À chacun son point de vue [PV Logan]

La température n’était pas à son meilleur, le ciel étant parsemé de quelques nuages. Il ne faisait pas particulièrement chaud non plus… Cela n’encourageait pas vraiment les gens à sortir de leurs maisons confortables. Soit, le weekend était bien parti pour être tranquille… L’un de ceux où on se permet de se relâcher et ainsi respirer un peu. Tout cela, aux yeux de la nippone, était un signe qu’elle allait mourir d’ennui si elle continuait d’observer sa cour arrière à partir de la fenêtre de son salon. Elle n’avait malheureusement rien prévu et ne parvenait pas à rejoindre personne. De toute façon, en avait-elle vraiment envie?

L’on pouvait facilement deviner la réponse qu’elle s’était donnée à la voir parcourir nonchalamment son garde-robe gigantesque. Elle laissait ses doigts filer sur les multiples morceaux de tissu et ce, sans que son regard ne s’attarde réellement sur aucun d’entre eux. C’était comme si elle regardait sans voir ou, encore, qu’elle tentait de choisir quelque chose à l’aveuglette. Après quelques minutes de ce manège, la jeune Fujihara vint à bout de sa patience et agrippa le support le plus près. Ce n’était pas parce qu’elle avait du temps à tuer qu’elle envie de passer la journée à parcourir des rangées de vêtements qui lui appartenaient déjà! Bref, elle enfila le chandail de cashmere qu’elle avait «choisit» et le jumela à une paire de jeans foncés. Fière de son look, elle fut tout sourire alors qu’elle se mit un foulard autour du cou et qu’elle enfila manteau et bottes longues.

Elle fit lentement un tour dans la cuisine, bien qu’elle fût chaussée, ouvrit la porte du frigo et y pris une pomme… Fruit dont elle entama la consommation alors qu’elle franchissait le seuil de la porte à sa demeure. Elle continua sa dégustation alors qu’elle fit signe à ses domestiques de la laisser tranquille : elle se promènerait seule aujourd’hui, donc il était inutile de préparer une voiture. Ainsi, elle alla prendre l’autobus quelques rues plus loin. Ses écouteurs sur les oreilles, elle vit à peine le temps passer. Comme quoi, il n’en avait été de peu pour qu’elle ne remarque pas son arrêt. D’où la raison pour laquelle elle se leva avec promptitude afin d’implorer le chauffeur d’arrêter pour la laisser débarquer au bon endroit.

L’adolescente se rendit à un des nombreux cinémas d’Ikebukuro : elle avait décidé de se payer un bon petit film. Il devait bien y avoir quelque chose d’intéressant dans toute la panoplie de productions cinématographiques qui étaient présentement offertes. Kimiko se planta tout près de l’entrée, soit là où se retrouvaient toutes les affiches. Faisant la moue, elle promenait son regard de haut en bas, puis de gauche à droite. Elle poussa un soupir et se croisa les bras. Pour quoi dépenserait-elle ses yen? La lycéenne s’attarda toutefois sur l’affiche d’un film romantique américain. Elle s’approcha du tableau d’affichage avec un air peu convaincu.