» Hold me company ;; Sun Hee ♥

Sun Hee & Andrew

L'horloge pointerait bientôt vingt et une heure et je me demandais encore ce que je ferais de ma soirée. Miwa m'avait prévenue que ce soir elle ne serait pas là ou qu'elle réviserait, je ne sais plus exactement. Mais une chose était sûre, demain nous n'avions pas cours, demain serait samedi. Etrange tout de même de ne pas passer cette soirée avec ma petite amie comme je le fais d'habitude, mais changeons les habitude, de plus, ça ne faisait pas de mal, bien que nous venions à peine de nous parler de nous comme il le fallait, les impressions de chacun sur notre couple et d'autres choses encore, bref, nous avions mit notre relation au clair il n'y avait de cela que quelques jours encore. Je ne savais même plus, mais tout cela ne datais de même pas une semaine, de peut-être deux ou trois jours. En ce moment, pour ne pas vous mentir, j'avais la mémoire courte, la tête ailleurs. Je ne faisais que pensais, tout le temps, ça en devenait lassant, même énervant, mais je n'arrivais pas à m'en empêcher. Tant de choses dans ma tête maintenant, qu'il était difficile de tout effacer en un simple nettoyage discret et rapide, il faudrait plus de temps pour oublier ce qu'il s'était passé ces derniers jours dans mon entourages, surtout avec mon Soleil. Je me levais soudain du canapé, en un geste rapide, un geste qui voulait balayer brutalement mes pensées. Sans doute étais-je un peu détraquée ces derniers temps, mais je n'y pouvais rien et il fallait que cela s'arrête au plus vite, je devenais trop étrange pour mes proches, pour moi-même aussi, d'ailleurs. Je ne mis pas longtemps pour changer de pièce après avoir éteinds la télévision. Je devais m'occuper, occuper cette soirée qui s'avérait toute aussi longue que les précédentes. Le temps ne passait plus, du moins c'était l'impression que j'avais depuis quelques temps à présent. Je n'en pouvais plus, c'était simple à comprendre, très simple même. La vie n'était qu'une suite de malheurs où, tout naturellement, nous devions trouver le bonheur non même, et bien nous y accrocher, quitte à en devenir une véritable sang-sue, pour ne pas le perdre, car d'un instant à l'autre, il risquait de nous quitter comme tout autre chose.

Je me posais tant de questions, mais je n'oubliais pas de réfléchir à ma soirée. Je sortirais, c'était simple. Je sortirais sans aucun but réel, juste histoire de me promener, dans les nombreuses rues de Tokyo, bien qu'à cette heure-ci, il y avait encore assez de monde dehors. Surtout en fin de semaine, où le lendemain, les gens qui travaillaient n'était pas extrêmement nombreux, bien qu'il y en avait quelques uns. Enfin bref, je ferais comme tout ces autres jeunes, j'irais trainer dans la rue, peut-être irais-je boire un coup dans l'un de ces bars huppés de Tokyo, peut-être ne ferais-je que tourner en rond, sans arret, avant de me rendre compte que ce que je faisais ne servait à rien, et je rentrerais, enfin, bien sagement, pour une fois, et m'installerais devant la télé à la recherche d'une chaine qui aurait l'air bien sympathique. Il ne vous arrive pas de vous dire que la vie est étrange, quelques fois ? Qu'elle vous ammène à faire des choses qui ne servent strictement à rien et qui ne changeront pas, ne serait-ce que d'un petit peu, votre pauvre petite vie d'étudiant ? C'est bien ce que je pense, surtout à ce moment même. Mais pourtant, je vais suivre ce qu'elle veut. Je ferais toute la vie des choses inutiles, des choses qui ne serviront ni à moi, ni à quelqu'un d'autre. Des choses qui ne seront rien d'autre qu'une réelle perte de temps. N'avez-vous rien de mieux à faire que de rester planté chez vous en attendant que quelque chose se passe ? Quelque chose de vraiment stimulant ? Qui vous ferait vous poser des centaines de questions, toutes plus idiotes les unes que les autres, et qu'enfin, vous découvrirez une fin logique. Ou peut-être pas.

Je cogna soudainement mon point dans l'armoire, dans cette gigantesque armoire quasiment pleine de mes vêtements. Certains diraient que je ne ressentais pas la douleur et que je devenais folle, que j'étais bien bonne pour l'hopital psychiatrique, alors que c'était une très bonne façon pour moi de me vider. Chacun la sienne. Je saisi des vêtements et me dirigea à la salle de bain afin de prendre une bonne douche. Je ne ressortis de celle-ci qu'un vingtaine de minutes après, toute propre. Il n'y avait réellement rien de mieux qu'une bonne douche, en fin de compte. Je mis alors mes habilles et me coiffa assez rapidement, après m'être bien séché les cheveux. J'étais pratiquement prête pour sortir, il ne me restais plus qu'à prendre de l'argent et enfiler mes chaussures. Enfin, en parlant d'argent, peut-être devrais-je aller en prendre à un distributeur, mais j'en doutais sérieusement. J'avais quasiment toujours de l'argent en liquide sur moi et sans doute en avais-je encore. Je n'avais rien fait de bien cher ces derniers temps, bien que mon argent suivrait sans problème, merci papa-maman. Je mis rapidement mes bottes et regardais ce qu'il me restait comme argent. Tout cela devait largement me suffir pour la soirée, à moins que j'allais boire trop, beaucoup trop. Je sortis donc assez rapidement de mon appartement et me dépêcha de sortir de l'immeuble pour rejoindre la rue et marcher sur le trottoire. J'avais tout mon temps pour marcher, et mon pas n'était pas bien rapide, c'était certain. Mais je n'avais aucune raison de me hêter, je n'avais aucun rendez-vous, ni avec des amis, ni avec mon Soleil. La soirée ne venait que de commencer. Ou presque.