivre seule, elle avait une alimentation saine, sa mère lui ayant inculqué le goût des bonnes choses.

    Mais très vite Akiyo se pencha vers elle en lui demandant de venir avec lui en boîte de nuit .Ouh la la… Pourquoi lui demandait-il ça? Une folie? Ah oui, ça pour être une folie, c’en était une. Surtout qu’elle voyait déjà qu’il n’allait pas l’emmener dans une petite boîte tranquille mais plutôt dans une boîte chic. Qui dit boîte chic, dit argent nécessaire, que ce soit pour l’entrée, ou pour la robe qu’elle devrait porter, ainsi que le maquillage, la préparation, etc… Découvrir le monde des riches? Cela ne la tentait pas plus qu’autre chose, mais la soirée pouvait être amusante, si tout se passait bien. Très vite, ce qu’elle craignait arriva : il se chargerait des frais. Oh bon sang… Pourtant elle ne se trouva pas la force de protester parce qu’elle savait qu’il trouverait de toute manière le moyen de la convaincre que cet argent il pouvait tout à fait le dépenser pour elle comme pour autre chose. Yûka se mordilla légèrement la lèvre, légèrement anxieuse avant de le laisser continuer sans l’interrompre. Et voila, elle avait raison, robe et coiffeur…

     « Tu sais très bien que je n’aime pas qu’on dépense de l’argent pour moi… »

    Elle avait dit ça plutôt bas en baissant les yeux, réfléchissant à ce qu’elle devait faire ou non. Elle avait envie d’accepter pour passer une soirée avec Akiyo, tentait de le connaître un peu plus. Yûka finit par lever à nouveau les yeux vers lui alors que le jeune homme, lui, les fermait.

    Un grain de folie? Elle l’avait, cette petite chose, ce grain d’originalité .Et elle dansait bien, étant plutôt jolie, il fallait s’attendre à ce quelques uns lui tourne autour durant la soirée. Tant qu’on ne l’ennuyait pas trop elle s’en fichait un peu, ces gens, elle ne les reverrait plus jamais certainement. Yûka regarda Akiyo se lever et lui tendre la main. Elle eut une moue à peine inquiète avant de ranger le paquet de gâteau et la partition dans son sac pour prendre sa main tout en se levant.

     « C’est bien parce que c’est toi. »

    Yûka avait ajouté cela avec un sourire joyeux. Oui, elle allait venir et elle allait lui montrer qu’elle était tout à fait capable de s’amuser.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ EmptyJeu 7 Mai - 20:47

Ce sujet est terminé, direction Save on breath for me
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty
MessageSujet: Re: Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~   Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Projetons-nous dans le passé ~ pV ~ Yûka ~
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Made in Japan :: ARCHIVES :: 
Archives du Forum
-
Sauter vers: